🏴☠️ Chapitre 4 : La quête 🏴☠️
Élisabeth observait discrètement Angelica qui s'éloignait d'Isabella sur le pont inférieur. Ses gestes étaient rigides, et elle semblait marmonner en espagnol en s'éloignant. Jack Sparrow, les mains nonchalamment posées sur le gouvernail, sifflotait un air pirate, les yeux fixés sur l'horizon.
— Jack, dit Élisabeth en croisant les bras, son regard sérieux fixé sur la silhouette d'Angelica. Jack tourna légèrement la tête vers elle, ses dreadlocks ornées de perles bougeant avec le vent. Je ne lui fais pas confiance !
Jack haussa un sourcil, faisant mine d'être surpris.
— Angelica ? Allons, Lizzie, tu es un peu dure avec elle, non ? Elle est ici, n'est-ce pas ? Elle aurait pu nous envoyer sur une fausse piste.
Élisabeth secoua la tête avec un soupir agacé.
— C'était trop facile de la convaincre, Jack ! Elle a cédé sans vraiment négocier. Une femme comme Angelica ne se laisse pas manipuler si facilement...
Jack leva un doigt en signe de protestation.
— Correction, mon amour : une femme comme Angelica ne se laisse pas manipuler...Sauf par un homme aussi irrésistible que moi !
Élisabeth roula les yeux, exaspérée.
— Ne te flatte pas, Jack. Tu l'as laissée sur une île déserte, tu te souviens ? Et pourtant, elle accepte de t'aider comme si de rien n'était ? Elle a quelque chose derrière la tête, et je ne veux pas qu'Isabella se retrouve mêlée à ses machinations !
Jack écouta d'un air absent, ajustant légèrement le gouvernail.
— Ah, ma Lizzie...Tu vois toujours le pire dans les gens. Il jeta un coup d'œil en bas, où Angelica marchait sur le pont, lançant de temps à autre des regards noirs vers Isabella. Mais je dois admettre...Elle a l'air un peu plus grincheuse que d'habitude ?
Élisabeth s'approcha, posant une main ferme sur son bras pour attirer son attention.
— Jack, écoute-moi bien ! Si elle essaie quelque chose contre notre fille, je te promets que je ne resterai pas les bras croisés. C'est ton idée de la ramener à bord, alors c'est à toi de t'assurer qu'elle ne représente aucun danger.
Jack fixa Élisabeth, un mélange de sérieux et d'amusement dans ses yeux sombres.
— Tu sais, Lizzie, je trouve ce ton protecteur très séduisant. Peut-être même—
— JAKE ! Élisabeth le coupa, ses yeux lançant des éclairs.
Jack leva les mains en signe de reddition, un sourire en coin.
— D'accord, d'accord ! Je garde un œil sur elle. Et toi, garde ton sabre à portée de main. On ne sait jamais...
Élisabeth, adossée contre le bastingage, les bras croisés et les sourcils légèrement froncés. Elle lançait des regards furtifs vers Angelica, qui discutait avec un membre de l'équipage un peu plus loin.
Jack, flairant l'irritation de sa femme, laissa échapper un léger ricanement avant de prendre un ton narquois.
— Dis-moi, mon amour, serais-tu par hasard jalouse ?
Élisabeth tourna brusquement la tête vers lui, les yeux plissés, un mélange de surprise et de mécontentement dans son expression.
— Jalouse ? De qui ? D'elle ? Elle désigna Angelica d'un geste rapide et agacé.
Jack haussa les épaules, sa main toujours sur le gouvernail, et prit un air faussement innocent.
— Eh bien, elle est comment dire...Charismatique et mystérieuse. Elle a ce petit air espagnol qui, avouons-le, a toujours eu un certain effet !
—Jack ! Élisabeth s'approcha de lui, visiblement outrée. Tu oses insinuer que cette femme me rendrait jalouse ? Elle peut être aussi "mystérieuse" qu'elle veut, mais elle reste une manipulatrice que tu as abandonnée sur une île, et qui, soyons honnêtes, te déteste probablement autant qu'elle te désire encore !
Jack éclata d'un rire léger, levant une main en guise de défense.
— Ah, Lizzie, tu as une manière si poétique de décrire mes relations passées...Mais reconnais-le, cette petite étincelle dans tes yeux...Ça ressemble drôlement à de la jalousie !
Élisabeth s'approcha encore, plantant un doigt accusateur sur son torse.
— Écoute-moi bien, Jack Sparrow ! Je ne suis pas jalouse. Mais je sais une chose : Angelica n'est pas digne de confiance. Et si elle fait quoi que ce soit pour menacer Isabella, ou nous, je ne resterai pas là à regarder !
Jack fit un pas en arrière, une main posée sur son cœur comme si elle l'avait blessé.
— Oh, ma chère épouse, si passionnée ! Mais ne t'en fais pas. Je suis ici pour m'assurer qu'Angelica reste. disciplinée. Après tout, personne ne trompe le grand Capitaine Jack Sparrow, n'est-ce pas ?
Élisabeth roula des yeux avec un soupir exaspéré.
— Jack, parfois, je me demande comment j'ai pu te choisir comme mari...
Jack, sans se démonter, lui adressa un sourire éclatant.
— Parce que je suis irrésistible, bien sûr. Et parce que, malgré tout, tu m'aimes !
Élisabeth secoua la tête, incapable de réprimer un léger sourire malgré sa frustration.
— Parfois, je me demande si cet amour n'est pas la plus grande aventure de ma vie...
Jack rit doucement en retournant son attention à la barre.
