Chapitre 17 : Incendie destructeur
Orage du Crépuscule
J'ouvre les yeux, paniqué. Il fait encore plus chaud que d'habitude et j'entends le tonnerre gronder. L'orage a dû commencer cette nuit, sans que personne ne s'en rende compte... Mon rêve va se réaliser...
Je regarde autour de moi, tout est brumeux et une odeur âcre et étouffante empreigne l'atmosphère. Je me mets à tousser.
Autour de moi, Pie Voleuse s'agite, ayant sûrement tout oublié de l'avertissement de Étoile de l'Aurore :
— Que se passe-t-il ? Quelle est cette fumée et cette odeur étrange ?
Cœur de Pierre lui répond en essayant de rester calme mais, j'entends dans sa voix un léger tressaillement :
— Un éclair a frappé un arbre qui a prit feu...
Des cris, hors de la tanière, coupent la réponse du vieux matou gris. La fumée se fait de plus en plus dense et l'air de plus en plus irrespirable. J'arrive même à entendre le crépitement du feu, maintenant.
— Crotte de souris, il faut partir d'ici ! s'exclame Cœur de Pierre, ayant perdu tout son calme à présent.
Il a raison. Je n'attends pas qu'il se tourne vers moi pour me lever. Je suffoque, pris de vertiges. Mes pattes tremblent de peur, je sais que je vais sûrement mourir aujourd'hui...
Je me précipite hors de la tanière en compagnie des deux autres anciens. Dehors, le camp est ravagé par les flammes et la fumée. La chaleur est si forte et la fumée si dense que j'ai les yeux qui pique et qu'une quinte de toux me prend, que j'ai du mal à contrôler.
Le tunnel de ronces n'est pas encore touché par les flammes et je vois plusieurs chats du Clan de l'Aube s'échapper par là. Comme dans mon rêve, j'ai une pensée pour ma famille. J'espère de tout cœur que tout le monde va bien...
— Orage du Crépuscule, dépêche toi, il faut sortir d'ici !
Je cours donc aussi vite que possible vers le tunnel de ronces. Je sors du camp, toujours accompagné par les deux autres anciens. On court ensemble, aussi vite que nous le permettent nos vieux os entre les arbres en feu et la fumée aveuglante et étouffante.
Mais je sais que le pire reste à venir et qu'on sera bientôt séparé...
Cœur de Pierre
Je cours. Je suis essoufflé, j'ai du mal à respirer à cause de la fumée. Mais je ne m'arrête pas. Il faut qu'on rejoigne le territoire du Clan de la Nuit comme nous l'a ordonné Étoile de l'Aurore. Là-bas, on sera en sécurité.
Soudain, Pie Voleuse s'effondre, inconsciente. Je m'arrête net, le cœur battant. Je secoue la vieille chatte pour la réanimer mais elle ne se réveille pas. Je remarque que son corps frêle tressaute. Elle est en train de s'asphyxier avec la fumée... Elle est en train de mourir...
C'est alors que l'arbre au-dessus de nous émet un craquement sonore. Orage du Crépuscule cri, paniqué :
— Cœur de Pierre, il faut qu'on y aille !
Je grimace. Je ne peux pas croire que Pie Voleuse meurt comme ça, je peux peut-être encore la sauver !
— Je vais la porter, dans ce cas.
Orage du Crépuscule m'aide à hisser le corps inerte de ma vieille compagne sur mes épaules avant de se remettre à courir. Je le suis, tant bien que mal, mais, avec le poids de Pie Voleuse, c'est beaucoup plus compliqué et je me sens faiblir.
Je vois Orage du Crépuscule s'éloigner peu à peu. Je n'arrive pas à tenir le rythme...
C'est alors qu'un éclair s'abat juste à côté de moi dans un horrible bruit sonore. Mes oreilles se mettent à siffler, je n'entends plus rien.
Je comprends qu'il se passe quelque chose de grave au regard horrifié que me lance Orage du Crépuscule. Par réflexe, je me mets à courir vers mon ami même si je ne sais toujours pas ce qu'il se passe.
Quand je comprends enfin, il est trop tard. L'arbre s'écrase sur mon corps, écrasant Pie Voleuse au passage. Je sens tous mes os se briser en même temps, une immense douleur se propage dans tout mon corps puis, plus rien. Je ne sens et ressens plus rien. Tout est noir.
J'entends les derniers battements de mon cœur résonner à mes oreilles puis, tout s'arrête.
Rosée du Matin
Je cours dans la forêt en flammes, mon fils à mes côtés. Nous nous dirigeons vers le territoire du Clan de la Nuit, comme nous l'avait ordonné Étoile de l'Aurore quelques temps auparavant.
