À peine une secondes après, une bombe explosa à quelques mètres de lui...
- Nooooooooonnnnnnn! hurlai-je
Il fit un vol-planer et atterrit quelques mètres plus loin. Je portai ma main à ma bouche, sous le choque. Mon cœur se mît à cogner très vite dans ma poitrine. Mes membres tremblaient. J'oubliais les fondus armés et les hélicoptères qui tournaient au dessus de nos têtes et me précipitais près de lui.
Newt avait des égratignures sur le visage et un bleu à la mâchoire. C'est bizarre, une bombe n'aurait pas pu lui faire un bleu, à moins qu'il se soit battu avant... Un filet de sang coulait de son oreille gauche et il avait les yeux clos.
Je le pris dans mes bras et caressa ses cheveux blonds vénitiens. Une larme roula de ma joue et tomba sur son front.
- S'il te plait, Newt, ne me laisse pas, tu peux pas mourir, pas maintenant... suppliai-je en chuchotant
Je caressai ses pommettes doucement. Soudain, quelqu'un posa une main sur mon dos. Je me tendit comme un piquet.
- Viens, ils sont partis. ordonna une voix
En effet, le ciel était maintenant vide hormis quelques nuages. Les fondus avaient eux aussi disparus, il ne restait que des corps jonchant le sol encore fumant. Je reposa délicatement Newt sur le sol et me releva. C'était Ellie, l'assistante de mon oncle, qui m'avait parler. Elle était en tenue de militaire. Ça changeait de ses tailleurs impeccablement repassés et de ses talons aiguilles. Je séchai mes larmes et demandai:
- Où sont-ils? Pourquoi sont-ils partis si vite?
- Ils sont partis dès qu'ils sont touché Newt avec la bombe. Ils avaient sûrement pour ordre de le blesser ou je sais pas quoi.
Je ne répondis pas et m'agenouilla près de lui. Je posai ma tête sur son torse. Un léger sourire apparut sur mon visage quand j'entendis les battements de son cœur contre mon oreille et ses poumons se soulever au rythme de sa respiration.
- Il est vivant! déclarais-je avec enthousiasme
Elle hocha gravement la tête.
- Ce n'est pas le cas de tout le monde.
- Comment ça? Qui?
- Jack, ton oncle, est mort dans l'effondrement de l'aile droite du bâtiment.
Je posai mes yeux vers cette partie, espérant le revoir. J'entendis Ellie renifler. Je reportai mon attention vers elle. Elle pleurait.
- C'était plus qu'un patron pour vous n'est-ce pas? demandai-je avec une pointe de curiosité
Elle hocha la tête positivement puis sécha ses larmes et déclara:
- Tout ça n'a plus d'importance maintenant. Il faut soigner les survivants et trouver ce remède.
Je pouvais lire de la détermination et de la tristesse dans son regard. Je ressentis du respect et de la pitié envers cette jeune femme que je ne connaissais à peine voir pas du tout. C'était assez troublant.
- S'il y en a un... murmurai-je
Ellie m'ignora et repartit chercher des médecins. Je resta près de Newt jusqu'à ce qu'ils viennent le chercher.
- On va le mettre dans une chambre. Vous pourrez le voir dès qu'on aura finit d'examiner ses blessures. m'expliqua un médecin
- D'accord, merci beaucoup.
Je repartis à l'intérieur du bâtiment. Dans les couloirs, c'était le bazar. Des soldats couraient partout, certains avec des bras ensanglantés ou une attelle à la jambe. D'autres avaient des sortent de casque avec un micro devant la bouche, et criaient des ordres. Je cherchais quelqu'un de familier à travers tout ces visages, mais je ne vis personne. Au bout de 10 minutes à arpenter les couloirs, je tombai sur Minho.
- Enfin! Je vous cherchais!
- Nous aussi on te cherchait.
- Pourquoi? Qu'est-ce qu'il se passe?
- Disons qu'on est un peu en état de guerre. Apparement le Bras Droit n'avait vraiment pas prévu ces attaques venant du WICKED, surtout que normalement ils n'étaient pas du tout au courant de notre existence. Et on comprends pas pourquoi le WICKED n'a pas tué tout le monde au lieu de n'attaquer que la moitié, même si c'est déjà beaucoup je suis d'accord.