— Eh bien, ma chère Lizzie, c'est une aventure que nous vivrons ensemble jusqu'au bout avec ou sans Angelica.
Élisabeth jeta un dernier regard vers Angelica, avant de repartir en grognant. Jack Sparrow, après un coup d'œil à l'horizon, tapota l'épaule de Gibbs.
— Garde la barre, mon vieux. Il est temps que je m'occupe d'une mission bien plus délicate.
Gibbs haussa un sourcil, intrigué, mais prit place au gouvernail sans poser de questions. Jack, de son pas dégingandé caractéristique, s'approcha d'Élisabeth, qui observait la mer, une main appuyée sur le bastingage.
— Lizzie, Lizzie, Lizzie...commença-t-il d'un ton chantant, en se penchant légèrement vers elle.
Élisabeth ne se retourna pas tout de suite, devinant qu'il préparait l'une de ses piques habituelles.
— Qu'est-ce que tu veux encore, Jack ? dit-elle sans détourner les yeux de l'horizon.
Jack fit mine d'être blessé, posant une main dramatique sur son cœur.
— Oh, ma chère épouse, pourquoi cette froideur ? Je viens seulement t'apporter un peu de chaleur et peut-être quelques compliments bien mérités ?
Elle tourna enfin la tête, levant un sourcil sceptique.
— Des compliments, toi ? J'ai hâte d'entendre ça !
Jack s'approcha davantage, ses yeux pétillant de malice.
— Eh bien, ma Lizzie, il faut avouer que l'air marin te va toujours à merveille. Tu as cette aura royale, cette posture...Et pourtant, tu choisis de rester à mes côtés, un humble pirate. C'est soit de l'amour pur, soit une fascination pour le danger.
Élisabeth croisa les bras, un sourire à peine contenu jouant sur ses lèvres.
— Ou peut-être, que je suis juste la seule à pouvoir supporter tes idioties !
Jack rit doucement avant de tendre les bras et de l'attirer doucement contre lui. Surpris, mais pas mécontente, Élisabeth se laissa faire, posant ses mains sur ses épaules.
— Tu sais, Lizzie, murmura-t-il, son ton devenant légèrement plus sérieux, tout ce que je fais, je le fais pour toi et Isabella ! Même si, parfois, mes méthodes sont disons originales ?
Elle leva les yeux au ciel, mais son expression s'adoucit.
— Je sais, Jack. Et malgré tout, je te fais confiance. Mais souviens-toi, Angelica est une bombe à retardement !
— Oh, crois-moi, je garde toujours un œil sur elle...
Alors qu'ils étaient dans cette étreinte sincère mais taquine, une voix retentit derrière eux.
— Hum...Vous savez que je suis là, hein ?
Jack et Élisabeth se tournèrent pour voir Isabella, les bras croisés, un sourire malicieux sur le visage.
— Isabella ! répondit Jack avec un grand sourire, sans lâcher Élisabeth, tu interromps un moment très romantique ici.
Isabella roula des yeux.
— Romantique ? Tu es sûr que maman n'essayait pas juste de te faire taire ?
Élisabeth éclata de rire, se détachant légèrement de Jack.
— Elle me connaît si bien.
Jack prit un air faussement vexé.
— Ah, deux Sparrow contre moi maintenant. Où est Gibbs quand j'ai besoin de renfort ?
Isabella s'approcha, un sourire espiègle aux lèvres.
— Ne t'inquiète pas, papa ! On t'aime quand même. Même si tu es parfois un peu gênant...
Jack secoua la tête, exagérant un soupir dramatique.
— Ah, les femmes de ma vie. Comment vais-je survivre avec vous deux ?
Élisabeth et Isabella échangèrent un regard complice avant de répondre en chœur :
— Avec beaucoup de patience !
Jack les observa, amusé, avant de passer un bras autour des épaules d'Élisabeth et de tendre une main pour ébouriffer les cheveux d'Isabella.
— Eh bien, mes chéries, que diriez-vous d'un petit verre de rhum pour célébrer cette belle entente familiale ? Enfin, pour moi, évidemment !
Élisabeth secoua la tête en souriant, tandis qu'Isabella s'éloignait déjà en riant, laissant ses parents profiter de ce rare moment de complicité.
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Le Black Pearl continuait de naviguer paisiblement sur l'océan, tandis que l'atmosphère dans la cabine du capitaine était tendue. Jack Sparrow, Élisabeth, Angelica, et Isabella étaient rassemblés autour d'une grande table en bois, sur laquelle était déployée une vieille carte marquée de symboles mystérieux.
Jack, avec sa gestuelle dramatique habituelle, pointa du doigt l'un des emplacements sur la carte.
— Bon, Angelica, tu connais sûrement cette vieille légende liée à la tâche de naissance de ma fille. Après tout, ton père n'était pas le genre à garder ce genre de secrets pour lui.
Angelica croisa les bras, haussant un sourcil avec un air mi-amusé, mi-sceptique.
— Effectivement, Jack. Mon père parlait souvent de cette légende mais jamais sans un brin de mystère. Je sais des choses, mais tu as raison : seuls les anciens de l'équipage du Queen Anne's Revenge connaissent l'emplacement exact !
Élisabeth, les bras croisés et le regard perçant, intervint.
— Et ces choses que tu sais, Angelica, elles pourraient nous être utiles. Nous savons que Barbossa a repris le navire de ton père et qu'il cherche à accomplir ce que Barbe Noire n'a jamais pu faire. Mais tu es la seule ici qui ait des connaissances précises ?
Angelica sourit légèrement, d'un air supérieur.
— Je peux peut-être vous éclairer, mais seulement si mademoiselle Isabella me le permet.
