Ah, le grand retour de la réflexion et du lynchage, je crois que je vais prier avant de publier. Bon, le titre est plutôt expressif. Donc parlons des Chick-lit. Déjà qu'est-ce que c'est ? Un genre littéraire désignant les romans écris par des auteurs féminins à destination d'un public féminin. À partir de là, on peu se poser plusieurs questions. Pourquoi écrit pas des femmes pour des femmes ? Quels sont ces fameuses histoires destinées aux femmes ? Bref, vous avez compris.

Un enjeu féministe, plutôt maladroit :

Vous vous doutez bien que le principe même de créer un genre de roman écrit par des femmes pour des femmes, donc théoriquement exclusivement féminin a pour but d'augmenter la visibilité des femmes. Effectivement, il faut tout d'abord savoir que si J.K Rowling n'a pas simplement signé Joanne Rowling c'est parce que son éditeur lui a expliqué qu'un garçon ne lirait pas un livre écrit pas une femme. C'est une autre époque... pas tant que ça en fait. Quel rapport ? Elle écrivait ce qui était qualifié de livre pour enfant et je suis quasiment sûre qu'un enfant de va pas particulièrement faire attention au sexe de l'auteur du livre qu'il lit, donc cela signifie que la discrimination est plus profonde que cela, ce n'est pas pour rien que la littérature féminine est souvent relié à la maison d'édition Harlequin spécialisée dans les romans d'amour, alors que J.K. Rowling est une des plus grandes auteurs du monde et n'écris pas ce genre de texte. Je m'explique, les topos les plus courants dans les livres Harlequin sont, la quête du grand amour et celle de l'homme idéal. C'est vrai que les femmes sont généralement de parfaites demoiselles vierges aux courbes extraordinaires qui passent leur vie à courir après des hommes franchement stéréotypés dans l'espoir qu'ils les épouses et de finir femme au foyer. Donc les critiques disant que résumer la littérature féminine aux chick-lit et affirmé que celles ci sont représentatives des espoirs et de la vie des femmes de certains milieux sociaux c'est réducteur, sont franchement justifiées.
Soyons clair, je n'ai rien contre les chick lit, je trouve d'ailleurs que l'initiative est excellente parce que c'est vrai que les femmes sont sous représentées dans le monde de l'édition en tant qu'auteur. Mais la façon dont cela est classifié est plutôt absurde, puisque comme dit précédemment, cela pousse certains critiques à résumé la littéraire féminine aux chick-lit et donc à l'image de la femme qu'elles renvoies.

Mais pas seulement :

À vrai dire je suis plutôt de mauvaise fois parce que je parle des cas extrêmes dans lesquels les femmes sont résumés comme étant à la recherche du mari parfait, voire comme des objets sexuels mais c'est une autre histoire.
En vérité, beaucoup des meilleurs best-seller sont des chick-lit bien plus représentative. Vous voulez un exemple concret ? « Bridget Jones ». C'est une chick-lit bien loin de l'image de la femme parfaite. Bien-sûr qu'il y a toujours la thématique de la recherche de l'amour mais celle-ci n'est pas à proprement parlé l'élément central du récit. On suis plutôt les aventures d'une femme qui a une vie tout sauf parfaite et dont la recherche de l'amour fait partie intégrante mais est côtoyée par le développement de son milieu professionnel, familial, amical et social. Une des raisons pour lesquels Bridget Jones a eut du succès entant qu'héroïne est justement le fait qu'elle est réelle et plutôt représentative de la femme actuelle. À votre avis, une femme lambda au vingt et unième siècle est : une top modèle mariée à un footballeur avec qui elle a une vie parfaite en tout point et qui finit femme au foyer particulièrement riche avec trois enfants sans aucun kilo en trop ni vergeture ou une femme aux formes généreuses parce que le chocolat est la tentation ultime et qu'elle travaille trop pour avoir envie d'aller faire du sport ? La réponse est plutôt évidente et cela qui à fait le suces de Bridget Jones. Ce roman aborde des thématiques réelles et importantes dans la vie des femmes. Il le fait avec humour et ironie pour pousser les lectrices à relativisés sur leurs problèmes de femmes parce que finalement quelques kilos en trop c'est tout sauf un drame.

C'est justement cette dimension réelle qui est bien trop souvent éludée dans les Chick-lit et qui pousse donc les critiques à résumer ce genre comme étant stéréotypé et sans intérêt. L'idée même de créer un genre théoriquement exclusivement féminin est très bonne mais le principale problème est que les récits destinés à un certains public doivent généralement le dépeindre avec justesse, pas renforcer les stéréotypes qui l'attaquent. Notre époque est pleine d'évolution et cela est aussi visible en littérature. Effectivement, le terme chick-lit représentait à l'origine l'apologie de l'héroïne idéalisée alors que des auteurs comme Helen Fielding ont permis de faire changer les pensées et de parler de la femme actuelle, une anti-héroïne qui court partout pour s'en sortir dans la vie, qui parfois se retrouve dans des situations terriblement embarrassantes mais qui surtout finit par en rire.