Chapitre 7
Goshi était aujourd'hui convoquée dans le bureau du président de l'université. La brune devait avouer qu'elle appréhendait. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi la jeune femme était convoquée. Enfin, la brune avait une petite idée mais au fond d'elle, cette dernière continuait de nier.
L'étudiante voulait vraiment rentrer chez elle pour les vacances. Pourtant, rien ne la protéger face au tirage au sort pour participer à une action bénévole. Goshi avait entendu dire que certaines associations s'étaient retrouver sans volontaire de la part de l'université. Cependant, l'école voulait avoir cette belle image d'entraide. Il valait donc mieux envoyer des étudiants coûte que coûte, même s'ils ne voulaient pas.
Cette politique de "la bonne réputation" commençait sérieusement à agacer Goshi. On s'engageait pour une cause parce qu'on la trouvait juste, pas pour se montrer altruiste face aux autres.
Les pas de Goshi resonnaient anormalement fort à ses propres oreilles. C'était peut-être parce qu'elle était agacée du comportement de son université ? Dans tout les cas, elle ne pouvait pas échapper à une convocation de président de l'école.
À présent face à la porte du bureau de Isaac Anderson, Goshi ne pouvait pas faire marche arrière. La brune resta quelques minutes devant l'entrée, n'osant pas frapper. Il fallait qu'elle se calme, tout allait bien se passée. Cela ne durerait qu'une demi-heure au grand maximum. Mais comment allait-elle réagir si on lui annonçait qu'elle n'aurait pas de vacances ?
Non, il fallait qu'elle arrête d'hésiter. Elle verait bien ce que sa donne. De toute façon, elle ne pouvait pas fuir éternellement. Goshi frappa alors à la porte, ne voulant pas que plus de pensées négatives l'envahisse.
— Entrée, résonna la voix du président.
Goshi entra, s'engouffrant dans la pièce. À peine était-elle entrée qu'elle croisa le regard du président. Ce dernier avait levé ses yeux de sa feuille, prêt à accueillir la jeune femme. Posant son stylo, l'homme croisa ses mains sur son bureau, prêt à parler.
— Je vous remercie d'avoir répondu à ma convocation mademoiselle Son. Je suis désolée de ne pas vous avoir accueilli plus tôt dans la journée. Vous n'êtes pas la seule que j'ai convoqué, expliqué monsieur Anderson.
— Qu'est-ce que vous voulez dire ? Demanda Goshi légèrement surprise.
— Vous avez sûrement participé à la réunion de présentations d'événements caritatifs ?
Goshi resta silencieuses quelques secondes. Alors, elle avait raison. On l'avait convoqué pour qu'elle s'intègre dans une cause pendant les vacances. La brune ne pouvait s'empêcher d'être agacée. Pourquoi est-ce que cette école organisait un truc pareil ? Plus la situation avancée et plus la jeune femme trouvait ça ridicule.
— Oui, j'étais présente, répondit Goshi.
— Bien, et vous avez sans doute vu qu'une de nos intervenantes avaient besoin de aide en Sokovie ?
La Sokovie...
C'était la cerise sur le gâteau. Elle allait voyager en Europe, très loin du Japon. Ce n'était pas la situation instable du pays qui inquiétait la brune. Elle savait qu'elle s'en sortirait s'il devait arriver quelque chose. Cependant, devoir aller aussi loin simplement pour l'image de l'école frustrée beaucoup la jeune femme.
Et puis qu'elle genre d'école envoyer de façon aussi irresponsable ses élèves dans un endroit à risque ?
La brune réfléchissait à toute vitesse ce qu'elle pourrait répondre au président. Son retour au Japon pourrait être une bonne excuse ? Enfin, est-ce que ça serait suffisant ?
— Oui je me souviens de cette intervenante, répondit Goshi.
— Très bien et vous vous doutez donc que si je vous appelle, c'est parce que je considère vous envoyez là-bas, continua monsieur Anderson.
— Oui j'en ai conscience. Toutefois pourriez-vous prendre en considération le fait que j'étais censée retourner au Japon pendant cette semaine de vacance ?
— Écoutez moi mademoiselle Son, j'ai bien conscience que vous vivez loin de votre famille et que cela ne doit pas être facile tous les jours. Cependant, en acceptant de venir dans notre établissement, vous avez accepter de faire partie de l'image de l'université. Notre école organise chaque année cet évènement caricatif pour montrer qu'en plus d'être l'élite, nos étudiants ont conscience des difficultés du monde qui l'entoure.
