11 Décembre - Chapitre 11
Jour après jour, notre Guirlande de l'Avent prend de l'ampleur.
Aujourd'hui, 11 décembre, nous avons l'honneur de vous présenter le tout nouveau chapitre qu'a imaginé UneKpopienneDeTalent
Raphaël va-t-il revenir sur sa promesse ou va-t-il aider Nolwenn et sa famille à retrouver Nina ?
À l'entente de sa phrase, Nolwenn releva la tête, les yeux baignés de larmes, mais brillants d'espoir.
- Tu... Tu vas m'aider ? On va retrouver Nana ?
Raphaël, inquiet d'avoir une si lourde responsabilité sur les bras, lui répondit d'une voix tremblotante.
- É... Écoute Nolwenn, je sais que la vie de Nana compte plus que tout pour toi. Seulement, elle pense le contraire. A... Alors on va tout faire pour la retrouver et faire en sorte qu'elle soit de ton avis. D'accord ?
-D... D'accord... répondit Nolwenn en reniflant.
-Allez, sèche moi ces larmes.
Raphaël prit la manche de son pull droit, afin d'essuyer les gouttes cristallines qui roulaient le long des joues de la petite fille.
Il la prit par la main, et se dirigea vers son père. Raphaël lui annonça de but en blanc :
- Il faut retrouver Nina. Je vais la chercher. Avec Nolwenn.
Le père et la mère le regardèrent, hébétés.
- Mais enfin, commença Camille, vous n'allez tout de même pas l'emmener comme ça ! C'est notre fille. Je refuse qu'elle suive un inconnu.
- Un inconnu que vous avez fait rentrer chez vous et que vous avez accepté de nourrir à votre table le jour de Noël ? répondit Raphaël du tac au tac.
La mère soupira. Elle jeta son regard sur son mari. Ils hochèrent la tête ensemble, lassés.
- Très bien. Allez-y, lui dit l'homme, vaincu. Mais soyez prudents. Nous allons rester ici.
Nolwenn afficha un énorme sourire et cria :
- Merci papa et maman ! Vous allez voir, on va la retrouver, Nana ! Raphaël, il est trop fort, il va la sauver !
Elle resserra sa petite main dans celle de Raphaël, et le tira vers la sortie de l'hôpital.
Il fit un au revoir de la main aux parents de la petite rousse et la suivit.
Une fois sortis, Nolwenn dit à Raphaël :
- Il faut la trouver ! Mais je sais pas où aller...
- Est ce que tu sais si il y a un endroit où elle aime aller ?
Elle réfléchit un moment, puis ses yeux s'illuminèrent.
- Oui ! Nana, elle adore la nature. Elle dit que c'est la seule qui puisse la comprendre. Des fois, elle va marcher dans la forêt, sans prévenir personne. Mais nous, on s'inquiète pas, parce que la nature, elle peut pas lui faire de mal, comme c'est son amie !
Raphaël était attendri par Nolwenn qui lui parlait avec ses mots d'enfant.
- Bien. Allons dans la forêt. Il y a un coin où elle aime bien aller ?
- Oui ! Elle m'a parlé d'un marronnier. Des fois, elle ramenait des marrons pour les faire griller. Tu sais, j'adore ça...
Un voile de tristesse tomba son visage. Avant que Raphaël ne puisse lui poser d'autres questions, elle reprit la parole.
- Il y a pas longtemps, elle... Elle m'a parlé de... d'un...
Elle avait les larmes aux yeux. Raphaël s'accroupit à son niveau.
- Dis-moi.
- Elle m'a parlé d'un pont...
Il se figea immédiatement, comprenant violemment l'enjeu de chaque seconde qui passait.
- Oh mon dieu, souffla t-il. Il n'y a qu'un pont ici. Je sais où il est. Viens. Tout de suite.
Il commença à courir vers la forêt. Le pont s'y trouvait en plein milieu, et passait au dessus d'une route. Ils coururent de longues minutes, silencieux, pressés. Des branches fouettaient parfois leurs visages, et leurs respirations formaient de la vapeur blanche.
Ils arrivèrent enfin devant le pont. Nolwenn se tenait les genoux, à bout de souffle et grelottante. Raphaël, lui, l'attendait en regardant autour de lui.
Et c'est là qu'il la vit.
Nina.
En robe blanche, tel un ange.
Sur le pont.
En train de marcher délicatement sur ses rambardes.
Jouant avec la mort.
Nolwenn la vit et accourra vers elle. Nina l'aperçut et se figea. Elle lui tendit la main. La petite l'attrapa. La grande lui donna un baiser sur le front. Elle lui chuchota quelque chose à l'oreille, que Raphaël identifiait comme étant un "Je t'aime", pur et déchiré.
Alors, Nina se releva, toujours sur cette limite du pont. Elle lâcha la main de Nolwenn, les yeux embués, qu'elle tourna vers Raphaël. Bien qu'elle ne le connaissait pas, elle lui lança :
- Veille sur elle.
Nolwenn cria le nom de sa sœur, mais rien n'y changea.
Ses pieds quittèrent le bord du pont.
Son corps bascula en arrière.
Le temps semblait être suspendu.
Un bruit sourd se fit entendre sous le pont.
Il ne restait désormais que le silence.
A suivre... le 12 décembre !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top