Derrière le masque


Diane se réveilla brutalement, elle lança ensuite un regard au réveil qui trôné sur la table de nuit. Il était une heure du matin, ce qui la fit lâcher un soupire avant qu'elle ne se redresse.Ses cheveux de neige, légèrement emmêler, retombant sur ses épaules et sa poitrine, et ses ailes aux couleurs des ténèbres.

Ce n'était pas la première fois qu'elle se réveillait en pleine nuit, le cœur tambourinant d'une angoisse sans image. Et ça ne serait sûrement pas la dernière.

Silencieusement, elle se leva et se dirigea vers l'armoire de sa chambre, avant de retirer à geste lent sa tenue de nuit. Son corps était d'une blancheur digne de la plus précieuse porcelaine de Chine. Corps aux formes voluptueux et délicat. Projetant une image faussée d'une femme fragile et douce, à la beauté digne des anges.

Un mensonge éhonté.

Son regard d'améthyste se posa sur le miroir, observant son corps avec une grimace. D'un simple geste, elle libéra son corps du sort qu'elle maintenait en permanence sur elle, montrant son véritable corps. Celui qu'elle ne montrait qu'a elle-même ou a sœur, sa précieuse jumelle. La seule personne au monde a qui elle ne cachait rien.

Si la carnation naturelle de sa peau ne changea pas, il ne pouvait, en revanche, caché les nombreuses cicatrices qui la parcouraient. Même en pleine nuit, dans le noir, elle pouvait voir chaque marque sur ses bras, sur ses jambes, sur son torse. Et même en ne pouvant observer son dos, elle savait que c'était sur cette large parcelle de peau,qu'elle avait le plus de cicatrices.

Du bout des doigts, et avec une grande lenteur, elle caressa chaque plaie blafarde. Fermant les yeux, sa mémoire rejoua par image et scène,son enfance arrachée de force. À sa maturité acquérir dans la souffrance, dans le besoin, et surtout dans le danger constant.

Pourchassé, traqué, ne pouvant se fier a personne excepter sa jumelle, elle avait refermé son cœur a tous. Loin de son apparence,de ce que dicter son charme physique, très éloigner de l'image angélique douce et délicate de sa sœur jumelle, elle était l'exacte opposer de Sara.

Elle était froide, voir glaciale, là où sa cadette était chaleureuse. Elle était dure, là où sa sœur était tendre. Elle était protectrice et mystérieuse, sévère et parfois cruelle au besoin. Sa jumelle était douce, chaleureuse, ouverte et gentille.

On qualifier souvent sa cadette de personne faible, fragile, car elle était toujours là pour la défendre, pour la protéger des autres. Parce son caractère était loin d'être celui d'une combattante.

Ils ne savaient rien.

Rien de leurs passés communs, rien de leurs souffrances, rien de leurs vies à BlendTale. Ils ignoraient que la plus forte des deux,c'était bien Sara qui remportée le titre haut la main. Ils ne voyaient que la façade de leurs relations. Que la partie visible de leurs relations de sœurs, car la partie invisible, privé, caché,été bien différente de celle qu'elles montraient.

Mais c'était un secret entre elles.

Peut-être qu'un jour, elle accepterait de mettre au parfum leur frère de cœur.Celui qui les avait tiré de l'enfer de leur monde native en y atterrissant par accident.

Ink, le protecteur des AU, le seul en qui elle avait une confiance aveugle et totale en dehors de sa cadette. Le seul à savoir qu'elles ne venaient pas d'une AU "normale".... Le seul aussi à savoir qu'elles n'étaient pas ce qu'elles prétendaient être, ou plutôt qu'elle n'étaient pas nées de la façons dont ils le pensaient.

Car la vérité était bien plus cruelle et monstrueuse, que le mensonge qu'elles énoncées avec un sourire.

