Chapitre 12 : Elle murmura à mon oreille .


<< Oui , kara , répliqua l' individus . Je suis venu pour te poser une question .
Kara le regarda attentivement .
- Si je comprends bien , dit-elle . C' est forcément , toi qui m' a dénoncé au roi . Tu dois être fière de toi . Le diable va enfin payer .
- Je ne suis pas venu pour rire de ton sort , répliqua Yvan .
- Ah ! Tu es venu t' excuser peut-être ? dit kara . De toute façon , d' ici quelques jours , je serai dans l' autre monde .
- Je ne regrettes pas mon acte , déclara Yvan qui regarda kara dans les yeux .
- D' accord , répliqua kara . J' ai faim et je n' ai pas vraiment de temps à perdre .
Elle se détourna et retourna s' asseoir .
- Je veux te poser une question , reprit-il .
Kara se leva et s' arrêta au niveau des barreaux .
- Pose ta question , répliqua-t-elle . Et tu pars !
Il hocha la tête et parla :
- Pourquoi l' as tu sauvé ? questionna Yvan .
- De qui parles-tu ? répliqua kara .
- Lena , déclara Yvan . Cette nuit là , tu étais blessé à mort , mais malgré çà , la première chose que tu m' as dit en me voyant est de l' amener chez le guérisseur .
- C' est pour çà que tu m' embêtes ? , rétorqua Kara . Je m' attendais à une question plus intelligente . >>
Elle pausa et ajouta :
<< Je vais te répondre . Si j' ai fais çà , c' est ... c' est pour ... pour après la prendre contre un mur . Aurevoir ! >>
Kara se détournait une nouvelle fois de lui qu' il l' interpella :
<< Tu mens ! >>
Elle se retourna vers lui .
<< Tu caches bien ton jeu , dit-il . Si Lena était juste un esclave à tes yeux , pourquoi l' avoir sauvé. Tu  es le seigneur d' un grand royaume . Tu dois avoir des tas de concubines ainsi ne me fais pas croire que tu as sauvé Lena pour un plaisir sexuel . 
Il pausa et ajouta :
- Au fond , le guérisseur avait raison .
- Tu parles , du vieillard ? répliqua kara .
- Je te laisse , déclara Yvan . J' ai ma réponse . >>
Yvan s' éloignait que kara cria :
<< Eh ! De quelle réponse, parles-tu ? Eh ! Qu' est ce que le vieil homme t' as dis ? Reviens ici , lâche ! >> .
Bien que kara cria , Yvan continua son chemin .
Bientôt , il fit à l' extérieur et regarda vers le ciel , il murmura :
<< En chacun de nous émane une lumière , nous choisissons le plus souvent de l' éteindre . >>
Puis il monta sur son cheval et s' éloigna .
   En forêt , Lena observait le fleuve . Soudain , elle suivit des pas qui venaient de derrière : elle se retourna et ne vit personne . Elle regarda à nouveau vers le fleuve mais alors , un autre bruit de pas raisonna : Lena se retourna une nouvelle fois .
<< Es-ce moi , que tu cherches ? >> , questionna une voix proche d' elle .
Lena se tourna vers sa gauche et croisa un regard familier .
<< Tu es tourmenté , dit-il . Qu' est ce qui te tourmente Lena ? >>
Lena inspira et expira ; puis son regard se perdit à travers l' autre rive .
<< C' est étrange , déclara Lena . Depuis ta mort Jack , une seule envie me motivait : je voulais venger ta mort et libérer mon peuple . Mais aujourd'hui , je ne ressens rien . Je ne ressens ni joie , ni douleur . Je ressens quelque chose d' autre . Je n' arrive pas à l' expliquer .
- Tu sais Lena , je peux juste te dire que les réponses que tu cherches , tu devras les trouver en toi , rétorqua Jack .
Lena se mit à rire .
- Pourquoi ris-tu , Lena ? demanda Jack .
- Juste que ce que tu viens de dire , répondit Lena . Le guérisseur de ce village me l' a dit , quand j' étais au village .
Lena pausa et continua :
- Tu sais , chaque chose est passé si vite que je n' ai pas eu le temps de penser par rapport à ce que tu m' avais dit dans les rêves . Chaque chose était si rapide que je crois avoir oublié .
- Tu ne devrais pas t' inquiéter pour çà , répliqua Jack . Les mots ne sont que des mots . Les rêves restent des rêves . Le plus important est ce que tu en fais .
- J' ignorais que tu étais un sorte de << druide >> , déclara lena , le sourire aux lèvres . Es ce l' au delà qui rend si sage ?
