Je rentrais dans la classe. Je m'assis au fond comme d'habitude, personne à mes côtés. Tant mieux. La prof entra et salua ses élèves.

- "Aujourd'hui, nous allons commencer le cours un peu plus tard car nous accueillons dans notre classe une nouvelle élève. Entre je te prie !" dit-elle.

La porte s'ouvrit alors. J'ouvris de grands yeux étonnés. La jeune fille blonde qui m'avait protégée de Clarc et m'avait surprise en me droguant avec de l'héroïne, puis fumer, entra.

- "Bonjour. Je suis Sandra Jacob. J'ai quatorze ans. Mon père a été mutée ici et j'espère me plaire dans ce collège." se présenta-t-elle.

J'étais en 3ème et la savoir ici désormais m'horripilait. L'adolescente aux yeux verts allait me reconnaître, c'était obligé...
C'est alors que je vis l'inévitable : il ne restait qu'une place dans la salle et elle était à côté de moi ! Je tentais de prier mais...

- "Mademoiselle Jacob, veuillez vous assoir à côté de Mademoiselle Perly s'il vous plait." ordonna-t-elle en me désignant du doigt.

Sandra s'avança, tira la chaise, posa son sac en bandoulière et s'assit. Pas un regard vers moi.
Peu après le début du cours de francais, alors que Madame Denivoss écrivait au tableau, Sandra reçut un papier qui attérit sur sa table. Elle le lut et fronça les sourcils. Elle répondit quelque chose dessus et le jeta à l'autre bout de la salle.
Clarc le reçu, l'ouvrit frébilement en souriant et se leva d'un bond. Furieux, il s'approcha de la nouvelle d'un pas vif.

- "T'es qu'une boloss de merde ! Tu la préfères, elle !! Je suis bien plus beau et populaire ! Et je suis un garçon ! Je suis mieux que cette gothique ! Ne sais-tu donc pas qu'elle se drogue !? Je..." commença-t-il a hurler.

Elle le coupa calmement.

- "J'ai pas entendu, t'as dis quoi ?" demanda-t-il en se penchant.

- "Les gars qui n'ont rien dans la tête et qui préfère faire peur aux autres en agissant comme des obsédés, dit-elle en fançant un signe dans ma direction, ne m'intéresse pas. Je ne veux pas sortir avec toi ; je ne suis pas une fille facile que tu arriveras à mettre dand ton lit en deux ou trois phrases. Alors excuse-moi pervers, Madame Denivoss expliquait son cours."

Tout le monde hurla. Il s'était fait clasher devant toute la classe.

- "Monsieur Moogue, votre carnet."

- "Qu'ai-je fais !?" s'offusqua le pauvre garçon qui venait de se prendre un râteau.

- "Manque de respect envers son professeur, sa camarade et bavardage. Vous avez aussi déranger le cours. Cela vous suffit-il ou je convoque vos parents ?" répondit le professeur au chignon châtain.

Énervé, serrant les points, Clarc prit son carnet et le lança sur le bureau de Mme Denivoss. Il s'assit enfin face à sa table et lança à Sandra des regards meurtrier durant toute l'heure.

- "Et toi, c'est quoi ton prénom ?"

Je me tournais vers la jeune blonde. Sandra me regardait en machouillant un capuchon de stylo bleu.

- "Jennifer." répondis-je.

( Ce prénom est dédicacée à la juriste de The Voice, ma préférée ! )

Sandra sourit et reporta son attention sur le cours. Je me mis à dessiner Clarc furibond pour passer le temps. Lorsque la sonnerie retenta, tous se précipitèrent dehors. Alors que je préparais mon sac pour le prochain cours, celui d'espagnol, le groupe des populaires vint pour parler à la nouvelle.

- "Hé ! Sandra. Je suis Mark Winner. Comme mon nom l'indique, j'ai toujours gagné ce que je voulais. Toujours. Tu veux rejoindre ma bande belle meuf ? Nous sommes les rois d'ici, tu s'ras respecté et t'auras tous les mecs à tes pieds. Alors ?" invita le chef des populaires, un garçon aux cheveux bruns assez longs pour toujours rester mal coiffé avec des yeux bleus perçants.

Trois filles se battaient pour se pavaner à ses bras, il avait son sweet gris clair autour de la taille et des chaussures toutes neuves. C'était sur lui que se construisait la mode du collège.
Elle ne va pas accepter, pensa la jeune brune, elle va refuser, elle...

- "D'accord." répondit la nouvelle.

Je ne pus retenir un grognement frustré. Clarc le vit et rigola.

- "Ça alors ! Tu pensais que ta p'tite copine resterait avec toi parce qu'elle t'as rendu tes écouteurs ? Tu lui as fait pitié, c'est tout ! Tu déprimerais n'importe qui avec ta sale tête de droguée !! Va te pendre !"

Une gifle vola. Clarc avait les yeux ronds, et la marque d'une main rouge apparut rapidement sur sa joue.
Les larmes aux yeux, je lui dis d'une voix étouffée :

- "Tais-toi ! D'abord ce n'est pas ma petite copine ! J'espérais juste qu'elle ne soit pas comme vous, arrogante et égoïste ! Je croyais qu'elle avait un cœur, un vrai ! Et quand tu connaitras la vie, que tu sortiras la cuillère d'argent que tu as dans la gorge, tu sauras ce que je vis ! Alors maintenant laisses-moi et arrêtes de me harceler ! Je ne pleurerais pas !!"

Énervée et sur le point de craquer, je pris mon sac et partais quand Clarc m'attrapa par le bras. On se fusilla du regard.

- "Laisse tomber mec, elle n'en vaut pas la peine." dit Mark.

Trop tard.