16. Vengeance
J'écrase mon poing contre la porte. Je fais appel à mon 'don' et gèle les lettres d'or.
Je vais tuer Amel.
Oh oui.
Il va le payer cher.
Je défonce la porte.
La petite quantité de personnes présentes il y a quelques secondes a déserté.
Je décide de mettre ma vengeance en route. J'attache mes cheveux en queue de cheval haute, rajuste ma tenue et me dirige d'un pas ferme vers la métallurgie.
Arrivée là-bas, je prends un sabre, pour ne pas me sentir totalement insensée et vulnérable, et descends au couloir des entraînements physiques, car je sais que j'y trouverai quelqu'un qui connaisse la salle du trône, où réside la plupart du temps notre cher Shaolin de crotte de chèvre.
En arrivant dans le corridor, je vois des gamins en train de parler et rigoler. Pile au moment où je veux faire mon apparition, l'appel à l'entraînement sonne. Les enfants se lèvent et se précipitent vers une porte, que je pense être celle des entraînements pour Sunfaï.
J'attrape un petit garçon par le col, qui se fige d'un coup. Il tourne la tête vers moi, terrorisé.
Je ne sais si être fière de ses sentiments envers ce qu'il sait de moi ou être fâchée contre les personnes qui lui ont mis en tête que je suis un danger.
Je lui demande autoritairement : «Dis-moi petit, sais-tu où se trouve le Shaolin ? Je ne te ferai pas de mal.
— Je... Je ne sais pas de qui vous parlez, ment-il, lâchez-moi.
— Allons, tu ne sais pas qui est ton maître ? Arrête de mentir, je ne te toucherai pas plus de ce que je ne le fais déjà.
— Non! Je ne veux pas être un traître. Je ne veux pas être comme toi, sale Paisajanea bâtarde.»
Je plisse les yeux et fronce les sourcils devant l'insulte. Alors, comme ça, c'est ça la rumeur ? Que je suis une bâtarde de sang-mêlé entre Kuntaï et Paisajanea ? Ils vont payer cher, ces Kuntaï. Oh que oui.
Je décide d'entrer dans son esprit pour lui soutirer les informations. Autant y aller par la force. Je pénètre dans sa pensée, casse ses barrières et fouille. Je sais que je suis en train de lui provoquer une douleur insupportable, mais c'est ainsi. En plus, elle disparaîtra quand je sortirai de sa tête. Il n'aura pas de séquelles.
Je cherche, je cherche, je vois des souvenirs, des sentiments, des peurs, des traumatismes. Et, enfin je trouve les savoirs.
Je creuse, et soudain, il y est : Le savoir du Shaolin. Avec lui, viennent toutes sortes de choses. Comme par exemple, la salle du trône, qui se trouve entre deux portes.
J'ai mon information.
Je quitte le crâne de l'enfant, qui serre les dents et je le lâche.
Il part en courant vers sa salle d'entraînement.
Entre les deux portes qui indiquent les salles des Kuntaï et celle des Sunfaï, il y a une tapisserie.
Amel, j'arrive.
Je pousse la tapisserie et entre dans un trou dans le mur.
Amel, j'arrive. Tu vas le regretter...
Au bout du couloir, après maintes courbes, j'aperçois la salle du trône. Je me cache.
Amel est sur le trône, et Edana et Inaki lui parlent.
Ils ne savent pas que je suis ici. Je vais les prendre au dépourvu.
J'arrive dans la salle en élégance, l'air soulevant mes cheveux et dévoilant mon visage.
Les deux jumeaux se tournent et me voient. Un éclat de surprise apparaît dans leur regard.
«Amel, espèce de sale fils de cafard, animal sauvage des profondeurs des mers, tellement inoffensif que tu ne mérites pas être connu, espèce de sale lâche qui se cache derrière ses guerriers. Comment as-tu pu inscrire en lettres d'or sur MA porte ce sale nom. Ce n'est pas le mien. Alors maintenant, soit tu l'enlèves maintenant et je te laisse intact, soit tu décides de faire comme d'habitude et ne pas écouter ceux que tu penses inférieurs et je te ferai payer.
