3. Rencontre avec la communauté
Deux jours plus tard
Je devais absolument trouver Navi pour lui demander s'il avait trouvé les herbes de l'oubliette. Je déambulais rapidement à travers les couloirs et les étages dans l'espoir de le voir mais aucune trace de mon ami. Un moment, j'aperçu Kil.
- Hey Kil! l'interpellai-je. Tu n'aurais pas vu Navi?
- Tu parles du nabot? rigola t-il.
- Fais attention à ce que tu dis, le prévins-je.
- Pas étonnant que tu prennes sa défense. A deux vous formez la paire des incapables, se moqua t-il.
Prise d'un élan de colère et d'impatience, je poussai soudainement Kil au mur et le coinçai à l'aide de mon corps et de mon couteau à sa gorge. Son expression facial avait complètement changée.
- A la place de raconter n'importe quoi, tu ferais mieux de me répondre. Où est Navi?
Il garda le silence.
- Réponds, ordonnai-je en appuyant un peu plus sur la lame. Je n'hésiterai pas à te tuer.
- D'accord, d'accord, s'empressa t-il de lâcher. Il... Il est partit en patrouille.
- Comment?
J'étais surprise. Navi n'était jamais embauché dans les patrouilles car il n'avait aucune expérience en tant que combattant. Alors pourquoi?
- Qui l'a ordonné?... Répond!
- Sa..rou..man, articula t-il difficilement.
- Sarouman? répétai-je.
- C'est pour vous punir de lui avoir désobéi pendant le repas et d'avoir demander à Navi d'aller dans son hangar.
Tout au long de notre échange, J'avais sentis la colère monter de plus en plus et ce que je venais d'apprendre avait fait déborder le vase. Je repoussai sèchement Kil sur le côté et décidai de partir rejoindre l'équipe. Mon père pensait que ça allait me faire réagir? Eh bien il avait raison mais sans doute pas de la façon dont je m'apprêtais à le faire. En chemin, j'appris qu'ils étaient partis il y a seulement une heure. Je m'équipai rapidement et partis à leur poursuite à dos de cheval.
Dehors, il faisait frais et plus le temps passait, plus j'avais froid. Mon père devait avoir apprit mon départ entre temps et avait sûrement envoyé quelques orcs pour me ramener. Cependant, je pensais avoir pris une bonne avance. La patrouille était sûrement passée près de la forêt de Fangorn qui s'étendait sur plusieurs hectares à côté d'Isengard. J'y étais entrée quelques fois malgré les ordres de mon père. D'après lui, un mal vivait dans ces terres mais lors de mes visites, je n'avais rien remarqué d'anormal.
Bien que je sois partie peu après eux, je ne connaissais pas leur direction donc il m'était difficile de retrouver leurs traces. Je longeais la forêt quand soudain, j'entendis des armes s'entre-choquer. Je regardai furtivement autour de moi mais ne voyant rien, je décidai de galoper à travers les collines en me guidant grâce au son.
Je ne tardai plus à les retrouver. Ils étaient une dizaine à la base mais la moitié d'entre eux gisaient déjà à terre. Dans le tas, je reconnu Navi, effrayé, légèrement à l'écart. Contre eux, un homme, à l'allure d'un rôdeur, un elfe, un nain et un magicien. Je galopai au plus vite vers eux et sautai de mon cheval en assénant un coup au nain. J'avais privilégié l'épée pour ce combat au corps à corps. C'était la première fois que me battais contre un nain. Je n'en avais même jamais vu un en dehors des livres.
Il se battait bien et avait beaucoup de force. J'essayais de retourner le poids de son armure contre lui mais il savait comment se battre et ne faiblissait devant aucunes de mes attaques. Cependant, je fis de mon mieux pour lui tenir tête. Petit à petit, je voyais le nombre de mes alliés diminuer. Un moment, le nain roux me fit trébucher. A l'instant où il leva sa hache, j'aperçus derrière lui Navi qui courait pour me porter secours. Sauf qu'avant de me rejoindre, il fut transpercé d'une flèche.
- Non! criai-je.
Je roulai sur le côté pile au moment où la hache s'abattit et poussai le nain à terre. Je me précipitai vers mon ami mais fut stoppée par l'épée de l'homme. Avec la colère et la tristesse qui m'envahissaient, ma concentration et ma technique m'avaient quittées. Je donnai des coups à tout va sur mon adversaire qui n'eut aucun mal à parer mes attaques. En conséquence, je finis par tomber en même temps que le reste de mes alliés à l'exception faite que j'étais toujours vivante mais avec une épée sous la gorge.
