5.torture

Cela faisait deux jours que je subissais différentes tortures. Mon corps entier me faisait souffrir. Je ne comptais même plus le nombre d'ecchymoses et de coupures qui parsemaient ma peau. J'étais fatiguée, j'avais mal et je ne souhaitais plus qu'une chose, que tout s'arrête. J'avais beau tenir tête à mon geôlier, je n'en pouvais plus. Il était en train de me détruire physiquement et psychiquement. Après être passée par les coups de poings, fouet et bâton, je me demandais ce qui allait suivre.

Soudain, j'entendis le cliquetis de la serrure. En voyant l'homme, je rampai douloureusement contre le mur et me renfermai sur moi-même. J'avais peur. Je sentais que j'étais sur le point de craquer.

- Tu n'as toujours pas changé d'avis? me demanda t-il indifférent.

Poussée par je ne sais quelle source de courage, je secouai frénétiquement la tête. Mon comportement ne le surprit pas et il sortit un couteau de sa manche.

- Je vais donc devoir passer à l'étape suivante.

Il joua avec son couteau puis, étonnamment, le rangea. Cependant, ce qu'il fit après ne me soulagea pas pour autant.

- On va d'abord refaire un petit tour habituel d'accord? 

Il me releva par les cheveux et  ligota mes mains à la potence. Je tenais à peine sur mes jambes et manquai de m'écrouler quand le premier coup vint s'abattre sur mon dos. Mes vêtement en lambeaux, le fouet atteignait directement ma peau et rouvrait mes blessures à peine refermées. Je hurlai de douleur et ce cri fut le premier d'une longue série. La corde qui enroulait mes poignets me brûlait tellement je tirais dessus.

- Stop..., suppliai-je dans un murmure.

Il s'arrêta et me demanda de répéter non sans cacher son sourire.

- Je n'ai aucune informations importantes pour vous alors laissez-moi, dis-je toujours à demi-voix. Je n'ai jamais eu vent d'une quelconque machination contre votre peuple.

Il se retourna et je le vis prendre son couteau. Un frisson de nervosité m'atteint et augmenta encore quand il se rapprocha.

- On dirait que tu n'as toujours pas compris la situation. C'est dommage.

Ses mots disaient le contraire de son visage. Cet homme était juste sadique. Il rapprocha doucement et dangereusement la lame de mon visage.

- Je devrais peut-être commencer par te laisser un souvenir non? En ayant une cicatrice sur ton joli minois, tu seras obligée de te souvenir de ce moment et tu ne pourras plus que regretter de ne pas t'être soumise.

Je détournai le regard mais il agrippa mon menton de sa main libre et me força à le regarder. Ensuite, il replaça sa lame près de ma joue et au moment de sentir le froid du métal, j'entendis un :"Assez".

Mon agresseur se retourna, ce qui me permit de voir l'auteur de la voix. C'était le rôdeur. Il regardait la scène avec un regard à la fois surpris et sérieux. Je ne pouvais laisser échapper un soupir de soulagement même si j'ignorais ce qui allait suivre.

- Seigneur Aragorn, salua mon geôlier.
- Puis je savoir ce que vous faites ? demanda sèchement le rôdeur. Elle est notre prisonnière, pas la vôtre.

- Etant donné qu'elle se trouvait dans nos prisons, j'avais cru que...

- Vous avez mal cru. Maintenant détachez-la.

L'homme obéit et au moment où il libéra mes poignets, je m'écroulai lourdement. La douleur était telle que je ne sentais même plus mon dos. Mon geôlier partit ensuite non sans cacher sa déception de ne pas avoir pût aller au bout de ses tortures. Doucement, j'essayais de me relever. Etant petite, j'avais l'habitude d'être blessée. Les entraînements de mon père étaient sans pitié. Je devais me battre tant que je tenais debout. Parfois, toute la nuit. Cependant, ces blessures répétitives m'avaient apprises que je récupérais rapidement. Sarouman usait seulement de sa magie quand j'étais gravement touchée comme lorsque je m'étais presque faite coupée un bras lors d'un duel contre Barn. Désormais, j'avais une cicatrice et une rancune envers l'orc.

De plus, vu que presque tout mon corps a déjà été touché au moins une fois, je pouvais dire que le dos était l'un des pires endroits car quoi que je fasse, cela se répercutait sur mon dos.

J'avais réussi à m'asseoir et suais tellement l'effort était dur en plus de la douleur. En outre, avec le manque de nourriture, de sommeil et mes conditions d'emprisonnement, je me sentais fiévreuse. 

Pendant ma manœuvre, Aragorn était resté planté là.

- Quoi? demandais-je en grinçant des dents.

- Je m'excuse, vous n'auriez pas dû être traitée ainsi, s'excusa t-il.

Il s'approcha et me tendit la main pour m'aider.

- Je n'ai pas besoin de vos excuses, crachai-je. Ce n'est pas grave. Bientôt je ne ressentirai plus rien. 

Je repoussai sa main et continuai ma manœuvre.

 Au même moment, on entendit des gens venir à nous. Je reconnus alors les trois autres compagnons du rôdeur.

- Que s'est-il passé ici? tonna le magicien.

Aragorn s'approcha de ses amis et expliqua la situation.

- Peut-être qu'elle répondra enfin à nos questions, dit le nain.

- Je crains que non, répondit Legolas. Vu l'état dans lequel elle est, j'imagine qu'elle n'a pas dû souffler le moindre mot.

- Sortez tous, ordonna le vieillard.

Ils obéirent sans poser de questions même s'ils avaient tous l'air de penser à ce qui allait se passer. Entre temps, j'avais réussi à m'asseoir sur mon lit de paille à 50 cm du sol et le magicien s'accroupit en face de moi.

- Pourquoi n'utilisez-vous pas votre magie? demandai-je.

- Je ne fonctionne pas comme ça, m'annonça t-il. Sarouman aurait agit de la sorte.

- Non, déclarai-je fermement. Vous ne le connaissez pas.

- Détrompe-toi. Sarouman et moi étions de très bons amis. Il était mon conseillé de longues années durant. Mais dis-moi, qu'est ce qui te fais dire qu'il n'aurait pas forcé des gens à parler contre leur gré. 

- Je le connais, assurai-je.

- Depuis quand?

- Cela ne vous sera d'aucune utilité et je n'ai pas envie de parler de ma vie privée avec mes ennemis.

- Nous ne sommes pas ennemis. Vous vous en apercevrez à un moment et vous nous direz tout.

Je ne répondis pas car pour moi la réponse était évidente.

Gandalf se releva et posa sa main sur ma tête. J'essayai de la retirer mais il la tenait trop bien. Ensuite, il murmura dans une langue étrangère et je reconnus la magie affluer en moi. Quand il finit, il me regarda intrigué.

- Ce n'est pas la première fois que vous goûter à la magie, s'étonna t-il. 

Puis, comme si rien n'avait eu lieu, il changea de sujet.

- Nous allons partir.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top