Chapitre 7 (THE number)
Le lendemain, j'ai vu Harry qui était sorti de l'infirmerie.
Seul.
MA CHANCE !
-Salut ! Ça va, ton bras ?
-Oui, oui...
-C'était incroyable, hier ! Tu cherches quelqu'un ?, je demande en voyant qu'il a l'air pressé.
-Ron et Hermione...
-Ah, oui, oui. J'aurais dû m'en douter. Je ne les ai pas vu.
-Au fait, tu es au courant pour l'agression de Colin ?
-Quoi ?! Non !
Je ne sais pas qui est le second héritier, mais en tout cas, s'il peut continuer à s'attaquer uniquement à des petites pertes, ça m'arrange.
-Il est mort ?, je demande.
-Non, pétrifié...
-Je me demande comment ça se fait que je n'aie pas entendu la voix...
-L'attaque a eu lieu pendant la nuit.
-Ah, oui, ça explique tout.
Il me raconte alors ce qu'un elfe de maison qu'il connaissait lui a dit cette nuit.
-Évidemment que la Chambre des Secrets a déjà été ouverte. Comment l'info aurait pu parvenir à l'héritier, sinon ?
-Pas faux...
-Tu as entendu autre chose ? Que Dumbledore a dit, peut-être ?
-Il a dit que la question n'était pas de savoir qui, mais comment.
Je fronce les sourcils.
-Il n'a pas donné d'explications ?
-Non, rien du tout.
Dans ce cas, c'est sûrement que c'est une histoire encore plus compliquée que ce que je pensais...
~~~
-Bon, bah je te laisse chercher Ron et Hermione, alors... À plus !
À peine il s'éloigne que je me rends compte que j'ai encore oublié de lui parler de la voix.
***
-On a quoi, maintenant ?, je demande à Ginny.
-Défense, me répond-elle.
-Oh, non, je gémis.
-Quoi ?
-J'aime pas Lockhart.
Elle ouvre grand les yeux.
-On n'a aucun moyen d'être sûr que ce qu'il dit est vrai, je me justifie. En plus, il n'arrête pas de se vanter.
-On n'a aucun moyen de vérifier que tu n'as pas ouvert la Chambre, répliqua Ginny. Pourtant, les gens te croient.
Ses paroles me blessent plus que je ne le laisse paraître. Je montre juste un air offensé, mais en réalité, ça m'a fait vraiment mal.
-Je te rappelle que j'étais avec vous toute la soirée lors de l'agression de Miss Teigne !
-Et alors ?, réplique-t-elle.
-Tu ne me crois pas ?, je demande, la voix brisée.
Elle m'adresse un regard rempli de reproches.
-J'ai des doutes.
Et je vis alors une petite lumière verte dans les yeux de Ginny. Une petite étincelle que je n'avais jamais vue avant. Une petite étincelle que je n'ai jamais vue chez Ron, chez les jumeaux Weasley ou chez son frère Percy, notre préfet.
Et maintenant, ça me revient.
Je sais qui est Tom Elvis Jedusor.
***
Il faut que je parle à Ron de toute urgence.
Je le cherche dans les couloirs depuis 10 minutes qui me ressemblent à 10 heures.
Finalement, je le trouve à la bibliothèque avec Harry et Hermione.
-J'ai jamais été aussi heureuse de vous voir, je soupire en m'asseyant.
Ils se tournent vers moi.
-Berry !, s'exclame Hermione. J'avais l'impression que tu nous évitais...
-On parlera de ça plus tard. Ron, je dois te parler.
-Hein ?!, s'étonne le concerné. Euh... Ça peut pas attendre ?
-Non, c'est urgent.
-Désolé Berry, mais là, je suis vraiment super occupé. On doit rendre un devoir de potions dans 10 minutes et il me reste 40 centimètres de parchemin.
Je serre les dents.
-Il y aura des conséquences, que ni toi ni moi ne pourrons contrôler...
Mais plus personnes ne m'écoute. Je soupire, agacée qu'on ne me porte que si peu d'attention, et me lève.
S'il savait.
***
Le lendemain, quand je me suis levée (la première, comme d'habitude), j'ai vu une affiche dans le hall d'entrée. Je me suis approchée et l'ai lue.
Ils ont ouvert un club de duel ! Première séance ce soir, dans la Grande Salle.
J'ai hâte de voir ça.
C'est donc en me remémorant tous les sorts que ma mère m'a appris que je pris mon petit-déjeuner.
Plusieurs minutes plus tard, Ginny est arrivée. J'allais lui parler de l'affiche, mais un regard vers ses yeux me rappela ce qu'il s'était passé la veille.
Elle ne s'assit même pas à côté de moi.
***
-Qu'est-ce qu'il s'est passé, entre Ginny et toi ?, me demande Neville.
Comment te dire qu'elle pense que je suis l'auteure des agressions alors qu'inconsciemment, c'est elle ?
-Rien, je marmonne. Truc de filles... Au fait, t'as vu l'affiche dans le hall ?, je lui demande pour changer de sujet.
