20 décembre - Chapitre 20

Bonsoir, nous nous retrouvons pour le chapitre 20 de la Guirlande ! Noël s'approche à grands pas et c'est -Loumica- qui nous prête sa plume pour  tracer la suite des aventures de nos héros !

Paul, Amandine et Ema se retrouveront-ils dans ce monde mystique ? Et sauront-ils capables de retrouver Anthony ?

Amandine aida tant bien que mal Ema à se relever, et toutes deux découvrirent l’étrange forêt qui les entourait. Incapables de discerner quoi que ce soit à plus de quelques mètres à cause des nuages qui dissimulaient la Lune, elles tâtonnèrent autour d’elle, et tentèrent de déterminer où elles avaient atterri.  Ema lança :

« C’est une pinède, je crois. Y a-t-il une pinède près de chez nous ?
- Je ne crois pas… Non, la forêt la plus proche est à dix bornes et il n’y a presque que des chênes.
- Tu crois qu’on pourrait être…en Transylvanie ? s'inquiéta brusquemment la jeune fille en frissonnant d'effroi. ».

L’épicière pouffa nerveusement. Ema s'insurgea :

« C’est pas drôle ! On pourrait vraiment être près du château de Dracula !
- Non, on aurait déjà entendu les loups… ».

Au même moment, un hurlement sinistre résonna au loin. Le sourire amusé d’Amandine s’effaça. Soudain un peu plus loin, Paul les interpella :

« Venez voir ! Je vois de la lumière ! ».

Peu rassurée, Ema attrapa le bras d’Amandine, et toutes deux partirent à tâtons à la rencontre du géant. 

    Il les attendait, adossé à un arbre qui penchait dangereusement sous son poids, le visage tourné vers quelque chose qu’elles ne distinguaient pas encore. Une brindille craqua sous le pied d’Amandine, le faisant violemment sursauter. Lui non plus ne semblait pas très rassuré. L’épicière frissonna – de peur ou de froid – puis se tourna vers la direction qu’il leur indiquait. Les lueurs qu’elle discernait au loin, en dehors de la forêt, semblaient provenir d’un immense château. Amandine suggéra :

« Allons-y, au moins nous pourrons nous réchauffer et obtenir des informations. ».

La prise d’Ema sur son bras se resserra. Elle demanda d'un air inquiet, prononçant le dernier mot à voix basse :

« Et si c’était le château de… Dracula ? ».

La brune fouilla dans ses vieux souvenirs du film de Francis Ford Coppola, tentant de la rassurer, elle répondit :

« Le compte vit au fin fond de la forêt, non ? Ce château a l’air d'être dans une clairière. Promis, si on voit un mur de flammes bleues, on fait demi-tour. ».

Pas vraiment convaincue, l’adolescente emboîte pourtant le pas aux deux adultes.

    Après dix bonnes minutes de marche, ils émergèrent de la forêt et découvrirent enfin l’étrange château dans toute sa splendeur. Amandine s'enquit, intriguée :

« Est-ce que je suis la seule à qui ce bâtiment paraît familier ?
- Non… Je suis sûre de l’avoir déjà vu quelque part… Un château, un lac… Une forêt… ».

Un mouvement au-dessus de leurs têtes leur fit lever la tête. Amandine demanda :

« Rassurez-moi, ce n’était quand même pas un balai volant avec un humain assis dessus, non ? ».

Toutes deux se tournèrent vers Paul, avant de s’exclamer simultanément :

« Harry Potter ?! ».

S’efforçant de garder son calme, Amandine tenta de décider quelle était la meilleure décision à prendre et déclara :

« Si on a vraiment atterri à Poudlard, alors on est dans une zone fictive. Il faut absolument qu’on parte, maintenant, et qu’on ne rentre pas, même avec cette température. Que dit la carte ?
‐ Elle est normale, répondit Ema en consultant la carte. Mais tu as raison, on ferait mieux de faire demi-tour… Et trouver ce Jack. Et vite, je commence à avoir froid. ».

D’un commun accord, ils rebroussèrent chemin, tout en restant à la lisière du bois.

    Au fur et à mesure de leur marche, les pins cédèrent place à de massifs chênes, de blancs bouleaux et de hauts frênes. Contrairement à ce qui était décrit dans le livre, la forêt ne faisait pas le tour de l’école, mais la longeait. La lumière des fenêtres avait donc disparu depuis longtemps au loin et les lèvres d’Ema, la moins couverte des trois, commençaient à bleuir. Les nuages commençaient à découvrir de nouveau la Lune, mais un épais brouillard commençait à se former. Cela faisait presque une heure qu’ils marchaient, et le jour ne leur avait jamais paru aussi loin. Amandine lâcha sarcastiquement d'une voix tremblante :
« C’est de loin le meilleur Noël que j’ai passé de toute ma vie. ».

Ema ne trouva que la force d’acquiescer et Paul ne sembla pas l’entendre. Avec un soupir de découragement et de fatigue, l’épicière pencha la tête en arrière, et découvrit une immense tige montant jusqu’aux nuages, avec ça et là des feuilles recouvertes de neige. Elle s'écria :
« Regardez ! 
- Qu’est-ce que… WHAT ? s'écria Ema».

Paul leva la tête et éclata de rire avant d'affirmer :
« Je savais qu’on ne pouvait pas être aussi loin ! Il faut aller par là, suivez-moi. Ici on pourra se réchauffer en toute sécurité. ».

Ema et Amandine échangèrent un regard, puis suivirent le géant alors qu’il s’enfonçait dans le bois, à présent plus clairsemé.

    Ils ignorèrent une petite cabane de bois dont le petit panneau annonçait : « Chez Oaken, bazar et sauna. », un autre château avec quelques tours qui émergeaient tout juste d’un immense mur de ronces, puis une maisonnette faite de ce qui semblait être du pain d’épice avant de parvenir au pied de la tige. Là, à l’abri sous une feuille plus grande que l’épicerie d’Amandine, se trouvait une petite maison de bois. D’une démarche assurée, le géant toqua bruyamment à la porte.

A suivre...le 21 décembre !

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