(NDA: Avant de commencer, une petite nouveauté ! Avec l'aide de Myriamlmkh, des musiques sont à votre disposition. Elles iront avec le chapitre publié, je vous conseil donc de lire cette partie avec la chanson 😉 )

"Isil, tu as peur ?"

-"Non, tu n'es pas la seule." Lui confirmais-je en me redressant.

-"Vous voulez le sceptre, n'est-ce pas ? Et bien si vous le voulez, vous devrez répondre à mon énigme et trouver la bonne réponse ou alors, vous resterez idiots à jamais." Déclare la même voix.

Nous nous dévisageons un à un.

Il faut absolument résoudre cette énigme et nous pourrons partir d'ici.

-"Très bien, allez-y." Dis-je.

-"Je suis fais d'eau, je suis fais d'air et je suis fais d'électricité. Qui suis-je ?" Nous demande la voix.

-"Tu ne vas pas me dire que tu ne sais pas la réponse ?!" Me demande subitement la voix dans ma tête.

-"Bah laisse-moi réfléchir !" Lui répondis-je.

Qu'est-ce qui est fait d'eau, d'air et d'électricité en même temps ?

-"Je sais !" S'exclame Denet' avant d'être projeté violemment en avant.

-"Ils sont là !" S'écrit un homme qui a prit la place de Denet' et qui nous pointe du doigt.

C'est alors que les événements s'enchaînent.

Calim' nous ordonne de reculer et se place devant le groupe de gardes qui se tiennent maintenant devant nous.

-"Qui est l'eklegménos ?" Demande le premier.

-"Sortez !" Crie le brun, toujours devant moi et mes amis.

-"Très bien, attrapez les tous !" Ordonne le meme soldat en levant la main.

Calim' pousse alors un crie de rage et se jette sur celui-ci.
Son corps est totalement en feu, je ne le reconnais même plus.

C'est donc au tour de Méryl de sauter sur un des soldats et de lui affliger un lourd jet d'eau sur la tête.

Mais alors que j'esseye de relever Denet', qui depuis l'arrivée de ses intrus, est au sol, inconscient, de grosses mains m'attrapent par le cou et me plaque contre le mur froid de la salle.

Je ne peux m'empêcher de lâcher un crie de douleur.

J'attrape alors les poignets du grand homme qui m'emprisonne mais rien n'y fait, il est bien trop fort.

-"Isil ! Tes pouvoirs !"  Me crit la voix dans ma tête.

Hélas, je ne peux rien faire, je suis complètement tétanisée, j'ai peur et ne peux à peine respirer.

L'homme resserre sa prise sur ma gorge et ma respiration se coupe alors après un énième crit d'agonie.

-"Lâches la !" Crit Calim, toujours aussi enflammé.

Ma vue devient floue, presque noire.

-"C'est elle ! C'est cette fille !" Crit le soldat en me cognant contre la paroi dure.

-"LÂCHES LA !" Crit encore une fois Calim' que je distingue de moins en moins bien.

C'est alors qu'une énorme lumière se jette sur mon agresseur qui lâche prise sur ma gorge.

Je tombe au sol, essayant de récupérer ma respiration normale.

Ma vue est toujours trouble mais j'arrive néanmoins à distinguer l'homme qui me détenait.il y a quelques secondes, au sol et une sorte d'énorme flamme humaine sur lui.

C'est alors que je comprends que cette boule de feu géante est Calim' !

-"Arrêtes ! Il est déjà presque mort !" Crit Blodwyn à Calim'.

Mais celui-ci ne s'arrête pas et afflige des coups enflammés à l'homme.

-"Isil ! Lèves-toi ! On doit sortir d'ici !" Me résonne Méryl en me relevant.

Je remarque alors que les flammes que le corps du brun rejette se sont propagée sur les poutres boisées des murs de la pièce.

Je suis perdue, je ne comprends plus rien.

Le feu nous entoure et Méryl me tire vers la sortie.

Et l'énigme ?

Et Calim' ?

J'extirpe mollement mon bras de la poigne de mon amie et me retourne vers la scène horrifique qu'est mon ami énervé et complément enflammé sur un corps inerte et presque dépourvu de vie.

-"Calim'..." Essayais-je d'articuler.

Je veux que tout s'arrête.

Calim' n'est pas un assassin, il n'est pas méchant.

Certes l'image qu'il nous donne de lui n'est pas la meilleure,  il ne se montre pas souvent aimable ou même desfois carrément arrogant.

Mais Calim' n'est pas comme ça et je pense que tout le monde le sait.

Je sorts de mes pensées au même moment que le brun sort de sa colère.