- Sans doute , répliqua Jack . Mais ne parlons pas des morts , mais des vivants . Je suis là parce que tu as besoin de moi alors Lena , pourquoi as-tu  besoin de moi ?
Lena semblait hésiter un moment , puis ...
- Je pourrais te dire qu' ... je ne sais pas vraiment quoi te dire . Tout semble si flou en moi , déclara Lena . Jusqu' à présent , je savais où avancer . J' ai rencontré une fille courageuse : Alex , je n' ai pas pu apprendre davantage sur elle et le lendemain , elle s' en allait . Puis , il y' a Winn . Il l' est passionné de plante et aime chaque chose et s' interroge sur chaque chose .
Lena s' arrêta à nouveau .
- C' est étrange au fond , je ne connais vraiment rien sur Alex et Winn . J' ai toujours été obnubilée par la vengeance . Penses-tu que je suis égoïste ? Que suis-je , maintenant ?
- À force de regarder l' abîme , l' abîme , regarde en toi , rétorqua Jack .
- Pourquoi ne parles-tu jamais de manière claire ? demanda Lena .
- Même au sein de l' eau la plus claire , se trouve des troubles profonds , répliqua Jack . La vie est un code . Un code que toi seul peut déchiffrer .
- Tu ne m' aides pas vraiment , tu sais ? répliqua Lena . Et quand je pense que k... Kara mourra d' ici quelques jours .
- C' est la raison pour laquelle tu as entraîné ces personnes que tu as rencontré , dit Jack . Dans quelques jours , tes souhaits seront exaucés .
- Comment le sais-tu ? répliqua Lena .
- Là haut , on est au courant de  chaque chose qui se passe sur terre , rétorqua-t-il .
- Es-ce la fin ? dit-elle . Elle et ses soldats assassins ont tué tant de personne : mon frère , mon père et t...toi . Sa mort future devrait me réjouir , mais ce n' est pas le cas .
Elle se retourna vers Jack .
- Jack , pourquoi ne suis-je pas entrain de danser , de me réjouir de sa mort ? Pourquoi ?
- Je ne peux pas répondre à cette question , Lena . >> , dit-il .
Lena leva les yeux vers le ciel .
Il ajouta :
<< Toi seule peut répondre à cette question . Tu sais Lena , quand on marche dans un couloir sombre , on ne voit que le noir tout autour . Même le minuscule éclat de lumière , nous est invisible . La haine est comme une graine . Elle germe en nous et ses racines emprisonnent chaque chose . L' arbre qu'elle donne porte des fruits amères qui obscurcissent nos décisions . Ses feuilles  cachent , de nous , la lumière . Lena , tes yeux sont fermés et ton esprit est une mer troublée . Tes choix décideront du futur de chaque chose . Réfléchis y . >>
Puis Jack se leva et commençait à s' éloigner . Lena ne remarqua pas : elle l' était entrain de réfléchir aux sens de ces mots.  Elle finit par remarquer . Par Ce vent froid qui lui caressait le visage .
À cet instant , Lena ouvrit les yeux et regarda autour . Elle s' était endormie . Après un moment , elle leva les yeux vers le ciel . Elle se leva et plus loin , elle chevaucha sa monture .
     Dans la cellule , kara s' était forcée à ne pas dormir . Soudain , elle suivit un bruit vers le  couloir . Elle se leva immédiatement et alla vers les barreaux .
<< Eh !  le lâche ! J' espère que tu n'es pas revenu pour me poser tes stupides questions ! J'... >>
<< Kara , je crois que je ne suis pas vraiment venue te poser des questions , déclara une jeune femme dont les cheveux étaient recouverts par une capuche .
- Je reconnais ces yeux , répliqua kara.  Je suis fière que çà soit toi , princesse .
Mélinda retira la capuche .
- J' ai la clé , dit-elle . Tu pourrais t' échapper et ...
- Tu peux garder ta clé , répliqua kara .
Mélinda était surprise par cette décision .
- Tu ne te rends pas compte des conséquences , déclara Mélinda . La seule fin pour toi , si tu restes ici est la mort .
- Quand je suis venu ici , je connaissais déjà mon sort , répliqua kara . Merci d' avoir pensé à moi mais << Non >> . Je n' ai pas peur de la mort . Qu' elle vienne ! Je l' attends . >>
Mélinda rangea la clé dans la poche du large manteau en fourure qu' elle portait pour masquer ses vêtements royaux .
<< Je respectes ton choix . Tu as du courage , dit finalement Mélinda . J' aurai préféré qu' on se rencontre à un moment plus favorable .