Comment trouver les mots pour expliquer l'abomination dont elles avaient été les victimes ? Que l'essence de leurs magies n'avaient rien de naturel, mais n'étaient que le fruit infecte d'un génocide commis par un roi tarée ? Que dire fasse au danger extrême de leurs races artificielles ? Des pouvoirs et des instincts meurtriers et sordides qui les poussaient à dévorer l'âme des autres pour continuer à survivre et pour le simple plaisir de tuer ?

Si elles n'étaient pas victimes de la folie et des bas instincts des autres hybrides, elle savait que dire la vérité les mettrait toutes les deux en danger. Elle n'était pas idiote et ne croyait pas une seconde que les Monstres étaient meilleurs que les Humains. Ils n'étaient pas toujours animés des meilleures intentions contrairement a ce qu'ils prétendaient. Ils pouvaient, comme les humains, s'abaisser à des méthodes aussi cruelles qu'eux.

Car eux aussi avaient peur de ce qu'ils ne comprenaient pas,d'avoir face à eux des inconnues aux pouvoirs plus puissant que les leurs. Ils n'étaient pas si différents des humains au final sur ce point.

Et elle ne laisserait plus jamais personne les utiliser comme cobaye. Jamais plus.


Rouvrant les yeux, elle tira de son armoire une bande et un mini short en lycra noir qu'elle enfila. La tenue ne recouvrait que ce qu'il fallait pour cacher ce qu'il y avait à cacher, laissant le reste de son corps parfaitement visible. Ça aurait put être gênant d'être aussi a découverte, mais elle n'était pas pudique et personne ne la verrait à cette heure si matinale. Et de toute façon,ses vêtements, elle ne l'ai enfilé que rarement et pour une raison bien précise.

Discrète comme une ombre,elle sortit de sa chambre avant de se diriger dans la salle de bainet de brosser ses cheveux jusqu'à qu'il soit lisse et doux au toucher. Elle les ramena en queue-de-cheval haute, laissant uniquement sa mèche/frange en dehors du carcan blanc de sa chevelure.

Elle quitta ensuite la maison qu'Ink avait créée dans la Doodle Sphère, avant d'atterrir dans la chambre secondaire du peintre,celle ou il dormait quand tout allait bien. Ce qui n'était pas le cas en ce moment.

Elle savait qu'il n'allait pas très bien. Il avait subi de sacré coup au moral et au corps, à cause de son contraire qu'elle ne connaissait qu'au fil de ses récits, et de ses dessins. Elle ne l'avait jamais rencontré, le Créateur avait toujours fait en sorte de les cacher de son ennemi, et c'était sûrement mieux pour elle et pour le Destructeur.

C'était sûrement très présomptueux de sa part d'imaginer qu'elle pourrait blesser le grand Error, mais qui sait... Elle n'était pas inoffensive, et faire couler le sang ne l'effrayer pas. Elle avait déjà tué, et elle n'avait ni honte, ni regret de son acte.

Était-elle une meurtrière ? Un monstre ? Oui, elle l'était, et elle pouvait l'être. Mais elle n'éprouvait aucun plaisir à cela, et ce n'était pas la vengeance ou la folie qui la motiver dans ses assassinats.

Non, sa motivation restait et resterait toujours de protégé sa sœur, et par extension les êtres leurs étant chers.

Elle continuerait à recouvrir ses mains de sang, voir même de poussière,a s'imprégner de l'odeur de la mort si cela pouvait permettre à sa sœur, et même à Ink, d'être en sécurité un peu plus longtemps. De leur permettre de vivre en sécurité, même si elle devait en payer le prix...

Même si elle devait être recueillie par les bras glacials de la Mort qui la conduirait sûrement aux enfers pour lui faire expier ses crimes.


Sans bruit, un portail vaporeux composé de brumes argenté mêlée a des filaments du noir le plus absolue, s'ouvrir devant elle. Elle le traversa, atterrissant dans une petite clairière au milieu d'une forêt touffue, avec une vieille maison en ruine. Une mélodie résonna dans l'air, un air lent, mélancolique et pourtant entraînant.