Les flammes de son corps diminuent et celui-ci se relève.

Je vous avoue qu'une image assez plaisante s'offre à moi :
Calim', les cheveux tombants sur son frond, la machoire serrée et le regard profond, entouré par les flammes qui sont maintenant parvenues au plafond.

Le craquement de la braise nous fait lâcher notre long échange oculaire.

Le brun se précipite vers la porte en m'attrapant de sa main brûlante et je réalise alors que nous devons faire le chemin inverse pour rejoindre nos amis qui étaient déjà sortis.

Non, je ne veux pas retourner sur ce chemin sans fin  et si dangereux !

Mon cerveau m'ordonne de m'y rendre mais mon corps se fige.

Le fotiá me regarde d'un œil interrogatif en me faisant face.

Des vertiges prennent possession de moi et aucun son ne veut sortir de ma bouche. Je lui envoi alors un signe négatif de la tête.

-"Isil, je suis désolé mais on doit y aller. Si on reste ici nous allons mourir." M'explique-t-il avant de me tendre prudemment la main.

Je sais que dès que sa main sera dans la mienne, ma confiance sera revenue et j'aurai la sensation de pouvoir tout faire, de n'avoir peur de rien, d'être protégée.

Mais hélas, je sais aussi que dès que sa main sera dans la mienne, une énorme brûlure me parviendra.

Calim' me deteste tellement qu'il ne contrôle même pas ses pouvoirs avec moi.

Je pose alors mes yeux sur sa paume tendue en ma direction et qui n'attend que la mienne pour pouvoir avancer.

J'attrape donc sereinement sa main mais ne ressens pas une énorme brûlure comme habituellement, non, un bourdonnement hante mon esprit et me plit de douleur !

Mes yeux se ferment et mes menbres sont commme balancés d'un endroit à un autre.

Je sens toujours la main de Calim' dans la mienne mais plus le sol sous mes pieds.

Puis plus rien.

Plus de bruit, plus rien, le noir.

-"Isil ! Isil !" Crit une voix que je reconnaît être Denet'.

Denet' ?

Mes paupières s'ouvrent alors et je me trouve au sol, à côté de la voiture, mes amis penchés au dessus de moi et Calim' allongé à mes côtés.

-"Vous êtes arrivez d'où ?" Nous demande Blodwyn avec de grands yeux.

Le brun se pose sur ses coudes et me fixe.

-"Isil, comment tu as fais ça ?" Me demande-t-il.

-"Je n'ai rien fais." L'informais-je.

-"Tu nous a comme téléporter." Repond-il.

J'hausse les épaules, toujours allongée au sol.

-"Et l'énigme ? Vous n'aurez jamais le sceptre." Surgit la même voix qui hante ma tête depuis quelques temps déjà.

-"Denet', tu avais trouvé la réponse à l'énigme, nan ?" Lui rappellais-je.

-"Oui mais c'est trop tard, la salle est complètement ruinée par les cendres au moment où  je te parle." M'explique-t-il en ne manquant pas de lancer un regard à Calim'.

-"Qu'elle était la réponse ?" Lui demandais-je.

-"Le courant." Lance-t-il en soupirant.

Mais oui !

Le courant d'air.
Le courant d'eau.
Le courant d'électricité.

Je me relève alors tant bien que mal et m'approche de la faille par laquelle de la fumée noire jaillit.

Je sens le regard de mes amis derrière moi.

-"Le courant !" Criais-je après avoir pris une grande inspiration.

Rien.

Rien ne se passe.

Notre aventure commence mal, nous n'avons même pas réussi à trouver le premier sceptre !

Je m'apprête alors à retourner au près de mes amis mais un bruit retient mon intention.

C'est alors que la faille se referme dans un bruit assourdissant et qu'une lumière aussi puissante que le soleil y surgit.

Mes mains se placent sur mes yeux pour ne pas être éblouis par le puissant reflet que renvoit cette ... chose.

Un bruit au sol me fait sursauter et appercevoir un sceptre de couleur rouge à mes pieds.

-"On a réussi !" M'exclamais-je en ramassant délicatement l'objet.

Je retourne à la voiture le sourire aux lèvres.

-"Trop cool ! Mets le dans le coffre." Me conseil Denet' que j'écoute en ouvrant la grande porte à l'arrière.

Nous remontons donc tous dans la voiture.

-"Bon ! Qui peut me dire qui sont ces hommes ?!" M'exclamais-je.

-"Ce sont les gardes de Tulkas. Et maintenant qu'ils savent que tu es l'eklegménos, ils ne vont pas nous lâcher." M'explique Blodwyn.

