4 - Crise d'asthme
Mark me tira les cheveux et je gémis de surprise et de douleur. Je tombais à terre mais j'attrapais le bras du populaire qui m'accompagna dans ma chute.
-"Espèce de garce !" hurla celui-ci.
- "Tu n'avais qu'à me lâcher !" répliquais-je.
Clarc se mit à califourchon sur moi et plaqua ses mains contre mon cou, comme mon père la veille.
- "Crève, salope !"
Mon teint d'ordinaire si clair commençait à virer au rouge. Une main sur celles du garçon aux yeux noisettes, j'appuyais de l'autre sur ses yeux. Il hurla en sentant ses yeux rentrer dans leurs orbites et sauta de mon ventre.
Clarc plaquait ses mains sur ses yeux et criait tandis que je plaquais les miennes sur ma gorge et tentais de respirer.
Sandra s'accroupie aussitôt près de moi et m'attrapa par les épaules.
- "Hé Jennifer ! Ça va ? Respire calmement, tiens-toi droite, voilà. Mets-toi contre moi, et cales ta respiration sur la mienne. Doucement, lààààà... c'est bien. Continue."
Sandra s'était assise en tailleur. Elle m'avait installée dans le creux de ses jambes et elle m'attrapa les bras pour les plaquer le long de mon corps. Elle me les tenait pour me maintenir contre son torse et m'aider à respirer régulièrement. Je reprenais lentement des couleurs, enfin je redevenais blanche comme avant. Je me calmais et finis par respirer naturellement, mes mains serrant toujours le jean de Sandra avec force.
Celle-ci me murmura à l'oreille pour que personne d'autre n'entendent :
- "Tu es asmathique ?"
- "Oui..." chuchotais-je.
Je souris. Sandra me lâcha doucement et je fis de même. Elle m'aida à me relever.
- "Alors, suis-je toujours arrogante et égoïste ? Qui n'a pas de vrai cœur ?" me nargua-t-elle, espiègle.
- "Non..." souris-je.
Soudain, elle fronça les sourcils.
- "Tu vas bien ? Tu as les joues rose, tu as toujours du mal à respirer ?"
J'ouvris de grand yeux et bégayais en évitant son regard :
- "N-Non ça va merci."
Sandra sourit. Soudain, Clarc se releva. Son visage était décomposé par la haine. Il levait la main quand la jeune blonde se plaça entre lui et moi, le regard sévère. Elle me tenait par la taille derrière elle, et je n'osais pas bouger.
J'aime bien la sensation de ces mains sur mes hanches... mais à quoi je penses moi !? Attend...
Je reportais mon attention sur les deux adolescents.
- "Ça suffit Clarc." ordonna Sandra.
- "Non ! Elle..." commençait-il.
Mark s'avança, ce qui le fit taire immédiatement tant il était surpris.
- "Arrête Clarc. Sandra est nouvelle dans le groupe. Comme nous tous, j'ai donné l'autorisation d'avoir un souhait. Sandra, quel est le tien ?"
Il ne lui fallut guère plus d'une ou deux secondes avant de répondre.
- "Je veux que vous laissiez Jennifer tranquille."
Tous étaient choqués, la concernée encore plus.
- "Sandra..." tenta vainement Mark.
- "C'est mon souhait." insista-t-elle.
Mark soupira.
- "Très bien." concéda-t-il.
Clarc devenait rouge. On pourrait jurer que ses yeux sortaient de leurs orbites.
- "Mark, c'est à toi de décider ! C'est soit elle, soit moi !" ordonna-t-il.
Tous le regardèrent, surpris. Mark haussa les épaules.
- "Alors ça sera Sandra."
Le garçon châtain n'en crut pas ses oreilles.
- "M-Mais... p-pourquoi !?" bégaya-t-il.
- "Tu te comportes comme un gamin. Tu t'es foutu la honte devant toute la classe. T'as essayé d'étrangler une fille. Et Sandra est plus belle que toi. Désolé, non d'ailleurs je ne m'excuse même pas, mais je dois garder les meilleurs atouts pour renforcer notre image. Te rends-tu compte !? « Les populaires gardent le pervers cinglé à leurs côté contre la nouvelle élève super canon ! » Je ne peux pas laisser une telle chose ruiner ce que les gens voit de nous ! Alors dégage, tu m'gaches la vue là."
Clarc serra les poings.
- "Puisque c'est comme ça, que le diable vous enlève votre gloire ! Vous ne méritez pas de vous appeler les Rois de la Ville !! Je sais que les Princes de la Place m'accepteront, eux !"
Clarc attrapa son sac et sortit de la salle, la tête haute et faisant résonner ses pas.
- "On t'a entendu mammouth, c'est bon !" cria une des filles accrochées aux bras de Mark.
La plupart pouffèrent.
- "Désolé Jennifer, s'excusa Mark, mais tu ferais mieux de partir maintenant."
Je regardais Sandra, qui me fit un petit signe de tête et je quittais la salle.
Le reste de la journée se passa bien, si on ne mentionnait pas le "soudain mal de tête de Clarc" qui dû quittémer les cours plus tôt.
Le collège et ses occupants furent vite au courant de la bataille entre moi et Clarc, grommelant de l'avoir raté ; le virement du Mammouth ou du Pervers Cinglé ( les surnoms commençaient à rester... ) du groupe le plus populaire de la ville ; son remplacement par la nouvelle élève décidément très belle et déjà convoitée des jeunes garçons ; et le rejet du deuxième plus grand groupe des populaires, ceux du collège, de Clarc qui se retrouva être désormais un "boloss de première" reconnu pour son "problème psychotique et meurtrier envers une gothique" et qui s'est prit "le rateau de l'univers par Miss Perfect Girl" ( Sandra ) devant vingt-cinq élèves.
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