C'était la particularité de cette AU. Le paysage s'adapter au rêve et désir intérieur du visiteur, et parfois, elle laissée une mélodie jouer pour celui qui s'était invité. Et pour le moment,Diane voulait danser.

Et c'est ce qu'elle fit.

Lentement, elle se laissa entraîner par la musique. Une danse gracieuse, qui peu à peu se teinta de sensualité. Sa magie se déploya, brume argentée aux files de ténèbres se rejoignant pour créer des chaînes, qu'elle fit onduler autour d'elle. Décuplant la grâce et la sensualité déjà présente, et rajoutant une dose de dangerosité.

Grâce, sensualité et danger, étaient les mots maîtres pour définir sa chorégraphie.Car ses chaînes étaient aussi tranchantes qu'une lame de rasoir, et pourtant, elle n'hésitait pas a rapprocher les chaînes près d'elle, voir très près d'elle-même, sans jamais se blesser.

Elle dansa, et dansa encore, plusieurs heures durant, jusqu'à qu'elle tombe à genoux. Son corps tremblant de l'effort bien trop fournie qu'elle venait de donner. Chacun de ses muscles lui faisait mal, et son souffle était haché, tremblant même.

Ses yeux d'améthyste se posèrent sur la lune brillante dans le ciel nocturne de l'AU. Puis les larmes roulèrent sur ses joues avant de s'écraser dans l'herbe. Un sanglot s'échappa de sa gorge, puis un second et encore un autre. Et ainsi de suite.

Elle laissa libre cours à ses larmes, larmes si rares a couler. Larmes amère aux couleurs de la souffrance, du chagrin... Et de la peur.

Oui, elle avait peur... Une peur sans image qui, pourtant,provoqué une angoisse telle qu'elle se réveillait en pleine nuit,comme aujourd'hui. Une peur qui l'avait fait hurlé de terreur, aupoint de se briser la voix, quand elle était plus jeune.

D'où venait-elle ? Elle ne s'en souvenait pas... Elle n'avait plus aucun souvenir, il ne lui restait que quelque ressentis... Et elle n'avait jamais retenté de les récupérer, au vu de ceci...

L'année de ses six ans avait été trop riche en souvenir douloureux pour qu'elle tente de récupérer ceux qu'elle avait perdu. La perte de ses parents... La perte de son humanité... La perte de son enfance et de son innocence... La peur d'être aussi folle a lié que ceux de sa, désormais, race... La peur d'être rattrapé,d'être traqué toutes leurs vies... La faim... La soif... Le froid...

Et la peur de ne jamais pouvoir remarcher un jour.... De ne jamais pouvoir retrouver la maîtrise de son corps... De rester paralysé à vie... De rester un poids pour sa sœur... De voir la détresse dans le regard de Sara quand elle s'occupait d'elle, avec un faux sourire aux lèvres quand elle lui disait que tu allais bien...

Ce regard... Elle ne voulait plus jamais voir un tel regard chez sa jumelle... Plus jamais. Et c'était cette conviction qui lui avait donné la force pour sa longue rééducation, pour devenir plus forte.

Mais cette force qu'elle avait acquis, ne pouvait pas lui permettre de tout surmonter... Loin de là... Malgré sa force,malgré les années passées depuis sa disparition, longue d'un mois et demie qui l'avait marquer et dont elle n'avait aucun souvenir, sapeur ne s'était jamais dissipé...

Elle était toujours là, en elle, tapis dans son cœur. Son cerveau avait peut-être occulté ses souvenirs, mais les sensations,elles... Elles n'avaient jamais disparu... Et parfois, dans un cauchemars aussi noir que le néant... Elles revenaient la hanter...

Dans ses moments-là, elle avait besoin de ressentir chaque fibre de son corps, de savoir que chaque muscle de son être était fonctionnel.... Et parfois, comme aujourd'hui, elle craquait, elle baissé sa garde...

Elle laissée tomber le masque tombé...