-Oui ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner.
Je lui souris.
***
Il est huit heures, je me rends à la Grande Salle en compagnie de Luna.
-À ton avis, ce sera qui, le prof ?, demanda Luna.
-Imagine si c'est McGonagall.
-Ça ne serait pas impossible. Pour être aussi douée qu'elle en métamorphose, il faut forcément être doué en magie. Mais si on suit cette logique, ça pourrait aussi être Dumbledore !
-J'ai du mal à l'imaginer en prof de duel ! Ou alors, ça pourrait être Lockhart.
-Tu crois ?
-D'après ses livres, il s'y connaît, en duel. Et il est prof de Défense contre les Forces du Mal. En plus, il adore se vanter, ce club serait la meilleure manière de se faire remarquer.
-Mais non, il ne se vante pas.., contredit-elle, les joues légèrement roses.
-Luna, tu me désespères, parfois, je soupire, tandis qu'elle fait une mine renfrognée.
Nous arrivons donc à la Grande Salle qui a été bien changée et je vois qu'effectivement, Lockhart est là, sur l'estrade. À ma grande surprise, je vois aussi Rogue.
Lockhart fait son discours, puis les deux profs font une démonstration (ponctuée des commentaires agaçants de Lockhart). Rogue lance un Expelliarmus, et l'autre ne l'évite pas.
Encore une preuve que ce qu'il a écrit est fort douteux.
Il se relève péniblement et explique qu'il savait que Rogue allait lancer ce sort-là, mais qu'il a voulu faire une démonstration... Bla bla bla.
Finalement, nous devons faire des duos et désarmer l'adversaire.
Je me retrouve face à Ginny.
L'inquiétude sur mon visage dû se lire, car elle me lance :
-Quoi ? T'as peur de moi ?
-Non, je m'inquiète juste pour l'état dans lequel je pourrais te laisser.
Elle me lance un regard noir et nous nous mettons en position. Je remarque déjà les fautes qu'elle fait.
Lorsque Lockhart crie « TROIS », les sortilèges commencent à fuger dans tous les groupes.
-Chauve-Furie !, s'exclame Ginny.
-Protego !, je réponds dans la même seconde.
Le sortilège se retourne contre elle. Ginny se retrouve attaquée par des chauves-furies géantes, mais parvient à les repousser par je-ne-sais quel sort.
-In terra !, je m'écrie.
Elle se retrouve allongée par terre, paralysée.
-Stop ! Ça suffit !, s'écrie Lockhart.
-Finite Incantatem !, s'exclame Rogue.
Ginny est libérée de mon sort. Je lui tends une main, pour l'aider à se relever, qu'elle refuse.
Un nuage de fumée verdâtre flottait au-dessus de l'estrade. J'aperçois vite fait Malefoy à terre en se tenant le ventre, tandis que les jambes d'Harry formaient un croisement inquiétant.
Lockhart dit presque pour lui-même qu'il vaudrait mieux nous apprendre à neutraliser les sorts.
Je dis ça je dis rien, Rogue vient de le faire.
-Prenons deux volontaires, Londubat et Finch-Fletchley, par exemple.., dit le prof de Défense.
Vous leur avez demandé leur avis ? Non, donc ce ne sont pas des volontaires.
-Très mauvais idée, professeur Lockhart, coupe Rogue. Londubat sème la désolation chaque fois qu'il essaye de jeter le moindre sort. Il ne resterait plus grand-chose de Finch-Fletchley après ça ! Pourquoi pas Malefoy et Potter ?, propose-t-il avec un sourire perfide.
Lockhart approuve et montre à Harry des mouvements compliqués qui ne servent probablement à rien, tandis que Rogue chuchotait quelque chose à Malefoy.
-Trois... Deux... Un... Allez-y !, s'écrie Lockhart.
-Serpensortia !, s'exclame Malefoy.
L'extrémité de sa baguette explose. Un long serpent noir en jaillit avant de tomber au sol, puis, il se dresse, prêt à mordre. Les élèves reculent, même moi car je sais que ce serpent-là est plutôt dangereux quand il est énervé.
-Ne bougez pas, Potter, dit tranquillement Rogue, visiblement ravi de voir Harry immobile face au serpent. Je vais vous en débarrasser...
-Je m'en occupe, dit Lockhart.
Il pointe sa baguette sur le reptile, puis une explosion retentit. Au lieu de disparaître, il est projeté dans les airs avant de retomber un peu plus loin avec un grand bruit. Il est fou de rage, je le sens, sifflant tel un furieux. Il se tortille soudain en direction d'un Poufsouffle de deuxième année je crois, et se dresse à nouveau en découvrant ses crochets, prêt à mordre.
J'interviendrai si ça devient trop dangereux pour lui, mais j'espère qu'il va se reculer...
-Laisse-le tranquille !
C'était Harry.
En Fourchelang.
Le serpent se laisse tomber au sol, les yeux tournés vers Harry.