Isabella, qui était restée silencieuse jusque-là, fronça les sourcils avant de s'approcher. Elle jeta un coup d'œil à ses parents, puis fixa Angelica.
— Je vous écoute...Expliquez-moi tout ce que vous savez sur cette légende et sur ce que cela signifie pour moi !
Angelica fit un pas vers Isabella, un mélange de sérieux et d'admiration dans le regard. Elle prit une grande inspiration avant de commencer à expliquer.
— La tâche que tu portes sur ton épaule, Isabella, est bien plus qu'un simple signe de naissance. Elle est un symbole ancien, lié à une légende qui remonte à plusieurs siècles, bien avant que mon père ne prenne les commandes du Queen Anne's Revenge. Selon les récits, cette marque apparaît une fois tous les cent ans sur l'enfant d'un pirate et de son véritable amour. Elle est appelée la "Marque de l'Héritier des Mers"
Isabella cligna des yeux, surprise.
— L'héritier des mers ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
Angelica continua, son ton devenant plus grave.
— Cette marque est censée indiquer la personne destinée à trouver un trésor légendaire, un trésor qui n'est pas fait d'or ou de joyaux, mais de pouvoir ! On l'appelle "Le Cœur des Mers". Ce cœur, selon la légende, donne à celui qui le possède le contrôle absolu sur toutes les eaux et les navires qui voguent dessus. Cependant...Elle fit une pause, observant Isabella. Pour libérer ce trésor, l'héritier doit accomplir un rituel précis et sacrifier quelque chose d'une grande valeur.
Jack fronça les sourcils, visiblement inquiet.
— Sacrifier ? Voilà un détail que je n'aime pas beaucoup, Angelica. C'est ma fille, après tout.
Élisabeth posa une main sur l'épaule d'Isabella, un mélange d'inquiétude et de protection dans ses yeux.
— Et cet emplacement ? Où se trouve ce trésor ?
Angelica désigna un point sur la carte.
— Mon père disait que le trésor se trouve sur une île maudite appelée "Isla del Corazón'". C'est une île cachée, entourée de récifs mortels et de brumes magiques. Seuls ceux qui ont déjà été à bord du Queen Anne's Revenge peuvent la localiser et y entrer. Et c'est pour ça que Barbossa a besoin d'Isabella.
Isabella, choquée, recula légèrement.
— De moi ? Pourquoi moi ?
Angelica répondit, son regard perçant.
— Parce que tu es l'héritière, jeune Sparrow. Sans toi, le rituel ne peut pas être accompli.. Et sans toi, Barbossa ne pourra jamais mettre la main sur le pouvoir du Cœur des Mers !
Un silence pesant s'installa dans la cabine. Jack se pinça l'arête du nez, visiblement contrarié.
— Eh bien, ça devient de plus en plus amusant ou pas...
Élisabeth serra la main de sa fille.
— Ne t'inquiète pas, Isabella. Nous ne laisserons personne te forcer à faire quoi que ce soit. N'est-ce pas, Jack ?
Jack hocha la tête, mais son esprit semblait déjà en train de chercher une solution.
— Évidemment, mais d'abord, nous devons atteindre cette île avant Barbossa ! Et Angelica, j'espère que tu ne nous caches pas d'autres détails importants...
Angelica haussa les épaules, un sourire énigmatique aux lèvres.
— Vous savez tout ce que je sais pour l'instant...
Isabella, bien que troublée, releva le menton avec détermination.
— Je suis partantes...S'il faut affronter Barbossa et cette légende, autant le faire en étant prêts !
Jack échangea un regard avec Élisabeth, admirant brièvement la force de leur fille. Puis, il fit signe à Gibbs, prêt à se lancer dans cette nouvelle quête.
Angelica fixait intensément la carte étalée devant elle. Elle posa délicatement sa main sur son menton, l'air songeur, et brisa le silence.
— Ce qui me trouble un peu, dit-elle d'une voix lente, presque murmurée, c'est comment Barbossa a pu être au courant de cette histoire ? Seul l'équipage du Queen Anne's Revenge connaissait cette légende et ses détails. Mon père avait imposé une règle stricte : personne ne devait en parler à l'extérieur du navire. Celui qui osait briser ce serment mourait sur-le-champ, comme si la mer elle-même réclamait leur vie en paiement !
Élisabeth, adossée contre un mur de bois, fronça les sourcils.
— C'est une bonne question. Si ce que tu dis est vrai, alors comment Barbossa aurait-il pu découvrir cela ?
Jack, assis négligemment sur une chaise inclinée, les pieds sur la table, leva une main pour attirer l'attention.
— C'est Barbossa ! Il a un don pour s'immiscer là où il ne devrait pas. Mais...Il pencha légèrement la tête, ses yeux plissés d'inquiétude, S'il sait tout ça, c'est qu'il a eu accès à quelqu'un ou quelque chose lié à ton père, Angelica. Peut-être un ancien membre d'équipage ?
Angelica secoua la tête.
— Impossible ! Mon père n'aurait jamais toléré une telle trahison. Et même si quelqu'un avait essayé, la malédiction aurait fait son œuvre. La seule manière pour lui de savoir serait...Elle s'arrêta brusquement, ses yeux s'écarquillant comme si une pensée venait de la frapper.
— Serait quoi ? demanda Isabella, qui écoutait attentivement depuis un coin de la cabine.
Angelica la fixa, presque à contrecœur, avant de lâcher dans un souffle :
— Quelqu'un aurait pu trouver le journal de bord de mon père. Ce journal contenait tous les secrets qu'il n'osait partager à voix haute, même avec ses hommes.