La course est difficile à cause du manque d'air et de la chaleur mais, nous y sommes presque. Devant moi, j'aperçois des silhouettes d'autres chats du Clan de l'Aube qui cours dans la même direction que nous. J'espère de tout cœur que Cri de l'Aigle est parmi eux...
J'accélère le pas pour essayer de les rattraper mais remarque bien vite que Goutte de Pluie n'est plus à mes côtés. Je m'arrête net et me retourne.
Je le vois, essayant de continuer d'avancer tout en toussant. Il est en train de manquer d'air, de s'asphyxier. Je fais demi-tour et le rejoins. Entre deux quintes de toux, le chat gris m'ordonne :
— Pars devant, ne m'attends pas...
Je secoue la tête. Pas question de l'abandonner !
J'enroule ma queue autour de ses épaules pour le soutenir. Il se laisse faire car il n'a pas la force de refuser mon aide. Nous reprenons notre course tant bien que mal, coller l'un à l'autre.
Goutte de Pluie
Mes poumons me brûlent tellement... Je ne peux pas continuer... Pourtant, ma mère est bien décidée à avancer. Elle me porte littéralement sur ses épaules. Je me laisse faire, je n'ai plus la force de rien.
Je tousse et un goût de sang se répand dans ma gueule.
C'est alors que ma mère trébuche et je me retrouve au sol, une immense douleur irradiant tout mon corps. Là, c'est sûr, ma vie s'achève ici, je ne peux plus me relever...
— Chéri, lève-toi, je t'en prie. Il ne faut pas que l'on reste ici plus longtemps...
La voix de ma mère me berce comme quand j'étais un chaton. Je ferme les yeux, n'ayant même plus la force pour les garder ouverts.
— Non, Goutte de Pluie ! Je t'interdis de t'endormir !
Sa voix n'est plus qu'un lointain bourdonnement. Elle se met alors à crier :
— À l'aide ! Mon fils est en train de mourir !
Cri de l'Aigle
Je cours en compagnie de Lueur d'Espoir et Nuage de Pétale. On est presque à la frontière. Je suis inquiet, je n'ai vu Fleur Blanche nul part...
Soudain, un cri attire mon attention :
— À l'aide ! Mon fils est en train de mourir !
Je reconnais immédiatement la voix de Rosée du Matin. Lueur d'Espoir s'arrête, une lueur de panique brillant dans son regard bleu.
D'un coup d'œil, on se comprend. Nous allons tout les deux faire demi-tour pour aider les anciens membres du Clan du Crépuscule.
— Qu'est-ce que vous faites ? Pourquoi on a arrêté de courir ?
J'avais presque oublié la présence de Nuage de Pétale. Celle-ci a son pelage blanc tout ébouriffé sur son échine et ses pattes sont toutes tremblantes. Il faut l'emmener en sécurité au plus vite.
— Lueur d'Espoir, emmène Nuage de Pétale saine et sauve sur le territoire du Clan de la Nuit. Je me charge d'aider Rosée du Matin !
Je vois la jeune guerrière ouvrir la gueule, sûrement pour protester mais, un immense éclair s'abattant sur un arbre non loin de nous la dissuade, surtout quand celui-ci tombe et fait trembler tout le sol de la forêt. Elle hoche donc la tête à contrecœur.
— Allez, Nuage de Pétale, ne perdons pas plus de temps.
Les deux chattes s'éloignent tandis que je fais demi-tour et m'enfonce dans la fumée. Plus je m'enfonce, plus la fumée s'épaissit et plus j'ai du mal à respirer.
Enfin, j'aperçois deux silhouettes allongées sur le sol. Mon cœur ratte un battement. Je cours vers eux et secoue Rosée du Matin de toutes mes forces. Elle pousse un gémissement, ce qui a le don de me soulager.
— Allez, Rosée du Matin...
— Mon fils...
— Il faut que tu te lèves. Je ne vais pas réussir à le porter tout seul...
Elle hoche faiblement la tête et je l'aide à se relever. Elle suffoque, j'ai l'impression qu'elle est sur le point de s'évanouir à nouveau...
— Tu as assez de force ? je lui demande, inquiet.
— Je ferai tout pour sauver mon fils.
Il y a tellement de détermination dans sa voix que je la crois.
— Dans ce cas, dépêchons-nous d'y aller.
Rosée du Matin m'aide à placer Goutte de Pluie sur mon dos et à le soutenir tandis que nous courrons vers le territoire du Clan de la Nuit.