Je sens la panique monter en moi lorsque je croise les yeux du noiraud : pendant un instant, j'aperçois une étincelle verte dans ses pupilles.
Une étincelle qui disparaît rapidement.
Ce n'est pas un Fourchelang de naissance, j'en suis persuadée. Il a dû lui arriver quelque chose...
-À quoi tu joues ?, lance le Poufsouffle.
Celui-ci tourne les talons et s'enfuit de la salle en courant.
Rogue fait disparaître le serpent, tout en observant étrangement Harry.
Je remarque que Ron lui dit quelque chose, avant de l'entraîner hors de la Grande Salle, Hermione sur les talons. Je me mets alors à les suivre jusqu'à la salle commune.
-Tu es un Fourchelang, dit Ron sans me remarquer. Tu ne nous l'avais jamais dit.
-Je suis un quoi ?, s'étonne Harry.
(Ndla :
➪︎ Tu es un sorcier, Harry.
Je suis un quoi ?
➪︎ Tu es un Fourchelang, Harry.
Je suis un quoi ?
➪︎ Tu es un horcruxe, Harry.
Je suis un quoi ?
➪︎ Vous êtes un peu sourd, Mr Potter.
Je suis un quoi ?)
-Un Fourchelang !, répète Ron. Tu parles le langage des serpents !
-Je sais, dit Harry. C'est un peu con de dire ça mais passons. C'est la deuxième fois que ça m'arrive. Un jour, au zoo, j'ai fait sortir un boa constrictor de sa cage sans le faire exprès et il a failli attaquer mon cousin Dudley. C'est une longue histoire. Le boa m'a dit qu'il n'avait jamais vu le Brésil et je l'ai libéré sans même m'en rendre compte. À l'époque, je ne savais pas que j'étais un sorcier...
-Un boa constrictor t'a dit qu'il n'avait jamais vu le Brésil ?, répète Ron d'une voix faible.
-Et alors ?, dit Harry. Il y a sûrement des tas de gens qui peuvent en faire autant, ici.
Ils continuent leur discussion sans même me remarquer. Au moment où Harry s'est enfin rendu compte qu'il avait parlé une autre langue sans s'en rendre compte, je me suis mise à parler :
-Évidemment que tu as parlé Fourchelang sans t'en rendre compte. Tu n'es pas un vrai Fourchelang. Pas de naissance.
Ils se retournent tous les trois vers moi.
-T'es là depuis quand, toi ?, s'exclame Ron.
Charmant.
-Depuis le début. Harry, je me retourne vers lui, as-tu une idée de la raison pour laquelle tu as appris le Fourchelang ?
-Non, aucune.
-Et toi, tu le parles ?, demande Hermione.
-Évidemment. Tu oublies qui je suis ?
Ils ne disent rien.
-Harry, regarde-moi. Regarde mes yeux. Imagine que ce sont des yeux de serpent. Et essaie de dire quelque chose.
Plusieurs secondes s'écoulent.
-Je vois un truc vert, dit-il finalement.
-Moi aussi... Dans les tiens. Maintenant, détourne le regard.
Il cligne des yeux et tourne la tête vers ses amis, qui étaient horrifiés par ce spectacle.
-Au moment où tu as parlé Fourchelang, Harry, le truc que tu as vu dans mes yeux, c'est la marque de la famille Serpentard et de ses ancêtres. Je ne sais pas comment tu arrives à la voir, elle n'est normalement visible que par les vrais Fourchelangs, les descendants des Serpentard. Normalement, je n'aurais pas dû la voir chez toi, mais si. Je l'ai vue. Et ce n'est pas normal.
-... Donc, l'héritier parle forcément Fourchelang ?, dit-il.
-Oui.
-Et tout le monde va croire que tu l'es, Harry.., dit Hermione.
-Mais c'est faux !, s'écrie Harry.
-Tu auras du mal à le prouver, dit Ron.
Harry me regarde avec un brin d'espoir.
-Si je te défends, autant faire ma valise tout de suite. Désolée, mais je ne peux pas faire ça, Harry. Je sais très bien mentir, mais là, il n'y a aucun moyen pour moi d'expliquer que tu n'es pas le descendant de Serpentard sans pour autant expliquer que moi, je le suis...
Je baisse le regard.
Je dois aussi parler à Ron mais je le ferai plus tard.
Je quitte la salle commune et rejoins la Pièce-Va-et-Vient. Le seul endroit où je peux être tranquille.
~~~
2001 MOTS POUTAIN
Bon, si on enlève le rappel ça en fait... *calcule* 1783. *merci la calculatrice de mon bon vieux téléphone*
Ooooh, là, c'est le 2020ème mot.
J'suis une gamine xD
Je voulais juste souligner que ce chapitre était particulièrement long •-•
En fait, c'était le cas quand je l'ai écrit. Maintenant, je l'ai corrigé et j'ai la flemme de compter, vous me pardonnerez, hein.
Jour de confinement numéro 30.
⚡
TwT
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