24 décembre - Chapitre 24

Bonsoir, nous arrivons enfin au vingt-quatrième chapitre de la Guirlande ! Hélas, toues les bonnes choses ont une fin et c'est MyThousandsWords qui a l'honneur de boucler la boucle de Noël ! Espérons que nos héros auront droit à leur happy end !

Après ces découvertes qui leurs permirent de comprendre tous les événements qui s'étaient déroulés, le petit groupe décida de partir à la recherche du Père Fouettard. Jack eut une vision lui montrant le chemin pour rejoindre la maison de celui-ci dans le monde imaginaire, sa deuxième maison. Mais le premier soucis du trio pour y aller était de parvenir à sortir du trou dans lequel le maléfique Zack les avait jetés. Après de longues minutes de réflexion, Ema se mit à crier de désespoir :

« Pourquoi n’existe-t-il pas un escalier pour les gens qui se sont retrouvés là par erreur!? ».

À peine sa phrase fût-elle achevée qu'un escalier fit son apparition comme si la détresse de l’adolescente avait été entendue. Les trois amis se regardèrent puis s’engagèrent avec méfiance sur l’escalier enchanté. Une fois en haut et sortis du trou, l’escalier disparut aussitôt.

Sans perdre plus de temps, Jack et les deux filles prirent la route afin d’arriver le plus rapidement possible au foyer du Père Fouettard. Ils n’avaient qu’une idée en tête: l’aider à sortir de la folie dans laquelle il s’était enfermé à la mort de Martine. Parce que l’illusion était si belle et la folie si grande, le Père Fouettard en avait oublié la réalité, et Anthony, ou plutôt Jack sentait comme un devoir de l’aider.

Ils marchèrent longtemps, réfléchissant à la manière dont ils pourraient aborder le sujet car ce qu’ils redoutaient le plus était de faire entrer le viel homme dans une telle colère qu’elle en serait destructrice. Ils se mirent alors d’accord pour laisser parler Jack.

Lorsqu’ils arrivèrent, les trois se regardèrent, et après un mouvement de tête entendu ils toquèrent à l’angoissante porte sombre de la maison du Père Fouettard. La porte s’ouvrît dans un fracas étourdissant, l’homme semblait être pris d"une colère noire. Derrière lui, le spectre de Martine reflétait la tristesse et la peur. Elle était presque recroquevillée sur elle-même, et si elle avait pu, elle aurait sûrement disparu.

Ema attrapa le bras d’Amandine, presque instinctivement, et Jack resta de marbre malgré la peur qui avait prit possession de son corps. Le Père  gronda :

« Encore vous ? ».

La voix du Père Fouettard reflétait un énervement important. Aucun membre du trio n’osa parler comme si leurs cordes vocales ne savaient plus comment fonctionner. Le silence devenait presque assourdissant et le regard du Père Fouettard passait d’Amandine à Ema à Jack, tour à tour sans s’arrêter. La voix d'Amandine finit par percer le silence, surprenant tout le monde, elle la première. Sa voix fut faible,  basse et chuchota presque :

« Oui, il fallait que l’on vous parle. ».

Le Père Fouettard se décala afin de laisser passer les trois amis. Ils quittèrent leur manteau, pensant à les mettre dans le bac de gauche, et leurs chaussures, les rangeant dans le bac de droite, comme pour la maison du monde réel, avant de rejoindre un salon. Ils s’assirent côte à côte face à l’effrayant Père Fouettard qui leur demanda sèchement :

« Que voulez-vous encore ? ».

Cette fois ci, Jack fut le premier à parler, et il décida de lui annoncer la plus grosse découverte en premier :

« -Je suis jack.

-Jack ? 

-Oui.

-D’accord.

-Et Martine est morte.

-Morte ?

-Oui...

-D’accord. ». 

L’échange était presque irréel, vide de toute émotion, ce qui énerva Jack qui finit par hurler :

« MAIS RÉVEILLE-TOI ! ON DIRAIT QUE TU AS ÉTÉ... ENSORCELÉ... ».

Martine qui était toujours à côté du Père Fouettard depuis le début disparut d’un coup, comme si les mots de Jack avaient brisé le sort. Le Père Fouettard ne dit rien l’instant de quelques secondes, puis il planta son regard dans celui de son fils retrouvé et murmura :

« -Pourquoi ne t’ai-je pas reconnu...? Tu lui ressemble tellement...

- Il faut que vous la laissiez partir maintenant. Vous avez retenu prisonnier son esprit trop longtemps. ».


C’était Ema qui avait parlé. Elle avait dit ces mots avec une telle douceur comme si elle avait peur de blesser de nouveau l’homme déjà déboussolé. Ce dernier répondit calmement :

« Oui. Merci de m’avoir aidé à ouvrir les yeux. ».

Soudain, la porte s’ouvrit sur le Père Noël lui-même. Il s’approcha de son frère, timidement. Le Père Noël prit la parole avant qu'on ne pût lui poser une quelconque question :

« -Bonjour mon frère, ça fait longtemps...

-Bonjour. Oui en effet. 

-Comment vas-tu ? 

-Bien. Mieux plutôt... et toi?

-Toujours bien ! Un peu dépassé par cette nuit, j’ai beaucoup de choses à faire mais..