Toujours en larme, tremblante autant à cause de ses sanglots que de la fatigue qui pesait sur ses frêles épaules, elle releva la tête en sentant une main se poser sur son épaule avec douceur. Ses yeux d'améthyste rencontrèrent alors le regard azurés de sa sœur.

Sœur qui lui offrit un petit sourire avant de la prendre dans ses bras, l'entourant de ses ailes immaculés et de sa magie si chaleureuse et familière. Lui donnant par cette étreinte toutl'amour, la tendresse et le soutient dont elle avait besoin, sans mot dit.

Lui offrant implicitement le droit de relâcher tout son mal-être par ses larmes, de s'appuyer sur elle pour aller mieux.

Un long moment s'écoula avant qu'elle ne se calme, et que ses larmes se tarissent. Et il fallut encore un autre moment avant qu'elle ne se décide à quitter les bras de sa jumelle. Jumelle qui essuya les derniers sillons de larmes sur ses joues.

- On rentre à la maison ? Lui demanda Sara avec douceur.

Elle acquiesça, avant de se relever et de la suivre vers son portail toujours ouvert. Mais avant de rentrer, elle replaça son masque. Son visage redevient aussi lisse et impassible que celle d'une poupée ancienne.

Un long soupir provenant de Sara atteignit ses oreilles, avant qu'elles ne traversent la magie brumeuse, blanche et or, pour atterrir dans le salon du peintre. Presque aussi, tôt, sa jumelle disparut dans la cuisine.

Elle s'assit ensuite sur le canapé en grimaçant de douleur.Jetant un coup d'œil dans la direction ou son reflet angélique avait disparut, elle ne put elle-même s'empêcher de laisser un soupire lui échappé.

Elle avait conscience que c'était assez stupide de revêtre son masque ici, à leur maison, surtout en pleine nuit. Elles vivaient avec Ink depuis huit ans à présent, et ils se connaissaient bien à présent, leurs confiances étaient mutuelles. Mais pourtant, elle n'arrivait pas a totalement à s'ouvrir a lui...

Encore, et toujours, sa vision négative de la vie l'empêcher d'offrir pleinement sa confiance à leur plus vieil ami.

Une délicieuse odeur de chocolat et de caramel atteignit son nez, avant qu'elle n'ouvre ses yeux pour voir sa sœur revenir avec un plateau contenant trois tasses. Qu'elle déposa sur la petite table avant de les servir.

- Inky est dans sa chambre Diane, et il va descendre nous rejoindre. Lui expliqua t-elle à son air interrogateur.

Surprise, elle déploya son sort cachant de nouveau ses cicatrices, pendant que sa jumelle buvait tranquillement son chocolat chaud. Et comme elle l'avait prédit, le peintre entra dans le salon à peine quelques secondes plus tard, avec un air a la fois surpris et soulager.

Sara lui sourit paisiblement avant de lui tendre une tasse, et de lui indiquer de s'asseoir avec eux sur le canapé. Ce qu'il fit, remerciant sa jumelle au passage, avant de tranquillement siroter sa boisson à la guimauve et au chocolat. Elle-même goûta son breuvage avec un sourire.

Sa sœur avait toujours eu un don pour préparer leur boisson favorite au bon moment. Parce qu'elle se doutait bien, à la vue de la tête du Créateur, qu'elle n'était pas la seule à avoir fait un cauchemar cette nuit.

Au moins le reste de leurs nuits seraient plus calmes et paisibles.


Mais le calme n'était pas présent chez le maître de la nuit,loin de là même.

Nightmare n'arrivait pas à se sortir de l'esprit les dernières heures écouler. Il avait même du mal à faire son travail correctement pour les quelques heures restantes, à savoir donner des cauchemars aux gens.

Fortement agacé, ses appendices s'agitant dans son dos, il sortit de sa chambre pour marche un peu dans son château. Vide pour le moment. Ce qui étaient pas plus mal pour les autres habitants, qui dormaient encore profondément, de la demeure, vue la mauvaise humeur du maître des lieux.

