Nouvelle semaine, nouvelle dizaine, nouveau jour, donc... nouveau chapitre !
L'auteur, qui s'est occupé du 10 décembre pour notre Guirlande de l'Avent, n'est autre que Ocleowrite

Découvrirons-nous comment Nina s'est elle retrouvée à l'hôpital ?

- Que s'est-il passé?

Ce furent les premiers mots de Nolwenn, dont le visage s'était décomposé. Raphaël n'avait pas l'habitude de la voir ainsi, elle qui était toujours souriante et de bonne humeur. Lui en restait bouche bée, et attendait les explications du père.

- La situation est grave, je le crains. Je viens de recevoir un message anonyme, m'expliquant que Nina a fait une tentative de suicide. Je...

Il s'arrêta brusquement, ravalant ses larmes, avant de continuer:

- Je pense que le mieux serait de la rejoindre à l'hôpital pour avoir plus de détails. La personne en question ne m'a rien dit, mis à part qu'elle avait été trouvée dans la salle de bain, le poignet ouvert, du sang sur le couteau qu'elle tenait dans sa main droite. Il y a aussi l'adresse de l'hôpital, mais rien d'autre.

- Qu'est-ce qu'on attend pour partir alors? se pressa Nolwenn, qui s'était déjà levée de sa chaise.

Raphaël, qui avait l'impression d'observer la scène sans être acteur, toussota légèrement avant de suggérer d'une petite voix:

- Peut-être vaudrait-il mieux que je vous laisse. Je ne veux pas vous déranger.

Mais Nolwenn fut plus rapide, comme à son habitude, et le devança :

- Il doit rester! Raphaël m'aide à mieux aller! Il est important pour moi. S'il-vous-plaît...

- Débrouillez-vous, moi je pars maintenant, déclara le père.

Celui-ci se leva et se précipita vers la porte. Sans avoir le temps de répliquer, Raphaël fut attrapé par Nolwenn qui l'emmena avec elle dans la voiture.

Une fois toute la petite famille arrivée devant un bâtiment blanc, le père entra dans l'hôpital et se précipita à l'accueil. Il lança brusquement:

- Je veux voir ma pauvre fille, elle s'est ouvert le poignet et...

Mais l'homme n'eut pas le courage de continuer: il éclata en sanglots. La mère de famille s'approcha de lui et donna les renseignements nécessaires pour trouver la chambre de Nana. Raphaël, gêné par ce spectacle, reculait légèrement pour laisser la famille de Nolwenn discuter entre eux. Mais la réponse de la dame qui tenait l'accueil l'interpela:

- Je suis désolée, mais aucun nom semblable à celui-ci ne figure dans ma liste de patients. Peut-être vous êtes-vous trompés de bâtiment, je vous suggèr...

- Je réclame ma fille immédiatement! cria le père.

Tous les patients se retournèrent en l'entendant, mais il n'en semblait pas décontenancé pour autant.

- Chéri, ne fais pas un scandale, je t'en prie. Pas encore ! supplia Camille.

En entendant cette phrase, Raphaël comprit qu'il n'était finalement pas le seul à avoir des problèmes. Il observa attentivement la mère de Nolwenn, qui semblait au bord du gouffre. Le jeune étudiant avait de la compassion pour elle, et il décida d'aider du mieux qu'il le pouvait cette pauvre famille. Il s'approcha de Nolwenn, qui serrait contre elle une vieille peluche, et la prit dans ses bras.

- Ma puce, ne t'inquiète pas. On va la retrouver, ta sœur, je te le promets. Elle ne doit pas être bien loin...

À peine ces paroles prononcées, Raphaël se rendit compte de sa promesse et fut déstabilisé. Malgré la maturité précoce de Nolwenn, elle restait une enfant s'accrochant désespérément au moindre soupçon d'espoir qu'elle distinguait autour d'elle. Et le jeune homme venait de lui tendre une terrible perche.

A suivre... le 11 décembre !