Chapitre 3 : Retrouvailles
Heya :3 ici Roxie ! C'est le retour de Laink ! J'espère que notre fanfiction vous plaît et comme l'a dit précédemment Ringo, accrochez vous pour la suite :3
Sur ce, bonne lecture et n'hésitez pas à nous laisser vos avis !
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PDV de Laink :
Sept heure. Quel est le con qui vient sonner chez moi à sept heure un dimanche matin ?! J'espère que c'est pas un de ces putains de témoins de Jéhovah parce que je pense que si c'était eux, je leur ferai bouffer leur stupide bouquin.
Sans motivation ni entrain -ils étaient restés endormis eux-, je quittai mon lit, mon corps n'oubliant pas de me faire ressentir qu'il n'avait pu se reposer que deux heures cette nuit -mention spéciale de remerciement à mon esprit bien trop perturbé pour accepter de dormir-. J'eus le malheur de croiser mon reflet dans un miroir et manquai hurler : on aurait dit un croisement entre The Walking Dead et un lapin qui avait chopé la myxomatose. Mon teint, bien qu'habituellement pâle, avait maintenant une couleur cadavérique, mes yeux pouvaient partir en voyage -ce n'étaient plus des cernes mais des valises pour un tour du monde- mais le pire, c'était ces traces d'eau sur mon visage. Il restait encore de fins copeaux de sel là où, quelques heures auparavant, coulaient des larmes. Je faisais vraiment peine à voir. J'espère que le petit con derrière la porte est prêt parce que là, fallait être accroché.
Je marchais jusqu'à cette dernière, la déverrouillai et l'ouvris. Ce n'était pas un petit mais un grand con qui m'attendait derrière cette porte. Un grand con au regard bleu qui me rendait fou. Celui que je n'aurai jamais voulu voir alors que j'étais dans cet état. Lui aussi n'était pas en très grande forme. Sûrement à cause de moi, il n'avait pas dû réussir à dormir vu les poches sous ses yeux.
- Dam ? demandai-je finalement. Qu'est-ce que tu fous là ? On devait pas se voir avant la semaine pro-
Je n'eus pas le temps de finir. Ses bras brisèrent l'espace qui nous séparait, collant nos torse l'un à l'autre. Ce contact eut comme effet de détruire la carapace que j'avais commencé à réparer pendant la nuit, l'anéantissant brutalement. Toute résistance était inutile. Des larmes montèrent et ces simples goutes se changèrent bientôt en torrents qui sillonnèrent mes joues sans ménagement. Je sentis Dam me pousser dans l'appartement avant d'entendre la porte se refermer. Cette fois, je ne pouvais plus le cacher. Je n'allais pas bien, on le savait tous les deux. Deux semaines que je réussissais à tout dissimuler et il avait suffit d'une simple étreinte pour que ça disparaisse. L'illusion ne fonctionnait plus. Sa main frottait mon dos avec tendresse, essayant de me réconforter :
- Je te l'ai dit princesse, commença-t-il. Je te connais trop bien pour que tu puisses me la faire à moi.
Son étreinte se desserra peu à peu jusqu'à ce que seules ses mains soient posées sur mes épaules. Ses iris bleus s'encrèrent dans les miennes. Vint alors la question que j'avais tant évitée jusque là.
- Je m'inquiète... reprit-il sans pour autant me lâcher ni baisser le regard. Je t'ai jamais vu dans un état pareil... Qu'est-ce que t'as ?
Je dus me faire violence pour ne pas craquer de nouveau. Toutes ces émotions et la fatigue me fragilisaient tellement qu'au moindre choc, je serai capable de me briser en mille morceaux.
- Ma... Manon, parvins-je à articuler malgré la boule que j'avais dans la gorge. On a cassé, Manon et moi... Et...
Je tremblais et serrai les poings. Je ne devais pas pleurer. Pas encore. On l'avait voulu tous les deux et je ne voulais pas que Damien pense que c'était de sa faute à elle. Mais je n'étais pas parvenu à sortir la fin de ma phrase. Les sentiments que j'éprouvais à son égard, mon esprit ne voulait pas lui en faire part tandis que mon coeur lui criait ce que je voulais. La peur de le perdre était trop importante. Ce fut sa voix qui me sortit de mes brèves pensées :
- Attends, quoi ?!
Il me regarda, complètement abasourdi. Je ne pus observer cet air sur son visage bien longtemps car il me reprit dans ses bras, frottant mon dos de nouveau. Je sentis le calme revenir en moi tandis qu'il me disait avec toute la douceur dont il était capable :
- Ssh... Calme-toi... C'était peut-être pas la bonne.