Jack se redressa immédiatement, l'air alarmé.
— Le journal de bord ?! Tu veux dire que Barbe Noire écrivait tout ça dans un bouquin et qu'il est tombé entre de mauvaises mains ?!
Angelica hocha la tête, croisant les bras.
— Ça expliquerait tout, Mais ça ne me rassure pas. Le journal était censé être caché avec lui après sa mort. Personne n'était censé y toucher !
Élisabeth posa une main sur la table, sa voix ferme et tranchante.
— Et maintenant, Barbossa l'a probablement. Ce qui veut dire qu'il a toutes les informations nécessaires pour trouver le Cœur des Mers.
Angelica serra les poings, luttant visiblement contre sa colère.
— Si c'est vrai, alors nous sommes en retard sur lui. Et il ne reculera devant rien pour forcer Isabella à accomplir le rituel.
Jack tapota la table avec un doigt, l'air pensif.
— Oui, mais Barbossa a oublié un détail crucial !
Isabella le regarda avec curiosité.
— Lequel ?
Jack se redressa, un sourire malicieux illuminant son visage.
— Moi, Capitaine Jack Sparrow ! Si je peux mettre la main sur ce journal avant lui, je peux peut-être retourner la situation à notre avantage.
Angelica roula des yeux, visiblement agacée.
— Et tu comptes faire ça comment, Jack ? Barbossa ne te le donnera pas comme ça, tu sais.
Jack haussa les épaules.
— Oh, je trouverai bien un moyen. Mais pour l'instant, on doit continuer vers l'Isla del Corazón et s'assurer qu'il n'arrive pas à Isabella. Le journal ou pas, il aura besoin d'elle pour aller jusqu'au bout.
Isabella fronça les sourcils, se sentant de plus en plus impliquée dans cette histoire malgré elle.
— Et si nous n'arrivons pas à le devancer ? Que se passe-t-il si Barbossa atteint l'île avant nous ?
Un silence pesant envahit la cabine. Puis, Élisabeth se redressa, posant une main rassurante sur l'épaule de sa fille.
— Alors nous nous battrons ! Nous avons survécu à pire, et nous ne laisserons pas Barbossa te forcer à faire quoi que ce soit.
Angelica observait cette scène, silencieuse, avant de murmurer à voix basse, comme si elle se parlait à elle-même :
— Si mon père était encore là...Il n'aurait jamais permis que cela arrive !
Jack se tourna vers elle, les sourcils levés.
— Eh bien, heureusement pour toi, je suis là, moi. Et je ne compte pas laisser Barbossa gagner cette fois !
La conversation fut interrompue par un cri de Gibbs, venant du pont supérieur.
— Capitaine ! Une tempête en approche !
Jack bondit sur ses pieds, prêt à reprendre la barre.
— Eh bien, mesdames, préparez-vous. Les choses risquent de se compliquer encore un peu !
Alors que le Black Pearl se préparait à affronter la tempête, chacun dans la cabine était plongé dans ses propres pensées, conscient que le chemin jusqu'à l'Isla del Corazón serait semé d'embûches, et que le mystère de la tâche de naissance d'Isabella ne faisait que s'épaissir.
🏴☠️✨️🏴☠️
Le vent hurlait à travers les voiles du Black Pearl, et les vagues s'écrasaient contre la coque, secouant le navire comme un fétu de paille. Jack Sparrow, Élisabeth, Isabella, Angelica et le reste de l'équipage se précipitèrent sur le pont en entendant les cris d'alerte des matelots.
— Capitaine, une tempête approche ! cria Gibbs en s'accrochant fermement à un cordage.
Mais Élisabeth, fixant l'horizon, secoua la tête avec une inquiétude croissante.
— Ce n'est pas une tempête ordinaire...murmura-t-elle.
Angelica, les bras croisés, leva un sourcil sceptique.
— Qu'est-ce que tu racontes, Swann ?
Avant qu'Élisabeth ne puisse répondre, Isabella s'avança, les yeux écarquillés par une étrange reconnaissance. Une brume épaisse s'éleva de la mer, enveloppant l'eau d'un voile spectral. Un silence pesant s'installa sur le Black Pearl, seulement troublé par le bruit du bois craquant sous la pression des vagues.
Soudain, un tourbillon noirâtre commença à se former à bâbord du navire, et l'eau bouillonnait comme si quelque chose d'énorme allait en émerger.
— C'est...Oncle William ! s'écria Isabella.
Un grondement sourd résonna dans l'air lorsque le Hollandais Volant perça la surface de l'océan dans une explosion d'écume et de vapeur. Son imposante coque couverte d'algues et de coquillages s'éleva hors de l'eau comme un monstre marin réveillé d'un long sommeil. Des silhouettes spectrales s'activaient sur le pont du navire maudit, leurs visages à peine visibles à travers la brume.
Les moussaillons du Black Pearl reculèrent instinctivement, la peur se lisant sur leurs visages. Même Angelica, d'ordinaire si impassible, perdit un instant de son assurance.
Jack, lui, plissa les yeux et sourit légèrement.
— Ah, Turner...Toujours aussi dramatique dans tes entrées !
Un homme en uniforme de capitaine apparut à la proue du Hollandais Volant, ses cheveux mouillés collés à son visage, son regard perçant et résolu. Son manteau battait au vent, et son sabre luisait sous la lumière grise de l'orage imminent.
William Turner.
Il fixa d'abord Jack, puis son regard se posa immédiatement sur Élisabeth. Pendant un instant, le temps sembla s'arrêter entre eux.