- Même moi , j' aurai aimé , répliqua kara . >>
Mélinda s' en alla . Kara retourna s' asseoir . Elle se recroquevilla , essayant de ne pas penser à ce qui l' attendait . Puis en fermant les yeux , un visage lui vient à l' esprit .
<< Lena , murmura-t-elle . Le...Lena . >>

    Les nuages noirs s' éloignèrent et un soleil nouveau paraissait dans le village . Les temps étaient au réjouissance . Deux jours étaient déjà passés , les rumeurs s' étaient propagées dans le village comme des gouttes de pluies . Biensûr , chacun connaissait la veille qu' ils auraient droit à un spectacle inattendu . L' héritière des Condrix qui devra combattre avec des tigres pour sa survie .
Chacun cherchait à avoir des places . Personne ne voulait rater ce spectacle qui devait se dérouler la veille . La venue d' importants personnalités de la royauté alliés au village circulait . Le concours d' archers pour la conquête du coeur de la princesse était au coeurs de chaque discussion . Pendant que chacun depuis deux jours s' s'affairaient à rendre sa demeure la plus belle possible , bien loin du chahut de la foule , le bâtisseur du roi , le contre-maitre et quelques soldats étaient en plein préparation au niveau de l' arène . L' hippodrome devrait être prêt pour le jour j . 
À quelques mètres de là , Yvan était avec Labron . Ils devaient recensés le nombre de boissons et de participants .
<< L' hippodrome  sera forcément plein à craquer , déclara Labron . Chacun veut voir le combat . Je devrais avoir pitié de cette pauvre fille mais après tout , elle n' a que ce qu' elle mérite  . Ne penses-tu pas , Yvan ? >> .
Yvan ne répondit pas : il l' était ailleurs .
<< Eh ! O...ooohhhh ! Yvan ! >> , cria Labron qui agita sa main au niveau du visage d' Yvan .
Ce dernier  finit par sortir de son monde emplit de rêve .
Il se tourna vers Labron et dit :
<< Continues sans moi . J' ai quelque chose à faire .
- Mais ...  >>
Il n' eut le temps de finir sa phrase , qu' Yvan s' était déjà éloigné . Labron gratta ses cheveux et murmura :
<< Qu' est-ce qu' il lui prend ? >> .
    Yvan bouscula au passage des villageois et se faufila comme il pouvait . Il arriva vers son cheval qui de ses sabots ébouriffait le sol légèrement sableux .
Il monta et d' un geste de la main , s' éloigna à grand galop .
Plus loin , à la tente au coeurs de la forêt , Lena était entrain de penser . Elle n' avait pas trouvé exactement le sommeil . Soudain , elle suivit des pas mais son esprit était ailleurs .
<< Tu penses sans doute à la condamnation de l' héritière de Condrix ? >>,  dit une voix qui était familière à Lena .
Lena sortit de ses pensées . Elle regarda vers sa gauche et vit Ania qui était entrain de classer apparemment les potions médicinales .
<< Ania , je ne t' ai pas entendu arrivé , déclara aussitôt Lena .
- Je comprends , répliqua Ania . Çà doit être dur d' apprendre que notre compagnon de route va être livré à un jeu mortel .
- Kara et moi sommes juste ... on n' est pas vraiment proche , dit rapidement Lena .
- Je ne peux pas prétendre te connaître lena , déclara Ania . Mais çà se voit que tu mens . Au fond , personne ne t' en voudrait de t' inquiéter pour elle . Après tout , elle a risqué sa vie pour te sauver .
Lena regarda assez longuement Ania , puis elle se leva .
- C' est juste la fatigue Ania , dit lena qui s' apprêtait à partir .
Ania interpella Lena mais cette dernière ne se retourna pas .
- Tu n' as besoin de cacher tes vrais sentiments , déclara Ania . J' étais là quand on l' arrêtait et j' ai vu une lueur dans ton regard .
- Tu t' es trompée . >> , murmura lena .
Et elle partit . Ania secoua juste la tête et vaquait à son occupation .
Bientôt , on distingua des galops de cheval qui déchiraient l' air d' un cri sourd  .
    Quelques instants plutard , Ania était entrain de lire un bouquin concernant les plantes et leurs pouvoirs médicinales .
Soudain , elle suivit des galops de cheval . Puis un individus franchit le seuil d' un air pressé . À l' intérieur , il vit Ania et regarda autour comme-ci il cherchait quelqu'un .
Ania soupira et ferma le bouquin .
<< Yvan , si tu cherches le docteur , il n' est pas là , dit-elle .
