Chapitre 4


Deux heures plus tard, habitués aux rythmes épuisants de leur entraînement sectaire, les élus étaient levés, habillés, et étaient prêts.

Ils ne dirent rien à propos de la nuit précédente, ils savaient qu'Oihane avait toujours besoin de se retourner le cerveau toute seule quand quelque chose n'allait pas.

- Vous croyez qu'on devrait faire quoi ? Demanda Lane, toujours en quête d'action.

- Ce serait pas forcément une preuve de politesse de descendre comme ça... Répondit Atthes. Il faut faire bonne impression si on veut réussir notre mission.

Ils parlèrent un peu, chacun en duos ou trios, assis soit sur les lits soit sur le tapis du milieu.

Ils rirent et débattirent pendant une heure trois quarts environ.

Puis quand la conversation commença à tourner en rond, ils mirent un peu d'ordre, étant invités.

A dix heures pile, on toqua.

- Entrez ! Cria Lane.

Une jeune femme apparut alors, les invitant au petit-déjeuner en commun.

Ils remontèrent de quelques étages, pour déboucher dans une grande cantine, où régnait un léger bruit de fond.

Certains arrêtèrent de parler pour les saluer, puis reprirent où ils en étaient.

"On est traités comme tous le monde" se rendit compte Edem. "Nous ne sommes pas des élus, nous sommes normaux, de futurs camarades".

Elle eut un petit pincement au cœur à l'idée de les trahir prochainement, ils avaient vraiment l'air d'une famille.

Avant qu'ils puissent s'assoir, le chef arriva.

Les deux amoureux ne purent empêcher leur regard de dériver l'un vers l'autre.

Ils se détournèrent en même temps.

- Hé, les affamés ! M'sieur est là ! Hurla une voix.

Tout le monde sourit et salua, beaucoup se levèrent en signe de respect.

- Je vous ai déjà dit de rester assis ! Sourit, faussement en colère, l'arrivant.

Ils se rassirent et mangèrent, au beau milieu de jeu de mots douteux, d'amitié et de partage.

- Attendez, faut faire quelque chose mes amis ! Fit soudainement une personne. Puis, s'adressant à l'élue suprême : La nouvelle, mets-toi à côté du m'sieur !

Son idée remporta un grand nombre de suffrages agrémentés de quelques "Mec, depuis quand t'as des amis ?".

On les fit se lever côte à côte, bien visibles.

Après un silence où tout le monde était plongé dans des réflexions plus ou moins plausibles, de éclats de voix se firent entendre.

- M'sieur c'est ta sœur jumelle ou quoi ?

- On dirait qu'on a fait règle soixante-trois !

- Jolie rime.

- J'avoue.

- Merci m'sieur !

Ils continuèrent leurs explications abracadabrantes un moment, puis commencèrent à partir, toutes les victuailles ayant été consommées.

Les élus allait suivre quand le jeune dirigeant demanda :

- Je vais vous accompagner là où vous devez aller, à mois que vous ne le sachiez déjà, ce qui m'étonnerait. Donnez-moi chacun votre numéro, s'il vous plaît.

- Nous, six, dirent Lane et Edem.

- Deux, jeta Atthes.

- Moi un, réussit à sortir Oihane tout en continuant à fixer celui à qui elle parlait.

- Trois, indiquèrent Édith et Itxian.

L'homme parut réfléchir.

- Bien.

Et sans plus attendre il partit en faisant signe au petit groupe de le suivre.

Encore une fois ils empruntèrent les ascenseurs et escaliers.

Ils revinrent devant l'individu de sexe masculin vêtu en berger, avec son bâton, celui qui avait indiqué les chiffres.

Celui qui les conduisait se posta devant lui.

- Salut, dit simplement le berger.

Le dirigeant posa la main sur son épaule.

- Tiens, je te les confie. Ils n'ont pas d'animosité particulière envers nous.

Tandis qu'il partait, il sursauta comme s'il avait oublié quelque chose.

- Au fait, je suis antchonne, à écrire A-N-T-T-O-N.

Il osa un léger clin d'œil à Oihane qui le regarda s'éloigner, secouée.

Elle sentit le regard réprobateur d'Atthes.

Mais elle n'avait pu s'en empêcher.

∆∆∆

Oihane était seule avec l'aveugle, qui l'accompagnait gentiment vers son groupe.

Il sourit à la jeune femme, puis prit un air furieux et ouvrit violemment la porte, à travers laquelle passait un continuel murmure.

- Qu'est-ce que vous fichez bande de fainéants ! Hurla-t-il a travers la salle.

"En le voyant on n'aurait pas pensé que sa voix puisse porter si loin", grimaça l'élue suprême.

Cela avait l'air de bien fonctionner cependant, les trois autres personnes présentes se turent et se levèrent immédiatement.

- Txema ! Bredouilla le premier, tu es là un peu plus tôt que d'habitude !

- Est-ce que je t'ai sonné, Fernand ! Rugit le dénommé Txema.

Puis il se tourna en souriant vers Oihane.

- Je suis Txema, comme tu as pu le constater, celui qui a parlé s'appelle Fernand, celle adossée contre le mur se prénomme Diane et celle avec sa tête de psychopathe c'est Victoire.

- Mais dites donc, je ne vous permet pas ! S'insurgea cette dernière. Si tu es directement dans ce groupe c'est que tu dois avoir un grand potentiel, je veux tellement me battre contre toi !

C'était une jeune femme à la peau bronzée, elle devait avoir une vingtaine d'années. Son style était semblable à celui de Chan, d'ailleurs elle avait la même boucle d'oreille qu'elle mais à l'oreille gauche. Sinon elle avait des cheveux noirs, mais tellement méchés de couleurs différentes qu'on aurait pu se demander celui, de l'arc-en-ciel ou du noir, qui prenait le plus de place dans ses cheveux. Elle avait des lunettes rectangulaires, tout ce qu'il y avait de plus basique.