Élisabeth serra les poings, une émotion indéchiffrable dans les yeux. Cela faisait des années qu'elle ne l'avait pas revu. Son cœur battait fort, mais elle tint bon.
William descendit d'un bond agile sur le pont du Black Pearl, s'arrêtant devant elle.
— Élisabeth, dit-il d'une voix grave.
Elle répondit froidement, malgré le tumulte de ses sentiments.
— William.
Isabella s'approcha timidement, fixant son oncle avec un mélange de respect et de curiosité.
— Tu arrives toujours au bon moment, dit Jack en brisant la tension. Alors, vieux frère des mers, j'espère que tu ne viens pas nous couler, hein ?
William le regarda un instant avant de dire lentement :
—Je suis venu vous avertir...Barbossa est plus proche du trésor que vous ne le pensez...Et s'il met la main sur lui ce sera la fin de bien plus que vos aventures !
Jack Sparrow, adossé contre le mât, croisa les bras avec un sourire en coin.
— Nous savons déjà d'avance, Will. Il fit un geste vague en direction d'Angelica, qui soupira bruyamment en roulant les yeux.
— Je vous aide seulement, pour que je puisse récupérer le vaisseau de mon père des griffes de Barbossa ! déclara la femme espagnole d'un ton tranchant.
William Turner, resté droit et silencieux, fixa un instant Angelica avec méfiance avant de ramener son attention sur Jack et Élisabeth.
C'est alors qu'Isabella, restée en retrait jusque-là, s'approcha légèrement, un sourire sincère sur le visage. Ses yeux pétillaient d'émotion en regardant son oncle.
— Mon oncle, ça fait longtemps ! dit-elle avec enthousiasme. Dix ans déjà...Comment va l'océan ?
Elle attendait avec impatience sa réponse, espérant voir un signe d'affection ou au moins un sourire de sa part.
Mais à sa grande surprise, William détourna à peine le regard vers elle et répondit d'un ton neutre et rapide :
— Bien.
Puis, sans lui accorder plus d'attention, il reporta immédiatement son regard sur Jack et Élisabeth, ignorant totalement l'adolescente.
Le visage d'Isabella se figea. Son sourire disparut instantanément, laissant place à une expression d'incompréhension et de blessure contenue.
Élisabeth, qui n'avait rien manqué de l'échange, serra les poings. Elle jeta un regard sévère à William, ses yeux lançant des éclairs de colère.
Jack, lui aussi, avait remarqué l'attitude froide de William envers sa fille. Il haussa un sourcil avant de secouer la tête avec une moue déçue.
Un silence pesant s'installa un instant sur le pont.
Isabella, malgré sa fierté, sentit une boule se former dans sa gorge. Elle avait attendu ce moment pendant des années, rêvant de voir son oncle, d'échanger avec lui...Mais au lieu de ça, il l'avait ignorée comme si elle n'existait pas.
Tentant de ne pas montrer sa déception, elle croisa les bras et détourna le regard vers l'horizon, cachant le fait que son cœur venait de se serrer douloureusement.
Jack brisa finalement le silence en tapotant l'épaule de William avec exagération.
— Ah, Turner, toujours aussi chaleureux et bavard, hein ?! dit-il avec sarcasme, espérant alléger l'atmosphère.
Mais Élisabeth, elle, était loin d'avoir digéré l'attitude de William.
Elle le fixa intensément avant de dire, d'un ton sec :
— Will...Nous devons parler, maintenant.
Le capitaine du Hollandais Volant soupira légèrement, comprenant qu'il n'échapperait pas à cette conversation. Élisabeth s'éloigna de la foule avec William Turner, l'invitant à la suivre vers un recoin plus isolé du navire. Le bruit des vagues et des grincements du bois créaient une atmosphère pesante autour d'eux. Elle croisa les bras, fixant William avec intensité.
— Tu ne peux pas ignorer Isabella sans raison ! dit-elle d'une voix ferme, mais empreinte de frustration. Elle t'admire, toi et tes histoires. Elle rêvait de te connaître, et tu la repousses comme ça ?
William soupira profondément, ses yeux remplis d'une fatigue qu'il n'arrivait plus à masquer. Il passa une main dans ses cheveux, avant de répondre d'un ton las :
— C'est compliqué, Élisabeth.
Elle le fixa, la mâchoire serrée, et haussant un sourcil, ses bras croisés devenant une barrière.
— Compliqué ? répéta-t-elle, surprise. Ce n'est pas la faute d'Isabella si j'ai choisi d'épouser Jack au lieu de toi, Will. Elle marqua une pause, ses yeux perçant William. Je pensais qu'on avait déjà eu cette discussion et que tout ça était derrière nous !
William fit un pas en arrière, le regard fuyant légèrement. Ses lèvres se serrèrent en une moue contrariée.
— Facile pour toi, Élisabeth ! dit-il en levant les mains. Nous étions censés être mariés ? Tu ne peux pas comprendre à quel point ça m'a déstabilisé de te voir avec lui.
Élisabeth sentit son cœur s'alourdir à ces mots, mais elle se reprit rapidement. Elle leva la main, comme pour couper court à la conversation.
— J'ai choisi Jack Sparrow parce que je suis réellement amoureuse de lui, Will...dit-elle d'une voix calme, mais décidée. Et aujourd'hui, j'ai une famille. Une famille que j'aime plus que tout au monde ! Elle marqua une pause, laissant ses paroles résonner dans l'air lourd autour d'eux.
Le regard de William devint plus sombre, et il secoua lentement la tête, comme s'il avait du mal à accepter cette réalité.