J'hoche la tête et me colle à mon siège.

-"Moi aussi j'ai une question..." Commence Méryl assez timidement.

Mon regard s'accroche au sien et lui fait comprendre mon attention à la suite de ses paroles.

-"Pourquoi tu t'es énervé comme ça tout à l'heure Calim' ?" Finit-elle donc en posant finalement ses yeux sur le brun.

Pourquoi cette question ?

-"Je ne sais pas." Repond-il simplement.

Cela mérite d'être clair.

-"Tu n'as jamais réagis comme ça avant .." Renchérit Denet'.

La voiture freine alors brusquement et ma tête est projetée en avant.

-"Je ne sais pas ! Je sais pas c'est tout !" Crie alors Calim' en sortant de la voiture.

Wow.

Pourquoi cette réaction ?

-"Va le voir." Me demande la voix de Blodwyn.

Sans même me poser de questions ma main actionne la poignée de porte et me voilà en train de courir vers le brun qui s'est assit sur le bord de la route.

Je m'assois alors à ses côtés et ne rajoute rien.

-"Je sais pas." Dit-il alors en tournant la tête.

-"Je comprends que tu me déteste mais je pense que pour le bien du groupe tu devrais faire abstraction de ça ..." Lui avouais-je.

-"Isil, tu comprends pas." Répond-il.

-"C'est vrai, je ne comprends pas pourquoi tu me déteste tant..." Lui dis-je en baissant la tête.

Son soupire me la fait aussitôt remonter.

-"Très bien." Dis-je en me levant et me dirigeant vers la voiture.

Mon rêve serait que ce brun se lève et se précipite vers moi pour me donner une explication, qu'il avoue ne pas me haïr.

C'est étrange, mais quand Calim' réagit ainsi, il me fait vraiment penser à Mathieu et son groupe de "populaires".

Depuis mon arrivée dans ce monde, je les ai presque oubliés.

Je remonte alors dans l'auto et croise mes bras.

-"Il faudrait peut-être avancé dans la prophétie, au lieu de se comporter comme des enfants, non ?" Suggère l'homme qui m'ennuie vraiment.

-"Pour qui vous prenez vous ?! Je ne vous connais même pas, vous n'avez aucuns ordres à me donner !" Lui rappellais-je.

-"Tu as beaucoup plus besoin de moi que tu ne le penses, Isil." Finit-il.

Argh !

Tout m'énerve !

Absolument tout !

Calim' vient de reprendre place au volant sans aucun commentaire et personnes ne lui pose de questions, comprenant forcément la situation face à  ma mine énervée.

-"Euh ... j'ai remarqué une auberge pas loin sur la carte ... et je me disais qu'on pourrait passer la nuit là-bas.." Dit doucement Denet'.

-"Ouai bonne idée !" Sort Méryl.

⏳

La nuit est tombée et nous sommes plongés dans une dense forêt, sur une petite route de campagne.

Personne ne parle et l'ambiance est très pesante.

Ce trajet me fait beaucoup réfléchir.

Ma grand-mère me manque énormément et je me demande si elle va bien, si elle a prévenu quelqu'un pour ma soudaine disparition mais j'espère surtout qu'elle ne s'ennuie pas trop.

Je repense aussi au jeune garçon qui m'a invité à sa fête la veille de pon arrivée ici. Je me pose toujours la question pour laquelle il tenait tant à ma présence.

Et ensuite, je me rappelle du mal que me faisait Mathieu et ses acolytes. Rien que ce souvenir me montre à quel point j'ai de la chance d'être ici.

Un bruit étrange provenant de oa voiture me fait ouvrir les yeux.

-"Merde !" S'exclame Calim' en tapant sur le volant.

-"Qu'est ce qui se passe ?" Demande Blodwyn.

-"La voiture a un problème. J'aurai jamais dû prendre cette taule !" Affirme-t-il.

-"Bah regarde ce qui lui arrive, moi j'vais me dégourdir les jambes." Annonce Denet' en sortant difficilement du véhicule.

Pas bête, je ne sais pas combien de temps cela fait que je suis assise ici, la tête contre la vitre et les pensées dans mon vrai monde, mais il faut que je prenne l'air moi aussi.

J'ouvre la porte, sorts et passe devant le brun qui trifouille je-ne-sais-quoi sous le capot de la voiture.

La forêt nous donne l'illusion d'être profonde et complètement sauvage.

Rien que l'idée d'y pénétrer me donne la chaire de poule.

-"Isil, as-tu peur ?" Surgit la voix.

