La légende de Cynérhis (v.remixée)
Voici la version remixée de mon mythe, plus long et plus détaillé. J'espère que cette version vous plaira. Sur ce, bonne lecture.
◇◇◇◇◇
« Le roi d'un royaume perdu sera sauvé par un roi sans couronne. Ce qui fut, sera. Ce qui n'est plus, redeviendra ».
Ainsi la fondation de la prospère ville de Cynérhis était racontée de génération en génération. Le récit se passe au nord de l'Europe occidentale en l'an 854. Un jeune héritier du trône fut envoyé à la conquête d'une nouvelle terre afin d'y fonder une nouvelle civilisation. Les terres parcourues étaient ternes et désertes. Vie y était absente et néant y était présent. Cela faisait déjà des mois qu'il errait sur ces terres de l'enfer, sans vie et sans espoir, jusqu'à ce qu'un jour, un étrange sanctuaire fut aperçu. Deux dragons enchaînés et retenus par deux grands et sombres gardiens y étaient gravés. Les portes de celui-ci étaient si grandes qu'il semblait y être cachée une ville, peut-être même une nation toute entière mais une étrange odeur envahissait cet endroit. Sang, souffrance, désespoir et mort la composaient.
Dans le ciel, un aigle royal, d'un plumage ténébreux et aux yeux d'or plus perçant que la plus pointue des lances, vint se poser sur une stèle avec en son bec un parchemin. L'homme retira l'objet et lu son contenu « Razor de Likos, roi de Tirnaros et descendant de la déesse Baal est mort ». Après la nouvelle, l'animal partit, laissant le jeune homme à présent nouveau roi, seul.
Le regard de celui-ci se dirigea sur les inscriptions marqués sur la stèle « Là y demeure un royaume en attente de son sauveur, seul un roi sans couronne défiant la porte céleste lèvera malédiction et recevra bénédiction ». L'homme, anéanti par la perte de son père, se retrouva faible et dépourvu de toute volonté, la tristesse le consumant à petit feu. Mais une voix descendue du ciel lui ordonna d'accomplir les écrits, lui qui était l'enfant de la prophétie. C'est alors qu'une soudaine puissance venue des cieux s'empara de lui et, de sa grande lame, il fit tomber la porte colossale qui l'ouvrit sur un paysage pitoyable.
Une civilisation. Où malheur et désespoir furent jetés par la déesse Baal. Années s'écoulèrent et la ville se vit réduite en champs de ruines. Seul, le peuple ne vivait plus mais survivait. Derrière la porte céleste, unique accès, ce peuple périssait et attendait aveuglément la venue de son messie. Dès lors, l'existence du royaume fut oubliée de tous, ce dernier devint « Le royaume perdu ».
La porte tombée, un roi à la barbe, témoin de sa sagesse, s'avança et s'écria :
« — Toi, enfant de la prophétie, mon peuple périssait faute de reconnaissance mais désormais liberté nous est redonnée. Fortune, gloire et pouvoir seront tiens. Marie-toi à ma fille et monte sur le trône qui te revient de droit. »
Une jeune femme apparue de derrière le vielle homme. À cette vision, l'homme fut troublé et empli d'un sentiment qui lui était jusqu'alors inconnu. Jamais il n'avait vu une créature aussi splendide que cette dernière. Nombre de propositions lui avaient été faites mais aucune d'entre elles, il accepta. Il pensait qu'elles n'étaient pas dignes de sa personne et que seul son pouvoir, elles convoitaient. La beauté de cette femme était hors du commun, malgré les lambeaux de tissus qui lui servaient de vêtements et sa santé fragile, elle était aussi lumineuse que les rayons de la lune se reflétant sur un lac entouré de lucioles. Elle était tout simplement féerique.
La jeune femme, de même, fut tout aussi envoûtée que le jeune homme. Les traits de son visage étaient si fins et harmonieux qu'il ne semblait pas réel, ses cheveux brillaient tels des fils d'or exposés à la lumière du jour et son physique constituait le fantasme de toutes les jeunes femmes de son ère.
Avec une telle apparence, cela ne faisait nul doute, qu'il était le descendant d'une lignée divine.
Le jeune homme accepta la proposition du vieil homme et miracle se produisit. Lumière, verdure et vie revinrent des abysses. Le jeune roi d'un ton solennel déclara:
« — Moi, Ysaal de Likos, nouveau roi de Tirnaros, fils de Razor et descendant de la déesse Baal, deviendrai à présent roi de deux peuples. Sur ces terres, je bâtirais une nouvelle ville. Par mon sang, mes fils et descendants y règneront. Je la bâtirai et elle portera le nom de celle que j'épouserai. »
Suite à la déclaration, le ciel se recouvrit d'une lumière à l'apparence d'un phénix. Une voix qui vint de l'oiseau résonna sur toute la terre:
« — Moi, représentant de la déesse Baal, vient bénir ces terres de ma lumière. La prophétie accomplie, bénie soit la lignée du libérateur. J'inonde ces terres de fertilité, je purifie l'eau de ses terres et j'exempte ce peuple de tout malheur. Sous la protection de la divinité Baal, ces terres seront. »
À ces paroles, l'oiseau survola l'ensemble du territoire et sur son chemin, la vie revint, prenant la forme et la splendeur de ses temps anciens. Forêts, montagnes, plaines, falaise, ruisseaux et rivières revinrent à eux.
L'heureux roi de ce peuple renaissant de ces cendres, pris pour femme la fille du précédent roi. Le jeune homme se promit de ne jamais connaître le nom de celle qu'il épouserait avant la complète naissance de la nouvelle cité afin de lui attribuer son nom.
Entre ces deux jeunes êtres, ce fut l'amour fou. Un amour sauvage, sensuel, passionné, envoûtant mais aussi romantique et d'une douceur infinie. Le jeune roi et ça femme vivaient un amour que même la mort ne pouvait effacer.
Ainsi, les années défilèrent et la construction d'une nouvelle nation commença. D'autres peuples de petites civilisations migrèrent vers ces terres avec l'espoir d'y vivre une meilleure vie tandis que certains rescapés du maléfices revinrent sur leur terre natale, s'étant eux-mêmes mis en exil en attendant le jour de la délivrance. C'est ainsi que la ville gagna en prospérité sous l'œil bienveillant de leur déesse.
Le jour de la complète renaissance de la cité fut enfin venu. À cette occasion, le peuple se réunit au pied du château royal. Ysaal fit son apparition devant le peuple qui se réjouit de retrouver son messie. Le jeune homme s'avança avec sa femme et déclara sous un tonnerre d'applaudissements l'achèvement de la cité. Il se tourna vers celle qui était la femme de ses enfants, et lui demanda la question dont il se priva la réponse durant toutes ces années, cette question qui sera à l'origine du nom de celle qui deviendra la plus prospère de toutes les cités.
« — Dis-moi, quel est ton nom ? », demanda-t-il.
« — Mon nom est... Cynérhis. »
Ainsi fut la légende de la fondation de la légendaire cité et de son fondateur.
FIN.
◇◇◇◇◇
Alors ? Avez-vous trouvé les références cachées ?
Je suis ravie de vous partager la version remixée de ma légende. Je tenais à lui donner une suite, après la remarque faite par mon professeur lors de la remise de nos travaux. J'espère que cette version vous a plu.
Merci de votre lecture ! N'hésitez pas à me faire part de vos impressions et avis sur cette petite lecture. Sur ce, tchuss !
Merci pour votre attention, Khinata.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top