I
Je roule tranquillement avec les amies quand soudain la voiture s'arrête . Ma passagère, Cathy, s'alarme de suite :
-C'est quoi ça ? Elle a le droit de nous lâcher comme ça, à vingt heures au beau milieu de la campagne ? Et comment on va...
Mon autre amie, Sarah, soupire :
-Cathy, si les voitures ne sont pas connues pour avoir des interdictions, il est logique qu'elles n'ai pas de droit ! Donc, oui, elle peut parfaitement nous abandonner ici, nous laissant comme trois connes qui devraient étudier plutôt que de galérer comme on galère maintenant !
-Madame l'intello, sache que j'étais parfaitement au courant de ces informations, je voulais seulement faire de l'humour afin de détendre l'atmosphère car il se trouve en effet qu'elle est assez tendue à cause de la situation critique dans laquelle nous nous trouvons. C'est clair pour toi maintenant ?
Ne faisant absolument pas attention à son commentaire, Sarah dit :
-C'est bizarre... Il y a un village à à peine 200 mètres d'ici.. J'y avais jamais fais attention. Vous le saviez, vous ? Alison, essaye de redémarrer, c'est pas très loin.
Après de vains essais, nous avons eu la confirmation que ma voiture ne peut plus rien pour nous.
-OK, aidez moi à la mettre sur là bord de la route. On va à ce village à pied.
-Mais... J'ai mis des talons -s'horrifia Cathy- et le bord de la route a l'air tout boueux !
Sarah lâche un petit cri compatissant avant d'ajouter :
-Merde... Bon, écoute, on va aller à ce village, Alison est moi, et si ja mais on trouve un hôtel chaud avec des gens sympas, on revient te chercher, ça te va ?
-T'es malade ou quoi ? Je préfère encore risquer mes talons que risquer ma vie !
Nous partons donc à la recherche de ce village, en tentant tant bien que mal de ne pas râler suite à cette soirée gâchée. On recommençe presque à retrouver le sourire quand Sarah s'écrie :
-On ne peut pas rejoindre le village par la route ! Seuls les piétons peuvent s'y rendre !
Ja commençe alors à me poser des questions : comment un village peut-il être inatteignable de la route ? Il n'y avait jamais de piétons dans cette zone, car il faut dire qu'elle n'a pas bonne réputation. Des corps ont été retrouvés, sans rien d'autre, juste des gens morts sans marque de coups, alors les mamies bavardes en ont profité et ont inventé mondes et légendes et il me semblais que dans une d'entre elle, il est question d'un village perdu.. Ne me laissant pas intimider par une vielle légende, je me ramene à la réalité mais c'est la voix de Cathy qui m'a effrayé... Lorsqu'elle prit la parole, sa voix fut plus douce, cristalline, on se serait cru dans un songe dont on ne veut plus sortir car la vie y est plus belle.
-Vous vous rappelez cette légende à propos d'un village perdu au milieu des bois ? Elle raconte qu'il est impossible d'y accéder par les endroits "communs". Je ne savais pas trop ce que ça voulait dire, mais je crois que j'ai compris. On ne peut accéder à ce village comme on le peut dans un autre. L'entrée est différente. Mais je ne me rappelle plus les conditions pour y pénétrer.
Doucement, je prononçe la réponse, cherchant une explication à tout cela.
-Il suffit d'une amitié sincère, d'une bonne dose de courage ajoutés à une confiance sans faille. Alors vous pourrez voir ce monde à part. Mais méfiance ! Même l'amitié la plus tenace peut être détruite pas qui veut bien se laisser avoir.
Sarah coupe court à nos pensées et nous montre enfin la vérité en face :
-De toute façon, on a pas le choix. On ne peut pas rester ici, à côté d'une forêt remplie de bébêtes qui ont très faim, donc il est absolument hors de question que l'on reste dans la nature complètement coupées du reste du monde !
-On ne pourrait pas tout simplement appeler nos familles en leur disant que la voiture est en panne ?
-Ouais on pourrait faire ça... Si on trouvait un centimètre avec du réseau ma chérie ! On en a plus depuis 5 minutes.
Au bout d'une dizaine de minutes, un panneau nous annonce que nous étions arrivées à "JustWood". Devant nous, un immense portail. Il est grand ouvert, à coté d'une pancarte à moitié effacée. Un frisson me secoue, et le froid qui s'évade de l'autre côté du portail me transperce. Au fond de moi, je sais qu'il y a un problème, que quelque chose ne tourne pas rond. Soudain, un cri, non, un hurlement retentit. Une fille hurle, court et fuit un ennemi. Nous nous rendons compte que nous sommes au milieu de ce vacarme, et nous nous sommes collées, par réflexe devant cet horrible spectacle. Les cris nous déchirent les tympans, mon cœur est affolé et une détonation envahit le silence du bois.
-A terre !
Sarah nous prend par le bras et nous jete violemment sur le sol, avant de se laisser tomber avec nous.
Salut ! C'est le premier chapitre de mon livre qui te plaira, j'espère !
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