Goshi aurait bien voulu répondre que le président pouvait bien prendre quelqu'un d'autre, cependant, si elle n'appreciait pas le fait de partir en Sokovie, personne n'apprecierait. Peut-être qu'elle était égoïste après tout ? Elle avait largement les épaules pour y aller mais la brune ne voulait pas aider. Pourtant, le mont Paozu et sa nature lui manquait beaucoup.
Enfin, est-ce que monsieur Anderson n'était pas aussi le plus buté à vouloir absolument maintenir l'image de son école à travers cet événements ? Il y avait tellement d'autres façon de faire parler de son école en bien. C'était frustrant.
— Comprenez mademoiselle Son que nous ne pouvons pas envoyer tout le monde. Certains parents de nos étudiants participent aussi au financement de notre école. Que pensez-vous qu'il se passera si j'envoie leur enfant dans un pays aussi dangereux que la Sokovie ?
La jeune femme mit un effort monstre à se retenir de faire un commentaire à ce sujet. Elle avait bien compris qu'elle était bien trop pauvre aux yeux du président pour que son avis ait une quelconque importance.
La jeune femme avait constaté que toutes les personnes qui participaient aux événements caritatives étaient majoritairement boursiers. Plus la jeune femme restait dans cet université, et moins elle appréciait sa morale.
— Dans ce cas monsieur, pourquoi avoir accepté une mission humanitaire aussi dangereuse en Sokovie ? Tous le monde connaît plus ou moins la situation politique de ce pays. Il n'y a pas de guerre, mais le pays est instable, dit Goshi.
— Parce que la politique de notre établissement est d'accepter toutes les demandes humanitaires. En refuser une, c'est entachée l'image de notre université.
La brune commençait sérieusement à être agacée par l'importance que le président accordée à l'image de son université. C'était si important que cela ? Au point d'envoyer des jeunes au danger ? Qu'est-ce que cela lui aurait coûté de refuser ? C'était la goutte de trop.
— L'image de votre université est donc plus importante que la sécurité de vos élève ? Sous prétexte qu'ils ont des moyens financiers limitées, vous les envoyer au danger ? Être moins riche est un crime ? C'est ça la morale de l'université ? S'aggaça Goshi.
— Mademoiselle Son je ne vous permets pas de me parler sur ce ton ! Vous voulez que je vous apprenne quelque chose ? Si vous aviez eu un comportement plus correcte avec mademoiselle Rebecca Taylor, vous n'en serait pas là ! S'exclama le président.
Goshi se rendait finalement compte de pourquoi elle avait été choisi en particulier. Rebecca avait usé de son influence, ou plutôt celle de son père. La brune ne pensait pas qu'elle irait jusqu'à là et cela l'énervait particulièrement. Pour une simple fête, Rebecca en arrivait à ce point ? C'était ridicule.
— Alors c'est ça votre école de prestige ? Prendre des choix parce qu'une étudiante est contrariée avec une autre ?
— Si vous vous étiez bien entendu avec mademoiselle Taylor, que vous aviez été dans ces bonnes grâces, vous ne seriez peut-être pas là, répondit monsieur Anderson.
Goshi ne répondit rien, dépitée par tout ce qu'elle entendait. La vie sociale était définitivement plus compliquée que les combats. La jeune femme quitta silencieusement le bureau du président, ne lui adressant plus un mot, plus un regard. À ce stade, la jeune femme avait bien compris qu'elle ne pourrait convaincre personne.
Elle ferma la porte du bureau avant de soupirer. Comment est-ce qu'elle allait annoncer tout ça à sa mère ? Et est-ce que avec une fac à la morale pareille, Goshi devait continuer à étudier ici ? La jeune femme ne voulait pas poser de problèmes à sa famille. Si l'université prenait en charge un certain nombre de frais, Goshi et sa famille payait d'autres choses à côté. Elle ne voulait pas que tout cela se soit fait en vain.
— Eh bien, tu m'as l'air bien dépitée, résonna une voix féminine dans le couloir.
À l'entente de ces mots, Goshi soupira, sachant parfaitement à qui elle faisait face. Rebecca venait admirer le spectacle qu'elle avait provoqué. La demi-saiyen leva les yeux vers son interlocutrice qui affichait un air fière sur le visage. Est-ce que envoyer ces camarades de classes dans un lieu dangereux était une fierté ? Visiblement, c'était le cas pour Rebecca.
— T'as gagné Rebecca, c'est bon, répondit simplement Goshi alors qu'elle s'apprêtait à partir.
