🏴‍☠️Chapitre 1 : Isabella Sparrow ! 🏴‍☠️

À la bordage moussaillon ! Avant de commencer la lecture, je tiens à dire que je me suis inspirée des histoires "Pirate des Caraïbes" de Aminalaaa ! N'hésitez vraiment pas aller lui donner de la force, en lisant, like et en commentant ses histoires qui sont juste incroyable 💕👌🏻 !
Franchement de pépites à lire :).

Sur ce, bonne lecture 🦜

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La chaleur accablante de Tortuga frappait Élisabeth Swann de plein fouet alors qu'elle se frayait un chemin à travers les rues sinueuses de l'île des pirates. Les éclats de voix, les rires bruyants et les bruits de verres s'entrechoquant remplissaient l'air, mais rien ne pouvait détourner son attention. Sa fille, Isabella, avait disparu depuis plusieurs jours, et Élisabeth savait exactement où la chercher : ce coin infesté de pirates, là où l'on trouve autant de trésors que de problèmes.

Elle avait marché sans relâche dans les tavernes et les ruelles mal éclairées, interrogeant chaque pirate qu'elle croisait, jusqu'à ce qu'une silhouette familière apparaisse enfin au détour d'un bâtiment délabré. Isabella, debout dans une taverne malfamée, semblait l'attendre. Élisabeth, les poings serrés, s'approcha d'elle avec une rapidité presque désespérée.

- ISABELLA SPARROW ! dit-elle d'un ton sec, ses yeux traversant la pièce et se posant sur sa fille.

L'adolescente se tourna lentement, l'expression faussement nonchalante, ses cheveux noirs éparpillés autour de son visage avec la même arrogance que son père. Elle portait une chemise de pirate usée, un gilet en cuir et un pantalon de toile. Elle s'éloigna du bar d'un geste élégant, comme si elle n'avait rien à se reprocher.

Élisabeth la fixa intensément, un frisson de reconnaissance la traversant.

- Tu ressembles tellement à ton père...C'est comme s'il était là devant moi ! murmura-t-elle, exaspérée.

L'adolescente haussait un sourcil, affichant un sourire en coin, un air de défi qui trahissait son héritage. Elle dégageait cette même audace, cette confiance en elle que seul Jack Sparrow pouvait transmettre. La même étincelle farouche dans ses yeux, prête à défier le monde entier.

- Je ne suis pas un enfant, maman, répliqua Isabella d'une voix calme mais chargée d'ironie, jetant un regard méprisant à la taverne bruyante autour d'elle. Et puis, tu ne peux pas m'empêcher de faire ce que je veux. C'est dans mes gènes, après tout !

Élisabeth sentit un mélange de frustration et de fierté. Elle savait que sa fille possédait une puissance et un caractère indomptables, tout comme Jack.

- Je sais, Isabella, mais tu ne peux pas agir comme un pirate sans en assumer les conséquences. Ce n'est pas une aventure, c'est la vie réelle !

Isabella haussait les épaules, un sourire espiègle flottant sur ses lèvres.

- Ne t'inquiète pas, maman ! Je suis plus que capable de me défendre.

Élisabeth Swann, les yeux fatigués, marqués par l'inquiétude d'une mère qui n'avait pas cessé de chercher pendant des jours. Son souffle s'échappait en un lourd soupir alors qu'elle observait l'adolescente, la silhouette de cette dernière légèrement éclairée par la lumière tamisée de la taverne où elle se trouvait.

- Isabella, je me faisais du souci pour toi ! dit Élisabeth, sa voix trahissant à la fois l'inquiétude et l'énervement. Elle se passa une main sur le front, secouant légèrement la tête. Tu n'as que seize ans, tu n'as aucune idée de ce qui peut t'arriver dans cet endroit.

Isabella, adossée contre le comptoir, roula les yeux avec exaspération.

- Du calme, maman ! répondit-elle d'une voix désinvolte, un sourire moqueur aux lèvres. Je voulais juste explorer un peu plus Tortuga, voir ce qu'il y a au-delà de ce coin de l'île. Je suis capable de me débrouiller seule.

Élisabeth plissa les yeux, son regard devenant plus perçant.

- Durant QUELQUES JOURS ? Elle marqua une pause, déglutissant difficilement. Sans même avoir pris la peine de me prévenir ni ton père ?!

Isabella haussait les épaules, dégageant une attitude à la fois arrogante et détendue. Mais son regard croisa celui d'Élisabeth, et elle sentit la tension monter.

- Ah, si, cette fois-ci j'ai demandé à papa ! dit-elle en levant les mains, comme pour signifier qu'elle avait fait un effort. Et il m'a dit oui.

