Chapitre 8 - Darvin
Route des Cyprès, Batria.
Les formes d'Haben apparaissaient lentement devant un soleil orange, se couchant. Je n'ai jamais été aussi heureux de voir des ruines. Cependant, il n'y avait personne dehors. Une fois arrivé devant la maison, j'attachais Tamara et la brossais un peu. Je les entendais rire à gorge déployées. C'était simple, les murs troués faisaient passer le son plus facilement. Je poussais la porte et ils se turent aussitôt.
" Darvin ! Mon vieux t'es revenu !
- Apparement. Je t'ai manqué ?
- Alors ? La pêche à été bonne ? me dit-il avec un ton enfantin.
Ce même genre de ton qu'un gosse aurait pour demander des cadeaux à ses parents.
- J'ai fait le tour de Molda, Trinas et Botur.
- T'as pas chômé ! Combien tu nous as ramené ?
- Sers moi un verre d'abord tu veux ? "
Il se leva et m'apporta une chope d'eau.
" De l'eau ? Tu veux me faire rouiller ? "
Il se leva de nouveau pour m'apporter une bière. Je descendais d'une traite le verre d'eau solitaire sur la petite table en bois bancale.
" 2753 pièces.
- 53 ? Je croyais que t'aimais les sommes rondes.
- Certaines pièces n'étaient pas convenues dans le salaire... "
C'était assez pour payer sa dette auprès du Seigneur Haral. Un homme peu stratège, peu intelligent mais très costaud. Carth lui avait demandé des hommes pour partir en expédition pour la Lame, au cas où ça tournerait mal. Tout ce qu'il a réussi à faire, c'est se contracter des dettes monstrueuses pour payer les soldats. Carth lui devait un service en plus de cette somme exorbitante.
Carth paraissait tout content. Comme un idiot à qui on aurait donné du vin. Il m'expliqua qu'avec cet argent, il pourrait rembourser sa dette auprès d'Haral et accomplir son service promis. Ensuite, nous pourrions s'installer proche de ses terres, où la vie y est plus présente. Ça me paraissait être une bonne idée. Nalia me proposa d'aller me coucher. J'acceptais. En montant, je découvrais mon lit, et ma chambre, toute rangée et apprêtée. Je suppose qu'il s'agissait d'un acte gentil de leur part. C'est moi qui les fait vivre depuis quelques semaines. C'est gentil. Je les remerciais et partais me coucher.
C'était une longue nuit qui commençait.
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