- Sûrement ça, répondis-je, souriant tristement. Elle vient chercher ses affaires la semaine prochaine.
À contre coeur, je me retirai de ses bras et l'invitai à aller s'assoir dans le salon. Je crois qu'un café nous ferait le plus grand bien à tous les deux. Je partis donc dans la cuisine, servis deux tasses et les posai sur un plateau. Je me souvins alors de la part de gâteau au chocolat que je n'avais pas mangé la veille. Il était encore frais et vu l'affection que Dam portait à ce dernier, je pris l'assiette où se trouvait la pâtisserie et lui fit rejoindre les cafés. J'emmenai le tout sur la table basse, le déposant avec précaution par peur de renverser quelque chose. L'une des tasses et le morceau de gâteau atterrirent devant Terra avant que je ne m'empare de la mienne.
- Le gâteau est au chocolat. Je me suis dit que tu devais avoir faim.
Je me laissai aller un peu plus au fond de mon siège après avoir vu un sourire se dessiner sur ses lèvres. Je détournai le regard, les yeux à présent dans le vide et soupirai.
- J'aime pas que tu me vois dans cet état...
- J'aime pas non plus te savoir dans cet état...
Je sentis sa main se poser sur mon épaule. Cela provoqua un élan de bien-être qui se répendit dans tout mon corps. J'aimais son contact. Il était tellement agréable...
- Si tu commences a trop y penser, ça va empirer... rajouta-t-il.
- Ouais... T'as raison...
Je soupirai et me redressai, buvant quelques gorgées de café. La chaleur qui coulait le long de ma gorge apaisait mon enveloppe encore douloureuse. Puis là, le gros coup de barre. J'étais vraiment crevé. Note à moi-même : deux heures de sommeil, ce n'est pas suffisant.
- J'ai sommeil... Je vais aller dormir... dis-je en me levant.
Je le sentis me suivre. Je crois qu'il avait remarqué mon comportement bizarre. Mes sentiments pour lui n'arrangeaient pas la done. Je déposais la vaisselle dans l'évier quand ses deux puissantes mains me saisirent par les épaules et me firent faire volte face. Ses pupilles bleus se fixèrent de nouveau dans les miennes.
- Eh... Je sais que c'est pas facile. C'est con ce que je vais te dire mais il faut que t'arrête d'y penser. Faudrait occuper ton esprit, mais bon...
L'une de ses mains quitta mon épaule pour aller se perdre dans mes boucles brunes.
- Pour l'instant, t'as surtout besoin de dormir.
- Dam, je t'aime.
Je fus effrayé par les mots qui venaient de sortir de ma bouche. Ça y est, mon coeur avait remporté la bataille... Mais à quel prix ? Je serrai les poings, baissai la tête, mon être tout entier pris de tremblements. Cette fois-ci, j'allai le perdre, c'était obligé. Il allait partir et je n'aurai que ce que je mérite... Merde... Je suis un boulet... Ses yeux étaient toujours sur moi, semblant chercher une réponse, mais je n'avais pas le courage de le regarder.
On resta ainsi, l'un devant l'autre sans bouger, dans un silence lourd et pesant. Ce fut lui qui le brisa.
- S-sérieusement ?
Sa réaction me fit encore plus peur. Ma connerie avait vraiment atteint son apogée.
- Oui... Et je suis gay... Et maintenant tu vas me détester...
Les secousses s'intensifièrent.
- Je suis désolé Dam.
- Q-quoi ?! hurla-t-il offusqué. Mais d'où j'ai une gueule à pas supporter les gays ? J'en ai rien à foutre, tu fais ce que tu veux ! Tu resteras toujours le même à mes yeux !
- Donc, si je suis amoureux de toi, tu t'en fous ?
Sa réaction m'avait rassuré et blessé à la fois. Nos rapports ne changeront sûrement jamais mais... Tant pis. Du moment que je pouvais rester à ses côtés, c'était le principal. Le reste ? On verra plus tard.
- C'est pas ce que je voulais dire ! Tu resteras toujours le même, tu seras toujours... Important, à mes yeux mais... (Il poussa un soupire.) C'est... Compliqué.
Voyant sa gêne, je décidais de le rassurer en souriant après avoir relevé la tête. Je ne le perdais pas. J'étais heureux.
- Merci. Merci de me comprendre.
Je le pris dans mes bras lors d'une brève accolade puis le relâchai.
- Je vais dormir... Je te laisse... Fais comme cher toi.
Je lui fis un dernier sourire et tournai le dos. Rattraper mon sommeil. Pour l'heure, je devais juste faire ça.
C'est sur cette pensée que je m'engouffrai dans ma chambre et me couchai.
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