-Désolé, le coupa le Père Fouettard. Désolé pour ces années de haine, désolé d’avoir été jaloux, désolé de t’avoir détesté et rejeté quand tu étais le seul à vouloir m’aider. Désolé d’avoir fait la sourde oreille quand tu me disais que je vrillais, désolé de t’avoir ignoré alors que tu luttais pour me sauver. Et je ne mérite en aucun cas ton pardon, mais si un jour tu venais à me l’accorder, je serais l’homme le plus heureux du monde. ».


Le Père Noël ne dit rien. Il s’attendait à tout sauf à ça. Et c’était le plus beau cadeau de Noël qu’il pût recevoir.

Aucune parole n’eut à être prononcée, d’un seul regard, la complicité des deux frères revint. Ils se prirent dans les bras et cette étreinte fut le témoignage de longues années de haine et de manque de fraternité caisé par l’abandon de l’un et la jalousie de l’autre.

Amandine essuya discrètement la larme qui perlait au coin de son œil et qui menaçait de couler, et Ema lui prit la main.  Le Père Noël reprit soudain la parole :


« Maintenant qui va s’occuper de punir les enfants pas sages si tu es redevenu l’homme que tu étais ?

- Je pense qu’il est temps pour moi de passer le flambeau à Zack. Je ne peux plus le faire, il sera bien meilleur que moi désormais. Je vais vivre la fin de ma vie en paix, simplement. ».
 

Après ces belles paroles, le Père Noël remercia Jack Amandine et Ema, avant de partir pour finir sa distribution de cadeaux. 

Soudain la réalité revint à la mémoire d’Amandine, et elle déclara qu’elle et Ema devaient retourner dans le monde réel. Le Père Fouettard annonça qu’il savait exactement où se trouvait le portail que seul Jack pouvait ouvrir à l’aide de la chanson de passage.

Ema sentait une extrême tristesse de devoir quitter ce monde, mais malheureusement, elle savait que toutes les belles choses étaient éphémères à vivre même si elle étaient intemporelles dans les mémoires des gens qui les avaient vécue. Alors les trois jeunes gens dirent au revoir au Père Fouettard avant de prendre le chemin vers le fameux portail. La route fut l’occasion pour les trois amis de se remémorer tout les événements qui étaient arrivé durant cette nuit magique.

Ils repensèrent évidemment à l’atypique Mme Garance, à Abigaïl, au lapin blanc avec son gilet de brocart, totalement paniqué. Ils repensèrent également à Paul, le géant archiviste, Luci, la fée archiviste, et Zack, le frère de Jack. Enfin leurs pensées s’arrêtèrent sur Martine, le Père Noël et son frère le Père Fouettard où plutôt Edouard.

Amandine assura que c’était la nuit de Noël la plus folle de sa vie et qu’elle ne l’oublierait jamais. Ema elle, assura avoir trouvé dans cette aventure des amis et qu’elle espérait ne pas les perdre. Enfin Jack avoua qu’il se sentait déjà à sa place dans ce nouveau monde, mais il promit à ses deux nouvelles amies de venir les voir le plus souvent possible.

Puis Jack s’arrêta et se tourna vers un arbre, celui qui marquait le lieu de passage entre le monde imaginaire et le monde réel. Il murmura timidement :

« Alors nous y voilà... ».

Amandine, Ema et Jack échangèrent une étreinte puis Amandine commença à chantonner faiblement :

« C’est l’automne. Il est tard et il fait presque froid.

Au pays d’Halloween, royaume de l’effroi.

Un squelette est pensif. Il est maigre, il est long.

Et son cou décharné porte un noeud papillon.

Une chauve-souris. Perchée sur la colline,  Jack Skellington d’ennui, et sa tête s’incline... ». 

Elle continua, un peu plus fort et Ema la rejoignit :

« Rentré chez lui, Jack est morose...

Noel soudain métamorphose 

Halloween en pays joyeux: le Père Noël est généreux ! ».

Ce dernier mot prononcé, le portail apparut. Les deux femmes se prirent la main, et après un dernier regard pour Jack, elles le traversèrent. 

Après avoir fait un seul pas, elles se sentirent comme déboussolées, tout se mit à tourner autour d’elles puis le calme revint.

Elles regardèrent autour d’elles et reconnurent le parking de l’épicerie d’Amandine. Elles purent noter que la lumière était revenue.

Gelées par le froid, elles s’engouffrèrent dans le magasin et découvrirent deux paquets signés le Père Noël. Elles ouvrirent chacune le leur, et elle trouvèrent une boule à neige les représentant tous les cinq : Édouard, Jack, le Père Noël et elles deux. 

Les deux amies échangèrent un regard avant de dire en même temps :

« C’était définitivement le plus beau Noël de ma vie. ».

Elles furent prises d’un rire complice. Puis tristement, la sagesse d’Amandine prit la parole et elle dit ;

« Il serait peut être temps d’aller se coucher... ».

Ema hocha la tête et après une dernière étreinte, quitta le magasin. Elle rentra chez elle, avec des étoiles dans les yeux et dans le cœur. Amandine, elle, ferma son magasin avant de rentrer à son tour chez elle. Elle ne regrettait pas une seconde d’être restée dans sa boutique ce soir-là car elle avait fait de magnifiques rencontres, et elle savait pertinemment qu’elle ne serait plus jamais seule pour Noël. 


Fin.

Et l'équipe modératrice d'Aidons_nous vous souhaite de passer un Joyeux Noël !

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