18 décembre - Chapitre 18
Bonsoir, désolée pour l'heure quelque peu tardive de la publication ! Nous en sommes déjà au dix-huitième chapitre rédigé par les soons de Amour-de-lire ! Saura-t-on ce qui se cache derrière ce fameux Paul informatif ? Nos héros y trouveront-ils ce qu'ils cherchent ? Et bien, découvrez-le dans ce sublime chapitre !
Ayant enfin atteint la fin du couloir, ils ouvrirent la porte de "Paul information". Une voix les accueillit d'un ton joyeux :
《Paul Information, bonjour!》.
Un drôle de personnage était assis derrière son bureau à siroter un chocolat chaud. Il semblait sans âge, avait des cheveux de moutons d'un doré pur et irréel, et il était extrêmement grand. Les voyant arriver, il se lança joyeusement dans une longue tirade:
《Je m'appelle Paul, je suis le Paul informatif, aussi archiviste, j'étais boulanger avant, je faisais des Stollen et des petits gâteaux, mais les informations c'est plus mon truc maintenant... Voici ce que je propose: une information pour une information!》.
Les trois amis échangèrent un regard. C'était peine perdue. Ils n'avaient aucune information de valeur. Amandine, découragée, allait tourner les talons, quand l'immense archiviste s'esclaffa:
《Je sais, je n'ai pas tellement respecté la règle pour me présenter, mais ma présentation est toujours gratuite ! Alors, acceptez-vois bien de me donner vos noms ?
‐ Je m'appelle Ema, retentit la voix étrangement forte de cette dernière.
‐ Amandine, fut dit en un soupir soulagé de la jolie brune, dont les espoirs avaient faillis être engloutis.
‐ Je m'appelle Anthony, murmura le jeune homme. Allez-vous donc nous aider?
‐ Évidemment, c'est mon métier !》.
Le géant leur fit signe de les suivre avant d'ouvrir une des portes derrière lui et d'annoncer en esquissant un geste théâtral :
《Bienvenue aux archives!》.
Les archives semblaient sans fin, et l'étaient même sans doute vu la quantité de paperasse accumulée là. Il reprit d'un ton réflexif :
《Vous m'avez dit que vous vouliez rentrer chez vous... Chez vous... Où est la section "chez vous"?》.
Se tournant vers eux, il lança:
《Vous en avez de la chance! La section "chez vous" est juste à côté. C'est la plus demandée, nous ne sommes qu'à 100 mètres d'elle! Suivez-moi.》.
Paul s'avança dans l'obscurité avant qu'une sorte de petite luciole-fée ne se dépose doucement sur l'épaule de Paul qu'il salua gaiement:
《Oh, bonjour Luci!》.
Luci s'envola de son épaule pour tournoyer gracieusement autour des trois inconnus. Il lui demanda :
《Est-ce que tu nous accompagnes à la section Chez moi?》.
La créature, faisant un délicat mouvement de la tête, devança les invités pour éclairer le chemin. Son élégant volètement était une sorte de danse qui ravit les voyageurs. Une fois arrivés dans le lieu souhaité, la voix tonitruante du géant déclara :
《NOUS SOMMES ARRIVÉS》.
Il se saisit d'un dossier sur lequel était noté, en lettres turquoises, le prénom "Amandine". Il remarqua :
《Oh, mais c'est qu'on a le dossier complet! C'est très mal rangé, ma foi!》.
Luci émit alors un son surnaturel entre le cancan, le feulement et le roucoulement. Paul, nullement surpris, s'excusa:
《Tu as raison, Luci, c'est moi qui ai dû ranger ça ici. Pardonne-moi, j'oublie facilement que tu es bien mieux organisée que moi.》.
Paul ouvrit finalement le dossier. Des feuilles s'en échappèrent. Amandine se pencha pour les ramasser, apercevant au passage sa liste de Noël de ses 8 ans et des dessins qu'elle avait envoyé au Père Noël. Elle sourit, vaguement nostalgique de cette époque, puis remit les papiers à Paul, qui avait déjà trouvé ce qu'il cherchait. Il clarinna :
《Venez. Nous allons à la fabrique à cartes.》.
Ils le suivirent pour le chemin du retour, un peu plus précautionneux cette fois-là car le bonhomme allait vite et était rapidement fort loin devant.
Fredonnant une mélodie qui leur était inconnue, il ouvrit une porte à l'aide de son trousseau et les fit pénétrer dans une pièce aux murs blancs et propres. À la droite se tenait une sorte d'immense conteneur sur lequel était inscrit "réservoir de magie" avec une gradation. Le réservoir contenait apparemment 18157 unités. Paul déclara :
《Largement suffisant.》.
Il se pencha sur une machine qui ressemblait tant soit peu à une imprimante, fit quelques réglages avant d'activer une manivelle. Puis Paul s'écria :
《Imprimez votre itinéraire coûte 12 unités! C'est pas la porte à côté, dîtes donc !》.
Paul attendit quelques instants avant qu'une carte sorte de la fente de la machine. Il l'en retira prestement et la leur tendit.
C'était une carte on ne peut plus étrange, folle d'instructions, mirobolante de couleurs changeantes, tellement étrange que les trois jeunes voyageurs crurent un instant que Paul leur faisait une farce. Cependant, à l'air satisfait de Paul et vu son attente d'une réponse, Amandine comprit que ce n'était pas le cas. Elle tenta de lui répondre avec tact :
《Ce... C'est…
‐ Incompréhensible, la coupa Ema.》.