Lueur d'Espoir
Je suis tellement inquiète et frustrée. Goutte de Pluie est en danger et je ne peux rien faire pour lui... Si il meurt, jamais je ne me le pardonnerai !
Nuage de Pétale
Lueur d'Espoir et moi arrivons enfin à la plaine. Je n'arrive pas à croire que je suis encore vivante ! Je déclare :
— Il faut qu'on s'éloigne le plus vite possible de la forêt ! Je ne vais plus tenir longtemps en respirant cet air étouffant...
Mais, Lueur d'Espoir ne m'écoute pas du tout, son regard est rivé vers la forêt tourmentée par les flammes. Je pose timidement ma queue sur son épaule en murmurant :
— Ne t'inquiète pas, Cri de l'Aigle est parti le sauver. J'ai confiance en Cri de l'Aigle, pas toi ?
Elle soupire et tourne enfin son regard bleu vers moi :
— Tu as raison. Allons nous mettre en sécurité...
Nuage de Brindille
— Dépêchez-vous !
Je cours aussi vite que mes courtes pattes me le permettent mais ça n'a pas l'air de suffire à Crabe Brun. Il panique complètement et ça se comprend parfaitement.
Je regarde autour de moi. La forêt telle que je l'ai toujours connue n'existera plus. Les flammes dévorent tout sur leur passage et vont aussi nous engloutir si on ne va pas plus vite.
Je m'efforce donc d'accélérer le pas. Pour m'aider, Fleur Blanche m'entoure de sa queue protectrice et nous marchons d'un même pas. Je lui jette un regard, son pelage blanc immaculé est devenu gris à cause de la suie et de la fumée. Elle est presque méconnaissable.
Bientôt, nous rattrapons Crabe Brun et Fumée Opaque.
Crabe Brun
Ma sœur et mon neveu me rejoigne enfin. Je me sens bien plus rassuré de les savoir près de moi. Fumée Opaque l'a remarqué car il cri, essayant de parler plus fort que le crépitement du feu :
— Bon, à partir de maintenant, on reste groupé, d'accord ?
Tout le monde hoche la tête et la course reprend de plus belle. Il faut vite qu'on sorte de cette forêt meurtrière, tout ça pourrait très mal finir... Je sens déjà que j'ai du mal à respirer... Suis-je le seul dans ce cas ? Je n'ose pas demander...
Je jette un coup d'œil à Fumée Opaque qui court à mes côtés. Il n'a pas l'air de souffrir du tout, lui... Je continue ma contemplation malgré moi et je remarque que son pelage couleur fumée se fond parfaitement au paysage autour de nous...
Soudain, comme je ne regarde pas où je mets mes pattes, je trébuche sur une racine et me retrouve le museau dans la poussière. Je suis sûr que Fumée Opaque aurait éclaté de rire en d'autres circonstances...
Je sens que quelqu'un me remet sur pattes mais, impossible pour moi de tenir debout. Une immense douleur se propage dans ma patte avant gauche.
Mon cœur accélère. Je ne peux plus avancer. Ils vont devoir me laisser là... Je vais mourir, c'est la fin...
— Laissez-moi là.
Fleur Blanche secoue la tête tandis que Fumée Opaque répond :
— Qu'est-ce que tu racontes ? On ne te laisse pas, j'ai dis qu'on devait rester ensemble, t'as oublié ?
— Je ne peux plus marcher, encore moins courir ! Autant que je sois le seul à mourir plutôt que nous quatre.
Fumée Opaque
Je plonge mon regard dans celui du guérisseur. J'y lis de la panique et de la peur. Je ne peux pas le laisser là, je ne me le pardonnerai jamais.
— Pas question de te laisser ! Je vais te porter !
Le guérisseur brun ouvre la gueule pour protester mais il se met à tousser tellement fort que j'ai l'impression qu'il va cracher ses poumons.
— Fleur Blanche, Nuage de Brindille, aidez-moi à le mettre sur mon dos !
Fleur Blanche
Fumée Opaque n'a pas besoin de me le répéter deux fois. Je m'approche du corps de mon frère. Son ventre fait des soubresauts tandis qu'il cherche à reprendre sa respiration.
Nuage de Brindille nous rejoint et nous unissons nos forces pour hisser Crabe Brun sur le dos du lieutenant. Je vois les pattes de celui-ci se mettre à trembler sous le poids du guérisseur brun mais il ne laisse rien paraitre quand il ordonne :
— Maintenant, on cours jusqu'à la plaine sans s'arrêter !
