La Justice de l'Homme || 23eme Texte


Aujourd'hui, il ne pleuvait pas.

Dans la voiture, personne n'osait rajouter le moindre mot, chacun dans ses pensées.

Le "marché" que Phil m'avait imposé avait complètement changé la donne. De son point de vue, il était compréhensible, mais à la fois si inhumain...
Si mon père ne mourrait pas aujourd'hui, c'est moi qui en subirait les conséquences... mais le pire est que je ne pouvais rien faire. Pas même me défendre.
Sans oublier que la police était du côté de Phil, et non du mien.

- Est ce que vous m'avez drogué ? questionnais-je.

- Non.

- Et comment savoir que vous dites la vérité ?

- Parceque j'ai besoin de toi Josh.

Je lançais​ un air inquiet vers Stan, mais ce dernier paraissait confiant, et très déterminé.

Nous arrivions enfin près du parking.

- Nous y sommes, indiquais-je.

- Attendez, fis Stan.
Ou sont vos collègues, Phil ?

Le fait qu'il l'appelle par son prénom m'interpellais. Il prenait ses aises avec lui, afin de montrer qu'il n'avait pas peur.
J'approuvais intérieurement la stratégie d'attitude.

- Juste derrière, regarde.

En effet, deux motards nous avait suivis de près.

- Et c'est tout ? Vous vous foutez de nous là.

- Souviens toi que légalement, ce sont les seuls renforts que je ne puisse disposer.

- Pour pouvoir contrer l'illégalité, il faut recourir à l'illégalité.

- Alors on ne vaudra pas mieux qu'eux.

Sur ce point, il avait raison...

- Mais on n'arrêtera jamais ce psychopathe à nous cinq ! renchérit Stan.

- Mes collègues sont armés petit, et j'ai un flingue moi aussi.

Une fois à l'intérieur, nous nous dirigions discrètement vers ce fameux ascenseur.

Mon cœur commençai à s'exciter soigneusement.
Remettre les pieds ici me fesait froid dans le dos.
Qu'allons nous trouver ?
Et puis qu'allait faire mon père ?

- Je ne fais pas très confiance aux deux rigolos derrière, me lança Stan.

- Et que veux tu que je fasse ?

- Rien. Je sais que c'est notre dernière chance. Et...

- Oui ?

- Je ne supporterais pas de revoir l'endroit où j'ai...enfin où...

- Je comprends, ne t'en fais pas, le rassurais-je.
Je posais ma main sur son épaule.

- On va butter mon père.

Plus l'ascenseur s'engouffrait dans les profondeurs, plus je sentais ma fièvre remonter lentement.
Ce n'est pas vrai... pas maintenant, ce n'était pas du tout le bon moment...
Et puis je la sentais plus violente qu'auparavant.

J'observais Phil, il balbutiait ;
" Je te vengerais Tom. Je te vengerais..."

Le stress s'amplifiait chaque seconde et je commençais à suer.
Ma respiration devenait de plus en plus haletante.
J'avais un mauvais pressentiment...

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent enfin.
Le grand couloir blanc nous fesait face.

Phil pointa son arme, ainsi que les deux autres policiers juste à côté, et se mit à hurler.

- Police ! Que personne ne bouge, on a un mandat d'arrêt, alors je vous conseille de ne rien tenter !

Pas un bruit, pas un mot.
Il n'y avait personne.
Le silence complet.

L'angoisse était insoutenable.

- Au fond, soufflais-je.

Nous avancions tout droit vers la grande porte.

Seul le bruit de nos pas résonnaient.
Où était le personnel ?
Et où se cachait mon père ?

Nous restions figés. Phil contemplait, non sans étonnement, cette grande porte en métal.

Quand un cri de terreur nous fit sursauter.
Il venait de l'intérieur, et s'agissait de la voix d'un homme, apparemment en extrême souffrance.

- Police ! hurla Phil a nouveau.

Il s'attaqua à la porte en donnant de violents coups avec son arme.
Un des deux policiers portait le coup fatal, et la serrure céda.

Il ouvrit la porte et nous nous précipitâmes à l'intérieur, sans prendre conscience des risques que nous encourions.

- Oh non... murmurais-je.
Je n'y croyais pas mes yeux.

Devant nous, quatre individus, attachés de part et d'autre sur les murs, tous munis d'une grosse paire de lunettes noir.

Mais comment est-ce possible ?

Je compris aussitôt.
Mon père avait remplacé Anne, Stan, Laure, Tom et ma mère.
Quel monstre abominable...
Tout cela pour sauver son argent.

Les yeux de Stan étaient épris d'un effroi à glacer le sang.
Mais teintés d'une brulante fureur.

Ne me torture pas encore, pité je vous en prie !!

Les cris de l'homme en face de moi me donnait les frissons.

Arrêtez, stop ! Tuez moi, je veux en finir !
ARRÊTEZ !

À partir de cet instant précis, tout se passa très vite.
Une rapide lutte eût lieu derriere moi.
Puis exactement deux coups de feu retentirent, dans un terrible écho.

Phil venait d'abattre sous nos yeux, les deux policiers.


Il ne reste que quelques chapitres avant la toute fin lecteur, et comme toi, je n'ai pas envie que tout ça finisse...😢

N'hésite pas à donner ton avis sur ce chapitre.

La suite bientôt ;)



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