Il se dirigea vers sa salle du trône avant de se laisser aller sur le dit trône. Serrant les poings, il souffla pendant que ses tentacules s'agitaient de façon violente, avant de fracasser le sol autour de lui. Heureusement, il avait pris soin de s'enfermer dans une bulle de silence auparavant.

Fermant son œil unique,fulminant d'une rage qu'il n'avait que rarement éprouvé, les images des derniers événements repassèrent dans son crâne encore, et encore. Ce qui amplifia son agacement envers lui-même, et envers celle qui provoquait une telle réaction chez lui.

Oh oui, il était en colère, furax même, mais il était aussi plein d'incompréhension et de tristesse. Et ces fichues émotions provenaient belle et bien de son âme, pas de sa magie, mais de son âme. Âme qui se manifestait le plus souvent quand c'était son frère qui était en danger ou qui souffrait, et pour personne d'autre.

Ça avait longtemps été le cas, très longtemps même.

Jusqu'à qu'il ne se découvre une certaine attirance pour la musique d'une gamine. Attirance qui était devenue de plus en plus fort avec le temps, il ne se laissait jamais de l'écouter.Difficile pour lui d'assumer son étrange attirance envers celle qu'il appelait "sa pianiste", ignorant son prénom juste qu'il y a peu.

Et une confrontation imprévue dans un rêve de sa protégé quelques jours plus tôt. Qui aurait put très très mal finir, si elle ne s'était pas réveillé pile quand ça commencer a dégénéré.

Ce qui ne l'avait nullement empêcher de continuer à veiller sur ses nuits. Son coté possessive étant devenue plus... fort, depuis qu'il avait pu voir sa véritable apparence, puisque son attirance envers elle avait été amplifiée. Il s'en serait bien passé, d'ailleurs. Surtout pour avoir ce genre de réaction.


Il avait senti, un peu tard,son cauchemar qui l'avait éveillé, et il n'avait pu s'empêcher de la chercher dans les AU's, peu après son réveil.

Ses émotions l'ayant très fortement intrigué par leur étrangeté et leur violence, pour un rêve si pauvre en information. Un simple rêve empli de ténèbres sans lumière et rien d'autre, pourtant sa jolie pianiste avait éprouvé une terreur épouvantable, accompagnée d'une intense sensation de douleur, d'insécurité, de danger et d'oppression.

Fin connaisseur, étant le maître incontesté dans ce domaine et le plus puissant, il savait que ce genre de cauchemars s'accompagnait,forcement, de souvenir et/ou d'image horrifique provenant de l'imaginaire de la victime. Or, dans celui-là, il n'y avait rien.Par la plus infime scène, rien de rien.

Et ce n'était pas normal.

Que la personne qui souffrait de cauchemars ne se souvienne de rien peu après son réveil, ce n'était pas anormal. Par contre qu'il est ce genre de sentiments violent, alors que le cauchemar était un abysse de ténèbres, ça, c'était vraiment illogique.

Et pourtant, il en avait vu des cauchemars après tous ses siècles de vies, de toutes les sortes possibles même. Mais celui-là était vraiment inédit, et étrange. Il avait été si intrigué, que malgré le fait qu'il voulait rester le plus éloigné possible de sa vie, il l'avait cherché.

Et il l'avait retrouvé facilement, dans une AU's qu'il connaissait bien. C'était une AU qui était reliée, sans vraiment l'être, au monde des rêves. Une AU très étrange dans ses codes,mais qu'il apprécié particulièrement.

Comme à chaque fois qu'il s'y rendait, il se retrouva sur une plage avec face à lui une mer a l'étrange couleur indigo clair tirant sur du byzantin sur les bords, envelopper d'une brume rouge-violet, surmonté par un ciel étoile et d'une lune a la douce couleur lilas et améthyste. Sortant de l'eau, des lanternes de papier blanc illuminaient le paysage d'une pale lueur.

C'était un lieu étrange, a l'atmosphère mélancolique, mais dont on ne pouvait nier la beauté et le coté apaisant, paisible.