Encore une fois, le lieutenant n'a pas besoin de me répéter cet ordre deux fois. Je me mets à courir aux côtés de Fumée Opaque pour l'aider à maintenir mon frère sur son dos.
Nuage de Corbeau
Des éclats de voix me tirent de mon sommeil. J'ouvre les yeux en grognant. Pourquoi parler si fort, si tôt ?
Soudain, je remarque que de la brume s'est installée dans la tanière des apprentis et je trouve ça vraiment étrange. Je hume l'air et suis prit d'une quinte de toux. Cette brume est étouffante et a une odeur indescriptible.
Je me lève, inquiet. Il est en train de se passer quelque chose de grave, je le sens...
— Nuage de Corbeau !
C'est la voix de mon mentor qui m'appelle. Elle est remplie d'angoisse, ce qui a le don de me hérisser le poil.
Je me précipite dehors, à la rencontre de la jeune guerrière au pelage sombre. Quand elle me voit, elle m'explique :
— La forêt est en feu. Étoile du Rossignol a ordonné qu'on rejoigne le camp du Clan du Crépuscule pour se mettre en sécurité, car il est entouré de rivières. Suis-moi.
Le camp est presque totalement vide et la fumée me brouille la vue.
J'ai l'impression que mon cœur a arrêté de battre. Toutes mes pensées sont tournées vers les membres du Clan de l'Aube. En particulier mon frère, ma sœur et ma mère. Est-ce qu'ils vont bien ? Leur camp est basé en plein milieu de la forêt, ils n'ont nul part où se cacher...
— Nuage de Corbeau, qu'est-ce que tu fiches ? Il faut qu'on y aille !
Je secoue la tête. Je ne peux pas les abandonner sans avoir essayer de les aider...
Je me dirige vers la sortie du camp sans un regard pour Brume Sombre. Je l'entends qui me suit mais, quand elle comprendra où je vais, elle va sûrement me détester...
Arrivés à l'intersection qui mène soit au territoire du Clan de l'Aube soit à celui du Clan du Crépuscule, je prends à droit et j'entends Brume Sombre crier :
— Mais où tu vas ?!
Je ne lui réponds rien. Si elle veut me suivre, qu'elle le fasse, je ne l'en empêcherai pas.
Bientôt, j'arrive à la frontière et le feu fait rage. Je m'arrête pour reprendre mon souffle mais, impossible, trop de fumée. Brume Sombre arrive à son tour, essoufflée et les pattes tremblantes.
Je sens qu'elle est prête à me sermonner, à me dire de faire demi-tour mais, à mon grand étonnement, elle n'en fait rien. Son regard est posé sur la forêt en feu et j'aperçois des larmes perler aux coins de ses yeux.
Quelques secondes plus tard, un groupe de chats apparait dans mon champ de vision.
Un gros chat gris porte un corps maigre et inerte sur son dos et, devant eux, un autre chat boitille dans notre direction. Je jette un coup d'œil à mon mentor, elle les a vu aussi. Qu'est-ce qu'elle va faire, elle qui déteste tant le Clan de l'Aube ?
C'est alors qu'un éclair s'abat sur un arbre tout près du chat gris. Le temps semble s'arrêter. L'arbre tombe au ralentit avec un craquement sonore. Le cri horrifié de Brume Sombre me réveille de ma torpeur. Je n'arrive pas à me rendre compte de ce qui vient de se passer...
Le chat boiteux s'écroule alors, le corps empli de soubresauts. Brume Sombre secoue la tête avant de traverser la frontière la première. Je la suis au chevet du chat qui tousse tellement qu'il crache du sang.
— Il faut le mettre à l'abris au plus vite, sinon il va mourir...
Je hoche la tête. Mais il n'y a nul part où se mettre à l'abris dans cette forêt en feu... Mon regard se pose sur l'arbre qui vient de tomber et un frisson me parcourt l'échine malgré la chaleur pesante :
— Tu crois que... Le chat gris...
Brume Sombre secoue la tête :
— Ils sont morts. Autant nous concentrer à sauver celui-ci.
Avant que je n'ai pu répondre quoi que ce soit, quelqu'un nous coupe :
— Que font deux membres du Clan du Soir ici ?
Étoile de l'Aurore
J'ai fais demi-tour. Je ne peux pas me permettre de laisser Orage du Crépuscule mourir. J'ai mis mes deux fils en sécurité et je suis repartie. J'ai fais demi-tour et c'est de la folie. Je crois que je me suis condamné à la mort.
Je ne peux déjà plus respirer. Chaque pas me fait souffrir un peu plus que le précédent.
Soudain, une branche enflammée me tombe sur le crâne et je sombre dans l'inconscience.