- Ce n' est pas lui que je voulais voir , répliqua-t-il . Lena , je voudrais voir Lena .
- Elle n' est pas là comme tu peux remarquer , répondit-elle . Elle l' a quitté quelques temps auparavant .
-  Pourrais-tu savoir où elle l' est partie ainsi ? questionna-t-il .
- Désolé, je l' ignore , déclara Ania . Devrais-je lui passer un message de ta part ?
- C' est préférable que je le lui dise personnellement  , répliqua Yvan . Merci de m' avoir renseigné . Aurevoir ! >>
Et il quitta la tente . À l' extérieur , Yvan monta sur son cheval , d' un air déçu mais il reviendra : il l' avait certaines choses à parler avec Lena . Il espérait que cette dernière l' écoute en premier et ne le repousse pas .
Il s' éloigna à grand galop .
       Quelques instants plutard , au village , le soleil était au zénith . Les cris tranchaient l' air chaud . Le marché du village était en pleine effervescence . Soudain , un bruit de flûte se fit entendre , suivit par un autre  son : une trompette .
Au coeur du village , certains villageois s' étaient attroupés : ils savaient que ces bruits distinctifs annonçaient l' arrivée d' une personnalité de la noblesse . Bientôt , des cavaliers vêtus de vêtements amples d' une couleur maronne armés de sabre , scrutaient les alentours . Le cortège était constitué de cavalier à l' avant et à l' arrière , au centre  : une calèche . On pouvait voir un jeune homme brun aux yeux bleus qui était vêtu d' une sorte de veste en peau de bête de son pays et à l' intérieur un cache coeur gris - il regardait d' un air de la vingt cinquième  année -  à côté de lui , un homme plus âgé  aux cheveux bruns mi-courts et aux yeux noirs comme ceux d' un ours - il regardait d' un air de la soixantaine - ne dévisageait à aucun instant la troupe de villageois tout autour .
Bientôt , le cortège traversa le chemin tracé qui passait par le marché . Les villageois présents , les commerçants pour certains admiraient le décor riche de la calèche , d' autres parlaient des deux personnalités présentes dans la calèche et quelques autres , des mots de protestations . Par là passait au niveau de l' allée encombrée de badauds  , une jeune femme qui avait recouvert sa tête d' un foulah vert - elle l' avait achetée quelques minutes auparavant - se déplaçait avec son cheval . À passant , elle put apercevoir les deux personnalités sur la calèche qui s' éloignait avec le cortège .
        Le cortège arriva à la demeure du roi . Biensûr , les deux personnalités en quittant la calèche virent le roi et la princesse qui les attendaient sur le palier de l' escalier , à l' entrée .
Mélinda voyant les deux se diriger vers eux , elle marmonna :
<< Père , si vous tenez tant au mariage . Mariez-vous avec ce Philippe .
- Ne racontes pas de bêtise ma fille , répliqua son père . Maintenant sourit , ils se rapprochent . >>
Mélinda roula les yeux .
Bien des minutes plutard , les présentations furent faites .
L' homme âgé avec le jeune homme brun d' allure princier n' était autre l' oncle et le jeune homme était un jeune seigneur des contrées Vlalali ( un endroit connu pour la richesse de la terre et la bonté du seigneur . Qui d' après les rumeurs acceptaient ces  défaites lors des tournois sans se plaindre et traitait justement chacun à sa juste valeur .  )
L' oncle qui se nommait Vlaki ne tarda pas à parler politique .
<< Il paraît si je me trompe qu' une de vos cellules détient l' héritière des Condrix . >>
<< Des vrais barbares et monstres >> , renchérit son neveu qui voulut prendre la main de Mélinda mais cette dernière refusa et s' éloigna de lui .
Le roi vut et soupira à l' attitude de sa fille .
<< Et même , Vlaki vous pourrez assister au combat qui sonnera sa fin , déclara le roi .
- Ne craignez vous pas les représailles de ce royaume de monstre , rétorqua Philippe .
- Et bien , si on tue l' héritière ou l' héritier d' un royaume c' est comme tuer le général d' une armée en plein champ de bataille , répliqua le roi , tels des lapins apeurés , ils se dispersent .
- Bien , parlé Henrich ! >> , s' exclama l' oncle de Philippe .
Vlaki se rapprocha du roi et déclara :
<< Mon chère et si on parlait de ces fameux compétions d' archers . Tandis que ces deux jeunes font plus ample connaissance .
- Vous avez raison mon chère , rétorqua le roi . >>
Il regarda sa fille d' un air dur .