— J-Je ne comprends pas comment tu as pu tomber amoureuse de ce fameux Jack Sparrow...dit-il, presque d'un ton accusateur, ses yeux pleins d'incompréhension.
Élisabeth se redressa, et son regard se fit plus intense.
— La première fois qu'il m'a sauvé la vie, Will, il ne me connaissait même pas. dit-elle avec force, son regard d'acier se plantant dans celui de William. Il m'a sauvée de la noyade, alors qu'il aurait pu m'abandonner comme n'importe quel autre pirate ! Elle secoua la tête, un léger sourire amer aux lèvres. Aucun pirate n'aurait agi ainsi avec une femme, mais lui l'a fait...
William sembla décontenancé par sa réponse. Il se tourna et regarda le ciel, puis dit, un peu froidement :
— Jack s'intéresse à toutes les femmes, Élisabeth.
Élisabeth sentit sa gorge se serrer légèrement, mais elle se força à ne pas perdre son calme. Elle prit une profonde inspiration avant de rétorquer avec une intensité nouvelle.
— Tu crois que mon mari fait la cour à toutes les femmes depuis notre mariage ? dit-elle, ses yeux brillants d'une énergie nouvelle. Avant, certes, mais le passé ne me regarde plus, Will. Jack a changé. Il est devenu plus amical, plus sérieux, surtout dans son rôle de père !
Elle avança d'un pas, ses yeux fixant William avec une honnêteté inébranlable.
— Il n'est plus ce pirate effronté que tu as connu. Il est devenu un homme, un mari et un père. Tu vois ce que ça signifie ?
William semblait hésiter, son regard maintenant fixé sur Élisabeth, mais il ne savait que dire face à la force de ses convictions. Il baissa légèrement les yeux, ne sachant pas comment réagir à ces vérités qui bouleversaient son propre monde.
Élisabeth soupira doucement, se détendant un peu.
— Je ne veux pas qu'il y ait de rancune entre nous, Will. Mais je veux que tu respectes ma famille et, plus que tout, que tu respectes Isabella.
William ne répondit pas immédiatement, mais il finit par hocher la tête, le visage marqué par un mélange d'hésitation et de regret.
Alors que Jack Sparrow, Angelica, et Isabella observaient Élisabeth et William Turner un peu plus loin. Angelica, avec un sourire narquois, se pencha légèrement vers Jack, brisant le silence avec sa voix moqueuse.
— On dirait que Turner n'a pas tourné la page, n'est-ce pas ? dit-elle, son sourire se faisant plus large et plus sarcastique. Il semble encore avoir du mal à accepter la décision, Élisabeth !
Jack fronça les sourcils en entendant la remarque d'Angelica, une lueur de méfiance passant brièvement dans ses yeux. Bien que son regard restât indéchiffrable, son ton changea.
— Tu ferais bien de fermer ta grande bouche, Angelica ! Il la fixa un instant, son expression grave mais avec un soupçon de défi. Il ne te concerne pas.
Isabella, qui avait observé la scène avec attention, s'avança d'un pas. Son regard se fixa sur Angelica, et elle s'approcha d'elle avec une confiance qu'on ne lui attribuait généralement pas à son jeune âge. Elle dévisagea Angelica, ses yeux aussi perçants que ceux de son père.
— Toi non plus, ne fais pas semblant, Angelica, dit-elle d'une voix calme mais ferme, un défi dans son regard. Tu sais bien que tout ça te concerne plus que tu ne veux l'admettre ?
Le regard d'Angelica s'assombrit brièvement, et son sourire se fana légèrement. Elle observa Isabella avec un mélange d'agacement et d'intérêts, comme si elle évaluait la jeune fille.
— Et toi, jeune Sparrow, dit-elle d'un ton légèrement ironique, mais avec une pointe de curiosité. Tu crois que tu as tout compris, n'est-ce pas ? Elle se redressa, son regard traversant l'horizon, comme si elle cherchait à masquer la vérité derrière ses mots.
Jack se tourna à nouveau vers Isabella, un sourire satisfait étirant ses lèvres. Il était clair qu'il appréciait la manière dont sa fille savait prendre position, sans se laisser intimider par les piques des autres. Cependant, Angelica ne semblait pas prête à céder aussi facilement.
— Tu as peut-être raison, Isabella, dit-elle finalement, mais sa voix restait cinglante. Mais rappelle-toi que dans ce monde, tout n'est pas aussi simple que d'ignorer le passé ! Elle lança un regard en direction de Jack, puis de William avant de se détourner légèrement, comme si elle se préparait à un autre coup stratégique.
Isabella se mordit la lèvre, mais elle ne céda pas, bien qu'un éclat d'incertitude brilla dans ses yeux. Angelica continuait de la provoquer, mais Jack et Isabella, unis dans leur silence, demeuraient imperméables aux tentatives de déstabilisation.
— Tu devrais vraiment apprendre à ne pas sous-estimer les autres, Angelica, dit Jack, un éclat malicieux dans ses yeux, comme s'il avait déjà anticipé ses mouvements. Quand il s'agit de famille, on n'est jamais aussi vulnérable qu'on pense !
Les deux femmes se fixaient en silence pendant un instant, chacune cherchant à prendre le dessus, mais la tension était palpable.
Angelica, d'un ton condescendant et méprisant, se tourna vers Isabella avec un sourire narquois.
— Et puis, jeune fille, commença-t-elle d'une voix qui trahissait son amusement, tu ne connais rien de la vie de pirate. Certes, ton père est une légende, une prime pour les riches, mais toi, tu n'es rien d'autre qu'une adolescente !
