Elle était partie. Je l'avais vue de mes yeux . Sans même se retourner ni même demander ce qu'il s'était passé. J'étais déçu, vraiment mal en point et triste. Ma soeur aurait pu s'arrêter, me soutenir,  m'aider ! Mais non, cette apprentie sans coeur m'avait officiellement laisser tomber. Je n'arrivais même plus à parler,... seulement,... penser. Penser et, penser encore; réfléchir de tout et de rien. Eau de Rose me lécha l'oreille tandis que je remuais doucement.

- Elle est vivante !!!

Ça s'étais la voix de Flocon de Nuit. Ouf, heureusement, je n'avais pas encore perdue la tête.

- Cesse de réfléchir et avale moi ça . ordonna Coeur de Miel.

- Oh non !! C'est dégoûtant ! m'écoeurais-je.

- Bon... écoute... Si tu veux être bord du gouffre c'est toi qui choisis, mais me retirer mon grade de guérisseuse juste car je n'ai pas réussi à faire avaler à une apprentie des graines de pavot ça c'est hors de question ! s'exclama en soupirant la guérisseuse.

- Mais... mais... je n'en n'ai pas besoin !!! Gémit Nuage de Perle.

Coeur de Miel se leva et repartie en direction du camp. Pluie Battante regarda tour à tour la guérisseuse et le lieutenant, assit à quelques mètres de la frontière. Le lieutenant acquiesça, et la guerrière partie après une petit révérence qui pour moi voulais dire « Bien, Feuille d'Érable. » Il tourna la tête pour vérifier si Pluie Battante n'était plus en vue et s'avança vers sa fille.

-Tu... commença t'il.

- Feuille d'Erable tu devrait peut être la laisser se reposer avant que des guerriers viennent la chercher pour rentrer au camp nom ? le coupa Nuage de Soleil qui observait la scène depuis le début.

Le lieutenant releva ses yeux ambrés et les plongea dans ceux de l'apprenti.

- Essaye de trouver une petite proie pour qu'elle reprenne des forces et laisse moi lui parler. Et on ne discute pas les ordres du lieutenant. Ajouta-t-il voyant que Nuage de Soleil s'apprêtait à protester.

Celui-ci ne chercha pas à prolonger la discussion et partit en jetant un dernier regard doux et méfiant a Nuage de Perle.

- Il t'a attaqué n'est-ce-pas ? reprit soudain Feuille d'Érable en réprimant un sourire narquois.

- Mais, de qui est-ce que tu parles ? Suffoqua la chatte gris perle.

- Euhh... personne. N'y prête pas attention... bafouilla t-il. En tout cas, tu devrais commencer à te comporter plus en guerrière ! Et arrêter d'avoir peur de tout, même d'avaler trois pauvres graines de pavot !

Sur ses mots il se leva et partit, me laissant, moi, sa pauvre fille blessée, dans le froid de l'automne.