6 - Discussion... enflammée !

La tension parvint néanmoins à descendre petit à petit. J'avais finit par faire un effort et laisser Sandra se mettre en sous-vêtements en gromelant. Celle-ci en fut très contente.

- "Allez Jennifer enlèves ta veste !" s'écriait maintenant la populaire en riant.

J'avais les mains contre ma fermeture éclair et courais dans la chambre en riant pour fuir Sandra. Soudain, celle-ci me fit un croche-pied et je criais de surprise en tombant sur le lit.

- "Ça c'était un coup bas ! Tricheuse !" m'écriais-je.

- "Et alors ? J'ai gagné ! Laisses-toi faire Jennifer, mets-toi à l'aise !"

- "Non ! Au secours ! À l'ai... ahahah, arrête Sandraaaahahah !!"

Sandra me chatouillait les côtes. Je pleurais de rire.

- "Je ne savais pas que tu craignais tant les chatouilles !" s'exclama Sandra avant de rire et de continuer.

- "Moi non plus !"

Sandra réussit à me maintenir alors que je me débattais comme une folle en riant aux larmes et elle ouvrit la fermeture de ma veste. Elle me l'enleva et je m'avouais enfin vaincue.

- "Ok ok t'as gagné Sandra. Je vais même enlever mon pantalon, t'es contente !?"

- "Wouiii !" sauta de joie celle-ci.

À peine avais-je finit de l'enlever que je reçus un oreiller dans la figure.
Mes pensées ne firent qu'un tour et je souris machiavéliquement.

- "La guerre est déclarée ! À l'attaque !!" hurlais-je en m'emparant d'un oreiller comme arme et en fonçant sur ma camarade.

On joua jusqu'à ce que la lune soit au plus haut. Le ciel était étoilé.
On avait arrêté de se battre et on se reposait, essoufflées. Sandra était allongée sur le dos dans son lit et me regardait à l'envers en souriant bêtement.
Moi, j'étais assise sur un énorme pouf où je m'étais enfoncée pour mieux me caler.

- "Je ne savais pas que les populaires pouvaient être aussi amusant." fis-je remarquer.

- "On ne le montre qu'avec les gens qu'on apprécie. Mais dis-moi, tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup rit dans la vie toi."

Je me renfrognais.

- "Non, pas vraiment..."

- "Qu'est-ce qu'il y a ?"

- "Rien. T'inquiète pas, je rigole bien maintenant... ça va."

Sandra me regarda. Elle se retourna sur le ventre.

- "J'ai le sang qui me monte à la tête. Mais t'es sur que... oh attend, bouge pas."

Sandra descendit du lit et s'approcha de moi, les sourcils froncés. Elle tendit la main vers mon cou quand je me relevais d'un bond et sautais sur le côté.

- "Jennifer, qu'est-ce que..." hésita la jeune blonde.

- "Laisses-moi, t'approches pas !" hurlais-je en plaquant mes mains contre mon cou.

- "Jennifer, cette marque autour de ton cou..." continua la populaire.

- "Arrête ! Je t'interdis d'en parler, tais-toi !" ordonnais-je en criant et reculant.

Sandra, soudain, sauta sur moi et m'écarta les mains.
Elle me regarda avec des yeux écarquillés d'horreur.

- "Jennifer, qui t'as fais ça ?" demanda-t-elle.

Je ne dis rien. Je la fusillais du regard et la repoussais avec agressivité.

- "Je t'ai dis de me laisser tranquille !" criais-je en m'écartant.

- "Jennifer, qui t'as fais ça ?" redemanda la nouvelle.

Je relevais la tête, des larmes de colère aux coins des yeux.

- "Tu veux savoir ? Tu veux vraiment savoir !? D'accord, voilà : c'est mon père ! C'est mon propre père qui m'a blessée ! Il a encore essayé de m'étrangler ! Oui, encore parce qu'il le fait quand il est bourré, et il l'est toujours ! Il va finir par me tuer un jour, mais tout le monde s'en fiche de la sale gothique qui se drogue tout le temps !"

- "Et ta mère ?" demanda calmement Sandra.

- "Elle est morte... !"

On aurait put croire que mes yeux allaient sortir de leurs orbites, mes veines ressortaient et je semblais sur le point d'exploser.
Soudain, je m'écroulais sur le sol, une jambe de chaque côté, et je me tins les bras. La tête baissée, je retenais avec difficulté mes sanglots en serrant les dents et tressautant.
Sandra s'accroupie doucement près de moi et m'attrapa les épaules.

- "J-Je ne fais pas une crise d'asthme ! Lâches-moi !" tentais-je pour la repousser.

Sandra ne me lâcha pas et m'encercla de ses bras en chuchotant des mots apaisant.

- "J'suis pas une gamine, ça suffit !" rouspétais-je.

J'écartais ma camarade avec violence.

- "Laisses-moi ! T'as vu qui tu es ? Une populaire ! On se soucie de toi et tout le monde est là pour t'aider ! Tes parents sont mieux que les miens !"

- "Mon père est policier ici désormais et ma mère à été élue Miss Monde. Elle est toujours en voyage, je n'ai presque aucuns souvenirs d'elle." répondit calmement Sandra.

- "Tu es riche ! Tu n'as pas besoin de voler pour rester en vie ! Ne me touches pas ; on n'est pas pareille toutes les deux !" m'essouflais-je à hurler, toujours assise.

- "Mais pourtant je suis là. Pour toi. Juste toi, juste pour Jennifer Perly. Alors calmes-toi et viens avec moi."

Sandra me tendit la main mais je refusais et me relevais toute seule.
Nous franchîmes quelques pièces et arrivâmes dans une cuisine.
Sandra sortit un verre transparent, le remplit d'eau et me le donna.
Après que je l'eus finit, Sandra me rinça la figure avec un gant mouillé et je me laissais faire sans savoir pourquoi.
Une fois sèche, elle me demanda d'une voix gentille :

- "C'est bon Jennifer ? Tu es calmée ? Tout va bien, ça va. Il est l'heure d'aller dormir maintenant. Il est tard et le réveil demain sera dur. Malgré toutes les pièces que dispose cette villa, on a que deux lits ; un pour mon père et un pour moi. Dans la chambre de mon père, sa porte est fermée à clé et je n'ai rien pour l'ouvrir. Tu devras dormir avec moi ce soir."

Je ne réagis même pas. J'étais ailleurs.
Pourquoi m'aide-t-elle, moi !?
On enfila une chemise de nuit - Sandra m'en prêta une - et on s'engouffra dans le lit dos à dos.

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