<< Vous pourrez vous balader au jardin à l' arrière de la demeure , proposa le roi ou plutôt ordonna-t-il , indirectement à sa fille . En plus ma fille , il paraît que Philippe aime la nature et les animaux . Peut-être vous pourriez lui montrer vos merveilleux dons avec les chevaux de la cours .
- Biensûr , père   , acquiesça Mélinda , malgré elle . Monsieur le comte , suivez moi . >>
Mélinda refusa la proposition de main jointe de Philippe et ouvrit la marche , ce dernier embêté suivit .
<< Votre fille a un sacré caractère ! s' exclama l' oncle de Philippe . Elle me rappelle ma grande soeur .
- Oui , répliqua le roi . Elle l' a un sacré tempérament .>>
<< Elle te ressemble de plus en plus mon fils , pensa-t-il . Dommage que tu ne sois pas là pour voir cela . >>
Vakli remarqua l' air lointain du roi et dit aussitôt :
<< Et si on commençait à parler de ce tournoi ! J' ai hâte de connaître qui sont ceux avec qui mon neveux devra compétir . >>
Le roi hocha la tête et entraîna par un couloir son hôte .
    Au jardin ,  Mélinda et Philippe étaient assis sur un banc . Ce dernier essaya de combler l' espace un peu trop important qu' avait mise Mélinda entre eux . Mélinda le remarqua .
<< N' êtes vous pas assez confortablement assis ? dit-elle .
- Je le suis , répondit-il .
- Pourquoi avancez-vous donc ? rétorqua-t-elle .
- Tu n' as pas besoin de me vouvoyer , répliqua Philippe . J' aimerais que tu m' appelles Philippe . Tes vouvoiements me donnent l' impression d' être un étranger à tes yeux .
Lena se leva .
- Mais , tu es un étranger pour moi , déclara-t-elle , d' un ton fuyard .
Philippe se leva également et se rapprocha d' elle .
- Pourquoi me détestes-tu Mélinda ? déclara-t-il . Je n' ai rien fait de mal .
Elle se retourna vers lui .
- Ne cherches pas à m' enjoliver , répliqua-t-elle . La liste d' autres comme toi est longue , ainsi soit franc et arrête d' essayer de te comporter comme-ci nous sommes de vieilles connaissances .
Philippe se rapprocha davantage et mit ses deux mains sur l' épaule de Mélinda .
- Vous êtes dur avec moi , rétorqua-t-il . Je peux comprendre votre situation et ...
Elle se retourna brusquement vers lui .
- Tu me comprends ? répliqua-t-elle . Formidable ! T' a-t-on à te mettre dans un mariage avec des inconnus prétextant une tradition ? As-tu déjà suivi des personnes à chaque temps essayer de te mettre dans leur coupe ? As-tu déjà eu l' impression qu' on choisissait chaque chose pour toi ? >>
Elle s' arrêta un moment et pointant du doigt Philippe .
Et elle continua :
<< Sais-tu seulement ce que cela fait d' avoir sa destiné entre les mains d' une stupide compétition d' arc ? >>
Elle s' arrêta une nouvelle fois , fronça les sourcils .
<< Selon toi , mon avenir vaut-il un tournoi ? Mon future entre les mains d' une culture . >>
Philippe resta bouche bée . Puis il répondit :
<< J' ignorais que tu ressentais autant de souffrance . >>
Mélinda s' éloigna de lui et se plaça dos à lui . Elle l' avait un plan . Bon celui d' hier soir n' avait pas marché . Elle l' avait pensé à un autre . Elle connaissait la réputation de Philippe et savait qu' elle pourrait l' utiliser à son avantage .
<< Vraiment ? murmura-t-elle , doucement d' un air espiègle . >>
Philippe alla vers elle et la retourna vers lui .
<< Je ferai tout pour combler cette douleur , déclara-t-il .  Malheureusement , je ne peux pas empêcher les autres comtes ou princes de participer au concours d' archers , ni même empêcher qu' il est lieu mais j' essayerai . Demandez chaque chose et j' exaucerai . Votre bonheur est ce qui compte pour moi .>>
Mélinda eut un certain sourire et se jeta dans ses bras . Philippe fut un peu surpris de l' action .
<< J' ai un souhait qui pourrait soulager une partie de mon mal , murmura-t-elle , contre lui . Si Philippe , tu l' exauces , soit assuré que tu auras mon cœur . >>
Philippe , bien que sceptique au soudain changement de Mélinda , céda . Il l' enveloppa de ses bras et déclara :
<< Chaque chose , je ferai pour toi , Mélinda . Considère que ton souhait est déjà exaucé . >>
Mélinda eut un regard sournois et un certain sourire .
