Chapitre 38
-Parfait ! J'ai perdu la mémoire, j'ai une sœur tarée qui veut me tuer moi et ma famille, j'ai manqué de mourir brûlée vive il y a moins d'une heure, et j'ai un grand-oncle à moitié mort qui est l'un des plus grands mages noirs de l'Histoire ! Comment rêver mieux !
J'ai soudain une idée.
-Ginny. Ginny, il faut que j'aille dans la Chambre des Secrets.
~~~
Ginny me regarde perplexe.
-Pourquoi tu veux aller dans la Chambre ?, demande-t-elle.
-Tu as bien dit que c'est Serpentard qui l'a aménagée ?
-Oui, et alors ?
-Eh bien... Je ne sais pas trop comment t'expliquer, mais... j'ai le sentiment que mes ancêtres avaient une place importante dans ma vie. Tu comprends ?
-Ah ça oui, ils sont très importants pour toi !, rit-elle. Tu es toujours en train de lire un des livres qu'ils ont écrits pour leurs descendants, tu les ressors à la première occasion, tu les connais par cœur !, elle s'interrompt. Mais je vois pas vraiment le rapport ?
-Il faut que je voie la Chambre. C'est la pièce de Serpentard, j'y ai été avant, avec toi, et... je sais pas, j'ai juste une intuition.
-D'accord, dit-elle en haussant les épaules. Je me rappelle où est l'entrée, et on pourra toujours demander à Mimi Geignarde, le fantôme qui hante l'endroit en question, comment Harry et Ron avaient fait la dernière fois.
-Il faudra juste faire attention au Basilic... mais tu as dit que je peux parler aux serpents, non ?
-Oui, tu parles Fourchelang. Mais tu n'en auras pas besoin, Harry a tué le Basilic.
Je hoche de la tête. Ça a l'air simple. Même un peu trop simple. Bizarre.
-Par contre, je doute qu'on puisse y aller tout de suite, m'informe-t-elle. McGonagall va sûrement te convoquer, ou alors Dumbledore.
-Qui est Dumbledore ?, je demande.
-C'est le directeur de l'école. Et aussi un des plus grands sorciers de tous les temps. McGonagall est la responsable de Gryffondor, et la sous-directrice de l'école.
-Bon à savoir. Mais, si on ne peut pas y aller maintenant, qu'est-ce qu'on fait alors ?
-Ben, on peut aller à la salle commune de notre maison. Ou alors, on peut aller voir Luna et lui raconter ce qui t'est arrivé. Ou tu peux rejoindre Harry, Ron et Hermione et je vais voir Luna.
Je réfléchis une seconde. C'est vrai que j'aimerais bien rester avec Harry, Ron et Hermione, mais je devrais rencontrer Luna. Ou la revoir ? Ah, je sais pas. C'est tellement bizarre comme situation.
Mais en même temps, j'ai tellement d'intuitions et de préssentiments. Tout ce que Ginny m'a raconté sur moi, je ne doute pas une seule seconde de sa véracité. Et je n'ai même pas trouvé ça étrange qu'on me dise que nous sommes tous des sorciers et sorcières, ici.
Ou alors, c'est peut-être tout simplement que je gobe tout et n'importe quoi parce que je ne me rappelle de rien. Peut-être même que je suis simplement naïve de nature ?
... non, je crois pas. Et j'espère pas.
-Allons voir Luna, je réponds.
-D'accord, allons-y.
Nous sortons de la pièce, refermant soigneusement la porte derrière nous, qui disparaît presque aussitôt.
-Ça fait longtemps qu'on n'a pas été la voir, dit Ginny. Enfin, surtout moi. Je t'ai vue quelques fois avec elle cette année. J'imagine que vous êtes de bonnes amies.
Je souris. J'ai l'air d'être plutôt sociable.
Tant mieux, je n'aurais pas aimé me réveiller comme ça et n'avoir personne à mes côtés. Je ne sais pas comment je m'en serais sortie. Personne n'aurait pu m'avertir de faire attention à ma sœur aux envies de meurtres.
