CHAPITRE 28 - COURIR, C'EST PRENDRE LA FUITE ?



- « Cheyenne, ouvre-moi cette porte ? Je t'en supplie ».

Ce sont les derniers mots de ma mère que j'ai entendu avant de sauter par la fenêtre de ma chambre. Je n'avais pas le choix, il était impossible pour moi de rester – ne serais-ce qu'une seconde de plus dans ce village. Etais-je a ce point maudite que toutes mes relations amoureuses doivent finir dans un chaos le plus totale ? Mon sac à dos remplie de quelques vêtements, de mon portable et quelques barres de céréales, me voilà partit pour une nouvelle destination. J'aurais pu prendre ma forme animal tout de suite, mais je sais très bien que j'aurais été repéré par mes amis... d'ailleurs, je me sentais déjà coupable d'abandonner la meute ; mais pour le moment plus loin j'étais, mieux c'était. Les larmes n'avaient cessé de couler, et je n'y voyais presque rien – pourtant je ne m'arrêtais pas avant d'avoir atteint les limites de la Push.

Je ne pourrais dire quelle heure il est à présent, cela fait plus de deux heures que je cours. Je décide de m'arrêter en haut d'une colline, alors que je m'approche du bord, je comprends que je suis près d'une cascade. Les souvenirs de ces moments passés avec Embry me remontèrent en mémoire, pourquoi avait-il fallut que cette fille débarque ? Je me souviens des paroles de Leah, l'imprégnation est une malédiction, bien plus qu'une bénédiction ! Elle avait raison, Embry n'avait d'yeux que pour cette fille dont il ne connaissait même pas le prénom ! Je déteste ma vie ! Je m'assois sur l'herbe, je ferme les yeux quelques minutes puis les ouvre finalement plusieurs heures plus tard. Le soleil se lève doucement, le ciel se teinte de couleur orangé avant de devenir bleu. Je suis totalement perdue, je ne sais pas où je vais, et encore moins ce que je fais ici. J'ai été idiote de tout quitter sur un coup de tête, j'aurais dû parler avec ma mère ou à Leah, elle a déjà fait face à cette situation. Mais il est trop tard pour reculer... la seule chose qui me reste à faire... c'est retrouver mon père.

Je rassemble mes affaires, et me relève. Je marche en direction du bord de la cascade, il est impossible que je passe par ici... je dois contourner cette colline et retrouver une route. L'Italie est à des kilomètres d'ici, le seul moyen pour moi d'y aller est de prendre l'avion. Je m'apprête à repartir quand une voix retentie dans mon dos. Je me retourne, je ne connais pas cette personne pourtant ces traits me semblent familier. Une vielle dame s'avance vers moi, elle a un petit panier d'osier dans les mains, et un bouquet de lavande dans l'autre. Je ne bouge pas, jusqu'elle soit à quelques pas de moi.

- « bonjour ayasha tala. » me dit-elle.

Je fronce les sourcils, je connais cette langue, mais malheureusement pour moi, je ne connais que quelques mots en cherokee.

- « bonjour. Je connais ce dialecte mais je ne connais que quelques mots. Qu'avez-vous dit ? » demandais-je à la vielle femme.

- « Je t'ai appelé petite louve. »

Je suis surprise par ce surnom, a-t-elle dit cela au hasard ? J'en doute sérieusement, cette femme m'a tout l'air de connaitre ma nature.

- « Pourquoi ? Je veux dire ... vous savez quelque chose sur moi ? »

- « Je suis une Cherokee, et je savais que tu viendrais. J'ai attendue ta venue durant des années, la légende parle d'une louve blanche perdue qui découvrira sa vraie nature sur ces terres. »

Elle dépose une nappe très colorée sur l'herbe, un peu comme les ponchos que porte les amérindiens, et m'invite à m'assoir en sa compagnie. Je suis hésitante... dois-je faire confiance à cette fille femme ? Quelque chose me pousse à le faire, comme si nous étions liés. Et puis, si elle sait quelque chose à propos de mon histoire... je dois le savoir. Je prends place sur le tissu multicolore, et mange un peu des fruits qu'elle a apporté.

- « On m'a dit que j'étais différente... unique... mais pas une légende ! »

- « Tu as un grand pouvoir au fond de toi, ayasha tala deviendra Kwatoko. Tu peux courir, mais tu peux voler aussi ! »

Cette femme a perdu la tête, de quoi parle-t-elle ! Voler ? Je sais que nous vivons dans un monde plein de légende et de choses surnaturelles, mais de là, à me prendre pour un oiseau et voler, il y a de la marge.

---------------------------------------

Nouveau chapitre en ligne, et désolé pour l'attente :(

- Que pensez-vous de la fuite de Cheyenne ?

- Qui est cette vieille femme ? Et a-t-elle raison de la croire ? 

- D'après vous, qu'entend t-elle par voler ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top