Quand j'ouvre les yeux, je me retrouve dans une clairière paisible. Les oiseaux chantent, l'air est respirable et la chaleur est bien plus supportable. Je regarde autour de moi, ne comprenant pas du tout où je me trouve. Quand je vois Étoile de Corbeau qui m'observe à l'orée du bois, je comprends que je suis morte. Je perds ma première vie.
Étoile de Corbeau s'avance vers moi, un sourire étirant ses babines. Je suis très contente de le voir mais je n'ai vraiment pas le temps pour des retrouvailles. Il faut que j'aille sauver Orage du Crépuscule !
— Ramènes moi parmi les vivants, je n'ai pas de temps à perdre !
Étoile de Corbeau pousse un profond soupire en haussant ses épaules :
— Très bien...
On dirait que je l'ai vexé... J'ouvre la gueule pour m'expliquer mais, trop tard. Je me sens aspiré par le sol et, une seconde plus tard, je me réveille dans l'enfer de la forêt en feu. La chaleur, la fumée partout qui m'empêche de respirer et un affreux mal de tête me prouvent que je suis bien de retour. Je vais pouvoir continuer mes recherches. Si il le faut, je perdrai toutes mes vies pour le sauver.
Je me remets difficilement sur pattes et m'enfonce dans la forêt.
Bientôt, j'aperçois des silhouettes de chats à travers la fumée. Je m'approche avec espoir.
Mais je déchante bien vite quand je remarque un chat brun au sol, qui ne bouge plus. J'ai bien peur d'avoir reconnu qui est ce chat... De plus, les deux autres chats penchés au-dessus de lui me sont inconnus. Enfin, pas tout à fait, je les ai croisé lors d'Assemblées, ce sont des chats du Clan du Soir.
Tout mon corps se crispe quand j'entends :
— Ils sont morts...
Quoi ? Qui est mort ? Je décide de montrer ma présence en disant :
— Que font deux membres du Clan du Soir ici ?
La plus vieille sursaute et se tourne vers moi, son pelage tout hérissé.
— On est là pour aider. Ce chat va mourir si on ne le met pas à l'abris maintenant.
C'est le plus jeune qui vient de parler. Il est toujours au chevet de Orage du Crépuscule.
Je n'ai pas le temps de m'occuper d'eux pour l'instant. Je me dirige vers mon bien-aimé et essaie de le hisser sur mon dos. Mais, impossible, je suis trop faible.
— Tu as besoin d'aide, peut-être ?
Je n'aime pas le ton que prend cette chatte avec moi. Ne m'a-t-elle pas reconnue pour me prendre de haut comme ça ?
Malgré tout, je ne peux refuser son aide. Il faut vraiment que je sorte Orage du Crépuscule de là, je dois mettre ma fierté de côté.
Je lui fais un signe de tête pour qu'elle vienne m'aider et elle m'obéit sans rien dire. Elle hisse Orage du Crépuscule sur mon dos, tant bien que mal.
Je la remercie d'un regard et m'apprête à partir mais la chatte du Clan du Soir me coupe dans mon élan :
— Au fait, je pense que c'est important que tu le saches... Un chat gris et un autre noir et blanc sont morts écrasés par cet arbre...
Elle pointe un immense arbre couché sur le sol. Une boule se forme dans ma gorge. J'avais presque oublié la mort de Cœur de Pierre et Pie Voleuse, trop obnubilé par le sauvetage de Orage du Crépuscule.
— Merci de m'avoir prévenu... et merci de m'avoir aidé.
La chatte baisse la tête en signe de respect.
— Tu ferai mieux d'y aller avant qu'il ne soit trop tard pour lui.
— Tu as raison, j'y vais.
Je cours le plus vite possible vers la plaine.
Voilà, ce chap est terminé, j'ai grave galéré pour l'écrire et je ne sais pas du tout si ça rend bien donc n'hésitez surtout pas à me donner votre avis sincère ahah
La première partie est maintenant terminée ! Donc dans le prochain chapitre on entamera la deuxième partie avec le point de vu de la deuxième moitié des personnages !
Je suis vraiment désolée pour le retard, je vis des trucs pas fou dans ma vie perso ces derniers temps donc je prends du temps pour moi un peu ahah
Et sinon, j'ai un truc a demander. Est-ce que quelqu'un sait faire des cover et peut m'en faire une pour ce troisième tome ? Parce que j'en ai vraiment marre de cette cover pourrie et moi, je ne sais pas faire ahah
Bref, voilà, c'est tout pour moi ! On se voit dans le prochain chapitre !
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