- Et on va où?
- Dans la cantine. Il va bientôt faire nuit. C'est l'heure de manger.
C'est vrai que je commençais à avoir faim. La journée avait été très longue et épuisante. On entra dans une grande pièce spacieuse avec un buffet. De grandes baies vitrées surplombaient le mur du fond. Cette cantine était bien plus belle que celle du WICKED.
Je me servis au buffet et rejoignis Thomas et Peter qui était assis à une table un peu en retrait. Les autres tables étaient occupés de soldats mais aussi de civils et même d'enfants, ce qui me surpris beaucoup.
- Ça va? me demanda Thomas
- Oui et vous?
- Pas vraiment. Mike n'a pas survécut. annonça-t-il d'un air effacer
Je ne sais pas pourquoi mais je ne ressentis rien. Même pas une pointe de tristesse ou de culpabilité. Je ne le connaissais pas. Je suis vraiment égoïste, mais on ne peut pas dicter nos sentiments.
Minho posa bruyamment son plateau près du mien, ce qui me fit sortir de ma rêverie. Hazel s'assit en face. Elle avait le bras droit dans un bandage.
- Comment va Newt? Il a survécu? me demanda cette dernière
- Oui, il est dans une chambre. Il est vivant mais bien amoché. Il ne s'est pas encore réveiller. répondis-je d'une voix sourde en fixant mon plateau
- T'es toute blanche, on dirait que t'as vu un fantôme. T'es sûre que ça va? ajouta-t-elle
- Oui je vais bien. J'ai juste pas manger depuis longtemps. m'exasperai-je en fourrant ma purée dans ma bouche

On finit le repas en silence. Les récents événements nous avaient tous vidés. À la fin du dîner, Eric et Ellie vinrent se poster sur une marche près du self pour un petit discours. Eric prit la parole:
- Bonsoir mes chers amis, je viens vous parler des événements de cette après-midi, comme vous pouvez vous en douter. Je voudrais commencer par faire une minute de silence en l'honneur des victimes de ce massacre, qui ne porte le nom que du WICKED lui-même.
Le silence qui suivit était presque stressant. Je restai une minute les yeux fermés, sans réfléchir, juste attendre que le temps passe, vidé de toutes énergies. La minute me parut durer des heures.
Quand Eric reprit enfin la parole, je poussa un soupir de soulagement.
- Bien. Comme vous le savez, ou peut-être pas, c'est pour ça que je vous le dit, même si vous vous en êtes surement douter, notre chef Paige est mort avec les victimes de la toute première bombe.
Une vague de chuchotement s'éleva dans la salle.
- Nous verrons demain pour tout ce qui est réorganisation, tout ça tout ça, poursuivit Eric, Mais en attendant, nous avons décider que je serais votre chef. Bonne nuit à tous et que la nuit vous porte conseille!
Quelques applaudissements marquèrent la fin du discour. Je me retourna vers notre petite tablée et déclara:
- Moi je dis ça sent mauvais tout ça!
- Pourquoi? me demanda Minho
- Ça me rappelle quand Gally s'est auto-proclamer chef du bloc.
Minho ne répondit et on sortit de la salle. Mark nous guida chacun à notre chambre. À la fin, il ne restait que lui et moi.
- Skye, je t'ai dit ta chambre est au bout du couloir! soupira-t-il
- Il faut qu'on parle! répondis-je sèchement
- Très bien, je t'écoute.
- Pas ici! gromellai-je
Il me fit entrer dans sa chambre et s'allongea sur son lit, les mains derrière la tête, tandis que je restais planté au milieu de la pièce. Posey le mec...
- Je t'écoute! ironisa-t-il
Je souffla un bout coup et commença:
- J'ai besoin que tu sois honnête avec moi. Est-ce que tu t'es battu avec Newt avant de monter sur le toit?
- Qu'est-ce qui te fait dire ça?
- Thomas m'a dit que vous étiez resté ensemble dans la salle d'armement et je ne pense pas que le bleu à sa mâchoire soit dû à l'explosion.
