Chapitre 6
— Si tu ne veux vraiment pas de problèmes, t'as qu'à arrêter de parler à ce Noah. À la moindre occasion où tu lui parlera, cette Rebecca te sautera dessus, résonna la voix de Goten
— C'est ce que j'essaie de faire, mais je me vois mal faire comme si je ne le connaissais pas, répondit Goshi.
La brune était actuellement en facecam avec son frère. Occupée avec la rentrée, cela faisait un moment que la jeune femme n'avait pas parlé avec un membre de sa famille. Elle était donc contente de pouvoir raconter ses péripéties à son jumeau. Ce dernier écoutait sa sœur, légèrement amusé par ce qu'elle racontait. Il prenait les problèmes de Goshi au sérieux, cependant Goten ne pouvait s'empêcher d'être amusé par les réactions de son interlocutrice.
En raison de leur vie particulière, la fratrie Son avait toujours un peu de mal à s'adapter aux interactions sociales. Chichi avait fait du mieux qu'elle avait pu en les inscrivant dans les écoles de grandes villes. Cependant, il était parfois compliqué de comprendre le comportement de certaines personnes, même en ayant eu une vie normale.
— Je pense que la jalousie est l'une des choses la plus difficile à gérer. Noah saura pourquoi tu l'évites. Pense d'abord à toi Goshi.
— Je vais essayer de suivre tes conseils mais je ne sais pas combien de temps je pourrais éviter Noah, répondit la brune.
Les jumeaux continuèrent de parler durant de longues minutes. Chacun raconter ses péripéties comme les choses banales du quotidien jusqu'à ne plus rien avoir à partager. Sur des derniers conseils de la part de Goten, la discussion prit fin.
Avoir pu parler avec son frère avait fait du bien à Goshi. Elle avait lâché tout ce qu'elle avait sur le cœur et se sentait à présent plus légère. La brune allait essayer de suivre les conseils de son frère, soit éviter Noah. De toute façon, ce n'était pas comme si le sportif la considérait comme une amie. Il était gentil avec tout les nouveaux.
Avec cette conclusion, Goshi décida de passer à autre chose. Elle verrait bien ce que le reste des événements lui réserverait. En plus, la brune avait des choses plus importante auxquelles réfléchir. Avec tout ça, la jeune femme avait cessé de prêter de l'attention sur ce qu'il se disait autour de la guerrière dorée.
L'étudiante regardait assez souvent pour se tenir informer. Ce n'était pas la réputation de la guerrière dorée qui l'inquiétait. C'était plutôt les indices que les médias auraient pu réussir à se procurer et qui pourrait mener droit vers son identité. Il fallait qu'elle reste vigilante.
Goshi se mit à parcourir quelques articles sur son ordinateur. Il n'y avait rien de bien concret. Les sites internet relataient les faits de la prise d'otage. Il y avait quelques images flous d'elle prise par les caméras sur place le jour de son apparition.
La brune voyait aussi certains internautes formuler leur théorie sur l'identité de la guerrière dorée. Les hypothèses tournaient beaucoup autour d'un possible lien avec les Avengers.
Indirectement, l'étudiante était reconnaissante vis-à-vis du groupe de super-héros. Avec leur présence, l'existence de personne aux caractéristiques surhumaines étaient devenue quelque chose de banale. Même si c'était impressionnant, la population n'était plus vraiment choquée de voir quelqu'un avec des pouvoirs.
Entre tout les articles sur les Avengers, Goshi termina par se perdre sur internet. Il y avait de tout. Des blogs de gossip autour des super-héros, des quiz douteux, des tops 10...
La jeune femme était aussi tombée sur de nombreuses critiques. Les journalistes et les internautes soulignaient les massives destructions que provoquaient les Avengers en voulant sauver le monde. Les derniers événements en Corée n'arrangeait rien. Il avait été jusqu'à faire dérailler un train rempli de civil.
Dernièrement, les activités de Captain America et de son équipe étaient assez étrange. Goshi sentait bien que quelque chose se passait. Cependant, sur les conseils de sa mère, elle ferait tout son possible pour ne pas intervenir. Ils s'étaient bien occupés de l'invasion de Loki. Dans le pire des cas, les Z-Warriors interviendraient, mais pour l'instant la menace ne semblait pas très haute.
Ça pouvait paraître égoïste de laisser les Avengers se débrouiller, mais les Z-Warriors avaient aussi une vie. Certains avaient une famille, et un train de vie à mener. Si les héros américains se débrouillaient bien, pourquoi se mettre sur leur chemin ?
Goshi essayait de ne pas culpabiliser en trouvant des raisons de pas intervenir. En vérité, Chichi était bien plus menaçante aux yeux de la brune.
Elle ne voulait même pas imaginer ce que sa mère ferait si elle apprenait que sa fille était venue en aide aux Avengers. L'étudiante s'affala sur son bureau à cette dernière pensée. Il n'y avait pas à dire, Chichi était définitivement terrifiante.