- Du calme, Vi'. Chuchota presque Fernand.

L'homme avait une voix si grave qu'elle résonnait dans la salle et portait loin, un peu à la façon de Txema. Ses vêtements étaient tout simplement un t-shirt à manches courtes blanc et un bermuda blanc, qu'il semblait porter tout le temps.
Ses bras étaient parés de bracelets clinquants de toutes les formes et couleurs possibles. On lui donnerait plutôt vingt-cinq ans, les cernes visibles même sur sa peau très foncée le vieillissait.

Diane, une femme semblant avoir tout juste sa majorité, ne disait rien. De son regard marron clair, voire même jaune par endroit, elle fixait celle qui venait d'arriver.
Un pull et une écharpe bleus, un jean blanc sur un teint rosé, et c'était tout.

Oihane, un peu intimidée par la grande puissance des trois qu'ils ne prenaient même pas la peine de cacher, se présenta.

Aucune des personnes de cette Guilde ne semblait se formaliser de son uniforme sectaire.

Encore quelque chose qui clochait dans cet endroit.

Mais ce n'est pas comme si ça allait la déranger, elle évitait ainsi les questions gênantes sur lesquelles elle n'avait pas forcément réfléchi.

- C'est bon, vous avez fait connaissance ? Lança à la cantonade le charismatique aveugle. On peut lui expliquer le fonctionnement maintenant ?

Le silence se fit immédiatement.

- Voilà, c'était pas si dur ! En gros, Oihane, ici on se bat. C'est le seul moyen de progresser en mon sens. Tes aînés apprendrons de toi et tu apprendras d'eux, question vitesse, style de combat, technique, bref tu as compris quoi. On se conseille nous-mêmes, et ce dans tous les groupes, la seule chose qui change c'est le potentiel à exploiter.

- Comment ça ? Fit Oihane, sa curiosité piquée.

- En gros, ton potentiel est la somme de toutes les choses que tu pourrais faire à ton maximum. Si tu ne l'exploite pas ou peu, groupe un. Si tu l'a exploité en entier ou presque, groupe dix.

- Oh, je vois. Ça veux dire que j'ai encore de la marge avant de tout donner. Mais comment vous savez ça ? Se questionna-t-elle soudainement.

- Ça, c'est un secret transmis dans ma famille depuis des dizaines de générations. Et tutoies-moi veux-tu, je n'ai pas encore cent ans.

- Mais ça se rapproche ! Commenta malicieusement Victoire.

- Vingt pompes.

- Ce que tu es susceptible ! Gémit-elle en commençant sa punition.

- Aujourd'hui, pas de combat, on fait entretien des armes ! L'état des vôtres est à vomir ! Suivez-moi !

Ils lui obéirent.

- Victoire, dix pompes en plus pour m'avoir prit pour un con !

- Txema, j'en peux plus !

- Du nerf !

                      ∆∆∆

Itxian et Édith faisait eux aussi la connaissance des gens de leur groupe.

Cela dura un peu plus longtemps, il y avait une vingtaine de personnes, entraînées par trois.

Les entraîneurs leur expliquèrent le fonctionnement, les groupes, comment fonctionnait le classement.

Itxian s'efforçait de distinguer les émotions de chacun, n'étant pas habitué aux grands groupes.

"Allez, s'enhardissait-il, Chan dit qu'on devra diriger une armée, si tu n'est pas capables pour vingt-cinq personnes qu'est-ce que ce sera pour huit milliers !"

Il s'accordait quelques minutes de pause lorsqu'il avait le tournis.

"Je lui prouverait, à Yanassëlle, que je suis fort ! Elle arrêtera de me déclarer faible !"

- Ne te surmène pas hein, le rassura la blonde, progresse à ton rythme.

- Euh ? Oui, oui, t'inquiète ! Sursauta le roux.

Édith n'en croyait pas un mot.

- Renforcement musculaire aujourd'hui, suivit de défis !

"Génial, pensèrent nos deux protagonistes. Ça commence bien."

∆∆∆∆∆∆∆∆∆

[ Hey !

Quatrième chapitre !

•|• ... Lui aussi écrit à l'avance. J'avais du temps libre...

Repose-toi va, t'es au-delà de tes capacités.

•|• ... Donc il me reste six dessins, deux idées d'histoire, l'OS 2 de notre fanfic, et le poème...

Assomme-le.

t(°^°t) *frappe Inspi*

•|• *s'écroule et dors profondément*

-_- Tu comptes faire comment avec ton programme sans Inspi ?...

!_? TsSs, C'eSt BoN, jE fErAiS lEs DeVoIrS.

Myst, t'es le meilleur !

-^- Mais moins que moi.

0Π0 Et pour l'OS, du coup, je peux faire ce que je ve-

Non.

=×= Je me serait bien dévouée à participer he he he ~

Non. Essayez pas de gruger, je participe.

@_@ Les prévisiooooons, booooy ?

!_? InSpI dEvRaIt DoRmIr Un JoUr Ou DeUx.

t(°^°t) TOI AUSSI T'AS DES CERNES BEAUCOUP TROP GRANDES. QUAND INSPI SE RÉVEILLE C'EST TON TOUR.

!_? NoN ! jE dOiS aBsOlUmEnT cOnTiNuEr MeS rEcHeRcHeS !

t(°^°t) TU VIENS DE ME CONFORTER DANS MON IDÉE LÀ.

Sur ce, à plus bande de gens ! ]

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