Chapitre 1
Mes démons. Ils reviennent me hanter. Me détruire. M'anéantir. Je suis dans un couloir sans fin. Sans lumière.
Mon réveil sonne. Encore une journée à prétendre ce que je ne suis pas. Je me lève et me prépare. Du correcteur pour masquer mes cernes. Mais je sais que ça ne suffira pas. Tant pis, je dirai que j'ai passé trop de temps sur mon téléphone. Ma mère m'appelle. Je plaque un faux sourire sur mes lèvres et descend à la cuisine. Je n'ai pas faim,mais je me force à manger une pomme. 7h30. Il faut que je parte. J'embrasse rapidement ma mère et sort. L'air froid de ce mois de février souffle en rafales dans mes cheveux. Dans une semaine, c'est mon anniversaire. Rien que d'y penser, j'ai envie de vomir. 16 ans. Ça me donne envie de vomir. J'ai toujours eu en horreur mes anniversaires. Tout le monde faisaient la fête en ton honneur alors que toi, t'avais juste envie de te suicider. Plongée dans mes pensées, j'heurtai soudain une personne. Prête à m'excuser, je me relève mais une voix familière me demanda:
-Ça va ?
Je relevai la tête aussitôt. Ethan. Évidemment. Mon meilleur ami. J'avais longtemps espéré qu'il éprouve à mon égard les mêmes sentiments que moi, mais de toute évidence, je m'étais fait de faux espoirs. Voyant son regard inquiet, je répondis aussitôt par l'affirmatif. Et bien entendu, comme je le redoutais, il me proposa qu'on fasse le chemin ensemble. J'aurais voulu esquiver en prétendant que j'avais un truc à faire avant, mais il était tellement sympa qu'il aurait fait un détour rien que pour moi. Je voudrai bien lui dire qu'avec son comportement, il m'avais fait croire qu'il m'aimait. Quand je m'étais rendu compte que pour lui, j'étais comme une sœur et qu'il ne voyait absolument pas comme une potentielle petite amie, j'étais restée prostrée en boule pendant 3 jours. Rien que de repenser à cet épisode de ma vie, je voudrai m'enfuir en courant. Mais je ne le fis pas, évidemment. Me reprenant, je commençais à discuter des banalités du jour pour éviter de trahir ma véritable personnalité.
Une fois arrivés devant le collège, Ethan et moi filâmes en cours de français. Devant la salle, nous attendaient Mia, Ambre et Aaron. A nous cinq, on formait la bande de "populaires" du bahut. Les profs nous adoraient et tout le monde voulait être notre pote. Dans notre groupe, chacun avait une qualité propre à lui : Ethan était d'une incroyable générosité, Mia était toujours là pour nous écouter quand on avait une préocupation, Ambre nous trouvait des solutions à n'importe quel problème, Aaron était toujours là pour faire le clown et moi, Ella, je servais pour tout problème concernant le travail. Mes amis plaisantaient en disant que j'étais sûrement la fille cachée de Google. Ce à quoi je répondait que je n'était pas un génie et qu'ils exagéraient. La journée passa, longue et monotone, jusqu'au dernier cours, physique-chimie. Ayant fini tous mes exercices, je regardais par la fenêtre en attendant la sonnerie qui marquerais la fin des cours. J'aurais bien voulu discuter avec Ethan, mais il n'avais pas fini ses exercices et refusait que je les fasse à sa place. La sonnerie daigna enfin sonner et je rangea précipitamment mes affaires. Sans que je ne sache pour quoi, j'avais envie de pleurer. Je n'attendis même pas Mia, avec qui je faisais le trajet habituellement, et sortit de la salle de cours. En plus d'être plus intelligente que la moyenne, j'étais aussi plus sportive, ce qui me permit de prendre moins de 2 minutes pour sortir du collège. J'accueillis avec bonheur le fait que ma mère ne soit pas là. A la place, un petit mot sur la table du salon:
Coucou ma chérie,
Je suis sortie faire les courses,je reviendrais à 18h environ
Bisous
Maman
Allons bon, la connaissant, elle va plutôt revenir à 20h en disant qu'elle n'avais pas vu les heures passer, mais je m'en fous, j'avais besoin d'être seule. Après ma crise passée, je pensais que j'en avais fini pour la soirée, mais, alors que je comptait mettre les carottes à cuire (je suis végétarienne), une douleur indescriptible m'envahit et, sans que je ne sache comment, je me retrouvais prostrée au sol, en larmes. Après quelques minutes, la crise passa et je pus reprendre le contrôle de mon corps. Le reste de ma soirée se passa sans encombre et quand ma mère revient, j'étais dans le canapé avec un plaid, en train de regarder Divergente.
La semaine passa, longue et monotone
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