Les mots d'Angelica frappèrent Isabella comme une gifle. Elle ouvrit la bouche, prête à répliquer, son regard empli de défi, mais Jack intervint juste à temps. Il posa une main ferme sur l'épaule de sa fille, un geste protecteur qui le rendit presque immobile, ses doigts serrant doucement l'épaule d'Isabella comme pour lui rappeler qu'il était là. Il la fixa un instant dans les yeux, lui donnant un léger signe de tête pour l'apaiser.
Isabella se figea, sentant la chaleur de la main de son père sur son épaule, un geste de soutien silencieux, mais puissant. Elle baissa légèrement la tête, se repliant sous la protection de son père, bien qu'un éclat de frustration persistât dans ses yeux. Elle savait qu'Angelica cherchait à la provoquer, à la déstabiliser, mais Jack avait choisi ce moment pour lui rappeler l'importance de rester calme et maître de soi, tout en restant fidèle à ses principes.
Jack, sentant le poids de la situation, se tourna alors vers Angelica avec un regard plus dur, son sourire effacé et remplacé par un sérieux froid. Il ne laissait pas la provocation de l'ancienne amante d'autre place que dans le passé.
— Tu te trompes, Angelica, dit-il, sa voix grave, mais calme. Isabella n'est pas juste une adolescente. Elle est la fille de son père, et elle apprend chaque jour. Tu ferais bien de te souvenir qu'une Sparrow n'a jamais été faible !
Angelica, qui s'était attendue à une réaction plus explosive, se figea un instant, déstabilisée par la ferme réponse de Jack. Il n'était pas question de la laisser rabaisser sa fille sous aucun prétexte.
Isabella, maintenant plus calme grâce à la main de son père sur son épaule, leva finalement les yeux vers Angelica. Elle se redressa, son regard déterminé mais plus réfléchi, comme si la situation avait finalement trouvé son équilibre.
— Je connais la vie de pirate bien mieux que tu ne le crois, dit-elle, sa voix mesurée, mais pleine de conviction. Mon père m'a appris bien plus que tu ne pourrais imaginer !
Un léger sourire de fierté se dessina sur le visage de Jack, qui observa Isabella avec un regard approbateur. Il savait que sa fille possédait la force nécessaire pour défendre son honneur et celui de leur famille, même si elle était encore jeune. Il n'y avait plus de place pour les doutes.
Le vent frais soufflait sur le pont du Black Pearl, faisant claquer les voiles et agitant les cheveux d'Isabella. Son regard était déterminé, empli de défi et de confiance. Elle se tenait droite, comme une véritable pirate, son sabre à la ceinture, prête à répondre à l'attaque verbale d'Angelica.
D'un air assuré, Isabella tourna son regard vers Angelica, un sourire en coin se dessinant sur ses lèvres. Elle savait que chaque mot qu'elle allait prononcer serait une réplique cinglante à l'ancienne amante de son père.
— Et puis, tu as oublié quelque chose...commença Isabella, sa voix claire et pleine d'assurance. Je suis aussi la fille du Roi des Pirates ! Elle marqua une pause, le regard perçant. Ma mère m'a bien enseigné les belles méthodes.
Angelica haussait un sourcil, visiblement surprise par la réponse, mais elle ne se laissa pas démonter, s'attendant à une nouvelle provocation. Mais ce n'était pas ce à quoi Isabella se préparait.
La jeune fille, avec une rapidité étonnante, changea soudainement de langue. Ses yeux fixèrent Angelica avec une intensité nouvelle, avant de parler en espagnol, d'une manière fluide et maîtrisée.
— ¿Has olvidado que para una "adolescente" hablo cinco idiomas, vieja mujer? (As-tu oublié que pour une "adolescente", je parle cinq langues, vieille femme ?)
La phrase résonna dans l'air comme une arme parfaitement aiguisée, un éclat de défi pur dans sa voix. Elle avait choisi les mots avec soin, non seulement pour piquer l'orgueil d'Angelica, mais aussi pour montrer que son éducation et son héritage ne se limitaient pas à des idées reçues. Non, Isabella n'était pas simplement la fille du pirate légendaire. Elle était une héritière du monde de la piraterie, cultivée et pleine de ressources, capable de se défendre, même dans une langue étrangère.
Angelica écarquilla les yeux, un léger frisson parcourant son corps à l'entente de l'espagnol si fluide d'Isabella. Ce n'était pas le genre de langue que l'on entendait à Tortuga, et encore moins dans la bouche d'une "simple adolescente".
Jack, qui observait la scène depuis quelques pas derrière, laissa échapper un petit sourire satisfait. C'était dans des moments comme celui-ci qu'il voyait la vraie force d'Isabella. Elle était plus qu'une simple héritière, elle était une pirate à part entière, capable de tenir tête à n'importe quel adversaire, qu'il soit homme ou femme.
Angelica sembla hésiter un instant, son visage passant de l'arrogance à une légère confusion, mais elle ne se laissa pas abattre. Elle croisa les bras et leva un sourcil.
— Impressionnant, dit-elle finalement, son ton mesquin, comme si elle essayait de regagner une certaine forme de contrôle sur la situation. Mais cela ne change rien à ce que j'ai dit !
Mais Isabella, loin de se laisser démonter, continua de le fixer droit dans les yeux, un léger sourire en coin.
— Cela change tout, Angelica, répliqua-t-elle, avant de se tourner vers son père, n'est-ce pas, papa ?
Jack haussait les épaules d'un air désinvolte, mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une vague de fierté envers sa fille. Il savait qu'Isabella avait hérité non seulement de son audace, mais aussi de l'esprit et de la vivacité de sa mère.
