Chapitre 4 : Un semblant de répit

Yo ! C'est Ringo au commande ! Je tenais à m'excuser pour le retard (et les futur à venir), je suis toujours lente à écrire contrairement à Roxie ;;

Sur ce, bonne lecture !

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PDV de Terracid :  

"J'en ai rien à foutre, tu fais ce que tu veux. Tu resteras toujours le même à mes yeux !"

       Mais quel con ! Qu'est-ce qui a bien pu me prendre ? Comment cela pouvait être la seul réponse que je trouvais à répondre dans un moment pareil ? J'étais déstabilisé, certe, mais tout de même...

       Mon regard dénué d'expression, restait rivé sur le sol. Cette fichu scène passait et repassait inlassablement... Mais pas moyen de l'enlever de mes pensées. Je finis par enfouir mon visage dans mes mains, laissant échapper un soupir. À quoi je jouais au juste ? À quel moment, tu donnes une réponse pareil à quelqu'un qui t'avoue ses sentiments ? Je me sentais tellement mal pour Thomas. Je n'imaginais même pas dans quel état il devait être, ni la façon dont il avait pu prendre ces mots prononcés... Ces mots regrettés...

"Je t'aime"

Comment aurais-je pu me douter une seule seconde de ses sentiments ? Dix ans d'amitié, de connerie et de je ne découvrais son orientation qu'aujourd'hui. Cette ignorance me pesait, mais je ne pouvais rien y faire pour l'instant.


       Je réouvris les yeux quelques heures après, entendant une sonnerie familière : mon portable. Je me redressais brusquement, surpris par cette agression sonore, y jetant un rapide coup d'oeil. Je retirais aussitôt la notification en lisant le nom du destinataire.

       - C'est qui ?

Je sursautais. Cette soudaine apparition me fit bondir hors du canapé. Je le pensais encore endormis... Je mis mon portable en veille et répondis, non sans gêne :

       - Euh... Juste une pub.

Son regard se planta dans le mien, à la recherche d'une réponse. Si avec le temps, j'avais appris à reconnaître ses mensonges, Thomas en était tout aussi capable. Mais à mon plus grand étonnement, il n'insista guère.

       - Je comptais lancer un live, tu participes ?

Un live ? Déjà ? Cela me surprenait, mais après tout, il ressentait surement le besoin de se changer les idées. J'acquiesçais donc. Les abonnés, déjà prévenu sur son twitter, et les réglage nécessaire déjà effectué, je n'eu qu'à m'installer à ses côtés.

- Je te préviens, tu n'as pas le choix : ce sera Five Night At Freddy's !

J'hoquetais de surprise. Il n'avait pas choisis le plus agréable ! Clairement, Il essayait d'occuper ses pensées...


       Après quelques parties, Thomas fut le premier à atteindre la troisième nuit... Moi, je me concentrais beaucoup trop sur lui pour survivre plus de deux nuits.

Je n'avais jamais remarqué ce jeu d'acteur, à toujours se montrer sous son meilleur jour... Comme si rien ne l'affectait. Personne ne pourrait deviner que quelques choses n'allait pas... Comment ai-je pu...

       - Aaah..! Je viens de m'éclater une couille !

Je sursautais. Thomas était plié en deux, les mains sur son entrejambe. Il gémissant de douleur :

       - Mais comment t'as fait ? T'es doué toi !

       - Foxy, je l'ai oublié ce salaud, répondit-il en pouffant.

Il m'achevait. Je devais me tenir les côtes tellement je riais ! Et nous ne devions pas être les seuls, ce passage avait bien amusé les abonnés aussi qui ne se gênèrent pas pour se foutre de Thomas.

Lui, riait tout en grimaçant. C'était réel, je le sentais : il s'amusait vraiment.

       - Déconne pas, ça fait un mal de chien ! Je me la suis coincé entre la chaise et ma jambe...

       Une nouvelle partie s'enchaîna... Et "Dami le Boss" ne joua pas bien longtemps au dur. Flippant beaucoup trop, je cédais à nouveau la place à Thomas. J'avais beau me foutre de Lui, je devais admettre qu'il était balèze. Je n'arrivais même pas à enchaîner deux nuits, et lui les enchaînait au calme. Enfin, lui aussi flippait, mais il semblait beaucoup mieux gérer que moi, faisant le con pour évacuer le stress.

       - N'empêche, la poule, tu crois qu'ils vont la transformer en KFC ?

       - On va se faire la poule à la fin, tu vas voir, renchérissais-je.


       Les messages sur le tchat affluèrent soudainement en masse, attirant notre attention :

       - Tu peux lire les messages ? Je suis trop concentré !

J'acquieçai et accédai à sa demande. J'éclatais plusieurs fois de rire en lisant les remarques de certains. Les abonnés pouvaient vraiment se montrer plus con que nous...

       - "Mdr c'est pas Dami le Boss, c'est plutôt Laink le Boss", eh ! Je lui ai laissé la place juste pour qu'il puisse briller un peu, fis-je, non sans un doigt à la caméra.

       Cependant, tous n'était pas des plus sympathique... Je fronçais les sourcils à lecture de certain messages, ne faisant plus vraiment attention à ce que pouvait répondre Thomas

       - Qu'est ce qui se passe ? Trump suit notre live ou quoi ?

Je ne répondis pas, continuant à lire les messages silencieusement. Bon, on va essayer de garder son calme, on reste diplomate et...

