08/01/19
(Je tenais à préciser que j'ai pris Marseille comme ville juste pour avoir un nom à là où elle va, mais les points géographiques et les établissements mentionnés dans ce chapitre n'existent pas forcément... Voilà ! Bonne lecture !)
Le lendemain, Chance est directement partie à la gare, dès son réveil, en oubliant de manger. Il était onze heures et demi et elle était enfin assise dans le train. Le retour était prévu pour le soir, elle avait deux heures de routes et donc elle avait calculé combien de temps elle allait être sur place. Exactement cinq heures et trente quatre minutes. Le trajet paru durer des heures. Chance gardait son regard perdu dans le vide, la tête posée contre la fenêtre.
Enfin arrivée après deux longues heures, elle se figea devant un plan de la ville. Elle repéra deux rues ayant le nom de « Rue du four »... Une dans le premier arrondissement et une dans le huitième. Elle réfléchit à laquelle pouvait être la bonne. Elle fixa et détailla le plan. La rue du four dans le premier... Il s'y trouvait un hôpital et la rue était perpendiculaire à une certaine « Rue des cinq sens »... Les photos ! Les radiographies, représentant non seulement l'hôpital, mais aussi les cinq sens comme elle l'avait supposé ! Elle sourit, victorieuse et chercha le moyen le plus rapide pour s'y rendre. La rue était assez isolée mais une station de métro se trouvait à quelques rues.
Dans le métro, les gens se bousculaient, parlaient fort, bougeaient. L'ambiance agitée et l'odeur de transpiration qui flottait dans l'air oppressaient Chance. Elle ne se sentait pas à l'aise dans la rame bondée. Mais elle pris sur elle et oublia tout pour se concentrer sur Alys et rien que sur Alys. Rien d'autre n'existait plus. Elle allait peut être enfin avoir des réponses à toutes les questions qu'elle se posait depuis quelques mois.
Le nom de son arrêt fut enfin annoncé et elle descendit précipitamment. Elle chercha la rue dans laquelle elle devait se rendre. Elle y déboucha enfin et courut presque pour trouver le numéro auquel elle devait se rendre. Problème, elle ne le voyait pas... Entre le 15 et le 19 se trouvait l'hôpital... Elle ne voyait pas comment cet édifice pourrait être sa destination, elle passa donc dix bonnes minutes à chercher un numéro 17, qu'elle ne trouva pas. Elle soupira et se résigna donc à entrer dans l'hôpital.
Tout était blanc. L'hôpital était assez petit. Elle comprit par la suite que c 'était un établissement spécialisé, ce qui expliquait sa taille. Une demi douzaine de gens faisait la queue à l'accueil. Il n'y avait pas d'autre endroit pour demander des informations et elle fut donc obligée de se placer derrière eux.
Elle attendit de longues minutes qui lui semblèrent des heures. Chance posait son regard sur tout ce qu'elle pouvait, tentant d'accumuler le plus d'informations possibles sur ce lieu.
Puis ce fut finalement son tour. Elle se retrouva face à une femme souriante en blouse qui lui demanda la raison de sa visite. La mine éteinte de Chance et le reste de son apparence piteuse faisaient tâche dans la blancheur immaculée de l'hôpital. Elle mit quelques instants à enregistrer les propos et à y répondre.
- Je... Je cherche des informations sur Alys.
- Alys ? Alys d'Estaing ? la questionna la réceptionniste.
- Je... Oui...
- Oh je vois. lui répondit la dame. Vous êtes ?
- Chance. Chance Esquibelle...
- Bien, vous pouvez aller lui rendre visite. Votre nom est inscrit sur la liste. Elle est dans la chambre 63. Bonne visite !
Elle sourit et posa les yeux sur le client suivant. Chance se poussa et se mit à chercher la chambre. Elle fut prise d'une violente quinte de toux. Les informations se bousculaient dans sa tête... Que faisait Alys dans un hôpital ? Comment était-elle arrivée là ?
Elle marchait d'un pas lent, le regard vide, tel un zombie. Elle finit par trouver la chambre. Elle posa sa main sur le métal froid et enclencha la poignée. Elle avait peur de faire un geste de plus... Que trouverait-elle dans la chambre ? Elle n'arrivait pas à ouvrir la porte, son bras ne voulait pas pousser celle-ci. Elle entendit une voix lointaine qui l'appelait et elle secoua la tête, revenant à la réalité. Une femme brune, les yeux rougit, tapotait l'épaule de Chance en l'appelant.
- Vous êtes Chance ?
- Oui... répondit l'intéressée d'un air absent.
- Je suis la mère d'Alys... Vous voulez savoir ce qui est arrivé ?
-
- Dites le moi.
- Depuis qu'elle est petite, Alys souffre de troubles du comportement... Nous ne savions pas ce qui les lui causait... Et il s'est révélé qu'elle avait un problème dans le cerveau. Quand nous lui avons apprit, elle est devenue comme folle... Elle nous a hurler dessus et est partie en courant dans sa chambre. Avant de fuguer chez sa tante. Elle lui a tout raconter. Alys avait compris ce qui l'attendait, qu'elle risquait gros. Et elle t'a rencontré. Elle s'est alors mis en tête de créer des enquêtes pour que tu comprennes tout. Quelques jours après qu'elle ait eu fini, elle a fait une crise. On l'a emmenée à l'hôpital, puis transférée ici dans l'attente d'une opération.
- Quand aura-t-elle lieu ?
-Le 18 février... Mon mari vous rejoindra sur le port et vous conduira sur le lieu de l'opération... C'est ce qu'elle a demandé.
Sentant les larmes monter. Chance remercia à voix basse la mère d'Alys et ouvrit la porte. Alys était là... Allongée sur son lit... Plongée dans un sommeil artificiel. En voyant cela, Chance resta paralysée. Elle mit plusieurs secondes pour enregistrer l'information. Elle ferma ensuite les yeux et partit de l'hôpital en courant.
Dehors, l'orage grondait. Une jeune fille rousse courait dans les rues, trempée, les gouttes de pluie se mêlant à ses larmes. Le désespoir profond qu'elle ressentait n'était rien à côté de la peur immense que ces nouvelles venaient de créer en elle.
Chance avait peur.
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