Puis il l'avait vue au milieu de l'eau, pied nu et une portant une tenue... Peu couvrante. Ce qui eu le don de le faire bleuir légèrement, même si le reste du corps de sa pianiste était recouvert d'une fine brume argenté. Bleuissement très vite oublié quand elle se mit à danser lentement.

Envoûtant.

C'était le seul mot qui lui venait à l'esprit pendant qu'il l'observé mouver son corps, puis ses chaînes aussi mortelles que belles. Son regard s'attarda sur ses courbes parfaitement visible grâce à ses vêtements ultra moulant, avant de s'arrêter sur ses ailes. Des ailes aux magnifiques plumages noirs avec de doux reflets argentés.

Pendant un instant, il oublia complètement la raison pour laquelle il l'avait suivi. Puis la réalité le rattrape sous la forme d'une fausse note à la couleur sanglante.

Après plusieurs minutes à l'observer, son œil unique aperçut une fine coupure rouge sang sur sa peau brumeuse. Puis une autre apparut,et encore une autre. Avant que le corps entier de sa protégée, a l'exception de son visage et de son cou, n'en soit littéralement recouverte.

Et ce n'était que le début.

Au fur et à mesure que les heures s'écoulaient, qu'elle s'épuisait à danser, les étranges marques présente sur sa peau s'étaient étendue, prenant beaucoup plus de place, et changeant de formes. Ses"cicatrices" lui rappelaient, d'ailleurs, beaucoup trop celle qui orner ses propres os sous sa forme non-corrompus.

Ses ailes n'avaient pas été épargnées non plus. Elles avaient d'abord perdu leurs éclats soyeux, puis les plumes avaient commencer à disparaître laissant la peau a nue. Avant qu'elles n'apparaissent entièrement déchiqueter, les os apparents sur certains endroits, entièrement briser.

Puis,Diane s'était écroulé, tombant sur ses genoux, avant que des larmes couleur de sang ne coule le long de son visage embrumé. Avant qu'un sanglot ne s'échappe de sa gorge, et que ses émotions ne viennent le frapper en pleine poire avec la force d'un camion lancera 200 km heure.

Chagrin, souffrance et peur.

Un cocktail particulièrement violent et explosif qui lui serra l'âme. Âme qui le poussa a allé la rejoindre et la consoler. Il ne fit pourtant qu'un pas vers elle, la main tendue avant qu'il ne la baisse et recule.

Il était en totale contradiction avec lui-même... Sa magie lui dictait de continuer à se nourrir de ses sentiments négatifs, voir même de la faire souffrir encore plus. Mais son âme, même la partie corrompue,lui disait tout le contraire.

Perturbait, il resta là, les bras ballants avant de voir arrivée une troisième personne dans l'AU. Une personne identique à sa pianiste, a la différence que son corps était camouflé par une brume dorée et que ses ailes étaient d'un blanc éclatant au reflet d'or. Inconnue qui enlaça sa protégée avec une tendresse et un amour débectant à ses yeux.

La jalousie et une forte envie de récupérer son bien l'envahie à cette vue.

Pourtant... Il ne fit rien, il laissa l'autre s'occuper de son ange noir. Il les laissa repartir malgré son envie tenace de la récupérer et de la garder pour lui seul. Puis il était rentré dans son château.


Et depuis, il ruminait ses propres sentiments, ses interrogations. Pourquoi ses étranges marques étaient apparues sur elle ? Pourquoi son cauchemar était aussi vide pour provoquer de telles émotions chez elle ? Pourquoi avait-elle eu des marques aussi étranges pendant sa danse ? Pourquoi était-il si triste et en colère pour elle ? Qui était cette fille pour sa pianiste ?

Et la question qui le perturbait le plus était bien : que représentait t-elle pour son âme pour qu'elle réagisse à ce point ?

Dream était son frère, son jumeau, et même s'il le nier avec vigueur, il l'aimait toujours. Mais Diane... Diane n'était de plus qu'une fille qui jouait du piano, alors pourquoi ?

Pourquoi ?

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