CHAPITRE 5 - QUI JE SUIS?
Après le déjeuner, Seth accompagné d'Embry, nous a rejoints devant la maison de mon cousin. Le plus jeune de la bande ne cessait de taquiner Embry, qui avait bien du mal à se défendre. Ce dernier avait soi-disant insisté pour venir, et bien entendu les deux autres garçons en avait déduit que c'était plus pour moi que pour mes cartons. Je les laissais faire, même si c'était plutôt flatteur d'entendre ce genre de chose.
Nous avons prit le petit sentier qui menait à ma futur demeure, j'étais à la fois excité et angoissé à la fois. Dès que je poserais un pied dans cette maison, cela officialisera la chose... celle que j'habiterais ici et non à Manhattan. À cette pensée, je me rappelais que je n'avais toujours pas donné de nouvelles à mes amis, depuis mon arrivée. Enfin, ils ne semblaient pas s'inquiéter tant que ça, puisque je n'en n'avais pas d'eux non plus.
Sans que je m'en rende compte, nous étions déjà arrivés. Cela me rassurait, je n'étais pas très loin de chez ma tante. J'observais la devanture de cette maisonnette en bois, pleine de charme. Il y avait même une balancelle sous le porche, l'ancien propriétaire l'avait laissé.
- Ton nouveau chez toi! Lança Jared.
Je m'avançais, cherchant les clefs dans ma poche, puis monta les quelques marches. Sous mon poids, le bois grinça légèrement mais bien plus fortement quand Jared et Embry sautèrent sur celles-ci.
-Hey doucement les gars!
-C'est solide, ne t'en fais pas! Elles ont surement vu pire ! Répondu Embry.
Cela m'intrigua, mais je fis mine de rien. Je lui souris avant de me retourner et de glisser ma clef dans la serrure. Je pousse la porte, et l'odeur du bois mélanger au pain d'épice m'arrive aux narines. Je ferme les yeux l'espace d'un moment puis sentant les garçons derrière moi, je fais un pas à l'intérieur. Mon regard se posa sur les cartons posés dans la pièce déjà meublé ; cela n'avait rien de comparable à notre appartement de Manhattan. Ici, c'était chaleureux et tellement apaisant. J'aimais mon ancien « chez-moi », c'était moderne, très grand et lumineux... mais aussi froid et bruyant.
- Alors comment tu trouve ?
La voix de mon cousin me sortit de mes rêveries ; et j'esquisse un sourire avant de lui répondre.
- C'est tellement calme, et je m'y sens bien.
- C'est l'effet : La Push !! – répondu Seth qui était resté silencieux jusque là.
Un petit rire sort de ma bouche, puis ajoute :
- Ce n'est pas le tout, mais y'a du boulot, non ? Jared et Embry, vous pouvez ranger la cuisine ? Seth, tu viens avec moi pour ranger ma chambre ?
- Je te suis !! Lança le petit jeune.
J'avançais vers le petit couloir qui desservait les deux chambres, et trouva rapidement la mienne. Ce n'était pas bien compliqué, des cartons portant mon prénom étaient posés sur le sol. J'ouvre les portes de placard, et commence à ranger mes affaires, tandis que Seth range mes livres sur l'étagère. Il entame la discussion naturellement.
- Tu dois être triste de quitter tes amis, comme ça. Venir dans ce village où tout le monde se connait, ça doit te changer ?
- Oui, mes amis me manquent déjà. Mais je sais que c'est pour mon bien si ma mère a voulu déménager. Et je te l'accorde, les gens qui te disent bonjour quand tu les croises, ça m'a choqué la première fois !
Il se met à rire. Seth a vécu toute sa vie ici, il n'a jamais mit les pieds dans une grande ville. Là-bas, les gens marchent droit devant sans dire bonjour, ni même sourire ; il faut parfois manquer de mourir pour avoir de l'aide. Ici c'est si différent, tout le monde prend soin de tout le monde... enfin du moins, c'est ce que j'ai cru voir.
- Tu verras, ici ; c'est super cool. Et tu te feras rapidement des amis. Tu m'as déjà moi ! Et puis, peut être même un petit ami ... qui sait ! Dit-il en rigolant.
- Merci de m'offrir ton amitié Seth, c'est tellement gentil de ta part. Pour le petit ami, j'en ai déjà un. Enfin... j'ai peu d'espoir que cela dure avec la distance. – répondis-je faiblement.
- Oh ? lâcha t-il surprit.
- Qui y'a-t-il ? Demandais-je
- Oh rien, c'est juste que ... enfin ... on pensait que tu étais célibataire.
- Qui ça, on ?
Seth se gratta la nuque en signe de gène, puis il se mordait la lèvre inférieure, comme s'il se retenait de dire une bêtise.
- Seth ? insistais-je.
- Ok, mais tu ne dis pas que je te l'ai dis ! Embry a flashé sur toi.
- Oh mon Dieu ! lâchais-je avant de m'affaler sur le lit.
Seth s'installa à coté de moi, et se mit à rire.
- Tu sais qu'il va me tuer s'il sait que je te l'ai dis ?
- J'essayerai de te protéger ! ajoutais-je en rigolant.
- Bon, je suis officiellement mort !
On se mit à rire tous les deux, comme deux gamins qui venaient de faire une bêtise. Cela me faisait un bien fou de rire, et je me rendais compte que cela faisait une éternité que je n'avais pas été aussi heureuse. Même ces derniers temps avec Jersey et Tyler, ce n'était plus pareil. Me voilà, moi la fille de la ville, heureuse d'être ici alors que je refusais tout cela en bloc, il y a une semaine.
- Bon, on devrait peut être voir se qu'ils fabriquent les deux, là bas dans la cuisine. Pas de bruit de vaisselle cassé, c'est suspect, non ?
- Tu as raison, allons vérifier !
On se leva du lit, et quitta la chambre. Seulement en arrivant dans la cuisine, il n'y avait plus personne, mais elle était rangée. Je jetais un coup d'œil par la fenêtre et les vit, assis, sur les marches. J'entendu un bout de leur conversation qui me laissa sur ma fin, je décidais de les retrouver pour écouter la suite.
- Tu penses qu'elle en est une ? demanda Embry à Jared.
- Je ne pense pas, Leah est un cas à part, on le sait. –répondu Jared.
- Oui mais son père en faisait partit...
Alors que j'arrive sous le porche, Seth me suit, les deux amérindiens stoppent leur conversation. Je les regarde, l'air interrogative et ajouta :
- Vous parliez de quoi ?
Ils se regardent tous les deux, je sens très bien le malaise, et appartement aucun d'eux ne sait mentir.
- De rien, juste de moto – lança Embry.
Mon sourcil se lève, je ne vois pas le rapport avec ce que j'ai entendu : Leah, Cas à part, Père...
- Oh, tu as fini de monter la tienne, Em' ? ça fait six mois quelle rouille dans le garage de Jacob. – lui fit remarquer Seth.
- Non, elle est toujours dans l'état initial. Je n'ai pas le temps. – lui répondu l'intéressé.
Les garçons partirent dans une conversation futile, et je restais là, assise sur la marche la plus haute, songeuse.
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