Il ne répondit pas et fixa le parquet.
- Alors? Tu peux me répondre, c'est la moindre des politesses. À moins que tu ne préfère discuter avec ton cher parquet?
- Arrête de te foutre de ma gueule.
- Alors réponds.
- Ok! T'as gagné! J'avoue!
- Pourquoi vous vous êtes battu? dis-je, à la fois en colère et à la fois surprise
- Un truc de mec.
- Dit. ordonnai-je
- Non. C'est un truc de mec je t'ai dit! T'es sourde ou quoi? s'exaspera-t-il
- Pourquoi tu ne veux pas me le dire?
- T'as qu'à lui demander à lui, c'est lui qui a commençai.
- Mais t'as répliqué!
- Il l'avait cherché!
J'abandonnais et sortis en trombe de la pièce.
- Attend! Tu vas où?
- Lui demander à LUI! criai-je en appuyant bien sûr le dernier mot, encore fâché
Je traversai le couloir puis m'arrêta au dernier moment au tournant et fis demi-tour. J'entrebâillai la porte de Mark et passai ma tête dans l'encadrement. Il n'avait pas bouger d'un poil.
- Euh... Mark?
- Mmmmm?
- J'ai quel âge?
Il parut surpris par ma question.
- Pourquoi tu veux savoir ça?
- Bah je sais pas c'est important de savoir son âge! T'es vraiment relou quand tu t'y met!
- C'est pour savoir si t'as l'âge de faire des trucs... Disons, d'adulte?
- Quoi? Mais non!
Je ramassa une chaussette qui traînait par terre et lui balança à la figure. Mon geste le fit rire.
- T'es con!
- C'est pas moi qui balance des chaussettes sur les gens!
- M'en fou c'est la tienne. Bon j'ai quel âge?
- 17 ans.
- Merci! Et, euh, juste c'est par où l'hôpital à la base j'étais revenu pour ça?!
- Pourquoi tu veux y aller?
- Mais arrête de me répondre par une autre question, c'est mal polie! Et si ça t'intéresse tant que ça je vais voir si Newt s'est réveillé et si il va bien!
- Deuxième porte à droite jusqu'au rez-de-chaussée, après c'est facile tout l'étage est consacré à ça!
- Ok merci! Et bonne nuit!
- Bonne nuit petite sœur et fais pas de bêtises! déclara-t-il avec un clin d'œil
Je lui tira la langue comme une gamine et repartit en fermant la porte derrière moi. Je suivis le chemin qu'il m'avait indiquer. Je descendis les escaliers quatre par quatre, presser de revoir mon petit blondinet. J'aurais peut-être dû me laver les dents avant...
Je croisai une infirmière dans le couloir et lui demandais, un peu hésitante:
- Euh... Vous avez du dentifrice et des brosses à dent par ici? Et un lavabo accessoirement?
L'infirmière fronça les sourcils, intriguée par ma question, mais me montra des toilettes avec des lavabos et partit chercher ce dont j'avais besoin. Elle revint quelques minutes après, et je me dépêchais de me laver la bouche, repensant à Newt qui m'attendait. Cette fois c'est pas la princesse qui attend son prince charmant, mais l'inverse... Tais-toi conscience, je ne t'ai rien demander! Pour une fois que ce n'est pas la voix de la folie...
Je sortis des toilettes et rattrapais l'infirmière qui m'avais aider.
- Excusez-moi de vous déranger encore, mais sauriez-vous où est la chambre de Newt?
- Vous êtes Skye n'est-ce pas?
- Euh... Comment le savez-vous?
C'est vraiment une manie dans la famille, on a ce don de répondre à une question par une autre question.
- Il a demandé à vous voir! répondit-elle
- Il est vivant? demandai-je prise d'un grand enthousiasme
- Et bien oui, ah moins que j'ai parlé avec son fantôme?
