27. Excuse
N.D.A.:
Ce chapitre contient des insultes et des thèmes de conversation liés à la prostitution et à la drogue. Si quelqu'un est sensible à cela et ne le lit pas, dites-le moi et je résume l'important dans une annonce sur mon compte.
Merci !
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Un silence de plomb s'installe.
Tous se sont retournés vers Daëgan, qui nous doit des explications.
Puis, il daigne enfin ouvrir la bouche :
« Que veux-tu que je te dise, Paisajanea ? Je suis arrivé, j'ai vu la scène, et pour éviter qu'il n'y ait aucune mort inutile, j'ai inventé un truc. Voilà, fin de l'histoire. »
Sérieusement ? Il pense que je vais le croire ?
Avant que je ne puisse protester, Gad intervient : « Ok, mais si c'était juste pour éviter les dégâts, tu aurais juste pu dire que t'es son fiancé, qui t'es et puis c'est bon. Mais là tu as quand même clairement dit que si quelqu'un la touche, cette personne aura des problèmes avec toi. Pourquoi ?
— Oui, dis-je pour en rajouter une couche, dis-nous pourquoi, Daëgan. Dis-nous. Ou bien tu as peur ?
— Si j'avais eu peur je ne serais pas intervenu. Tu as une idée dans quelle merde tu t'es fourrée ?
— Là on ne parle pas de moi, je rétorque, sinon de toi, Daëgan. Alors réponds.
— Je le ferais si j'en ai envie. Et là, pour l'instant, je pense que tu peux attendre un bon bout de temps, jusqu'à ce que j'aie envie de le dire.
— Oh, s'il te plaît ! dis-je exaspérée en tapant la table avec les mains, Épargne-nous ton drame ! Tu ne penses pas que la vie serait plus facile si tu écoutais un peu les autres parfois ?
— Dit celle qui n'en fait qu'à sa tête... me répond Daëgan en se levant et élevant la voix. Pourquoi n'es-tu pas sortie à la suite de Gad, comme toute personne sensée ? Hein ? Pourquoi ?
— Oh, tu penses vraiment que j'ai voulu le taper, cet imbécile de Amaury-K ? je m'exclame en me levant. Moi je ne suis pas admirée et respectée par tous ! Et encore moins par mon ancien chef ! Désolée si c'est ma faute qu'il m'ait quasiment broyé le poignet gauche !
Et tu n'as toujours pas répondu à notre question, à tous ! Si tu ne veux pas répondre à cause de moi, pense au moins un peu à tes amis ! Arrête d'être égoïste !
— Eh-oh ! crie-t-il, Tu ne me parles pas sur ce ton ! Tu pourrais le remercier de t'avoir évité encore plus de blessures !
— Je n'avais pas besoin de ton aide ! Je n'ai rien demandé !
— Tu veux que je réponde à ta question ?
— Ce n'est pas QUE la mienne, imbécile ! C'est aussi celle d'Athanase, d'Azraël et de Gad !
— Oui, bon ! hurle-t-il, Tu veux que j'y réponde oui ou non ?!
— ÉVIDEMMENT ! je réponds sur le même ton, Sinon pourquoi t'aurai-je posé la question ?!
— BAH JE NE SAIS PAS !
— ELLE VIENT QUAND LA RÉPONSE ?!
— J'ARRIVE ! Bon sang, tu ne peux pas être plus casse-couilles !
— Épargne-nous de tes plaintes, je t'en prie ! Juste, dis-nous, bordel !
— Ok, ok ! J'ai fait ça pour que tu ne puisses plus t'approcher d'Unaï, parce que la nouvelle va bientôt se répandre et il saura qu'il ne pourra pas te toucher, ni te menacer ! J'aurais même dû dire que personne ne pouvait s'approcher de toi !
— Et ma liberté, tu en fais quoi ?!
— J'en ai rien à battre, de ta liberté, de ton av–»
Un claquement résonne dans l'air.
Je l'ai giflé.
Il le méritait.
Dire que j'ai pensé à m'excuser pour sa mère...
« Tu sais ce que j'en fais, moi, de tes instructions ? J'en fais RIEN. Je ne les écoute même pas ! Je fais ce que JE veux avec MA vie, mon corps, les menaces dirigées à MOI ! Compris ? Sache que je dirai à Unaï que tu peux aller te faire foutre, et qu'il peut s'approcher et me toucher autant que je veux ! D'accord ? »
Je lui envoie une deuxième gifle qui, cette fois, est plus forte.