-Tu as une idée d'où elle peut être ?, je lui demande.
-Elle doit être près de la forêt. Luna est souvent un peu dans la lune, ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit restée près des gradins.
-Elle ressemble à quoi ?
-Elle a de longs cheveux blond platine ondulés et des yeux bleus.
***
On a été voir près des gradins, elle y était.
Elle lisait.
Pieds nus.
Ginny n'avait pas l'air particulièrement étonnée. Peut-être qu'elle a l'habitude, et que Luna est juste... spéciale.
D'ailleurs Ginny vient de lui résumer la situation.
Heureusement que je n'ai pas eu à le faire, parce que je me serais mal vue venir lui dire « hey, j'ai perdu la mémoire à cause de ma sœur qui veut me tuer, apparemment on est amies c'est vrai ? ».
-Je suis d'accord avec vous, c'est Star qui a fait ça, a dit Luna. J'espère que tu retrouveras tes souvenirs Berry, c'est assez handicapant comme situation.
-Oui, je m'en suis rendue compte, je murmure.
-Au fait, tu vas bien ?, demande-t-elle. Je t'ai vue avec Harry à la Première Tâche. Tu as été blessée, et puis, tu as quand même failli y passer.
-Ouais... je vais bien... je crois.., je réponds. Enfin, aussi bien que l'on puisse aller dans cette situation.
-Le bruit courait que tu étais amnésique, raconte Luna. Je ne savais pas si c'était vrai. Mais attends-toi à ce que beaucoup de gens t'en parlent.
Génial.
***
-Hm... Ginny.., je demande.
-Oui ?, elle relève la tête de son manuel de sortilèges.
Nous sommes de nouveau dans la Pièce-Va-et-Vient. Je n'ai pas vraiment envie de me faire remarquer dans les couloirs.
-Tu sais... quand Harry m'a dit de monter sur son balai avec lui... et de me tenir à lui... je me suis demandée...
Elle me regarde en fronçant les sourcils. Je crois qu'elle a compris ce que je voulais lui demander.
-Non, rien, je souffle.
Vu sa réaction, ce doit être un non.
Elle fronce encore plus les sourcils.
-Comment ça, rien ?, répète-t-elle. Qu'est-ce que tu allais me demander ?
-Bah... euh... est-ce que... lui et moi...
-Non.
Elle me regarde différemment maintenant. Un peu comme si j'étais passée de meilleure amie à gros moustique répugnant qu'elle n'arrive pas à chasser de sa chambre à trois heures du matin.
-Alors, est-ce que toi et lui, vous...
-Non plus, répond-elle un peu moins durement.
-Mais tu aimerais bien, n'est-ce pas ?
-Si tu n'arrêtes pas de parler d'Harry, je te jure que je te jette ce livre à la figure et que je m'en vais à la Tour Gryffondor.
J'ouvre la bouche pour répondre, mais aucun son n'en sort. Je baisse les yeux.
Je n'aurais jamais dû dire ça... Il me l'aurait dit, quand même... et elle aussi... c'est évident...
C'est de ma faute...
Non. J'ai le droit de me poser ce genre de questions. J'ai perdu toute ma mémoire, je n'avais aucune idée de qui j'étais. Elle n'a pas le droit de m'en vouloir pour ça et encore moins de me parler comme ça.
-Eh, tu devrais te calmer, un peu, je lance sans vraiment me reconnaître. De toute façon, je ne sais même pas qui je suis. Je n'ai aucune idée de qui est qui pour moi, je me suis réveillée sans me souvenir de quoique ce soit et il était la première personne que j'ai vue. Il a été là pour moi, j'ai compris qu'on se connaissait et cette idée m'a traversé l'esprit. Je comprends que tu l'apprécies mais le minimum, c'est me faire comprendre ça, au lieu de t'énerver et te comporter comme si c'était moi qui t'avais effacé la mémoire ! Tout ce que je sais de moi, c'est ce qui m'a été dit ! Mets-toi à ma place, un peu ! Qu'est-ce que tu ferais, toi ?
