- Embry, arrête ! Ma mère pourrait arriver d'une minute à l'autre! Elle devrait même, être déjà là. J'avais beau essayé d'être sérieuse, je me mis à rire aussitôt.

Nous étions tous les deux sur le canapé du salon, enlacés dans les bras l'un de l'autre. Nous étions d'une humeur joyeuse ce soir, nous profitions de ce moment - rien que tous les deux - chose qui n'arrivait que très rarement, ces derniers temps. Je me redressais rapidement lorsqu'un claquement de porte se fit entendre à l'extérieur. Je refermais mon chemisier, puisqu'Embry avait prit l'initiative - quelques secondes auparavant - de le déboutonner. Je lui lançais un regard plein de sens, du style "tu vois, je te l'avais dit !" Puis me leva du canapé.

Je me dirigeais vers la porte d'entrée, quand celle-ci s'ouvrit. Un coup d'œil par la fenêtre, je remarquais que ce n'était pas la voiture de ma mère devant la maison. Sur mes gardes, je m'immobilisai puis expirait, lorsque ma génitrice apparu dans mon champ de vision. Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit, qu'elle prit la parole.

- Je suis désolée d'être en retard, ma voiture ne démarrait plus. Entre Elizabeth.

Je penchais la tête, détaillant cette petite brune maigrelette qui passait l'entrée. Ce n'était pas très poli de ma part, mais un mauvais pressentiment parcourra mon échine. Ma mère reprit son discours, seulement, je n'écoutais qu'à moitié.

- Elizabeth est la fille de mon patron, elle a gentiment proposé de me raccompagner. Je lui ai dit qu'elle pouvait rester manger avec nous, ce soir. Elle a ton âge, vous pourriez apprendre à vous connaître !

Rien n'y faisait, je n'arrivais pas à quitter mon regard de cette fille. Elle n'avait pas ouvert la bouche, elle non plus... Elle n'osait même pas me regarder.

Et en un instant, je compris... Ma vie venait de basculer. Cette Elizabeth leva les yeux, mais ce n'est pas moi qu'elle regardait. Ses joues prirent une teinte rosée, et la voix de ma mère semblait lointaine. Sans même me retourner... J'avais compris...

- Embry, tu restes dîner avec nous, ce soir ?

Aucune réponse de sa part, et je savais la raison. Mon regard ne quittait pas cette fille brune, et là, au plus profond de moi... Une bataille commençait... J'avais envie de lui arracher la tête pour avoir osé mettre les pieds chez moi. Mes ongles s'enfonçaient dans mes paumes, je ne ressentais pas la douleur... Mais cela m'aidait à garder ma forme humaine. Le silence s'est installé, je sens le regard de ma mère sur moi. La présence d'Embry dans mon dos n'est plus rassurante... Elle est devenue oppressante.

Finalement, je me retourne pour le regarder... Mais il n'a d'yeux que pour elle. À présent, je ne suis plus rien. C'en est trop pour moi, les larmes coulent sur mon visage et je me dirige vers ma chambre où je m'enferme à double tour. Je me jette sur mon lit, et la tête enfouie dans mon oreiller, je laisse les larmes envahir mes yeux. La chose que je redoutais le plus, est arrivée... Embry s'est imprégné de cette fille, sous mes yeux. Mon cœur vient de se briser en mille morceaux. Rien de comparable à ma rupture avec Tyler! Cette fois-ci, j'ai l'impression que c'est irrémédiable.


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Dans l'entrée, la mère de Cheyenne a compris ce qu'il venait de se passer. Elle se sent coupable, c'est à cause d'elle qu'Elizabeth est venue ici. Elle n'a pas le choix, à présent, elle doit gérer la situation.

- Tu devrais rentrer chez toi Elizabeth, ma fille est souffrante. Je vais lui faire une soupe, elle doit avoir de la fièvre. Tu devrais rentrer aussi, Embry.

La jeune femme était confuse. Elle hocha la tête, et quitta la maison. Lorsque cette dernière fut partie, Embry réalisa ce qu'il venait de se passer, conscient que Cheyenne souffrait par sa faute. Il tenta de repousser son envie de rejoindre cette jolie brune dont il venait de s'imprégner, pour venir parler à Cheyenne. Mais aucun mot ne pourrait l'apaiser. Ils savaient que cela pouvait arriver... Mais pas si vite, pas maintenant !

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Avouez-le ... vous ne pensiez pas que cela arrive si tôt ? 

D'après vous, comment cela va se passer par la suite ?