Angelica, toujours un peu prise au dépourvu, s'efforça de masquer sa gêne derrière un sourire sarcastique, mais l'aura de défi d'Isabella et le soutien silencieux de Jack étaient indéniables. La jeune pirate venait de prendre le dessus dans un duel verbal qu'aucune des deux femmes n'aurait jamais imaginé être aussi intense.
Le vent soufflait à nouveau sur le Black Pearl, et dans cet instant suspendu, tout le monde semblait sentir que quelque chose venait de changer. Isabella avait prouvé qu'elle n'était pas qu'une "adolescente". Elle était la fille de Jack Sparrow, héritière du trône de la piraterie.
La mer était calme, le Black Pearl glissait doucement sur les vagues, mais l'atmosphère sur le navire était tendue. Élisabeth et William s'étaient hâtés de revenir auprès de Jack après leur conversation, leurs visages marqués par l'inquiétude.
Élisabeth s'approcha de son mari, son regard inquiet posé sur lui, avant de se tourner vers Jack. Elle prit une profonde inspiration avant de lui annoncer d'une voix sérieuse, presque grave :
— Nous avons une mauvaise nouvelle, Jack.
Jack, toujours imperturbable, se tourna vers elle avec un sourire en coin, même si un léger frisson de tension traversa son regard. Il attendit un instant avant de répondre, son ton espiègle habituel, bien que ses yeux ne trompaient personne :
— Quelle mauvaise nouvelle, mon amour ?
William, qui se tenait juste à côté d'Élisabeth, s'avança alors, son expression sombre. Il leva un doigt, un air préoccupé sur le visage.
— La tâche de naissance d'Isabella, commença-t-il, Le croissant de lune c'est la clef !
Jack cligna des yeux, son sourire s'effaçant légèrement. Il semblait bien comprendre la portée de ce qu'il venait d'entendre. Il tourna la tête vers Angelica, qui se tenait non loin, écoutant attentivement, un sourire satisfait sur son visage.
Angelica, voyant les regards posés sur elle, se redressa et prit la parole avec une assurance froide.
— C'est ce que j'ai déjà expliqué à la famille Sparrow, Turner ! Elle croisa les bras, son regard insistant, presque comme si elle se réjouissait de l'impact de ses paroles.
Le silence pesait sur le pont, chacun des membres de l'équipage sentant l'importance du moment. William serra les poings, l'angoisse perceptible dans ses yeux. Il s'avança encore un peu, pour être sûr que tout le monde l'écoutait.
— Barbossa, il veut sûrement capturer Isabella. Sa voix était sombre, presque une menace dans l'air. Il cherche à la sacrifier pour accéder au trésor de l'île maudite.
Les mots d'William tombèrent comme un couperet. Le Black Pearl semblait soudainement plus sombre, comme si la mer elle-même s'était figée, prenant la pleine mesure de la situation. Isabella, qui écoutait silencieusement, sentit un frisson parcourir son échine. Elle savait que la tâche de naissance qu'elle portait depuis sa naissance n'était pas ordinaire, mais entendre cette histoire d'un sacrifice pour accéder à un trésor maudit la perturbait profondément.
Jack se redressa alors, le regard plus sérieux que jamais, mais toujours avec cette étincelle d'esprit qu'on lui connaissait. Il se tourna vers Angelica, son regard lourd de sous-entendus.
— Tu parles d'un sacré bordel, Angelica, dit-il, sa voix plus grave que d'habitude. T'es bien d'accord qu'on ne va pas laisser ce vieux loup de Barbossa mettre la main sur notre fille, n'est-ce pas ?
Angelica haussait les épaules, mais son regard ne quittait pas Jack. Elle semblait mesurer chaque mot, comme si elle pesait l'ampleur de la situation.
— Bien sûr, répondit-elle, mais une ombre de doute passait dans sa voix. Mais vous savez aussi bien que moi que Barbossa ne reculera devant rien pour obtenir ce qu'il veut. Et tout ce qui touche à la légende de la tâche de naissance, c'est bien plus compliqué que ce que vous croyez.
Le silence s'intensifia alors que les membres de l'équipage observaient Jack, Élisabeth, et William avec une attention accrue. Isabella se tenait toujours là, silencieuse mais prête à défendre son honneur. Elle savait que tout allait changer à partir de ce moment précis.
Jack tourna son regard vers sa fille, un sourire légèrement en coin, comme pour lui assurer qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. Il s'approcha lentement d'elle, prenant une grande inspiration avant de poser sa main sur son épaule.
— On va gérer ça, Isabella, dit-il doucement, bien que l'inquiétude ne fût pas totalement absente de sa voix. Barbossa, ou qui que ce soit, ne touchera pas à toi. Tu es la fille du Black Pearl !
Élisabeth s'avança à son tour, son visage marqué par la détermination. Elle prit la main de Jack dans la sienne, le regard tourné vers l'horizon où l'on apercevait des nuages sombres se former, comme une menace qui approchait.
— Nous allons protéger Isabella à tout prix, dit-elle fermement. Il n'y a pas de trésor, de malédiction ou de sacrifice qui nous arrêteront !
William les observa silencieusement, un air partagé entre la colère et la frustration. Il savait que Barbossa n'était pas un ennemi facile, et que l'ombre de ce passé non résolu risquait de les rattraper tous.
Le vent soufflait plus fort maintenant, soufflant l'air salé dans leurs visages, et avec lui, l'inquiétude grandissait. Les choses devenaient de plus en plus complexes et dangereuses. Mais Jack et Élisabeth savaient une chose : tant qu'ils étaient ensemble, ils pouvaient faire face à n'importe quel danger.
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