16 décembre-Chapitre 16

Bonjour, en ce seixième jour, la Guirlande revient pour vous jouer un mauvais tour ! En ce lundi, jour de malheur, retrouvez le moral en compagnie de Gabrielle_Gabrielle et de son fabuleux texte !
Le trio trouvera-t-il ce qu'il cherche ? Sera-t-il rattrapé par le Père Fouettard dont personne n'a de nouvelles ou pourra-t-il continuer sa quête sans encombre ?
A vous de le décrire !

« Je vous attraperais bande de chenapans ! Vous ne m'aurez pas ! Parole de Père-Fouettard ! hurla le vieillard vêtu de sombre en cessant de courir pour respirer.

‐ Calmez-vous jeune homme ! Vous allez y laisser la peau ! Ou les poumons devrais-je dire ! s'exclama la mère d'Anthony.».

Son grand âge n'aidait pas le Père-Fouettard dans sa capacité physique. Il ne put poursuivre la jeunesse toute pimpante aussi bien qu'il ne l'aurait souhaité. L'étrange Abigaïl ajouta :

« Ces jeunes gens n'iront pas bien loin voyez-vous ! Jeunesse rime avec stupidité vous le savez...

‐ Tais-toi femme ! Martine ! Du vin ! cria le vieil homme.».

Soudain, dans un tintement de grelots et sous une pluie de paillettes noires, la servante de ce brave homme apparut. Elle avait toujours cet air neutre et blasé à la fois qui la qualifiait. Elle frappa deux fois dans ses mains blanches et froides, ce qui fit apparaître un tonneau de bon vin français.

L'homme sombre à la carrure imposante s'en empara brusquement avant d'en boire une grande rasade directement au tonneau, sous le regard étonné de Abigaïl. Martine regarda ce vieil homme acariâtre un bref instant avant de disparaître aussi vite qu'elle était venue toujours avec son visage taciturne.

Il fut un temps où elle avait le sourire. À l'époque, on l'appelait Lady Martine. Ses cheveux noirs d'ébène dansaient dans une pluie de boucles joyeuses et ses petits yeux verts vibraient au rythme effréné de ses rires et de ses éclats de bonheur. La servante se remémora alors sa rencontre avec Edouard.

L'été brillait de mille feux et les petits oiseaux gazouillaient une douce mélodie. Il était là, sur ce banc, vêtu d'une redingote verte sombre – qui lui allait à la perfection – et semblait attendre quelqu'un. Elle l'avait salué, il en avait fait de même. Elle l'avait complimenté sur son vêtement de grande qualité, il avait affirmé que sa robe blanche lui allait à merveille. Elle lui avait souri, il l'avait suivi. Il l'avait embrassé, elle l'avait embrassé.

Mais ça, c'était avant. Bien avant que la tristesse mélangée à de la colère et de la jalousie ne fassent de lui ce qu'il était devenu. Un homme insensible et méchant que tout le monde redoutait et qui faisait peur aux enfants. Oh, bien sûr, Martine l'aimait toujours, mais... Mais il n'était plus aussi affectueux avec sa douce.

Edouard aurait aimé épouser Martine, mais cela ne lui fut pas accordé. Il désirait fonder une famille avec son amante malgré le fait qu'ils ne soient pas mariés, la vie ne lui en donna point. Et lui, devait regarder amèrement son frère aîné baigner dans le bonheur.

On l'avait marié à la Mère-Noël – belle, blonde, gentille et toujours vêtue de sa robe rouge et de son bonnet à pompon – et ensemble, ils eurent un fils. Toute cette joie avait finie par achever le peu d'humanité qu'il restait encore en Edouard, qui ne fut alors plus que jalousie et méchanceté.

Pour toutes ces raisons, rien ne l'abhorrait davantage que Jean-Yves – le Père-Noël – son fils Claudio, qui fut né un hiver 1984, et la période de Noël.

Oui, Martine ne riait jamais, mais lorsqu'elle se souvenait de cette époque, quelque chose sembla tristement percer dans ses yeux, comme un sourire.

*************

Le trio composé d'Amandine, d'Ema et d'Anthony passèrent vivement la porte et pénétrèrent dans une sorte de salon. Les murs étaient recouverts d'une tapisserie verte à motif de sapin et le sol était en moquette blanche.

L'éclairage était assez faible, tout au plus deux chandelles d'époques étaient allumées. Il faisait un peut frais dans cette pièce, malgré la porte fermée et la cheminée allumée. Amandine, à moitié stupéfaite et désabusée s'écria :

« Mais... Qu'est-ce que c'est que ça ? Quand retournerons-nous enfin dans le monde réel ! ».

Ses yeux n'avaient de cesse de fixer le feu qui trônait au milieu de cette immense cheminée en briques rouges, et recouverte de chaussettes de Noël. Il n'était pas de sa couleur d'or orangé comme à son habitude non. Il était bleu. Un bleu violacé pour être exacte. Ema prit une direction en criant joyeusement :

« Regardez ! Regardez ! Nous sommes en bonne voie ! ».

Près de la cheminée, il y avait un panneau directionnel. Il n'était pas en bois comme on pourrait s'y attendre et de ce fait, il dénotait complètement avec le décor féerique qui avait prit part autour d'eux. Anthony s'était approché de plus près afin de voir plus clairement les lettres à peine distinctes avec la faible luminosité.

La flèche ressemblait à un panneau routier, en métal et peint en vert. Le jeune homme murmura :

« Pôles – Toutes Directions...

‐ C'est notre chance ! ajouta sa nouvelle amie. ».

Le panneau indiquait certes une direction, mais il n'y avait pas de porte ni de fenêtre dans celle-ci. Juste la cheminée au feu bleu. Le regard perçant d'Amanda croisa celui de la jeune femme.

De suite, elle comprit le plan complètement fou d'Ema et eut à peine le temps de paniquer que déjà, on tirait sur sa manche pour la diriger dans le feu. Une voix masculine, connue et discrète, affirma :

« On est en vie... ».

Il faisait si sombre dans ce qui semblait être l'intérieur de la cheminée que personne n'y voyait rien. Toutefois, il y avait une odeur de cookies et de cannelle qui semblait les guider vers une sorte d'échelle à peine visible. Elle était fabriquée en sucre d'orge et montait haut dans la cheminée. Amandine ordonna froidement :

« Montons. ».

Les uns derrière les autres, ils grimpèrent lorsque soudain, un vent glacial les propulsa hors de la cheminée sur un toit enneigé, et les déposa en douceur sur celui-ci. La brise apportait avec elle son lot de flocons blancs qui dansaient autour de nos aventuriers de Noël.

Il y avait alors de nouveaux panneaux directionnels, en bois cette fois-ci, qui les attendaient au bout du toit. Il était écrit sur ceux-ci « Paul d'information », «Pôle Nord », « Pôle Emploi »...

A suivre....le 17 décembre !

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