Le groupe se réunit autour de moi et je leur lançai un regard noir. L'homme me força à me relever en me menaçant de son épée.
- Qu'est-ce que vous attendez pour me tuer, leur crachai-je à la figure.
- Oui! confirma fortement le nain en s'approchant dangereusement de moi. Qu'attendons-nous!
- Ça suffit Gimli, tonna le magicien blanc. Legolas, attachez lui les mains.
Je reconnus l'elfe comme étant celui qui venait de tuer Navi. Quand il s'approcha, je me débattis mais avec une épée sous la gorge, je fus néanmoins vite attachée. Le magicien se rapprocha et me demanda mon prénom. Pour toute réponse, je lui crachai aux pieds.
- D'où venez-vous? continua t-il.
- Je ne vous dirai rien alors lâchez moi ou tuez moi.
- Aucun prolème, assura le dénomé Gimli.
- Gimli, le prévint le magicien.
Le nain, n'étant pas autorisé à me tuer, se renferma et bougonna dans sa barbe.
- Que fait-on d'elle? questionna l'homme.
- Nous l'emmenons avec nous, déclara le vieux sage.
Ils se remirent donc en route pour aller où? Je l'ignorais encore. L'elfe et le nain sur le même cheval, on m'avait forcée à m'asseoir devant l'homme sur un grand cheval brun. Ma monture à moi, quant à elle, avait fuit en voyant le combat.
L'homme derrière moi puait la transpiration et plus les heures passaient, plus l'odeur devenait forte. En plus, avec mes mains liées, je n'avais d'autres choix que de me reposer un peu sur le torse et les bras du rôdeur si je ne voulais pas tomber. J'avais bien essayé une fois de me laisser glisser de la selle mais l'homme m'avait rattrapée et faisait désormais attention à ne pas me laisser filer. Mon seul espoir était que mes poursuivants n'étaient logiquement plus loin. Ou du moins j'espérais qu'il y en aurait.
Quand le soleil se coucha, nous fîmes une halte sur une colline. Ils n'étaient pas bêtes. Le sommet était un endroit beaucoup plus stratégique car il offrait une vue d'ensemble des environs. De plus, cette colline était munie d'arbres, pratique pour se dissimuler.
L'homme me porta jusqu'au sol et m'installa dans un coin. L'elfe s'occupa de surveiller les alentours et le magicien de faire un petit feu. Le nain, quant à lui, ne me quittait pas des yeux.
- Vous voulez manger un peu? me proposa le rôdeur.
- Je n'ai pas faim.
-Très bien, dit-il en retirant le pain elfique de ma vue.
- Cependant, j'aurais besoin d'un peu d'intimité, lui fis-je comprendre.
- Vous ne pensez quand même pas que nous allons vous laissez seule.
- Derrière cet arbre, ça me suffit amplement, l'informai-je en désignant l'arbre en question de la tête.
Les quatre hommes échangèrent un regard.
- D'accord, céda le rôdeur.
Je me levai et lui désignai mes poignets.
- Il en est hors de question! clama le nain.
Je tournai alors mon regard vers ce dernier et lui décrit à quel point il était difficile de faire ses besoins sans mains. Evidemment, il ne trouva rien à y redire.
- Vous avez deux minutes, coupa le magicien.
L'homme dénoua alors mes liens sans grande délicatesse. Je fis deux trois mouvements de poignets pour retrouver mes sensations puis me dirigeai vers l'arbre. Je n'avais pas choisis ce dernier par hasard. Il se trouvait à cinq mètres du camp mais il était large. Suffisamment pour me cacher. Je n'avais que deux minutes alors je grimpai dans l'arbre car je savais que le sol était surveillé. Le vent était assez fort pour taire mes mouvements. Je montai assez haut pour pouvoir me déplacer d'arbres en arbres et petit à petit, je m'éloignais de mes ravisseurs. Quand j'estimai être suffisamment loin, je remis pied au sol et me mis à courir. Après quelques mètres, je pensais les avoir semé mais je fus rattrapée par une lourde masse qui me plaqua à terre. On me retourna et je découvris le nain sur moi.
- Alors comme ça vous pensiez qu'on était assez bête pour ne pas vous surveiller? argua t-il.
Il me releva et je constatai que les autres étaient juste derrière.
- Je vous avais bien dit que les nains étaient de redoutables sprinter sur de courtes distance, assura Gimli avant de me jeter dans les bras du rôdeur qui refit mes liens.
- Attention! cria Legolas en prenant son arc.
Enfin, mes secours étaient arrivés.
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