Cependant, la blonde ne voulait pas s'arrêter là. Alors qu'elle avait l'intention de s'accrocher au bras de Goshi pour la retenir, la brune évita l'accrochage de Rebecca par pure reflexe de combattant. La fille Taylor fut surprise pendant quelques secondes par ce mouvement, néanmoins, cela ne la stoppa pas dans ses intentions.
— Tu crois que ton dépit va me suffir ? Je me suis tapée la honte à ma fête, et puis ça t'apprendra à t'approcher de trop prêt de Noah, s'exclama Rebecca.
S'approcher de trop de Noah ? Elle lui avait à peine parler quelques minutes. Goshi commençait à comprendre que la fête n'était qu'un prétexte en réalité. C'était probablement parce qu'elle s'était "approchée" de Noah que Rebecca lui était tombée dessus.
Ce qui énervait Goshi, ce n'était pas tant le fait qu'elle allait en Sokovie. D'ailleurs c'était peut-être mieux que ça soit elle qui aille en Europe. Elle aurait moins de chance que quelque chose lui arrive avec ses capacités de Saiyen. Ce qui agacée la brune, c'était que pour des enfantillages, Rebecca était prête à envoyer des gens dans des lieux où ils risquaient leur vie.
— Noah est gentil avec tout le monde et tu le sais très bien. De quoi est-ce que tu avais peur ? Pourquoi est-ce que tu passes par des coups aussi bas ?
— Je n'ai peur de personne. J'assure simplement mes arrières.
— Eh bien écoute fait ce que tu veux. Je trouve juste ça irresponsable que tu veuilles envoyer quelqu'un dans un pays en guerre pour des enfantillages, répondit Goshi.
— Des enfantillages ? Noah est celui qui m'est destinée et je ne laisserais personne aller en travers de mon chemin !
Goshi en avait assez de. Elle lui lança un regard de colère qui fit reculer Rebecca. Ce n'était plus la simple étudiante qui était présente, mais la saiyan agacée par un comportement aussi puérile.Ce simple regard fit taire Rebecca qui laissa Goshi partir.
La brune s'éloigna rapidement. Elle devrait se calmer. Ce n'était jamais bon qu'un saiyan soit en colère. Ça pourrait provoquer des situations compliquées.
Cette dernière s'installa sur un banc du campu, lâchant un profond soupire. Il fallait qu'elle s'apaise. La situation finirait bien par s'arranger. C'est que Goshi se disait pour ce calmer. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de penser que ses années universitaires commençaient ironiquement bien.
Enfin, le mal était fait. Maintenant, Goshi réfléchissait à la façon dont elle allait devoir annoncer la nouvelle à sa mère. Il fallait qu'elle minimise les détails pour limiter la colère de Chichi. Ça s'annonçait compliqué.
— Goshi ! Appela une voix.
La concernée leva les yeux pour voir Noah se dirigeait vers elle. Il semblait comme paniqué. Le jeune homme l'avait sûrement cherché sur tout le campus. L'étudiante se disait qu'il serait peut-être mieux de l'éviter ? Enfin, au point où elle en était, est-ce que c'était nécessaire ? Elle-même ne savait pas vraiment.
— Noah, je crois que ce n'est pas nécessaire qu'on se parle, dit Goshi.
— Je suis vraiment désolé. Je ne pensais pas que Rebecca pourrait aller aussi loin. J'avais pourtant mis les choses au clair avec elle. Je peux comprendre que tu ne veuilles pas me parler mais je me sens coupable que tu dois aller en Sokovie à cause de tout ça, répondit Noah.
— Je sais que tu as du mal à gérer les caprices de Rebecca. Je ne t'en veux pas mais tu comprendras que je veux limiter mes interactions avec toi.
— Ah ça risque d'être compliqué...
— Pourquoi ça ? Questionna l'étudiante dans un froncement de sourcils.
— Il se peut que je me sois sentis vraiment coupable de tout ce qui s'est passé et que je me suis porté volontaire pour la mission caritative en Sokovie.
— Quoi ? Mais Rebecca va être folle de rage !
— Je me fiche d'elle. Elle n'avait pas à t'embarquer là-dedans pour une relation inexistante entre elle et moi. J'avais mis ça au clair. Je veux au moins me racheter en t'accompagnant. Tu n'as pas à subir seul les consequences de mes erreurs.
— Mais c'est dangereux !
— Et alors ? Ça le sera pour toi aussi non ?