À ces mots, le géant rougit violemment, prenant un air presque méchant et déçu avant de s'exclamer :
《Mais enfin, ce n'est pas compliqué de lire une carte boussole!》.
Et alors que les trois jeunes s'attendaient à ce que son visage éclate de fureur, le géant retrouva sa bonne humeur habituelle et demanda d'un air bonhomme:
《Qu'est-ce que vous ne comprenez pas?
- Pourquoi cela change-t-il toujours de couleur ? demanda Amandine.
‐ C'est une carte boussole, expliqua le blond. Cela change de couleur en fonction de l'endroit où vous vous trouvez. Ce que je veux dire, c'est que cela indique lorsque vous êtes trop proches d'une zone imaginaire ou d'un perso…》.
Il s'arrêta devant l'air ébahi de ceux qui l'écoutaient. Il soupira puis éclata de rire encore une fois avant de reprendre la parole:
《 Vous ne savez pas ce qu'est une zone imaginaire, n'est-ce pas?》.
Les trois protagonistes hochèrent énergiquement la tête. Il leur expliqua:
《C'est simple; c'est complexe. En vérité, ce sont des zones dans lesquelles vous pouvez vivre en tant que rationnels, mais vous risquez d'être contaminés par la complexité. Difficile de rester simple, là-bas !
‐ Je n'y comprend rien, chuchota Anthony d'un air ahuri.
‐ Je vais vous donner un exemple, explicita Paul. Une fois, une petite fille adorable s'y aventura. Sa robe était faite de carrés de tissus de 2 mètres et avait été coupée en diagonale à un endroit pour faire un motif. Or, après avoir touché un bouton d'or de la zone imaginaire, le côté de son tissu devint négatif et sa robe devint imaginaire et totalement irrationnelle. Elle eut toutes les peines du monde à rentrer dans son monde. Cette petite fille -Alice je crois- a failli tout perdre. Ainsi je vous demande de faire très attention. Si la carte devient toute noire, revenez sur vos pas et contournez l'endroit.》.
Paul avait pris un ton sérieux, les voyageurs jugèrent donc bon de ne pas le prendre à la légère pour une fois. Une fois les explications terminées, il leur demanda :
《 Y a-t-il autre chose que vous ne comprenez pas ?》.
Ema pointa du doigt les caractères illisibles, quasiment invisibles à l'oeil nu.
Le géant se saisit alors de la carte et lut :
《À Jack, chantez sa chanson pour obtenir droit de passage.》.
Paul se tut alors, semblant ainsi être complètement absorbé par ses pensées. Soudain, ses yeux reprirent leur éclat rieur et il chantonna d'une voix guillerette:
《C'est l'automne. Il est tard et il fait presque froid
Au pays d'Halloween, royaume de l'effroi.
Un squelette est pensif. Il est maigre, il est long,
Et son cou décharné porte un noeud papillon
Une chauve-souris. Perché sur la colline,
Jack Skellington s'ennuie, et sa tête s'incline…》.
Paul continua sa chanson sans interruption car le spectacle qu'il offrait était fort amusant: les yeux rieurs avec des cernes, rouges de fatigue et de joie, ce personnage sans âge chantait une musique de contes d'enfants un peu effrayante :
《Rentré chez lui, Jack est morose...
Noël soudain métamorphose
Halloween en pays joyeux : Le Père Noël est généreux !》.
Les derniers vers enfin achevés, les trois amis réalisèrent à quel point rentrer chez eux serait complexe. Anthony lui dit :
《Excusez-moi, Paul, mais je doute que nous ayons le temps d'apprendre tout cela.》.
Les yeux du bonhomme s'illuminèrent et un grand sourire éclaira son visage avant de leur annoncer :
《Alors, vous allez devoir rester ici pour toujours!》.
Amandine grimaça à cette douloureuse pensée. Certes, ici, personne ne semblait avoir de problèmes, mais elle avait besoin de choses concrètes, et puis, la magie à longueur de temps, cela finirait certainement par ne plus en être, et alors, elle perdrait âme d'enfant à laquelle elle tenait en réalité beaucoup. Anthony les défendit avec véhémence :
《Non non non! Il est hors de question que nous restions ici.
‐ Vous n'aimez pas ma compagnie, hein, c'est ça ? se vexa Paul.
‐ Pourquoi dis-tu ça ?
‐ Pourquoi voudriez-vous partir, sinon ?! Votre monde est tellement fade, les gens y sont tristes, il est toujours trop subjectif ou alors pas assez, il lui manque de la magie, tout simplement. Il n'y a qu'à Noël que vous recevez un peu de la nôtre, et qu'un pont est créé entre nos deux mondes. Malgré leurs ressemblances et leurs liens, ce sont deux mondes complètement différents. Ema, Anthony, Amandine, vous avez toujours quelque chose à perdre, et c'est pour cela que vous avez toujours souffert. Nous, nous n'avons que notre humble bonheur et celui des autres pour exister, et ma foi, cela suffit amplement! Vous voulez donc partir à cause de moi.
‐ Mais non, ta compagnie nous est très agréable, tenta de le rassurer Ema. C'est juste que nous avons des gens auxquels nous tenons là-bas.
Paul sourit.
‐ Je comprend. Je serais triste sans ma petite Luci, sourit Paul. Dites-moi comment je peux vous aider.》.
A suivre...le 19 décembre !
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