CHAPITRE 7 - VIVRE AVEC.

Je me réveille en sueur, je suis recouverte de plusieurs couvertures et il fait une chaleur étouffante dans la pièce. Je regarde tout autour de moi, complètement désorienté. Ou suis-je ? Me demandais-je avant de comprendre que je suis dans ma nouvelle chambre à la Push. Je ne me rappelle plus la soirée d'hier, ni comment j'ai atterrie ici. Puis des brives me reviennent, je suis encore vêtue de mes fringues de la veille... Le froid, le vent puis cette source de chaleur réconfortante... La voix rassurante de Jared et d'Embry... Et cette douleur au fond de ma poitrine. Je me lève puis reste un moment assise sur le rebord de mon lit. Je n'arrive toujours pas à croire ce qu'il s'est passé hier soir, je sens que les larmes vont encore pointer le bout de leur nez. Je respire pour reprendre le dessus, mais malheureusement mes pensées se dirigent vers Tyler et Jersey. Les traîtres... Ils se sont bien moqués de moi durant tout ce temps. Il faut que je me change les idées. Je sors de ma chambre et j'ai à peine le temps de m'en rendre compte, que ma mère me saute au cou.


- Ma chérie, pourquoi tu as fais ça ? J'ai eu tellement peur !
- Maman, je vais bien.
- Tu es inconsciente d'aller sur la plage à cette heure-ci ! Il doit bien y avoir une raison valable !
- J'ai ... Tyler et Jersey sortent ensemble... Lâchais-je une boule au fond de la gorge.
- Oh? S'exprima ma mère se sentant idiote sur le moment.

Je préférais lui passer les détails sordides où monsieur se tapait la brune et la blonde dans la même semaine. Je tentais de lui faire comprendre que ça allait, qu'il fallait juste que j'encaisse la nouvelle hier soir.

- De toute façon, ma vie est ici à présent, je savais qu'il n'allait pas m'attendre...
- Et puis tu trouveras certainement mieux ici ! Lacha-t'elle fièrement.

Je ne savais pas trop comment le prendre... Est-ce qu'elle détestait Tyler à ce point? Je savais qu'elle ne le portait pas dans son cœur, mais tout de même. Ou alors elle faisait allusion à papa, après tout il vient d'ici, et ma mère la rencontrer dans ce village. J'esquisse un sourire puis lui annonce que je vais prendre une douche, elle me retient par le bras et ajoute :
- Tu devrais remercier, l'ami de ton cousin... Comment il s'appelle déjà... Emerik? C'est lui qui t'as retrouvé hier.

- Embry, maman. Et je n'y manquerais pas.

Je me dirige alors vers la salle de bain, pensant aux dernières paroles de ma mère. C'est donc Embry qui m'a sauvé la vie hier soir et ramené ici. Au bout vingtaine de minutes, je ressors vêtu d'un Jean slim noir et d'un pull écru qui fait ressortir mon teint mât. Lorsque je retrouve ma mère dans la cuisine, elle discute avec Embry. Ce dernier est adossé au mur et croque dans une pomme.

- Il parait que tu es mon héro ? Que dois-je faire pour te remercier?

Il se retourne vers moi et décroche un sourire qui en ferait tomber plus d'une.

- Juste ne pas recommencer, ça serait un bon début ! dit-il.

Je m'avance vers la porte de la maison et lui fait signe de me suivre. Je n'ai pas envie que ma mère écoute notre conversation, c'est une vraie comère. Je m'installe sur la balancelle, Embry est hésitant, puis il s'asseoit à mes côtés.

- Tu as vraiment voulu... Commence t-il.
- Oh non je tiens trop à la vie pour la sacrifier pour une raison aussi stupide ! C'est juste qu'une fois sur la plage, j'étais épuisée par le voyage, le déménagement et je me suis évanouie.
- En tout cas, tu nous a fais une belle frayeur.
- Je suis vraiment désolé, j'ai été stupide.

Je marque une pose puis me tourne vers Embry.

- Il y a des loups dans le coin? Hier soir, avant de m'effondrer, j'ai entendu un loup hurler, puis plusieurs. On aurait dit une meute.

J'observe le visage de mon ami qui a soudain blêmit.

- Ils sont dangereux ? Tu penses qu'ils auraient pu me tuer? Demandais-je inquiète face à son silence.

- oh non, ne t'en fait pas. Les loups sont des protecteurs. Il y a une légende dans notre peuple, qui dit qu'autrefois les loups protégeaient les Quileutes. Ils sembleraient que ce soit toujours le cas.

- Mais je n'en suis pas vraiment une...

- Ton père est né ici, sa famille entière était des Quileutes, comme ton cousin.

- Oh? Et toi, tu as toujours vécu ici? Demandais-je, curieuse.

- Tout comme toi, j'ai des gènes Quileutes par mon père... Même si je ne l'ai jamais connu. Ma mère vient d'une autre tribu indienne, non loin. Mais elle a préférée vivre ici.

- J'aimerais vraiment en apprendre plus sur les légendes et tout ce qui touche à la Push... Annonçais-je.

- Je pourrais t'emmener voir Billy Black, le père de Jacob, il connait toutes les légendes.

- J'en serais ravie.

Ma mère nous interrompt pour prévenir que le repas est prêt, elle invite même Embry a rester, mais celui-ci décline poliment.

Alors qu'il quitte le porche, et s'enfonce dans la forêt ; j'ai l'impression d'être a ma place ici... Comme si j'étais vraiment l'une des leur. Ma mère me sort de mes rêveries en me disant:

- Il est vraiment mignon ce petit, et très poli.

- Maman! Lâchais-je exaspéré par don attitude. Je lève les yeux au ciel et souffle, avant d'entrer à l'intérieur.

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