Goshi ne répondit rien à Noah. Non, ça ne serait pas aussi dangereux que ce qu'il pouvait imaginer. Cependant, elle ne devait se taire. Dans un sens, c'était frustrant parce que la jeune femme ne voulait pas embarquer d'autres personnes avec elle en Sokovie. Oui, Goshi était en colère. Toutefois, s'il devait se passer quelque chose, elle se sentirait coupable d'avoir embarquer Noah.
— Je ne crois pas que... commença Goshi.
— De tout de façon, c'est déjà décidé ! Et puis, on sera pas seul en Sokovie. Certains membres de mon équipe et certaines cheerleadeuse veulent venir avec moi, coupa Noah.
Pour Goshi, la simple idée que encore plus de personne allait se rendre dans un endroit aussi dangereux que la Sokovie à cause d'elle, ne lui plaisait pas du tout. Elle aurait dû aller à cette maudite fête. Après tout, ça lui aurait coûté quoi de s'y rendre ? En plus, elle n'aurait même pas été obligée de rester toute la soirée.
La jeune femme ne put s'empêcher de lâcher un énième soupire face à tout ces problèmes. Elle aurait dû rester au lit ce matin.
— Est-ce qu'ils ont au moins conscience de l'endroit où ils vont ? Demanda Goshi.
— Oui et ils viennent par soutien pour toi et aussi pour montrer à Rebecca qu'elle ne peut pas tout décider, répondit Noah.
— Je ne sais pas quoi dire. Je crois que quoique je dise, vous vous êtes déjà tous mis en tête d'aller en Sokovie.
Goshi se sentait vaincu. Elle ne pourrait pas les convaincre de rester aux États-Unis. Ils avaient déjà tous en tête d'aller en Europe quoiqu'il arrive. Est-ce que Rebecca avait autant agacé les sportifs de l'école pour en arriver à ce point ?
Dans tout les cas, il n'y avait plus de retour en arrière possible. La seule chose dont Goshi était certaine c'est qu'elle protégerait le groupe d'étudiant quoiqu'il arrive.
Finalement, plusieurs jours defilèrent jusqu'à ce que les étudiants concernés partent en Sokovie. Les vacances ayant débuté, l'université était relativement vide. Il y avait quelques professeurs qui avaient décider de profiter du calme de la fac pour préparer leur cours.
Le président de l'établissement était aussi présent. Il était dans son bureau. Il n'y avait pas de vacances pour lui. Ce dernier s'occupait de papier administratif pour l'école. Plongé dans ses papiers, il entendit quelqu'un frapper à la porte. Un enseignant de l'école fit alors son apparition. Ce dernier entra dans la pièce et commença à discuter avec le président de l'école.
Leur échange dériva assez rapidement sur les élèves parties en Sokovie. L'enseignant avait Goshi en tant qu'élève et plus il parlait avec son supérieur et plus il se rendait compte qu'il lui manquait certaines informations à propos de la brune.
— Je pense qu'il me parait important de vous rapporter une information à propos de mademoiselle Son.
— Une information ? Est-ce que c'est par rapport à son comportement ?
— Non, mademoiselle Son est irréprochable. Elle est calme et a de très bonnes notes. Cependant, j'ai entendu dire que vous lui aviez un peu forcé la main pour aller en Sokovie.
— J'avais la pression de la famille Taylor. Il semblerait que Rebecca se soit disputait avec Goshi. Mais quel est le rapport avec l'information que vous voulez me donner ?
— Vous avez envoyé Goshi sous la pression des Taylor et parce qu'elle n'avait pas vraiment d'influence par rapport à la famille de Rebecca. Cependant, j'ai appris que Son Goshi était la sœur de Son Gohan.
— Son Gohan ? Le scientifique japonais qui réalise des travaux sur la théorie de l'évolution ? Maintenant que vous le dite, même leur prénom se ressemble. Mais pourquoi me donnez-vous cette information ? Il est peut-être un grand scientifique mais son influence est bien moindre face aux Taylor.
— Vraiment ? Son Gohan est marié à la fille du champion du monde.
— Quoi ? Vous voulez dire que Goshi a lien avec Hercule Satan ? S'exclama Isaac Anderson.
— Oui, et je crois que cela pourrait avoir un impact négatif sur l'image de l'établissement. Si elle racontait ce que vous aviez fait à son frère, je ne pense pas qu'il resterait de marbre.
Le président se rendit petit à petit compte de ce qu'il avait fait. Il craignait soudainement pour son établissement, et il avait bien raison d'avoir peur. À peine l'enseignant avait-il donné cette information que le téléphone de son bureau sonna.
Isaac Anderson allait devoir subir la colère de la famille Son et particulièrement de Chichi.
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