   Bien plutard , l' après-midi arriva avec un défilé de cavaliers , d' armuriers , de comtes venus de contrées lointaines et alliés avec le village.  Celui qui ferma le bal fut Ambrose , le prince des Hetili ( un peuple montagneux ) . Biensûr , chacun ce que représentant chacun de ces prétendants pour leur village , étaient une chance pour leur petit village de rêver de grandeur  : ce grand rêve de métropole . Une grandeur qu' aspire chaque parcelle négligé à rêver .
    À la demeure du roi , les convives étaient déjà entrain de commenter de choses diverses : les comtes et princes pensaient au tournoi d' archers qui se dérouleraient demain . Le ciel au dehors palissait . Les rayons de soleil commençaient à disparaître à travers les nuages cotonneux du ciel dégagé .
La plupart des convives étaient aux grands salons . Des esclaves les servaient des rafraîchissements , des fruits secs de la région et quelques gourmandises du cuisinier du roi .
Yvan était parmi les soldats qui devaient s' assurer du bon déroulement de la soirée . Il l' était vêtu d' une étoffe rouge qui partait du cou et recouvrait son torse ( l' ensemble formait un cache coeur )  , autour de la taille une ceinture en bronze sur laquelle par une corde : une épée dont la lame portait un emblème distinctif - C' était un fruit de la région qui est populaire également à l' extérieur : le Snelact . C' était un fruit réputé pour donner de la vigueur à un homme blessé au combat -  qui était marqué sur la lame de l' épée de chaque soldat dépêché pour l' événement de ce soir ; au pieds , des sandales fermés  ; en dessous de la ceinture , c' était un pantalon drapé rouge pâle ; aux bras , des bracelets en bronze qui partaient du biceps au poignet . Les soldats qui étaient à l' intérieur étaient habillés comme lui . Ceux de l' extérieur étaient de cache poitrine en bronze , et d' un cache épaule toujours en bronze ; d' un cache sex et tout autour de la taille : une étoffe noire qui se refermait à moitié au niveau du cache sex . Ils portaient des jambières en bronze et aux pieds : des chaussures cousues en peau d' animaux diverses surmonté par une tige rigide d' un arbuste local .
À l' intérieur , Yvan avançait dans le grand salon en scrutant chaque chose . Il se plaça près de la fenêtre et regarda par cette dernière . Soudain , on le tapota à l' épaule : il se retourna et vit Ferb .
<< Alors , la nuit paraît plutôt tranquille Yvan , commenta-t-il . Peut-être finalement , ce sera de repos .
- Ne devrais-tu pas rester à ton poste ? répliqua Yvan qui regardait toujours par la fenêtre .
- Rien d' important ne risque se passer , répliqua Ferb . Ce soir , chacun sera libre de boire à volonté . Demain , l' ouverture de la fête et les compétitions avec . Notamment la mort de l'...
- Eh , Ferb viens ici ! cria un jeune homme vêtu d' une tunique bleu .
Ferb grogna .
- Bon , attrapez ! dit-il . Le chef appelle . Je sens que ce sera une soirée ennuyante . >>
Et il s' en alla et rejoignit l' individus à la tunique qui l' avait appelé . Bientôt , les deux quittèrent le grand salon .
Yvan regardait toujours par la fenêtre . Il ne sait pourquoi mais il l' avait un mauvais pressentiment . Il l' aurait voulu chercher à voir Lena une nouvelle fois mais il n' a pas eu le temps . Il essayera aujourd'hui . Demain , ce sera trop tard .
Il vit le ciel . Ce dernier était scintillant d' étoiles aussi lumineuses que les autres  .
La nuit était plutôt sombre , les torches illuminaient au dehors la nuit sombre .
  Dans l' ombre et le mystère , un individus était avec des hommes vêtus d' un ensemble capuche et de manteaux noirs . La nuit noire masquait leurs méfaits et leurs visages . Ils étaient réunis dans une petite pièce en pierre . La lumière d' une chandelle éclairait la pièce . 
L'individus était dos aux cinq hommes qui avaient des capuches qui laissaient juste entrevoir leurs yeux  .
<< Vous savez ce que vous avez à faire , déclara l' individus . Je compte sur vous .
- Le plan sera exécuté comme vous le souhaitez  . >> , répondirent-ils , ensemble d' une même voix , le bras battant leurs poitrines et levèrent leurs mains ensuite .
    Vers le couloir de la grande demeure du roi , deux jeunes gens se retrouvaient .
