14 décembre - Chapitre 14

Bonsoir, veuillez nous excuser pour cettte publication si tardive ! Mais la Guirlande revient en force ce quatorzième chapitre rédigé avec soin par notre très chère MoonieRed !

Où notre trio national va-t-il atterrir ? Réussira-t-il à retrouver le chemin de la boutique d'Amandine ? Ou au contraire, se perdra-t-il dans les confins de l'espace ?


Ils se retrouvèrent tous les trois dans le noir complet, le bruit de la porte qui claquât résonnant autour d'eux comme le glas de leur condamnation. Un frisson de terreur parcourut le dos d'Ema, qui se rapprochât encore plus de ses compagnons et demanda d'une voix tremblante :

«  Euh ... Amandine, qu'est-ce que c'est que cette porte que tu as choisie ?

‐ Je n'en sais rien, j'ai choisi au hasard. 

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Est-ce qu'on retourne en arrière où est-ce qu'on avance ?s'inquiéta-t-elle espérant plus que tout retourner affronter les foudres du père Fouettard plutôt que de devoir avancer dans cet inconnu de ténèbres.》.

Après tout ce qu'ils venaient de vivre, elle n'osait même pas imaginer quelles seraient les surprises qui les attendaient à l'autre bout. Qui sait, c'était peut-être la porte de l'enfer ! 

Amandine, toujours aussi pragmatique, la coupa dans ses pensées après avoir réfléchi un instant à ce qu'il convenait de faire et répondit : 

« Au vue de la résonance du bruit qu'a fait la porte en se refermant, je dirais que nous nous trouvons dans un couloir plutôt long. Comme il est  hors de question de faire marche arrière, je propose que nous nous tenions par la main pour ne pas être séparés et que nous avançons droit devant nous, il devrait bien y avoir une sortie.

- Et que faisons-nous si ça débouche sur un environnement hostile ? demanda Ema pas le moins du monde rassurée par les paroles de son aînée. 

- Dans ce cas ... Nous aviserons le moment venu. ».

Devant son ton implacable, aucun d'eux n'osa la contredire. Ils firent donc ce qu'elle avait dit. Anthony avançait distraitement, toujours perturbé par sa rencontre avec Abigaïl. Ema s'accrochait à sa voisine avec l'énergie du désespoir, extrêmement angoissée d'évoluer dans cet univers de plus en plus étrange, sans savoir où elle mettait les pied, son imagination divaguant vers des contrées infernales. Amandine, quant à elle, avançait d'un pas sûr, aucunement perturbée par la situation, on aurait pu croire qu'elle faisait tous les jours des randonnées dans des couloirs inconnus nimbés d'obscurité. Ils finirent par se heurter à un obstacle les empêchant d'aller plus loin dans leur exploration. Ema gémit : 

« Aïe. C'est quoi ce délire, on ne va quand même pas rester coincé ici toute notre vie ! Je veux rentrer chez moi ! Je suis trop jeune pour mourir, moi. ». 

Amandine ignora ses lamentations et lui lâcha la main pour explorer à tâtons ce qu'il semblait être une surface solide devant elle.  Ema paniqua et elle cria, les larmes aux yeux, au bord de la crise d'hystérie : 

«Ne me lâche pas la main !

‐ Calme-toi, ok , je veux juste savoir ce qui se tient devant nous, si ça se trouve c'est la sortie qu'on cherchait ! ».

Ainsi houspillée, la jeune fille ne prononça plus un mot. Reprenant son exploration, Amandine tomba sur la poignée d'une porte. Elle l'abaissa et l'ouvrit. La porte, qui n'était pas fermée à clé, s'ouvrit sur une pièce nimbée de lumière. Eblouis, ils clignèrent plusieurs fois des yeux afin de s'habituer à cette soudaine clarté. Une fois leur vision revenue, ils observèrent, ébahis, leur nouvel environnement. 

Devant eux se tenait un vaste hall où s'entrecroisaient une multitude de tapis roulants sur lesquels naviguaient des cadeaux. Chaque tapis était relié à une ouverture faite dans le mur dont la destination était indiquée juste au-dessus sur un panneau de bois. Il y en avait des milliards qui se superposaient et s'entrecoupaient sur plusieurs étages. Autour, on pouvait voir tout un tas de lutin s'agiter dans tous les sens, déplaçant des chariots remplis de paquets cadeaux avant de les déverser sur l'un des nombreux tapis. Près d'eux se tenait un lapin blanc, habillé d'un gilet de brocart, qui s'agitait paniqué en alternant son regard sur sa montre à gousset et l'activité qui se tenait devant lui. Il s'écria : 

« En retard ! On est en retard ! Cela ne sera jamais prêt à l'heure ! ».

Avant de grommeler d'autres mots inaudibles à leurs oreilles. Ema  chuchota à l'oreille de ses compagnons : 

«  On dirait le lapin d'Alice au pays des merveilles ».

Les deux autres, trop choqués pour répondre, se contentèrent d'hocher la tête sans cesser d'observer cet étrange animal. Celui-ci sembla finalement se rendre compte de l'attention qu'ils lui portaient. Il les fixa à son tour un instant surpris par leur présence avant de souffler d'exaspération devant leurs mines ébahis et de parler d'un air désabusé : 

« Quoi ? N'avez-vous jamais vu de lapin qui parle ? Ces humains, je vous jures tous si étroits d'esprit ! ».

Il détourna son attention d'eux pour la reporter devant lui jugeant que leur arrivée, si improbable fût-elle, dans l'entrepôt de distribution des cadeaux, ne fût pas un événement si important pour qu'il se détournât de la tâche si prestigieuse et ô combien importante qu'on lui avait assignée. Amandine  sans trop espérer de réponse, interrogea le lagomorphe : 

«  Euh ... excusez-nous, Monsieur le lapin, auriez-vous l'amabilité de nous indiquer comment rentrer chez-nous je vous prie ? ». 

L'animal lui lança un regard estomaqué, ses petites moustaches frémissantes d'indignation face à cette question pourtant légitime au vue de la situation. Il lui répondit d'un ton acerbe et méprisant : 

« Aie-je l'air d'être un guide touristique ? Non, madame, je suis un haut fonctionnaire de sa majesté. Mon travail madame est de la plus haute importance et vous ... vous ... Vous me demandez comment rentrer chez vous !!!! Adressez-vous donc au pôle informatif, ils sauront vous aiguiller.  ».

Il déclama ensuite une litanies d'insultes et de jurons qu'Anthony interrompit en osant lui poser la question que tout être vivant se trouvant dans leur situation aurait posé : « Le pôle informatif, où peut-on le trouver ?».

Le lapin leur indiqua distraitement, de sa patte, un couloir sur leur droite, sans leur adresser le moindre regard, son attention à nouveau entièrement focalisée sur la supervision du manège devant lui. 

Comprenant le message, ils le laissèrent pour s'engager dans la direction indiquée. Mais quelle ne fût pas leur stupeur et leur désarroi lorsqu'ils débouchèrent sur un couloir comprenant une multitude de portes fermées dont rien n'indiquait ce sur quoi elles s'ouvraient. 

A suivre...le 15 décembre !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top