C'est le moment de découvrir le nouveau chapitre, huitième du nom, de notre Guirlande de l'Avent !
Et aujourd'hui, les rennes...
(Non pas ceux-là ! Les autres !)
Je disais donc... Aujourd'hui, les rênes du récit sont tenus par  _Ayumu_

Maintenant que notre duo se retrouve sur le seuil de la maison familiale, tout peut arriver.

Alors que les doigts de Raphaël quittaient la sonnette, la porte de la maison s'ouvrit avec fracas. Un homme d'âge mûr se tenait dans l'encadrement dans la porte, inquiet. Soudain, son regard marron s'éclaira quand il vit la petite Nolwenn aux côtés du jeune homme.

- Nolwenn ! Bon Dieu, tu m'as fait l'une de ces frayeurs !

Le père prit dans ses bras la petite rouquine.

- Pardon papa...

Elle se détacha des bras de son père, qui se tourna vers Raphaël.

- Je ne sais comment vous remercier, jeune homme. Nous avons appelé la police mais impossible de nous faire entendre... Venez, entrez vous réchauffer. Nous vous devons bien ça.

L'homme se décala, laissant les deux entrer dans la petite maison résidentielle. Arriva soudainement une femme aussi rousse que la petite, qui s'enquit d'attraper l'enfant par la taille et de lui tirer les joues.

— Toi ! Tu vas être punie ! Quelle idée de sortir en pleine nuit, Nolwenn !

— Mais je voulais faire un cadeau à Nana ! gémit-elle alors en gonflant ses joues.

— Ce n'est pas une raison ! On s'est fait un sang d'encre ! Ton grand-père est à ta recherche depuis une heure !

À ces mots, la mère de la petite se retourna et cria d'une voix forte.

— Maman ! Nolwenn est rentrée ! Appelle papa pour qu'il rentre !

Puis, elle se rendit compte de la présence de Raphaël et se tourna vers lui.

— Jeune homme ? Vous êtes ?

— Je... Je m'appelle Raphaël... C'est moi qui ai... Trouvé votre fille... Dans un magasin de jouets.

— Je vous dois alors beaucoup, jeune homme.

La femme laissa tomber sa fille au sol avant de se diriger vers un petit buffet.

— Comment vous remercier ? Désirez-vous de l'argent ?

— Non non, madame, ce n'est pas la peine...

Raphaël hocha négativement sa tête, gêné par la proposition de la mère.

— Maman, il peut rester avec nous ?

Nolwenn attrapa la robe rouge de sa mère et tira dessus.

— Raphaël, dit-elle d'une voix enfantine, il a personne pour Noël...

La mère regarda le père, qui haussa des épaules.

— Allons donc... Vous nous avez rendu notre fille... C'est la moindre des choses, non ?

— Non non, Madame, ne vous embêtez pas à cela. Vraiment. Joyeux Noël.

Raphaël inclina sa tête, salua le père d'un serrage de main et sortit de la maison, sous les petits cris offusqués de Nolwenn qui criait à sa mère qu'il fallait qu'il reste. Le jeune homme esquissa un sourire, alors qu'il remontait la rue du quartier. La petite rousse lui faisait de la peine, il la voyait bien avec une mine boudeuse. Et, alors qu'il marchait à grands pas sous la pluie qui avait recommencé à tomber, il se sentit agrippé et tiré vers l'arrière. Il se retourna pour voir la face trempée de Nolwenn.

— Ma maman dit que tu dois venir ! Tu as le droit de fêter Noël avec nous ! S'il te plaît !

— Nolwe...

— S'il te plaît ! On donnera le cadeau à Nana ensemble !

— Je ne sais même pas qui c'est !

— S'il te plaît !

Et, Raphaël capitula. Il souffla un « bon, d'accord », avant de se laisser emmener par la petite rouquine. Pour la seconde fois, le garçon passa le seuil de la maison, avant de murmurer un « rebonsoir » à la femme qui l'accueillit avec une serviette.

Gêné, Raphaël suivit la rousse jusqu'à un petit salon cosy, où une femme aux cheveux blancs lisait. Elle leva la tête de son livre et se mit debout pour saluer l'étudiant.

— Bonsoir jeune homme, fit-elle d'une voix légèrement enrouée.

— Bon... Bonsoir Madame...

Il prit une teinte rouge, tandis qu'on le laissait s'asseoir sur un canapé en cuir.

— Vous voulez boire quelque chose ? Un jus, peut-être ? proposa la mère de Nolwenn.

— De... De l'eau, ça suffira...

Et, alors que la mère de Nolwenn partit, le père se mit à ses côtés et dit d'une voix claire.

— Bon, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

A suivre... le 9 décembre !