Je me réveille petit à petit dans un endroit que je ne reconnaît pas.

Je me redresse et sens mon corps mouillé.
Oh mon Dieu, mais... Je suis dans un lac ?!

Je tente avec le peu de force que j'ai de me lever et de marcher vers l'extérieur.

Je suis dans la forêt. Que s'est-il passé ?

J'ai froid. J'ai soif. J'ai faim. Je suis faible. Mais j'en ai l'habitude.

Le soleil est en train de se coucher, je devrai me dépêcher.

Je m'appuie sur les troncs d'arbres jusqu'à ce que je trouve mon "chez moi" après 20 longues minutes de marche.

Une fois à l'intérieur, je m'effondre et essaye de reprendre une respiration modérée.

Je veux pleurer. Mais je n'en ai pas la capacité. Je me suis promis de ne lâcher aucune goutte de tristesse.

Mon ventre gronde de nombreuses heures jusqu'à ce que je m'endorme.

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Lorsque je me réveille, la première chose que je ressens c'est l'immense douleur que j'ai dans les côtes ainsi que mes bras.

Je me lève avec difficulté et sors me laver au point d'eau le plus proche avec du savon que j'ai dû voler dans une épicerie.
Je le sais tant bien que mal que je ne devrait pas faire ça mais... Si je ne vole pas, comment puis-je survire ?

Je me déshabille et commence à me laver. Mon corps est maigre. Aucune graisse, aucun muscle. Seulement de la peau.
Je ne doit pas peser plus de 30 kilos.
Je suis affreuse. Horrible. Une sorcière.

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J'arrive au lycée à pied, ce qui m'a prit 1h de trajet puisque j'y ai laissé mon vélo la veille.

Une fois arrivée, je me précipite vers la cage à vélo et m'effondre par terre quand je ne vois pas le mien à sa place.
Je soupire et baisse la tête, mes cheveux en avant.

Élève : Wah elle fait flipper celle la ! T'approche pas.
Élève 2: En plus ca sent mauvais... Je vais déposer mon vélo le plus loin possible.

Je serre les dents et me lève du mieux que je peux.

Avant d'aller en classe, je passe au parc derrière le lycée.
Et Dieu sait à quel point je souhaite que mon sac y est encore. Je prie de toute mes forces en accélérant la cadance au maximum malgré la douleur dans mon corps tout entier.

Une fois à coté de l'arbre, je soupire de soulagement en voyant mon sac affreusement sal.
Il est sal, mais il y a tout dedans. Je le récupère et fait demi-tour.

Je m'avance ensuite vers l'établissement principal puis atteint directement ma classe.
Je m'assied à ma place et m'allonge sur ma table, plus qu'épuisée de toute cette marche.
Mon corps est bien trop fragile et non habitué aux efforts physiques.

J'entends mon professeur entrer alors nous nous levons et le saluons tous.

Professeur: Bon, je vais faire l'appel.

Je ne fais pas attention à ce que je professeur dit et sort mon carnet ainsi que ma trousse pour dessiner.

Professeur: Kim Taehyung n'est toujours pas arrivé ?
Élève : Il arrive cette après-midi, monsieur.
Professeur: Bien. Commençons alors. Pour ce cours d'histoire, nous allons parler du travail acharné et de certaines grandes réussite grâce à celle-ci. Un exemple ?

Je sort mon cahier d'histoire de mon casier et prend quelques note pour réviser lorsque je n'aurai rien à faire.

Quand je ne traine pas dehors, à errer dans la nuit j'etudie le peu de chose que je peux.
Je ne peux pas dire que je suis une bonne élève mais je fais de mon mieux dans mes études. J'aime beaucoup le Coréen. Avant de me retrouver dans cette situation, j'étais une très bonne écolière en maternelle. Je savais déjà lire avant tous mes camarades.

Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour retrouver ma vie d'avant ? Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour avoir une famille ? Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour avoir une maison ? Je pourrai faire n'importe quoi. Mais je reste calme.

La nostalgie commence peu à peu à s'installer en moi ce qui n'est pas vraiment habituel.

Et surtout... J'ai peur que ma vie scolaire redevienne comme avant. Ce Kim Taehyung n'est arrivé qu'hier et je tremble déjà rien qu'en pensant à lui.

Pourquoi ne pas arrêter d'aller au lycée simplement ?
Je ne peux pas. Je ne doit pas.
Si je ne vais pas étudier, alors ma vie serait définitivement celle d'un chien.

Professeur: Le cours est terminé, à demain.

Je me redresse légèrement, et suis le professeur du regard qui est en train de sortir, sa pochette sous le bras.

À l'instant où il ne se trouve plus dans la pièce, plusieurs de mes camarades de classes de lèvent pour discuter avec d'autres et rebonjour le boucant.

Apres ce qu'il s'est passé hier, j'ai peur de mal agir.
Je souffre encore de mes côtes, de mes jambes et de ma tête.
Ça fait 16 ans que je n'ai pas éprouvé une telle douleur et heureusement que je m'en suis sortir avec mon stylos.

"Ellipse jusqu'à midi"

Les cours de la matinée sont finis, je sors alors vers l'extérieur.
Je marche lentement dans les couloirs, trainant des pieds, la tête baissée et le ventre qui grogne de plus en plus fort.

J'arrive dehors et aspire un bon coup d'air frais.

Ne sachant pas où aller et ayant peur de recroiser Kim Taehyung, je vais errer dans les quartier isolés de Séoul, à 10 minutes d'ici.

Il n'est que midi mais dans ces quartiers, il fait extrêmement sombre.

Je m'arrête devant une fille.

Je ne vois pas son visage mais elle a un uniforme scolaire différent du mien.

J'hésite à m'approcher d'elle ou pas...