- Très drôle! ironisai-je
- Chambre 005
- Merci. Mais vous savez vous pouvez juste dire 5, pas 005, enfin bref, merci pour tout! criai-je alors que j'étais déjà en train de courir vers la fameuse chambre 5
J'arrivais enfin devant. J'étais toute essouflé. Je calmai mon rythme cardiaque et respirai un bon coup, puis toqua. Un médecin avec des lunettes m'ouvrit. J'entrai doucement et fermai la porte derrière moi.
- Il s'est endormi, déclara le médecin, il était très fatigué.
- Il va bien? Qu'est qu'il a?
- Il a quelques égratignures pas trop grave sur le visage, mais il s'est ouvert le coude et son oreille gauche n'est pas très opérationnelle pour le moment.
- D'accord, merci. Quand pourra-t-il sortir?
- 3 jours minimum, mais il s'en ai vraiment bien sortit, il a eu de la chance. Bon je vais vous laissez maintenant.
J'hochai la tête et il sortit. Je m'avançai vers le lit. Newt était paisiblement endormi. Il n'avait pas de tuyaux de le nez ou de masque respiratoire, signe qu'il allait plutôt bien. Je m'assis au bord du lit. Je posais ma main sur la sienne et caressa le dos de sa main. Il frissonna légèrement et ouvrit les yeux. Un grand sourire illumina son visage quand il me vit. Je le lui rendis avec compassion et douceur.
- J'ai cru que tu ne viendrais pas... commença-t-il d'une voix rauque
- Chuuut, je suis là maintenant. Repose-toi. dis-je d'une voix douce
- Viens dans mes bras... me supplia-t-il
Il n'eut pas besoin de le dire deux fois. Il se décala vers la gauche légèrement et je m'allongea à côté de lui en faisant attention à ne pas lui faire mal.
- Tu peux te mettre sur mon torse, je n'ai pas trop mal.
- Tu es sûr?
- Oui t'inquiète.
Je posa ma tête sur son épaule gauche, l'opposé du côté où j'étais allongé, mon dos étant donc allongé sur son torse et son ventre. Il enroula ses doigts autour des miens et passa ses bras musclés autour de mon ventre.
- J'ai eu tellement peur... Quand je t'ai vu allongé par terre sans signe de vie... commençai-je
- J'ai ressentis la même chose quand tu étais brûlée.
- Je le suis toujours... murmurai-je en soulevant mon bras droit dont les cicatrices étaient toujours bien visibles.
Il m'embrassa le front. Je me retourna légèrement de façon à pouvoir le regarder dans les yeux. Je détailla sa mâchoire carré, ses paumer hautes. Je sentais son souffle glissais sur mon visage. Soudain, il sépara les quelques centimètres qui séparaient nos lèvres. Je prolongea son baiser. Je sentis exploser en un million de confettis. Je souris contre ses lèvres. Je me retournais de façon à être face à lui, ventre contre son torse tout en l'embrassant. Je passai ma main dans ses cheveux tandis qu'il caressait mes mes côtés et mes hanches. On finit par se séparer par manque d'air et je reposa ma tête sur son épaule, le visage dans son cou.
- Ça m'avait manquer... chuchota-t-il
- Moi aussi, mais j'ai peur de te faire mal. Tu es encore bien blesser comme même.
- Je sais, la prochaine fois je serais guéri ne t'inquiète pas ma princesse.
Je souris à l'entente de son surnom.
- J'ai 17ans...
- Et?
- Je voulais te le dire parce que je le sais voilà c'est tout.
Un long silence suivit, mais un de ces silence gênant où on cherche à tout pris un sujet de conversation, mais un silence apaisant.
- Newt?
- Oui ma princesse?
- Pourquoi tu t'es battu avec Mark?
Je vis bien que ma question l'avait pris au dépourvu. Il hésita quelques secondes oui répondit:
- Je ne savais pas que Mark était ton frère.
- Et?
- J'ai mal interpréter une phrase qu'il m'a dit.
- Que j'étais en train de me rhabiller? gloussai-je timidement
- Voila, du coup bah j'ai compris de travers et ça s'est fini en bagarre.
- Tu t'es battu pour moi... Mais pourquoi? Regarde ta mâchoire!
- Parce que je t'aime.
Je souris et l'embrassa avant de m'endormir dans ses bras...