-...
-Je n'ai pas de sentiments pour lui, d'accord ? Mais quand on était là, tous les deux, je me suis posé cette question et je pense qu'à ma place, tu te la serais sûrement posée aussi même si tu ne ressentais rien pour lui ! Je ne suis pas dans ta tête, Ginny, je ne pouvais pas savoir que tu l'aimais !
Elle tente de dire quelque chose, mais aucun son ne sort de sa bouche.
J'attends quelques secondes, espérant des excuses, mais comme elle ne dit rien, je me lève de mon fauteuil, sors de la pièce et claque la porte derrière moi.
Quelle idiote que je suis. Je ne connais rien de Poudlard, je ne sais pas où aller.
Je vais me perdre...
Je me retourne. La porte est en train de disparaître. Je pourrais encore y retourner.
Non. Elle pourrait, elle, sortir et venir me parler. Ou au moins me montrer le chemin pour la salle commune.
J'ai attendu un peu, avec l'espoir qu'elle sorte de la Pièce-Va-et-Vient, mais elle n'a rien fait.
J'ai finalement décidé de partir. Je n'ai aucune idée d'où je vais, mais je ne vais pas rester ici.
Je descends les marches - les escaliers n'arrêtent pas de changer de sens, c'est un pur calvaire.
Poudlard est un magnifique château. J'aime bien cet endroit...
Deux étages plus bas que la Pièce-Va-et-Vient, je croise une fille un peu plus âgée que moi. Elle porte un uniforme noir et bleu ainsi qu'un badge rouge avec comme inscription P et se retourne directement vers moi.
-Hé, c'est toi, Berry Wind ?, me lance-t-elle.
-Euh... Oui... Et toi, tu es qui ?
-Je suis une préfète de Serdaigle. Tu sais que tout le monde te cherche ? McGonagall a averti tous les profs, les préfets et Dumbledore que tu es sortie de la tente des premiers secours et qu'on ne savait pas où tu étais. Apparemment, tu as perdu la mémoire. Où est-ce que tu étais ?
-Ah... ben... j'explorais le château, je réponds en me rappelant que peu de gens connaissent la Pièce-Va-et-Vient.
-Toute seule ? Alors que tu n'as aucun souvenir et que tu risques de te perdre ?, elle hausse les sourcils.
-Pas la meilleure idée du monde, je te le confirme, je réponds.
-Allez, viens, je vais t'emmener au bureau de McGonagall, soupire-t-elle. Et évite de te promener toute seule, elle ajoute. Tu vas te perdre comme une première année.
***
-Vous vous rendez bien compte que tout le monde était à votre recherche, Wind ?
Je suis maintenant dans le bureau du professeur McGonagall, et cette dernière est en train de... m'engeuler, je dirais.
-Vous êtes partie de la tente, comme ça, sans prévenir personne !, s'exclame-t-elle. Une élève amnésique introuvable ! Il nous a fallu deux heures entières pour vous retrouver ! Et vous exploriez le château ?
Je ne dis rien. C'est vrai que j'aurais dû penser à ça.
La professeure s'assit derrière son bureau en reposant sa tête sur une de ses mains.
-Vos parents ont reçu notre lettre. Ils vont venir ici, dit-elle. Et ils seront informés que vous vous promeniez toute seule dans les couloirs, elle ajoute avec un regard sévère.
Mes parents... ceux qui ont abandonné ma sœur en pleine mer.
Je ne suis pas sûre d'avoir envie de les voir.
Soudain, le feu de la cheminée du bureau prend une couleur verte.
Qu'est-ce que c'est que ça encore ?
Une première personne en sort et le feu redevient normal. La personne est une femme aux cheveux châtains.
Elle se précipite vers moi.
-Berry ! Nous avons fait aussi vite que nous avons pu.., le feu redevient vert. Oh, par Merlin, comment est-ce arrivé ? Comment va ta blessure ?