Non, attends, tu sais quoi? Je vais me venger maintenant.» Je terminé à peine ma phrase que je bondis en l'air et lève le sabre, plutôt lourd. Amel reste indifférent. Avant que je ne puisse tomber à terre, ma lame choque contre celle d'Inaki, qui s'est interposé.
Je me fais expluser en arrière, mais je retombe sur mes deux pieds. Je lève le sabre pour ne pas me faire attaquer trop facilement, et regarde Inaki. J'ai observé tellement de cours, que je sais anticiper plus ou moins les mouvements de mes adversaires.
Un duel s'anime entre moi et le Dieu du Feu. Les sabres s'entrechoquent entre eux, mais aucun des deux ne parvient à toucher de la chair. À un moment donné, je perds mon arme. Je sens la rage monter. Merde, merde, merde. C'est pas possible. Je vais me faire défoncer. Je me concentre un instant.
Le sabre d'Inaki vient vers moi. Je sens des picotements dans les doigts. Je lève ma main gauche. La lame me coupe la paume, mais je sens une énergie étrange se déverser dans le métal.
Le métal conduit l'électricité. Je manipule l'électricité. C'est vrai. Je ne m'en souvenais pas.
Inaki lâche son arme et écarquille les yeux. Le choc électrique le renverse en arrière. Je m'empare de la lame de ma main non-dominante, intacte.
Inaki s'est ouvert le flanc à cause du parquet. Il saigne.
Son sang n'est pas rouge.
Il est couleur feu.
Mais je m'en fiche. Je suis tellement en colère et humiliée que je n'ai qu'un seul objectif en tête : blesser Amel.
Je me tourne vers un Shaolin médusé.
Alors, il a perdu sa langue de vipère ? Tant mieux, comme ça il ne pourra pas ordonner qu'on m'humilie davantage. Même si j'aurais aimé la clouer à ma porte. Comme un petit trophée.
Je souris sadiquement à Amel. Je lève mon arme. Le père d'Azraël est inquiet. Je le sens.
Sans rien dire, je lui place la lame sous le menton. Je pose ma main gauche sur le coté tranchant. Je sens les fourmis dans mes doigts qui indiquent une décharge. Mais je les contiens.
« Alors Amel, tu veux souffrir un électrochoc comme ton cher compagnon ? Non ? Alors tu sais ce qu'il te reste à faire. Changer ma porte et ne rien écrire dessus. C'est simple. Ah et, maintenant, tes gardes savent que tu es un lâche et que tu préfères qu'un Dieu se blesse à ta place. Bonne chance pour t'enlever cette mauvaise réputation de toi. Merci, au revoir. »
Je sors de la pièce en laissant le sabre de mon entraîneur (quel imbécile) sur le sol. Je suis dans le couloir quand je reprends un peu conscience des choses autour de moi.
Mince. Inaki il a rien fait et il s'était toujours pas relevé. Bon, après, il méritait cette petite décharge. Tu es sûre ? Et si la décharge n'avait pas été aussi petite que ça ? Et que voulait dire le visage apeuré de sa sœur ? Et s'il ne méritait pas tout ça ?
Je décide d'écouter la part de bonté dans mon corps et reviens sur mes pas. Amel et Edana sont de dos au corps d'Inaki, toujours allongé et inconscient. Les deux mariés se retournent en me voyant, mais n'agissent pas. Je pense que je les intrigue.
Je m'accroupis aux côtés du Dieu. Sa blessure sur le flanc n'a toujours pas arrêté de saigner.
Je pose ma main gauche, blessée et pleine de mon sang de glace sur l'ouverture de feu d'Inaki.
Que se passe-t-il si le feu et la glace se touchent ?
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Salut !
J'ai fini ce chapitre, n'hésitez pas à laisser des commentaires, à me dire ce que vous en pensez et si vous avez aimé, votez !
Merciii !
L'auteur :)
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