21 décembre - Chapitre 21

Bonsoir, en ce premier samedi de vacances scolaires, l'alègresse plane parmi les ètudiants ! Et bien, faìtes perdurer cette bonne humeur en parcourant les magnifiques mots de VioletteBaudelaire ! Que cache cette petite maison dissimulée par le feuillage de la géante tige ? La solution du trio se trouve-t-elle derrière la porte de cette mystérieuse demeure ? 


Le géant toqua une deuxième fois, une troisième, une quatrième….

La porte ne s’ouvrit ni à la première, ni à la deuxième, ni la troisième et encore moins la quatrième. Et alors que Paul, têtu s’apprêta à toquer une nouvelle fois, Amandine allait l’interrompre quand une fumée blanche fit son apparition. Elle provenait en petite dose d'en-dessous de la porte, mais le nuage devint de plus en plus grand et celle-ci disparut. Nos trois compères toussèrent, furent incapables de faire le moindre geste et devinrent aveugles le temps d’un instant. Mais lorsque la fumée disparut tout à coup, comme si elle n’avait jamais été là, ils eurent la surprise de trouver deux messages, qui visiblement, leur étaient directement adressés.

Demi-tour immédiat !

Signé le Père Fouettard.

L’aventure de Noël continue !

Signé Madame Garance, descendante de Nicolas.

Voici les deux seules indications qui avaient fait leur apparition sur la porte du chalet. Moins de dix heures plus tôt, Amandine et Ema auraient été sacrément surprises de voir une telle chose se produire. Mais bon, après avoir rencontré une descendante directe de l’inventeur de l’esprit de Noël, le Père Fouettard et sa servante, le lapin de l’atelier du père et de la mère Noël, plus grand chose ne les étonnait.

Ce qui était intéressant, en revanche, c’était la flèche rouge qui était apparue à côté du haricot magique, comme pour les défier de prendre une décision.

Amandine faisait donc face à un dilemme : continuer ou faire demi-tour ? 

Ema regarda la montre, et constatant que cette dernière n’était pas devenue noire, elles choisirent d’écouter madame Garance et s’approchèrent de la longue et grande tige qui tendait vers le ciel. Elle était si grande qu’il était impossible d’en voir le bout, elle était si longue qu’à un moment, elle était coupée par les nuages.

Alors que les deux filles s’apprêtaient à grimper, le géant les arrêta et s'exclama:

« Mais que cette tige est grande ! Qu’elle est haute ! Vous savez, je vis depuis toujours dans ses terres de légendes, je suis moi-même une légende, beaucoup de vos semblables refuseraient de croire à mon existence même en me voyant de leurs propres yeux ! Qui dit légende, dit histoire, et on m’a maintes fois raconté le conte de Jack et du Haricot Magique, et croyez-moi, cette aventure, c’est la vôtre, et c’est vous qui devez monter tout là-haut, c’est vous qui devez écrire votre histoire.

‐ Ne viens-tu donc pas avec nous ? demanda Ema.

‐ Non, répondit Paul. C’est ici que je vous laisse, Noël m’attend. Merci d’avoir partagé une partie de la soirée avec moi, j’ai été ravi de faire votre connaissance. Je vous souhaite de retrouver bien vite votre ami Anthony, et surtout, passez un joyeux Noël ! ».

Après un dernier salut, le géant s’éloigna et les deux femmes se retrouvèrent au bas du haricot. Amandine grimpa la première, s’attendant à un effort considérable, seulement, lorsqu’elle fut bien accrochée, son corps se souleva de lui-même dans les airs. Lorsqu’elle arriva en haut, suivie de près par Ema, ce qu’elle vit lui coupa le souffle.

Elles marchaient toutes deux sur les nuages et avaient la douce impression de voler.

Ici, elles étaient au-dessus … au-dessus de tout, des nuages, des étoiles, des terres de légendes mais surtout… du monde.

Sans qu’elles ne sachent vraiment comment cela était possible, car peut-être bien qu’au fond rien n’était impossible en cette nuit sacrée, elles aperçurent par de-là la maison d’Hansel et Gretel, Poudlard, les ateliers du père Noël, les montagnes enneigés et les lacs gelés, leur monde à elle, leur ville.

Croyez-le ou non, mais la supérette d’Amandine était elle aussi bien visible. De tout là-haut, elles comprirent enfin ce que Madame Garance entendait par « esprit de Noël », elles voyaient des familles à leur fenêtre, près du sapin à ouvrir les cadeaux, d’autres, qui étaient simplement réunies autour d’un bon repas chaud, des couples d’amoureux qui profitaient d’être ensemble en cette nuit, des couples d’amoureuses qui enfin, sous les étoiles de décembre, s’aimaient sans jugement, des amis aussi, qui ne faisaient rien d’autre qu'être heureux.

Elles virent des déclarations, des conversations, des rires, des sourires, tant de sourires.

Mais ce qui fut le plus beau, c’était certainement ces femmes et ces hommes, qui avaient des difficultés, qui n’avaient pas les moyens d’offrir un Noël parfait à leurs enfants, celles et ceux à la rue, qui cherchaient ne serait-ce qu’à manger… et toutes ces personnes étaient réunies en refuges ouverts par la ville pour le soir du réveillon.

Cette entraide, ce bonheur affiché sur le visage de ces gens, c’était là l’esprit de Noël.

Ema détacha ses yeux de la ville, et regarda Amandine, qui souriait.

Enfin, elles se regardèrent toutes deux, un immense sourire accroché aux lèvres. Ema commença à parler :
« C’est la plus belle nuit de toute ma vie.

‐ Est-ce que tu as vu comment le monde est magnifique ? Je crois bien qu’enfin, j’ai compris ce qu’était l’esprit de Noël ».

Ema secoua sa tête, silencieusement, puis, son regard se porta vers là où elles étaient venues. Amandine déclara :
« Quelque chose me dit que nous devrions repartir, nous devons retrouver Anthony. Une fois que ça sera fait, je veux ce pique nique de Noël dans la supérette !
‐ Que l’aventure continue ! déclara joyeusement Ema.».

C’est ainsi qu’Ema et Amandine reprirent le haricot magique, qui se transforma en toboggan pour leur descente. Arrivées en bas, les cheveux décoiffées et les yeux étincelants de bonheur, Ema se dirigea vers la cabane et demanda à sa complice :
« Ne crois-tu pas que nous devrions entrer ? ».

Amandine se relava, encore toute chamboulée par la descente du haricot-toboggan magique et répondit :
«  Je ne sais pas, qu’en dit la boussole ? ».

Mais au moment où Ema s’apprêta à répondre, elle sortit la boussole de sa poche, constata qu’elle était devenue aussi noire que la cape du Père Fouettard, un grand bruit rompit le silence de la nuit. La porte venait de s’ouvrir...


A suivre...le 22 décembre !

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