-"Je n'en sais rien." Admettais-je en me posant sur un rondin de bois jonchant le sol.

-"Tu ne dois avoir peur de rien, c'est toi qui dois faire peur aux autres." Me dit-il.

-"Que voulez vous dire par là ?" Demandais-je confuse.

-"Il ne faut pas rester là ! Rentrez dans la voiture ! Aller !" Crit Denet' qui revient en courant.

-"Mais qu'est ce qui'y'a ?!" Le questionnais-je inquiète en le suivant pour retourner sur mon siège dans la voiture.

-"Nous somme dans la zone des Sanctus !" S'exclame-t-il alors que je ne comprends rien.

Et comme un signal d'alerte, tout mes amis rentrent le plus rapidement possible dans l'auto.

-"Mais qu'est ce q-"Commencais-je mais arrêtée par la main de Blodwyn.

-"Chut Isil, ne fais pas un seul bruit !" Me dit-elle dans ma tête.

-"Mais pourquoi ?" Demandais-je en le regardant.

-"Les Sanctus sont des créatures horribles qui vivent ici, elles n'ont pas d'yeux mais entendent le moindre petit bruit. Ils ont dû déjà entendre les cris de Denet'. On dit que ces bêtes sont les mauvais esprits des morts de notre monde qui sont abandonnées ici. Tu sais, ils sont capable de nous bouffer tout cru.  Il ne faut faire aucun bruit." M'explique-t-elle.

J'hoche alors ta tête, apeurée.

BOUM !

Un énorme bruit et produit sur le toit de notre seul habrit, la voiture.

Je vois Blodwyn fermer les yeux, pétrifiée de peur.

Je ne veux pas bouger, ne voulant faire aucun bruit.

Je ferme alors aussi les yeux et ne pense plus à rien, je me vide la tête et prits pour que l'on sorte d'ici en vie.

Puis une phrase d'une toute autre langue passe dans ma tête : "O pateras sou."

Que cela veut-il dire ?

Un bruit de rayure se fait entendre sur ma fenêtre et c'est alors que ma respiration se coupe.

Prise de panique, mes yeux se sont ouverts et sont rivés sur la créature qui glisse son ongle long contre ma vitre.

Cela me répugne !

J'ai l'impression que mes poumons sont rétractés et que pon coeur s'arrêté.

La phrase continue sans cesse de se répéter dans ma tête comme un long murmure.

J'attrape alors la main de Blodwyn pour me rassurer, pour sentir que je ne suis pas seule dans cette situation, que je ne suis pas la seule qui va sûrement mourrir.

Alors c'est maintenant ?

C'est maintenant que ma vie va vraiment s'arrêter ?

Bizarrement, l'envi de mettre fin à mes jours a disparut depuis que je suis arrivée dabs ce monde.
J'ai maintenant des amis et je suis utile ici, je ne suis pas la fille rejetée et oubliée.

Vais-je vraiment mourrir maintenant ?

C'est alors que le murmure dans ma tête disparaît et un bourdonnement, le même que lorsque la main de Calim' était rentrée en contacte avec la mienne, le remplace.

C'est encore une fois le noir total et je ne sens plus le siège sous moi.

Puis plus rien.

-"Isil ! Isil ! Comment t'as fais ca ?!" Me réveille la voix de Blodwyn.

J'ai l'impression que mon corps pèse dix fois son poids et que mes yeux fonctionnent à l'envers.

Cependant, je remarque que mon amie est agenouillée sur le sable, au dessu de moi.

-"Où on est ?" Demandais-je difficilement.

-"J'en sais rien, on était dans la voiture et ... et on est arrivée ici, sur cette plage." M'explique-t-elle ébahi.

-"Où sont les autres ?!" Demandais-je alors.

-"Je n'en sais rien." Répond-elle inquiète.

-"Il faut retourner à la voiture ! On peux pas les laisser !" M'exclamais-je en me levant.

-"Mais comment ? On ne sait même pas où on est !" Dit Blodwyn en levant les yeux au ciel.

-"Je crois que je nous ai transportés de la voiture à ici.." Constatais-je.

-"Mais comment tu as fais ça ?" Me redemande-t-elle.

-"Je n'en sais rien ! Mais si c'est le cas, il faut aller chercher les autres !" Lui dit-je en faisant les cents pas.

-"Tu pourrais le re-faire ?" Propose-t-elle en penchant la tête comme pour me convaincre.

-"Mais si je ne sais pas comment j'ai fais, je ne peux pas recommencer." Lui expliquais-je.

Elle s'assoit alors sur le sable chaud et me donne l'impression de réfléchir.