Entre toutes ces réflexions, la journée continuait. Bientôt, le ciel obscure de la nuit apparu au dessus des grattes-ciels de New-York. Malgré la fin de journée, le trafic ne désemplissait pas dans la ville. Cependant, la mégalopole s'emparait de sa robe lumineuse. Le paysage urbain qui s'offrait depuis la fenêtre de Goshi était hypnotisant.
À chaque fois que la brune voyait les lumières de New-York, cette dernière retenait son envie de voler à travers la ville. L'image qui devait s'offrir depuis le sommet des buildings devait être incroyable. Cependant, au vu des derniers événements, ce n'était pas la chose la plus raisonnable à faire.
Perdue dans l'image lumineuse de New-York, Goshi sortit de sa bulle lorsqu'elle entendit la sonnerie de son téléphone. Placée sur son bureau, l'appareil laissait échapper une mélodie sous-entendant que quelqu'un voulait la joindre. L'étudiante ne put s'empêcher de froncer les sourcils en constatant qu'elle ne connaissait pas le numéro entrant.
La brune laissa son téléphone sonnait. En principe, elle ne répondait pas aux numéros qu'elle ne connaissait pas. C'était probablement de la publicité. Enfin, c'est ce qu'elle pensait jusqu'à ce que le numéro l'appelle à plusieurs reprises avec insistance. La curiosité prit rapidement le dessus et Goshi termina par décrocher.
La jeune femme fut très surprise de la voix qu'elle entendit au bout du fil. Rebecca était celle qui avait appelé. La fille de Goku s'attendait à tout sauf à avoir Rebecca Taylor de l'autre côté. C'était assez ironique quand Goten n'avait cessé de répéter de l'éviter. Comment avait-elle réussi à avoir son numéro ? Et puis pourquoi est-ce qu'elle l'appelait ?
À cette heure, il devait y avoir une soirée chez Rebecca pour fêter la victoire de l'équipe de football américain. Si Goshi n'y était pas allée c'était en partie pour éviter Rebecca.
— Viens à ma fête, dit Rebecca sans même laisser le temps à Goshi de parler.
La jeune femme fronça les sourcils à la phrase de son interlocutrice. Pourquoi est-ce que Rebecca lui faisait soudainement cette demande ? Goshi ne comprenait pas. La fête était ouverte à tous, mais ce n'était pas obligatoire d'y aller normalement ?
La brune tapait nerveusement ses doigts sur la table face à elle. Cette dernière n'appreciait pas du tout la tournure de la situation. Elle voulait se faire discrète mais est-ce que par hasard elle n'était pas la seule à ne pas être venue ? Est-ce qu'elle s'était fait remarquer en n'y étant pas allée ?
— Est-ce que je suis la seule à ne pas être venue ? Questionna Goshi.
— Oh je vois que tu as un peu de bon sens. Alors si tu sais pourquoi je t'appelle, viens toute suite. Les autres vont croire que ma fête est tellement naze que même une boursière ne veut pas venir.
— J'ai un truc à faire là, mentit Goshi.
— Je me fiche bien de ce que tu as à faire. Tu va venir à ma fête.
— Oh, je crois que le réseau est mauvais, je vais raccrocher je ne t'entends pas bien.
— Quoi ? Attends je...
Goshi raccrocha au nez de Rebecca, cependant, elle le regretta la seconde d'après. Elle avait osé raccrocher au nez de Rebecca et la brune sentait qu'elle se prendrait la vengeance en pleine figure. Peut-être qu'elle aurait dû se forcer à y aller ?
Pourtant, la jeune femme n'avait aucune envie d'aller dans une fête qui ne ferait rien d'autre que pourrir sa soirée. Elle n'était pas encore habituée à son nouvel endroit de vie. L'étudiante n'avait aucune envie de se fatiguer dans une soirée pour le moment. En plus, si c'était pour casser quelque chose par inadvertance, il vallait mieux éviter.
Heursement que les vacances approchaient dans son université. C'était un temps de pause que l'école organisait pour laisser les étudiants participaient à des œuvres caritatives. Évidemment, c'était pour dorer l'image de l'établissement. Cependant, s'il y avait des tirages aux sorts sur qui devaient participer aux événements de charités, le volontariat était majoritaire.
Pendant ces vacances, Goshi pourrait s'enfuir à l'autre bout du monde, au Japon. Au retour des vacances, Rebecca aurait probablement oublié. En attendant, la brune allait se faire discrète.
Enfin, c'est ce qu'elle pensait jusqu'au lendemain. À peine était elle dans le bus que le stresse montait déjà chez Goshi. Elle allait devoir jouer au chat et à la souris avec Rebecca en sachant qu'ils étaient dans la meme classe. Cette réflexion épuisait déjà la brune.
Enfin, Goshi se réjouissait déjà que les premières heures n'étaient pas des cours. C'était la réunion qui présentait les projets caritatives auxquels les élèves pourraient participer pendant les vacances. Dans la foule d'étudiant, elle pourrait facilement éviter Rebecca.
