Aujourd'hui, nous sommes le douzième jour de décembre ! Savez-vous ce que cela signifie ? Nous bouclons aujourd'hui la première moitié de notre Guirlande de l'Avent !
Et en ce jour, qui de mieux pour la poursuivre que Daemon_Heart ?

Après le bouleversant chapitre de la veille, découvrons ensemble comment il a su rebondir...

On disait souvent que le silence était pesant, mais là, c'était le monde entier qui était tombé sur les épaules de Raphaël et Nolwenn. La rousse, pourtant si jeune, si heureuse il y a quelques heures, n'était plus que dévastée derrière ses cheveux roux. Le silence s'était installé lourdement, absorbant les rires mélodieux enfantins et la voix grave de l'étudiant, effaçant les souvenirs, les émotions, les ressentiments du jour : tout était enseveli dans un tourbillon de tristesse muette mais si douloureuse.

Raphaël, incontrôlable dès qu'un fait était, de près ou de loin, assimilable à de la physique, avait déjà calculé dans sa tête le choc de l'impact et ce qui pouvait rester, ou non malheureusement, du corps de la sœur chérie par Nolwenn. Il s'élança, peu après cette seconde de léthargie causée par la situation macabre, devant l'incompréhension de la rousse. Pour une fois qu'il pouvait agir et ne pas fuir, il n'hésita pas longtemps à aller voir ce qu'il en était.

Par chance, peu de voitures étaient présentes, le trafic était quasiment interrompu : le corps de Nina était dans un sale état, mais il n'était pas trop tard. Il se jura qu'il n'était pas trop tard.

Les secondes étaient comptées, il le savait. Il passa son téléphone, un peu ancien et bien loin des abus modernes des cellulaires, à Nolwenn, lui disant d'appeler n'importe quel service de soins d'urgence efficace ouvert le soir de Noël pour autre chose que la décuvaison. Pendant que la plus petite passait un appel plus qu'important pour la survie de sa sœur, l'étudiant se remémorait les formations aux premiers secours de son enfance.

Il appuyait à intervalles réguliers sur la poitrine de Nina, espérant entendre de nouveau des palpitations, mêmes irrégulières, juste pour reprendre espoir, juste pour faire vivre ce corps inerte, juste pour insuffler de nouveau la vie à un homme, à un de ses prochains. Il ne le faisait pas pour intérêt, il ne le faisait pas pour paraître le prince charmant devant la jeune et faible princesse sauvée des griffes du dragon. Non, il s'en foutait de ça, que la personne qu'il tentait de sauver soit canard, femme, homme ou oie. Il essayait juste de sauver, au-moins une fois, une âme.

Vingt longues minutes, où l'angoisse était à son comble, où les nerfs étaient tendus, et cela même quand le SAMU était arrivé avec sa sirène stridente. On emporta Nina, sa sœur pleurant dans les bras de Raphaël. On ne comprenait pas pourquoi. Elle était triste, c'était connu, mais pourquoi ? Pourquoi ça ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi devant sa sœur ?

S'en était triste, trop triste, pour les parents, Nolwenn et Raphaël. Ils étaient tous quatre en attente de pouvoir avoir des nouvelles de Nolwenn. La mère parla beaucoup avec Raphaël sur ces plans pour la soirée, et elle fut surprise qu'un jeune homme, qui devrait pourtant s'amuser et être heureux, se retrouvait seul en ce jour pourtant si mémorable durant des années.

La famille se concerta rapidement, et ils se mirent d'accord pour accueillir l'étudiant au repas, mais aussi pour la nuit.

Quelles suites à cet incident ? Noël allait-il finir pas se dérouler en de bonnes conditions ? Où le malheur allait-il s'emparer des cœurs heureux de chacun des enfants en ce jour de gros flocons ?

A suivre... le 13 décembre !