> Chapitre VII
« -Je ne l'ai plus vu les jours qui suivirent. Je lui avais envoyé un message pour la première fois, mais la chance n'était pas au rendez-vous, elle n'a pas répondu. Le mercredi, je l'ai revu. Elle semblait paisible, presque heureuse. Quand son regard croisa le mien, elle le détourna le plus rapidement possible. La journée passa, en rentrant je me rendis au parc. Elle ne s'y trouvait pas. J'entrepris de faire mes devoirs là-bas. Les heures passèrent, mais je restais indéniablement seul. Je suis donc tout simplement rentré chez moi. Les jours suivants, ce fut la même routine. Je me rendais au parc mais malheureusement elle ne s'y trouvait jamais. Puis un jour, je lançais des cailloux dans le lac, dans le noir. La lueur de la lune m'éclairait faiblement, mais cela restait agréable. C'est aux alentours d'onze heures du soir que une envie d'hurler me prit à l'entendre de la mélodie de No Angels. Cette fille, elle était bipolaire. Je voulais qu'elle se décide, qu'elle choisisse entre joie et mélancolie. Mais, je voulais faire parti des deux choix.
J'ai alors senti quelqu'un me regarder avec insistance, je me suis retourné en grognant. Puis je l'ai vu. Ses cheveux bruns étaient attachés en un simple chignon, elle portait un jogging et un débardeur. Ses yeux brillaient dans la noirceur, tout son être tremblait.
-Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Je pourrais te poser la même question, mais je ne le fais pas.
Je l'entendis renifler. Après avoir réfléchi quelques secondes, je me suis dit que je préférais son bien-être et ai donc posé ma veste sur ses fines épaules.
-On est en Automne, débile.
-J'avais pas remarqué.
-Un simple merci suffisait, tu sais.
Elle a hoché la tête, avec un sourire las. Elle s'est assise à mes côtés, le silence prit place entre nous.
-C'est quoi ton nom de famille ?
-C'est quoi cette question minable ?
-J'ai demandé en premier !
-Maelys ne te suffit pas ?
-Non.
-Pourtant, tu vas devoir t'en contenter. Désolée.
J'ai levé les yeux au ciel, puis ai laissé le silence durer. J'avais envie d'entendre sa voix, je voulais qu'elle me parle.
-Tu habites où ?
-Au coin de la rue du café, dans la maison jaune.
C'est les seules paroles que j'ai pu tirer d'elle, ce soir-là. Je n'avais pas osé parler de son adoption. »
-Elle n'aimait pas parler d'elle ?, questionne Girrot.
-Ce n'est pas qu'elle aimait pas, c'est qu'elle n'y était pas habituée.
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