Puis, je me rassois, souriante.
Athanase me regarde, bouche bée. Azraël et Gad sont morts de rire.
Je prends une boisson quelconque pour goûter, mais avant que je puisse porter le récipient à mes lèvres, Daëgan me l'enlève des mains, le regard le plus noir qui puisse exister. Il me dit, ou plutôt , grogne : «C'est MA boisson.»
Ah. Mince. Je lève les yeux au ciel. Puis, je lui demande, de mauvaise foi : « C'est quoi ?
— Un cappuccino.
— Ah. C'est bon ?
— Oui. Autres questions ?
— Gnagnagna.» Fais-je en marmonnant. Casse-pieds.
Pendant qu'ils mangent, je prends un peu de leur boisson à tous, histoire de goûter.
Puis, nous nous levons et allons nous promener.
« Ici, déclare Athanase, c'est le quartier aisé. Les seules choses peu recommandées que tu vas trouver, c'est des hirondelles de trottoir de luxe et quelques trafiquants de mauvaises herbes.
— Hirondelle de trottoir ? C'est quoi ça ? Et les mauvaises herbes, en quoi c'est mal ?
— Les hirondelles de trottoir est le nouveau terme soutenu et poli pour désigner les prostituées. Il y a eu pas mal de manifestations concernant leurs droits.
— Ah... Et les herbes ?
— La drogue.
— Ah, oui. Je comprends maintenant.
— Oui. Donc, je disais, que c'est le quartier le plus sûr de la ville. Malheureusement, il est tout petit et ne fait que trois kilomètres de périmètre. Le reste... C'est à craindre et tu ne dois surtout pas te balader là bas, à part sur la grande avenue pleine de boutiques qui mène au centre.
— Ok... Et je dois m'attendre à quoi, dans les bords de ville ?
— Le marché noir. Ils vendent des organes animaux ou humains, des HdT, des herbes beaucoup plus puissantes et dangereuses que celles ici, des armes et du poison. Il y a aussi des combats de rue, très connus. Et, évidemment, il y a les fameuses personnes qui donnent à la ville son nom. Les assassins ou tueurs à gages.
— Oh. Ok, je vois mieux ce que c'est.
— Oui. Et après, il y a les bars mal famés, où tu sais pas trop ce qu'ils vendent; les locaux où il y a que des fêtes, et, évidemment, les maisons de passe.
C'est à peu près ce qu'il y a ici.
— Ah d'accord. Merci ? Oui, je suppose...»
Après avoir entendu tout ça, je n'ai qu'une seule sensation : la curiosité de voir tout ça.
Nous nous dirigeons vers la grande avenue, à l'opposé de la place.
Je vois quelques personnes s'y pénétrer.
Il faut dire qu'elle est belle, cette avenue. Et très grande, aussi.
Plus nous avançons, plus il y a de gens.
Je constate que Daëgan salue la majorité des personnes, surtout les hommes. Comment les connaît-il tous ?
Je dirige un regard interrogateur à Azraël, qui semble comprendre ce que je me demande. Il s'approche de moi et chuchote : « Daë passe presque tout son temps libre ici. Ça l'éloigne du monastère, de ses obligations et de sa réputation. »
Je hoche la tête.
Cependant, une question me taraude l'esprit avec une curiosité malsaine. Que fait-il ici ?
Je décide que je dois le découvrir, question de l'énerver.
Dans la foule, je distingue plusieurs hommes, éparpillés mais vêtus de la même manière. Qui nous regardent.
Oh-oh. Mauvais signe. Je reste sur mes gardes.
Puis, je sens une absence de présence derrière moi.
Alarmée, je ne laisse rien paraître pour réfléchir à qui il y avait derrière moi.
Une sueur froide dégouline le long de mon dos.
Athanase.
Je pivote, prête à taper.
Mais il n'y a personne.
Et les hommes que j'ai vu ont disparu.
Je me dirige vers Azraël. «Azra. Il y a un problème.
— Hm?
— Athanase. Elle est plus là.
— Quoi ?! s'écrie-t-il en se retournant brusquement. Merde ! Daë ! Les Blowhouse l'ont prise !
— Hein ? répond-il, plongé dans ses pensées. Qui ça ?
— Atha !
— Merde ! »
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