Le trajet en bus défila trop rapidement au goût de Goshi. À peine était-elle entrée sur le campus que la brune cherchait déjà le ki de Rebecca. Elle semblait assez loin. Goshi pouvait donc être tranquille. Cette dernière se rendit alors vers le lieu de la réunion, toujours sur ses gardes.
Suivant la foule, elle arriva alors dans le gymnase du campus où un pupitre était placé sur une scène. Un brouhaha résonnait dans la salle. Les effets d'écho du gymnase rendait le bruit plus que désagréable. Goshi était assise au milieu des étudiants, espérant que cela se termine rapidement.
Ses vœux furent vite exaucés puisqu'il ne fallut pas longtemps avant que le directeur de l'université fasse son apparition. Aussitôt était-il apparu que le calme fit son apparition dans le gymnase. Les yeux des étudiants étaient rivés sur le président qui attendait le silence complet.
— Bonjour à tous, en cette matinée, je suis ravi de tous voir ici réuni. Comme chacun de vous doit probablement le savoir, nous sommes tous ici pour entendre les voix de ceux dans le besoins. Notre université a prit le soin d'accueillir des représentants de nobles causes en espérant qu'elles seront vous toucher. Comme vous le savez, notre université ne peut pas rester aveugle face à cela. Je vous demande donc d'accueillir comme il se doit notre première voix.
Ainsi, la matinée se déroula avec un défilé de représentants d'associations et de différentes causes. Le président n'hésitait pas à en rajouter à chaque fois, insistant sur l'importance de la solidarité. Goshi devait avouer qu'elle trouvait toutes les causes nobles. Cependant, quelque chose dérangeait la jeune femme dans le procédé de l'université. Le fait que tout cela soit organisé simplement pour dorer l'image de l'école la gênée. L'établissement n'avait pas vraiment d'intérêt pour ce que les intervenants défendaient et cela rendait Goshi mal à l'aise.
Ce sentiment inconfortable dura jusqu'à la dernière présentation. Goshi n'avait qu'une hâte, partir de cet atmosphère peu sincère.
La dernière intervenante représentait une association d'aides humanitaires en Sokovie. C'était un pays d'Europe où la situation politique était plus que instable. Si ça s'était arrangé dernièrement, les coins les plus reculés du pays avaient encore besoin d'aides.
-Bonjour à toutes et à tous. Je suis Irina Potocki. Je suis ici afin de vous parler de l'association pour laquelle je fais partie. Nous intervenons au près de la population sokovienne pour fournir tous les besoins de premières nécessités. Nous manquons sérieusement d'aide et l'arrivée d'étudiant, au moins pour une semaine nous aiderait grandement. J'ai eu vent de la générosité dont pouvait faire part cette université, alors je suis venue demander votre aide. L'université et l'association s'engagent à prendre en charge le voyage jusqu'en Sokovie. Alors si la cause vous touche, vous savez à qui vous adressez.
Alors que Goshi pensait que son malaise prenait fin, le discours de Irna rendait la jeune femme plus inconfortable. Tout le monde ici avait conscience que personne ne voudrait aller risquer sa vie dans un pays où le risque de guerre était important. D'autant plus que géographiquement, la Sokovie était très loin. Goshi savait qu'elle ne risquait pas grand chose en y allant. Même s'il y avait des risques que la guerre éclate, les armes humaines n'étaient pas une grande menace pour la jeune femme.
Elle-même se sentait hypocrite. Elle pourrait y aller mais d'un autre côté, l'étudiante avait tellement envie de retourner au Japon voir sa famille. La brune se sentait vraiment égoïste. Est-ce qu'elle n'appelerait pas sa mère pour lui annoncer que finalement elle irait en Sokovie ? Goshi ne voulait même pas imaginer la colère que pousserait sa mère.
L'étudiante sortit de ses pensées quand la réunion prit fin. Elle se dirigea vers la sortie, ravie d'enfants avoir de l'air frais. Enfin, son soulagement ne dura qu'un temps quand elle sentit l'énergie de Rebecca se dirigeait vers elle.
La brune s'éloignait le plus rapidement possible, ne voulant pas avoir de problème. Elle espérait réussir à finir cette journée sans conflit. Cependant, elle ne pourrait pas fuir éternellement. Alors que Goshi s'éloignait, Rebecca l'observait fuir.
Cette dernière regardait Goshi partir, des éclairs dans les yeux. À cause de Goshi, des rumeurs circulaient entre les élèves depuis la soirée. Certains disaient que la soirée avait été tellement horrible que même les boursiers refusaient d'y aller. Des élèves disaient même que Rebecca s'était faite raccrocher au nez par l'un des boursiers. Les gens se moquait de Rebecca depuis hier et cette dernière fulminait. Comment avait-on osé lui refuser une invitation de sa part ?
Rebecca prit son téléphone, n'ayant plus qu'une idée en tête, se venger. Elle allait montrer la puissance de la famille Taylor et ce qu'il pouvait coûter de refuser une invitation.
— Allô papa ? J'aurais un service à te demander, dit Rebecca au téléphone.
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