       - PU-TAIN, grognais-je. Eh mais je vous jure...

Je soupirais bruyamment, histoire de me calmer un peu :

       - On vous aime beaucoup les gens, mais franchement... C'est tout sauf drôle, en plus vous êtes pas original avec vos : "Mdr Laink il est petit", mais fermez-là ! Changez de disque un peu, bordel de merde.. Ça va finire en ban' si ça continu.

Je continuais de jurer, mais cette fois-ci à voix basse.

Je savais à quel point Thomas en avait marre de ses blagues, moi aussi d'ailleurs... Ne rien pouvoir y faire m'agaçait au plus haut point.

       - Laisse Damien, honnêtement je m'en fou. Perds pas ton temps avec ses con, on les bannira.

Je soupirais de plus bel :

       - Ouais, mais ils sont chiant à pas comprendre...

J'abandonnais la lecture du tchat, c'était peine perdu. A croire qu'on discutait avec des mur parfois.

       - Quant à ceux que ça amuse, reprit Thomas. Je crois que je suis au courant depuis le temps, et les autres ont des yeux pour le voir. Pas besoin de le faire remarquer à chaque fois.

Il s'arrêta, puis reprit :

       - Pensez à ce qui est jaune et qui attend, c'est marrant une fois, au bout de la millième, ça ne l'est plus.

Sur ce magnifique discours, nous reprîmes la partis, essayant à tout pris de finir le jeu.


       Le live dura plusieurs heures avant que l'on atteigne enfin la dernière nuit. Il était maintenant temps du repas ! On aurait pu commander en live, comme c'est arrivé plusieurs fois, mais on trouvait le tchat tellement exécrable ce soir, on avait envie d'une chose : que ça se termine.

       - L'arnaaaque, mate un peu la taille des wings ! Carrément plus petite que les tenders...

Thomas leva les yeux sur moi surpris, comme si je l'avais soudainement sortis de sa bulle :

       - Ah..? Ouais on s'est fait niqué, puis bien correct la.

Ce petit rire forcé qui s'échapa de ses lèvres... Je le connaissais bien. J'aurais dû m'en douter. Le regard ancrait dans le mien, il se pencha vers moi, posant ses coudes sur la table. Ce regard qui signifiait clairement "il faut qu'on parle".

       - Bon, Damien.

Je déglutis difficilement, la gorge nouée.

       - Je vois bien que t'es préoccupé par quelques chose...

Et il avait raison. Une question me brûlait les lèvres depuis la fin du live, mais je n'osais la lui poser de peur d'empirer les choses. A plusieurs reprises, sur le chemin, j'hésitais à me risquer cette question, mais décidais à chaque fois de me taire.

       - C'est par rapport à tout à l'heure ?

Je soupirais, faisant nerveusement tourner mon portable sur la table, je savais que Thomas ne lâcherait pas l'affaire. Je me collais au dossier de la chaise, prenant soin d'éviter son regard puis finis par répondre :

       - C'est juste que... Ça me trotte en tête cette histoire avec Manon et...

Je marquais une pose, encore incertain. Le live semblait lui avoir changé les idées, il souriait, je ne voulais vraiment pas changer cela... Je soupirai à mon tour puis me lançai enfin :

       - C'est de ma faute si vous vous êtes séparé ?

       - Non, ce n'est pas ta faute, fit-il en secouant la tête. Je ne me suis pas assez occupé d'elle et ca a pêcher. Ne te tracasse pas avec ca. Vraiment, ne pense pas que c'est ta faute.

J'étais peu convaincu par sa réponse, mais je ne souhaitais pas plus l'embêter avec cette histoire

       - Mouais...

Je lui souris faiblement avant de reporter mon attention sur les plateaux :

       - Bon, on les mange ses wings ou bien ?

Je tentais de me concentrer sur autre chose, mais mon regard revenait sans cesse vers lui.


       Le sujet ne revint pas du repas. Comme à notre habitude, on déconnait, sortait des conneries. Parfois nous parvenions à reprendre notre sérieux et prévoyions déjà pour la prochaine vidéo, mais ça finissait à chaque fois sur une autre sujet. Ca faisait un bien fou. Oublier les soucis, ne plus penser aux tracas...


...

Ou presque.

J'oubliais... Un léger... "Détail".


Mon téléphone vibrait tellement chez Thomas, que je le laissai en mode avion, loupant bon nombres de messages ainsi que d'appels. Mais ça, je ne le constatais que lorsque son portable vibra :

       - T'as pas prévenu Caroline que tu venais ? Tu devrais regarder tes messages.

Merde... Je pensais répondre un peu plus tard, mais j'avais au final, complètement oublié !

       - Bah j'étais partis dans la précipitation, j'ai un peu oublier...

J'étais tout de même surpris qu'elle sache que je me trouvais chez Thomas. Étant partis à l'improviste, je m'étais dit que je la préviendrait ce soir... Je sortis mon portable, le sortant de son mode avion et grimaçais à la vue de toute les notifications.

       - Hm... Dispute en perspective, murmurais-je en lisant les messages.

       - Qu'est-ce qu'il se passe ? Un problème, demanda Thomas inquiet.

Son regard passait de mon portable à mon visage. Je soupirais. J'allais lui expliquer lorsque Caroline décida de m'appeler :

       - Merde... Bon attend, je vais répondre...

Je n'étais absolument pas motivé à cela, et Thomas devait sûrement le remarquer. Je m'éloignais quelques peu.

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