Le froid de l'hiver se fait ressentir depuis quelques jours sur certaines régions : c'est un temps à rester bien au chaud devant la cheminée, avec une bonne tasse de cacao chaud et des biscuits... et de découvrir ce qu'il se passe aujourd'hui, 16 décembre, dans la Guirlande de l'Avent ! 
Le chapitre du jour a été préparé avec soin par Kenzouni12  !

Découvrirons-nous pourquoi la Police est chez Nolwenn ?

Arrivés devant la maison de Nolwenn, Raphaël s'élança hors de la voiture. Il marcha rapidement jusqu'à la porte d'entrée et resta en retrait, voyant la mère parler avec les policiers. Il aperçut le père la seconder mais aucun signe de la fillette rousse aux alentours. Raphaël s'impatienta et demanda aux parents :

<< - Où est Nolwenn ???

- Qui êtes-vous jeune homme ?, demanda le policier.

- C'est un ami de la famille, répondit-elle à la place de Raphaël avant de s'adresser à celui-ci. On ne sait pas....

- Elle a encore disparu..., comprit le jeune homme. >>.

Suite à cela, ses yeux s'obscurcirent et il s'éloigna de cette maison maudite, pas à pas. Il n'entendait pas tous ceux qui tentaient de le rattraper. Il n'entendait pas les sirènes qui pourtant résonnaient dans la rue. Il n'entendait pas le ciel qui peu à peu grondait. Il ne savait pas où il allait. Il se laissait simplement guider par ses pas. Il ne se mit pas à la recherche de la petite fille car il se sentait coupable. Coupable de ne pas avoir été là pour elle, coupable de ne pas l'avoir retenu, coupable de ne pas l'avoir aidé, coupable de ne pas être avec elle...

Cela semblait pathétique aux yeux de ce jeune homme mais il avait perdu la seule chose qui comptait à ses yeux. Il avait perdu ce sourire qui animait à présent son cœur. Il avait perdu toute douceur, toute chaleur. Il avait perdu une relation innocente. Il avait perdu son propre sourire, sa propre âme. Il soupira. Il ne savait où aller. Il devrait la chercher, mais il ne le fit pas. Il devrait remuer ciel et terre pour ne pas la perdre, pour la retrouver saine et sauve, mais il ne le pouvait pas. Il ne pouvait pas car il avait tout perdu. Il avait perdu son sourire, sa raison, son cœur, son âme...

A la croisée de deux chemins, une fine averse de neige tombe du ciel. La neige qui, recouvrant les habits du jeune homme, aurait pu être salvatrice, si elle avait emporté cette lourdeur qui remplissait que trop le corps de Raphaël. Néanmoins, il fit abstraction de ce nouveau poids et continue d'avancer.

Il marchait depuis deux heures. Deux heures à grelotter de froid, deux heures à se culpabiliser, deux heures à se torturer l'âme. Deux heures à se rendre à l'évidence, deux heures à faire preuve de mauvaise foi. Deux heures à tenter de tout oublier. Mais deux heures à se perdre dans le torrent de son passé.

Au bout de deux heures, Raphaël regarda le ciel, comme attendant un signe, une évidence, une chance qui lui désignerait ce qu'il devait faire. Mais le ciel, imperturbable, continuait de rejeter des fardeaux d'une apparence épurée de tout crime.

Il soupira et ferma les yeux quelques secondes.

De nombreuses pensées difformes se bousculaient dans la tête de Raphaël.

Il secoua la tête. Il rouvrit les yeux et fixa de nouveau la route qui s'ouvrait devant lui. Il effectua encore quelques pas. Il remarqua alors le pont duquel Nina avait sauté. Il avança et monta sur la barrière.

Il se demandait si Nina était aussi perdue que lui. Il se demandait si elle avait repensé à son passé. Il se demandait ce qui l'avait décidé à sauter. Il se demandait si elle haïssait tant que ça la vie. Il se demandait si cela avait une quelconque importance. Mort ou vivant, rien ne changerait. Tout le monde continuerait sa vie. Les saisons continueraient de passer et le temps de s'écouler.

Il se demanda alors pourquoi certains meurent quand d'autres vivent. Il ne savait pas.

Pourtant, son corps se rapprocha dangereusement du bord. Il allait sauter, il se le jurait, il allait sauter....Pourtant son corps raide ne suivit pas sa pensée. Il souffla et alors qu'il venait de prendre sa décision, un gémissement plaintif déchira le silence glacial de cette nuit.

A suivre... le 17 décembre !