Une deuxième personne sort du feu vert - qui redevient rapidement rouge - et cette fois, c'est un homme blond.
-Miss Wind, je vous présente vos parents... Lena et Dan Wind, dit McGonagall avec une voix un peu hésitante.
J'en suis au point où on me présente mes propres parents.
-Montre-moi Berry, tu as été blessée à l'épaule n'est-ce pas ?, demande ma mère. Ce n'est pas profond ?
-Non... ça va... Madame Pomfresh a dit que c'était plutôt superficiel... Je vais bien.
Je ne sais pas si c'est à cause de ce que m'a dit Ginny sur eux mais ils m'ont l'air très antipathiques.
-Excusez-moi, professeur McGonagall, mais, commence mon... père, est-ce que nous pourrions avoir un moment ?
-Oui... Oui, bien sûr, elle perd aussitôt son air sévère de toute à l'heure. Son visage s'adoucit et je dois dire que cette expression me paraît un peu étrange, comme si je n'y étais pas habituée. Hm... Oui, je vais vous laisser...
Elle sort de la pièce et referme soigneusement la porte derrière elle.
Wah. Mon père a réussi à la chasser de son propre bureau.
Je me rends alors compte que je ne sais même pas à quoi je ressemble. Je n'ai pas eu l'occasion de me voir dans un miroir.
Je regarde mon reflet dans la fenêtre du bureau et je suis surprise de voir que j'ai exactement le même visage que ma mère. Sauf peut-être la bouche ? En tout cas, j'ai les mêmes yeux, le même nez, et le même menton.
J'ai aussi les cheveux blonds de mon père, mais ça, je l'avais remarqué. Ils sont assez longs pour entrer dans mon champ de vision.
Et sinon, j'ai aussi des yeux verts, qu'aucun de mes parents n'a.
Je me retourne vers ceux-ci et je suis alors frappée par un autre détail que je n'avais pas encore remarqué ; les yeux de ma mère scintillent. Il y a une étincelle verte que j'aperçois dans ses pupilles... Il n'y avait pas ça dans les yeux des autres gens que j'ai croisés, ni dans ceux de mon père.
-C'est quoi, cette lumière verte dans tes yeux ?, je demande aussitôt.
-Ça... C'est la marque d'une des familles dont toi et ta mère descendez, m'explique mon père. Serpentard.
-Il est l'un de ceux qui a fondé cette école, ajoute ma mère en observant la pièce.
-Je sais, je réponds. Ginny me l'a dit.
-Comment ça ?!, s'écrie-t-elle, ce qui me fait sursauter.
Elle jette un regard paniqué à mon père. Celui-ci a l'air d'essayer de la calmer, mais n'est pas très à l'aise non plus.
Je ne suis pas sûre de comprendre... Est-ce que Ginny n'était pas censée savoir ça ?
Je suppose que tout le monde sait que Serpentard a fondé l'école... Je veux dire, il a quand même donné son nom à une des quatre maisons. Mais peut-être qu'elle n'était pas censée savoir que je suis sa descendante ?
-Berry, dit mon père d'une voix bien trop calme pour être naturelle, qu'est-ce que t'a dit Ginny Weasley, exactement ?
-Euh... que... Serpentard est l'un de ceux qui a fondé Poudlard..?, je réponds avec hésitation.
Ils ont l'air soulagés.
-Est-ce qu'il y a autre chose que je devrais savoir ?, je demande.
-Eh bien... Oui, beaucoup même.., répond-il. Écoute, nous en avons parlé avec ta mère et il est temps que tu saches certaines choses sur ta famille. Mais pour commencer, ce que tu savais déjà et que tu ne dois dire à personne, c'est que tu es la descendante des quatre fondateurs de Poudlard.
Je cligne des yeux en essayant de paraître choquée.
-Les fondateurs de Poudlard ? Godric Gryffondor, Rowena Serdaigle, Helga Poufsouffle et Salazar Serpentard ?
-Eux-mêmes, approuve ma mère.
