C'est un chapitre plus court que les autres et pas mal osé mais je reste dans la limite

J'étais rentrée dans la villa de Sandra. Les cours étaient terminés, et celle-ci allait bientôt rentrer.

- "J'suis là !"

- "Salut Sandra !"

Elle arriva dans sa chambre où je me trouvais déjà.

- "Je t'ai pris les devoirs, t'auras plus qu'à recopier les leçons." m'informa-t-elle.

J'éclatais de rire.

- "Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?" demanda-t-elle incrédule.

- "La seule personne qui rattrapera mes cours, ce sera mon cadavre !" renchéris-je en souriant.

- "Ah ouais ?" demanda Sandra.

- "Ouais !"

- "Ok. T'aurais pas dût."

- "Que... pourqu- ?"

Je n'eus pas le temps de finir. Elle posa son sac et se jeta sur moi.

- "Avalanche de guilis !!" hurla-t-elle.

Je n'ai même pas eut le temps de hurler. Elle me chatouilla partout, surtout les hanches. Je riais aux larmes.

- "Pitié !" implorais-je.

- "Alors copies ce qu'on a appris aujourd'hui !"

- "Plutôt mourir !" dis-je.

- "Vos désirs sont des ordres !"

Je fis les yeux rond. Avant d'exploser de rire devant l'acharnement de ma copine. Nous tombâmes sur le tapis.

- "Laisses mes côtes tranquilles !" ordonnais-je.

Évidemment, la réponse fut négative. Je hurlais de rire tant je n'en pouvais plus. Décidée à ne pas me laisser faire, je retournais Sandra et nos places furent échangées. C'était à mon tour de la voir se tortiller comme un ver sous mon assaut de chatouilles.

- "On fait moins la maligne maintenant hein !" taquinais-je.

- "Oh, que tu crois !"

Sandra attrapa le col de ma veste, m'attira vers elle et me fis basculer sur le côté. Revenus à la position de départ. À un détail près ; nos visages étaient très proches l'un de l'autre, et nous rougîmes. Ses yeux étaient si envoûtants...

- "Sandra, fais quelque chose ou je vais t'embrasser." dis-je soudainement comme hypnotisée par son regard.

- "Alors je ne bouge pas." dit-elle dans un souffle.

J'attrapais sa nuque, écartais une mèche de ses cheveux que je replaçais derrière son oreille, regardais ses lèvres et les embrassais avec passion. Nos langues se mélangèrent et je fermais les yeux de délice. Elle me releva et nous restâmes assises à nous embrasser. Je passais ma main libre sur sa hanche avant de passer sous son T-shirt pour mieux sentir sa peau douce. Elle frémit. Je souris intérieurement. Sandra passa ses mains dans mon dos et me colla contre elle. J'aimais beaucoup cette sensation. Nous décollâmes alors nos visages et reprîmes notre souffle en souriant. Nous nous regardâmes dans les yeux un long moment. Je mis mes mains au-dessus de sa poitrine, écartais le col de sa chemise et embrassais délicatement son cou. Elle gémit légèrement. J'embrassais alors son épaule et elle me mordit le lobe de l'oreille. Mon corps était en feu. Une main toujours dans mon dos, Sandra attrapa ma cuisse de l'autre et la ramena contre elle. Nos baisers étaient plus fougueux et je commençais à perdre le contrôle quand...

- "Sandra, j'entre !" dit une voix masculine après avoir toqué à la porte.

Nous fîmes un bond de chaque côté pour nous séparer.

- "Ça va ?" nous demanda le père de Sandra.

Celle-ci me fit un petit signe discret près de la bouche. Je passais mon doigt dessus et regardais.
Merde, j'ai son rouge à lèvres !
Je me frottais la bouche avec frénésie.

- "Ça va ?" redemanda le policier, commençant à s'inquiéter.

- "Oui..." lui répondit fébrilement sa fille.

- "Qu'est-ce que vous faisiez ?" s'informa-t-il.

- "On se chatouillait." répondis-je rapidement.

- "Je n'ai pas entendu de rire." dit-il en plissant les yeux.

- "On a fait une pause et je racontais quelque chose à Sandra." continuais-je.

- "Et qu'est-ce que c'était ?"

- "Un secret. Entre filles. Personnel." finis-je en évitant son regard.

- "D'accord. Je connais ce monde alors je n'insiste pas."

- "Qu'est-ce que tu voulais, papa ?" demanda Sandra.

- "Où tu ranges le sucre ?"

Sandra sourit en soupirant.

- "Au-dessus du frigo, dans le placard de droite, derrière les gâteaux."

- "Super, merci chérie ! Amusez-vous bien toutes les deux." dit-il en lui rendant son sourire.

Il sortit de la pièce et referma la porte. Nous soupirâmes de soulagement avant d'éclater de rire.

- "On a eu chaud ce coup-ci !" s'écria Sandra.

- "Je ne te le fais pas dire !" renchéris-je.

Nous discutâmes, allâmes prendre quelques chips et des canettes avant de passer la soirée à regarder des films d'horreur. On restait collées, sa main dans la mienne, et Sandra sa tête sur mon épaule.

- "Je t'aime Sandra." murmurais-je le plus bas possible, inconsciemment.

- "Tu as dit quelque chose Jennifer ?" demanda Sandra en levant les yeux.

- "Non rien." renchéris-je.

- "Tu es sûre ? Je t'ai entendu dire mon nom." continua-t-elle.

- "T'inquiètes pas, regardes le film." insistais-je.

- "D'accord." céda-t-elle.

Je souris. Un sourire triste.