24 décembre
Et voilà, le jour de Noël, le chapitre écrit par Jean_Barde ! Bonne lecture, et bon réveillon !
Je m’en doutais déjà mais l’entendre dire fait plus mal que prévu. Des larmes coulent sur mes joues mais je reste muette. Quelque secondes s’écoulent, les pensées se bousculent dans ma tête. Il faut me reprendre. Je respire doucement, une fois, deux fois. Déjà un peu calmée, je commence à tourner en rond, réfléchissant à haute voix.
— Mais pourquoi ? Pourquoi est-il devenu comme ça ? La folie ne transforme pas en monstre sanguinaire ? Qu’a-t-il essayé de faire pour finir comme ça ? Nous sommes aussi rentrés dans ce monde et pourtant nous n’avons pas été transformés ainsi !
Un temps de flottement suis ma dernière sentence. Il est vrai que, sur les humains qui étaient rentré, je suis la seule ici. Les deux autres ont disparus… Mais nous avons enfermé Skygge, enfin Adam, alors Apolline et Caleb ne devraient pas tarder à revenir…
— Qu’a-t-il pu bien faire pour devenir comme ça ? Qu’a-t-il sacrifié ? Qu’a-t-il cru comprendre ? Ou s’est-il trompé ? Si on remonte à la source, à la source des mythes, on doit pouvoir trouver des indices !!
Une pensée me traverse soudainement l’esprit. Et je me tourne vers les légendes qui m’entourent.
— Vous ! crié-je en les désignant de l’index. Pourquoi n’avoir rien fait pour lui ? Vous deviez le savoir ! Vous l’avez certainement vu faire ! Pourquoi ne pas l’en avoir empêché !
Ils semblent tous bien piteux sous mon doigt tendu et mon regard accusateur où perlent de nouveau quelques larmes. Ils s’échangent de piteux regards, et balancent la tête vers l’un ou l’autre. Mais aucun ne veux prendre la parole. Quelque temps passe encore, je crois que je recommence à pleurer. Puis doucement, la petite souris prend la parole.
— Tu sais Elena, ce n’est pas aussi simple que tu ne le penses. Ce monde, cette dimension… Nous n’en sommes que des locataires, des passagers. Des choses bien plus puissantes existent ici, des mythes plus anciens… Le temps que nous nous rendions compte de l’arrivée d’Adam, il était si tard… Bien trop tard pour que nous puissions faire quelque chose.
Un silence lourd s’installe sur la scène. Pour une fois, je ne sais pas quoi dire, pas quoi faire. Mon doigt commence doucement à retomber quand le père noël prend la parole de sa voix forte.
— Mais avec toi, ce fut différent ! s’écrie t’il. Nous avons réussi à le repousser et à l’enfermer ! Tu as réussi à résister à son influence ! Tu as réussi à nous unir ! C’est peut-être toi la clef, la clef du problème.
C’est vrai, avec moi les choses avaient été différentes. L’espoir renait en moi. J’essaye de revoir ce qui nous étaient arrivé.
— Il n’y a pas que ça. Depuis le début, il nous a surtout tourmentés, mais sans vraiment attenter à nos vies. Bon, le coup de la statue de glace était peut-être la blague de trop. Mais il nous a montré le chemin vers la suite. Et puis avec ses pouvoirs, il aurait pu tout de suite nous faire disparaitre. Pourquoi nous montrer tout ça. Pourquoi nous donner une chance.
Je recommence à tourner en rond. Autour de moi, les mythes ont commencé à discuter. Même si j’ai du mal à suivre leur discussion, je sens que la motivation est revenue. Je me mets moi aussi à réfléchir de plus belle. Il doit bien y avoir un détail que j’ai raté. Je retrace intérieurement mon parcours de ses dernières heures, espérant trouver un indice qui nous aurait échappé. Un contact froid et dur au bout de mes doigts me sort de ma concentration. Intrigué, je sors de ma poche l’objet en question et le brandis devant mes yeux. Mais oui bien sûr, comment avais-je pu l’oublier !?
— Le badge ! Le badge ! crié-je, le bout de métal ensanglanté dans la main.
Devant l’air ahuri de mes compagnons et leurs regards interrogateurs, je décide de me calmer et de leur expliquer.
— C’est le badge de l’université d’Adam ! Nous étions dans la même au passage. Aaron m’en a parlé ! Ce sang dessus, c’est celui d’Adam. Il lui avait laisser des instructions le concernant. Mais j’ai du mal à m’en souvenir. C’était une histoire de cheminée et de couple heureux. Et de faire briller le sang…. Un truc dans ce genre-là. Et que nous devions le faire dans le moment ou on en avait le plus besoin, et là ça me semble le bon moment.
Quelques regards peu convaincus font suite à ma tirade. Mais heureusement pour moi, les fées de l’été prennent la parole.
— Elle dit vrai ! Il est bien possible que ça marche. Tous les mythe ont une façon d’être appelés, une façon pour leurs pouvoirs de s’éveiller ! Les fêtes et les rites sont une part de tout ça ! Adam a dû laisser cet indice en sachant ce qu’il allait essayer de faire. Si… S’il avait réussi à devenir plus qu’une simple ombre ! Un début de mythe, d’histoire ! Mais qu’il… Qu’il avait été, bloqué, corrompu pendant. Cela… Cela pourrait le rappeler à la raison !
Encore une fois l’espoir renait. Nous n’avions plus qu’à : retrouver Apolline et Caleb, sortir d’ici, trouver une cheminée appartenant à un couple heureux et faire briller le sang juste au-dessus. Pour la cheminée, on avait celle de mes parents. Ils étaient bien la définition d’un couple rempli d’amour. La cheminée en question n’avait pas été allumée depuis longtemps, mais ce genre de détail n’était certainement pas important. Pour faire briller le sang, on aura surement besoin d’un peu de magie. Il ne reste plus qu’à retrouver mes deux compagnons et sortir d’ici. Un plan maintenant en tête, je prends la parole.
— Vite les amis ! Il faut retrouver mes compagnons ! Se rendre chez mes parents ! Et une fois là-bas, éclairer le sang d’Adam !
— Je m’occupe de retrouver tes amis, avance le marchand de sable. Ils doivent être encore endormis par les sortilèges d'Adam.
— Et moi, s’écrie le père noël, je t’emmène chez tes parents, rien n’est plus rapide que mon traîneau !
— Et une fois là-bas, nous nous occuperons de faire briller le sang, renchérirent les fées de l’été.
Alors que chacun se lance dans ses préparatifs, je serre fort dans ma main le badge d’Adam. On peut réussir, il suffit de bien effectuer chaque étape. Même si j’espère que ce message n’était pas qu'une métaphore. Je ne comprends jamais rien au métaphore.
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