-Et pourquoi je ne peux le dire à personne ?, je demande.
-McGonagall est dehors depuis un moment !, s'exclame soudainement ma mère. Nous l'avons quand même faite sortir de son propre bureau. Je vais aller la chercher.
Je vois.
Ils évitent le sujet. Ce doit être pour ça que je l'ai dit à Ginny et Luna. Aussi Neville ? Je ne sais toujours pas qui c'est, mais bref.
Ils ne me donnent pas de raison, alors je n'ai pas compris l'intérêt de le cacher.
Ça signifie aussi qu'ils veulent me cacher certaines choses. Et ils ne m'ont pas parlé de ma sœur non plus, alors que c'est quand même assez important.
-Nous avons beaucoup d'autres choses à te dire, m'informe mon père pendant que ma mère sort, on continuera plus tard.
Je hoche de la tête pendant que ma mère et McGonagall rentrent dans le bureau.
-Bien, maintenant.., commence la professeure en s'asseyant derrière son bureau. Monsieur et Madame Wind, il faut que vous sachiez que votre fille se promenait toute seule dans le château, elle a repris son air sévère. Tous les professeurs et préfets la cherchaient. Même le directeur était au courant.
J'observe tour à tour la réaction de mes deux parents.
Ils ont l'air amusés par ce que McGonagall vient de dire. Autant ma mère le cache plutôt bien, autant mon père, c'est une autre histoire...
-Vous vous rendez bien compte que c'est inadmissible, continue-t-elle en fronçant les sourcils. Miss Wind a perdu la mémoire, elle ne connait pas le château et est partie de la tente des premiers secours. Nous sommes occupés durant la journée, nous ne pouvons pas nous permettre de poursuivre votre fille parce qu'elle décide d'explorer l'école !
-Vous avez totalement raison, professeur McGonagall, approuve ma mère avec un air qui m'a l'air étrangement sarcastique. Elle se tourne vers moi. Berry, j'espère que tu te rends compte que tu ne peux pas te promener comme ça à Poudlard ! Tu ne connais pas les lieux, tu risques de te perdre.
J'hoche doucement la tête, sans vraiment comprendre ce qui est en train de se passer.
Est-ce qu'elle est en train de me faire la morale ou de se moquer de McGonagall ?
Mon père, lui, cache son rire derrière une toux étrange.
Je suis complètement perdue.
-Je voudrais également vous parler en privé.., ajoute la professeure.
-Pas de problème. Moi et Berry allons sortir, et vous pouvez parler avec Dan.
-Pourquoi tu irais avec Berry ?, s'exclame mon père.
-Parce que sinon, elle pourrait retourner se promener, son air sarcastique reprend place sur son visage.
-Euh... Je n'irai nulle part...
-Tu vois ?, mon père me montre d'un signe de la main.
-Elle est toujours sous le choc, on ne peut pas vraiment se fier à sa parole pour le moment, dit ma mère.
Je ne sais pas si je dois me sentir vexée ? De toute façon, j'ai l'impression que ma mère sort des excuses... bizarres.
-Et pourquoi ça serait toi qui attendrait dehors avec elle ?
-Parce que je suis sa mère.
-Et moi son père !
-Je peux attendre toute seule, je n'irai nulle part !
Ils ne me prêtent aucune attention.
-Tu ne me crois pas capable de gérer ma propre fille ?, s'exclame mon père.
-Vraiment ? Tu essaies d'y aller comme ça ? Tu passes toujours tant de temps avec elle !
-Et alors ?
-Je l'ai dit en première !
Mon père s'arrête et la dévisage avec étonnement.
-Voilà. Berry, on y va, elle me prend par le bras et sort du bureau.
Est-ce qu'ils viennent vraiment de se disputer pour passer quelques minutes avec moi hors du bureau ?
Et est-ce que ma mère a vraiment eu le dernier mot à coup de « je l'ai dit en première » ?
-Berry, chuchote ma mère une fois dehors. Il faut qu'on parle.
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