La Justice de l'Homme || 6eme Texte
Nous étions dans la voiture. La pluie battait les vitres. Les essuies glaces marquaient le rythme, et ne semblaient jamais s'épuiser.
J'ai tenu à accompagner mon père là où il travaillait, bien que mon état ne me le permettait pas...
Tout ce qu'il m'avait dit trottait encore dans ma tête et je ne savais que penser.
J'attendais encore quelques détails et explications supplémentaires de sa part, et alors je pourrais sûrement m'exprimer; car pour moi tout semblait encore flou.
" - Nous y voilà, dit mon père.
La voiture s'engouffra dans un grand parking souterrain.
Nous sortîmes de la voiture, nous nous dirigeâmes vers un ascenseur, et au lieu de monter, nous descendîmes à des mètres de profondeur !
- Papa, pourquoi ton lieu de travail se trouve t il si... caché ?
Tu vois Josh, tout cela est encore trop expérimental pour que les gens comprennent, et s'ils venaient à l'apprendre, leur réaction serait... je dirais plutôt inappropriée.
- Pourquoi ? Tu as quelque chose à te reprocher ?
- Pas du tout, bien au contraire ! Et ce projet m'assurera un revenu considérable pour que l'on puisse vivre aisément.
La porte de l'ascenseur s'ouvrit enfin et donnait accès à un long couloir gris et sombre, celui-ci desservait différentes portes. Mon père marcha jusqu'au fond du couloir où trônait une grande porte en métal.
- Tu es prêt ?
- Euh...oui.
A vrai dire, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais j'allais bientôt le découvrir ...
Il ouvrit lentement la porte, et au fur et à mesure qu'elle s'ouvrait, on pouvait entendre distinctement les cris et vociférations d'une femme.
La porte était à présent grande ouverte.
Mes yeux s'écarquillèrent d'effroi à la vue de cette horreur humaine, ma langue ne pouvait se délier
Je respirais à un rythme saccadé.
Mon gosier se noua, et une haine d'incompréhension s'installa progressivement en moi.
Ma vue supportait une vaste pièce grisâtre ou je pouvais distinguer 4 êtres humains attachés sur les murs, deux au fond, un à droite et l'autre sur la gauche, enchaînés comme des animaux. Je pouvais distinguer deux filles et deux garçons. Ils portaient aussi tous une épaisse paire de lunettes noirs.
Ils avaient l'air tous endormis
Sauf l'un d'entre eux, la fille qui hurlait à pleine voix. Elle criait sans s'arrêter :
« JE SUIS DÉSOLÉE ! PITIÉ !
JE SUIS DÉSOLÉE NE ME TOUCHEZ PAS !
ARRÊTER LA VIDÉO PITIÉ ! »
Alors mon père se dirigea vers une sorte de tableau électrique de commande, et appuya sur quelques boutons. Il prit un talkie-walkie juste à côté et dit : " 5466-ANNE23 ."
Quelques secondes plus tard, deux hommes vêtus de combinaison blanche ont débarqué, sans même prêter attention à notre présence.
Ils saisirent sauvagement la fille qui se débattait de tout son saoul, et l'un deux lui planta une seringue sur l'épaule gauche. La fille se calma aussitôt.
Cette scène inhumaine me mit hors de moi.
- Vous l'avez tué ! fis-je.
- Mais non, répondit mon père, elle est juste endormie, en train de revivre les horreurs de son passé.
- Les horreurs ou les erreurs de son passé ?
- Vois tu, toutes ces personnes ici présentes, sont des assassins, des gens qui ont violé les codes de la loi. Ils méritent pleinement ce qu'ils leur arrivent, tout comme ils devraient mériter pleinement la prison. La fille que tu vois en face de toi, a tué sa propre petite sœur de sang froid. Qui es-tu pour juger si elle mérite ce qui lui arrive ? Ce ne sont pas des êtres humains, mais plutôt des bêtes sauvages qu'il faut attacher et enfermer ! Pour l'instant, comme le projet est tout récent, il n'y a que 5 prisonniers, mais d'ici quelques semaines, une multitude de tueurs et d'assassins purgeront leur peine ici.
Je ne fait qu'appliquer la sentence de la Justice, mon fils.
- Non... Je n'arrive pas à le croire...
Papa, tu n'appliques pas la Justice, mais plutôt ta propre Justice.
Ce que tu fais subir à ces êtres humains, car oui, ils le sont comme toi et moi, n'est pas comparable à la peine de prison à perpétuité !
Ils ne sont pas juste enfermés comme les autre prisonniers, ils revivent une situation d'effroi et de torture, et ce jusqu'à la fin de leur jours.
Maintenant je me pose enfin la vraie question; est-ce eux, ou plutôt toi qui ressemble à une bête sauvage, qui n'as pas le cœur d'un humain, qui as besoin d'être enfermé ici pour toujours ! "
Je ne reconnaissais plus mon père, il était devenu pour moi, un autre homme. Un homme qui pourrait s'avérer plus cruel que toutes les personnes réunies dans cette salle.
" - Je ne peux pas te laisser faire ça, repris-je. De plus tu as précisé tout à l'heure que 5 personnes étaient séquestrés ici, pourtant je n'en vois que 4...
C'est en prononçant ces mots que je remarquai juste à côté du compteur électrique, une porte entrouverte...
Mon père me gifla alors.
Hey cher lecteur,
Je te remercie d'être arrivé jusque là.
Et puis...que y'a t'il derrière la porte laisser entre-ouverte ?
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