<< Alors ? demanda la jeune fille qui était vêtu d' une robe drapée dont au niveau des bras , du tissus fin d' un vert pâle se déployait de chacun des deux bras .
- Oui , tes souhaits sont comme dits déjà exaucés , répondit l' individus .
- Merci , tu ...
- Mélinda , Philippe ! interrompit l' oncle de ce dernier qui vint vers eux . >>
Les deux regardaient d' un air gêné . L' oncle ne remarqua pas et tapota l' épaule de son neveu , il dit :
<< Alors , Philippe , j' ai quelqu' un à te montrer . >>
Il se tourna vers Mélinda et déclara :
<< Votre père vous cherche . >>
Elle hocha la tête . Après avoir dit un rapide << Aurevoir .>> , elle s' éloigna dans le couloir .
  Bien plutard , la nuit était encore plus sombre ; les nuages semblaient s' engouffrer dans ce ciel ténébreux .
   Tout le monde était maintenant vers la pièce centrale . Les prétendants étaient ceux qui étaient au milieu  , tout autour les parents ou des personnes de l' élites riches ou d' autres contrées invitées par le roi . Ainsi raisonnaient , les sons des trompettes et on vit sur le palier : la princesse de sa belle robe verte dont les formes faisaient penser à un papillon de printemps se tenir à côté de  son père . Les deux descendirent l' escalier . Chacun observait la princesse .
Yvan , quant à lui avait fini sa garde , maintenant l' autre soirée était assurée par une garde . Il chevauchait sa monture d' un air lointain : il ne sait pourquoi mais cette nuit noire lui paraissait de mauvaise augure .
Bientôt , la demeure du roi et toutes ces cérémonies moururent sous le voile de l' épaisse nuit . Il chevauchait depuis un moment et traversait les chemins tracés . Au passage , ils virent des habitants à la lumière des flammes consumant du bois taillé en cône , continuer à décorer leurs habitations pour demain . Non loin , ils virent des enfants qui jouaient avec des masques en bois .
  Plus loin , une jeune femme avait des cheveux recouverts d' un foulah noir et  un manteau noir la recouvrait . Elle traversa les allées avec  son cheval noir . Elle dégageait une certaine lueur . À son passage , les flammes qui illuminaient les coins des chemins tracés s' éteignirent .
Yvan traversait à vive allure les coins et recoins du village . Soudain , il vit une jeune femme qui traversait . Il s' arrêta  brusquement et faillir renverser la jeune femme .  Quand il l' ouvrit les yeux , après avoir calmé son cheval , il regarda devant lui et vit : il n' y avait personne . Il descendit de son cheval et regarda autour mais rien . Il se toucha les cheveux et murmura :
<< Étrange ! >> .
Puis il remonta sur son cheval et s' éloigna des lieux . Au fond ,il se demandait si un tour venait de lui être joué par les dieux  .
   Bientôt , il arriva à la tente du guérisseur ; celle qui était au village  . Il descendit de son cheval et entra . Il trouve le guérisseur qui était en pleine préparation de remèdes à base de plantes .
<< Bonsoir Yvan , cherches-tu quelque chose ou quelqu'un ?
- Bonsoir , guérisseur ! Je cherches Lena . N' est-elle pas toujours là ?
- Je ne l' ai pas vu depuis le matin à maintenant , répondit le guérisseur . Tu veux qu' un message lui parvient ?
- Je le lui dirai moi même quand je la verrai , répliqua-t-il . Merci et aurevoir . >>
Et il partit , un peu déçu . Il murmura en chemin :
<< Où peut-elle être à ce moment ? >> .
    << Aïe ! >> ,s' écria Lena qui venait d' avoir le doigt écorché par l' épine d' une tige . Le sang coulait de son doigt . Soudain , elle suivit des pas . Elle regarda autour . Tout semblait calme . Elle déchira le tissus d'une partie de sa robe en soie fin et s' en fit un bandage . Bientôt son doigt fut recouvert par le tissus . 
Puis elle suivit un bruit et en regardant devant elle . Elle vit une jeune femme devant elle . Le sang de Lena se glaça . La jeune femme mit sa main sur la joue de Lena . Lena voulait s' enfuir mais une force inconnue la paralysait .
<< C' est donc toi , murmura la jeune femme dont les cheveux étaient recouverts par un foulah noir . >>
Lena ne pouvait parler : ses lèvres semblaient être pétrifiées .
Soudain,les yeux de la jeune femme devinrent plus sombre que les ténèbres profondes et les yeux de Lena qui étaient verts s' assombris d' un mal profond .
  Plutard , kara était assoupie , recroquevillée sur elle-même , qu' elle ressentit une présence . Elle  ouvrit les yeux et croisa un regard familier . Elle se leva et alla vers les barreaux .
<< Lena , dit kara qui visiblement avait maigri . Je pensais que tu ne viendrais jamais . Je pensais que tu étais partie . >>
Elle pausa un moment , puis fronça les sourcils  et ajouta :
<< Qu' est ce que tu fais ici ? Es-tu venu pour rire ? Fais le vive et va-t-en  ! Savoure ta joie . Bon , dis ce que tu as à dire ! J' ai quelques ... minutes avant demain . >>
Ensuite , elle se détourna de Lena et croisa ses bras .
<< Tu parles trop mais je trouve cela charmant , déclara Lena .
Kara se retourna et regarda lena pour être sûr qu' elle ne rêvait pas .
- Peux-tu répéter ce que tu viens de dire ? je penses avoir mal entendu , déclara kara , qui pensait que ces jours dans cette cellule l' avait fait perdre la tête .
- Je viens de dire que je te trouves charmante , dit lena , un certain sourire aux lèvres .
- Es-tu malade , Lena ? répliqua kara . Où tu te moques de moi ?
- Un fou , ne peut voir la vérité , rétorqua Lena . Ce n' est pas de la moquerie que de dire ce qui est vrai .
Kara n' arrivait pas à croire ce qu' elle l' entendait . Après un moment , kara s' exclama :
- Ah , je sais ! Tu as bu !
- Pas une seule goutte d' alcool a frôlé mon palais mais biensûr si je devrais être ivre , tu serais l' une à me rendre , déclara lena.
Kara regarda attentivement Lena de la tête au pieds pour être sûr . En croisant le regard de cette dernière , elle ressentit une sensation étrange . Elle ne pouvait pas expliquer ce que c' était et pourquoi elle le ressentait .
- À quoi  joues-tu Lena ? je sais que tu me détestes alors n' agis pas comme-ci c' était le contraire . Je vais mourir demain ainsi pour chaque chose bien dans ce monde , arrêtes de me dire ces mensonges . Je sais que tu ne penses aucun mot . Ne me fais pas croire le contraire .
Lena la regarda un moment et répliqua d' une voix calme :
- Aucune goutte de ton sang ne sera versée sur cette terre , cela causera ma perte . Tu penses que mes mots sont des mensonges , mais depuis lors je te voyais en songe . Je suis venue car j' ai suivi tes plus profondes craintes , je gardes en moi ,  la douleur de tes plaintes .
- Que racontes-tu ? dit aussitôt kara . Ne prétends pas me connaître quand tout ce que tu faisais était de m' ignorer .
- Je vois , rétorqua Lena . Cette nuit la vérité t' es cachée . Tu me vois sous un masque .je reviendrai kara .
Puis kara vit Lena qui s' en allait .
<< Eh ! Tu ne peux pas partir comme çà ! Que signifie << la vérité m' est cachée . >> ? Je te rappelles que demain , je serai au ciel ainsi je doutes qu' on se reverrai et depuis quand tu parles ainsi ? Tu es étrange Lena ?
Lena s' arrêta et se retourna vers elle .
- Au moment voulu , les réponses tu les auras ; mon masque se brisera ;  mon vrai visage , tu le découvriras  . >>
Ensuite kara vit Lena s' en aller . Bientôt , un silence profond revint .
Kara fronça les sourcils et essayait de comprendre ce qui venait de se passer . Elle suivit un bruit .
<< D' où vient ce bruit ? >>
       Puis kara se réveilla . Elle regarda autour et vit le soldat qui gardait la cellule .
<< Ce n' est pas le moment de dormir , se moqua-t- il . Demain , tu pourras dormir éternellement . >>
Il partit en éclatant de rire . Kara roula les yeux et marmonna :
<< Quel idiot ! >>
Puis elle pensa à autre  chose .
<< Donc c' était un rêve , murmura-t-elle . Pourtant , c' était si réel ? >>
Elle pausa et ajouta :
<< Après tout , pourquoi me rendrait-t-elle visite ? Elle me déteste . >>
Kara se leva brusquement et serra les poings .
<< De toute façon , je n' ai pas peur ! >>
Elle regarda autour et vers le plafond , le regard plein de détermination .
<< Je n' ai pas peur , écoutes-tu ? Viens la mort ! Je t' attends ! Je te combattrais avec courage ! Je n' ai pas peur de toi ! >> .























Prochain chapitre !!!! 😊













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