Les yeux d'Élisabeth s'agrandirent, la surprise se mêlant à la frustration. Elle tourna lentement son regard vers sa fille, les sourcils froncés.

- Isabella ! s'écria-t-elle, exaspérée. T-Tu lui as demandé vraiment ?

Isabella, nonchalante, sourit en coin.

- Bon, d'accord, admit-elle en levant un doigt avec un air malicieux, il avait d'abord refusé ! Elle laissa planer un silence, avant d'ajouter, l'air triomphant : Mais il se peut que j'aie, disons, donné un peu de rhume à papa juste un petit coup de pouce. Après tout, il n'aime pas trop refuser quand il est malade, tu sais !

Les yeux d'Élisabeth s'écarquillèrent de surprise, tandis qu'un air de consternation traversait son visage.

- T-Tu as fait QUOI ? balbutia-t-elle, incapable de cacher son incrédulité.

Isabella, toujours aussi calme et espiègle, haussait les épaules comme si ce n'était qu'une petite manigance sans conséquence.

- Je sais, c'était pas très gentleman, mais c'était pour la bonne cause ! Papa n'a pas résisté à un peu de rhum et un petit peu de persuasion ? Elle sourit encore, visiblement fière de son astuce.

Élisabeth, frustrée mais un brin amusée par l'audace de sa fille, prit une profonde inspiration pour contenir sa colère.

- Je te jure, tu es bien la fille de ton père ! Son regard se durcit un instant, puis elle secoua la tête avec un sourire malgré elle. Mais elle savait qu'elle ne pouvait pas en vouloir à sa fille, bien qu'elle aurait voulu que cette dernière soit plus prudente.

- Tu ne fais pas que ressembler à lui, murmura-t-elle plus pour elle-même qu'autre chose. Tu l'égales !

Isabella s'approcha lentement de sa mère, un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres alors qu'elle observait Élisabeth, encore légèrement choquée par la confession de sa fille. Le bruit de la taverne semblait soudainement se faire plus lointain, comme si tout l'environnement autour d'elles se déformait sous le poids de la conversation.

Elle se planta devant Élisabeth, le regard défiant, mais aussi plein d'une étrange tendresse. Son visage, à la fois espiègle et affirmé, se rapprochait de celui d'Élisabeth à mesure qu'elle s'avançait.

- Allons, maman, dit-elle d'une voix douce, mais ferme, en caressant les bords de ses cheveux sombres. Ses yeux brillants de malice se fixèrent dans ceux d'Élisabeth. Je te ressemble aussi, tu sais ?

Un frisson parcourut Élisabeth, car, dans ces mots, il y avait une vérité qui la frappait de plein fouet. La jeune femme se tenait là, fière et confiante, et chaque mouvement, chaque regard qu'elle échangeait avec sa mère, semblait évoquer à la fois sa propre image et celle de Jack. Ce mélange subtil entre le caractère doux et le courage tranquille d'Élisabeth, et l'arrogance, l'esprit farouche et le charme indomptable de son père. Isabella était une parfaite fusion de ces deux mondes.

Élisabeth prit une inspiration profonde, se forçant à rester calme malgré la montée d'émotions contradictoires. Elle avait vu sa fille grandir, mais là, en ce moment précis, elle se rendait compte qu'elle n'était plus une petite fille. Isabella avait pris une place, un espace, un souffle qui lui était propre. Tout en elle, dans sa posture, son regard, sa manière de se tenir, était un mélange de douceur et de défi, une intensité que sa mère ne pouvait ignorer.

Isabella sourit plus largement, comme si elle avait deviné les pensées de sa mère, et elle posa une main légère sur l'épaule d'Élisabeth, l'inclinant légèrement vers elle.

- Et tu sais quoi, maman ? ajouta-t-elle, sa voix plus tendre, mais toujours cet éclat de malice dans les yeux. Papa et toi êtes peut-être différents, mais au fond vous êtes pareil...Et moi, je suis la fusion de tout ça !

Élisabeth la fixa, son cœur se serrant un peu. Une certaine fierté se mêlait à l'inquiétude qu'elle ressentait pour son audacieuse et intrépide fille. La jeune Isabella, tout comme Jack, marchait sur le fil de l'aventure, prête à défier tous les dangers. Mais elle, Élisabeth, savait que ce chemin pourrait être semé d'embûches.

- Tu as raison, répondit Élisabeth d'un ton plus calme, presque mélancolique, tout en posant une main sur celle d'Isabella. Mais souviens-toi, ce n'est pas toujours facile de suivre ce genre de chemin. Ni pour toi, ni pour nous !

Isabella, sans lâcher sa mère du regard, haussait les épaules d'un air amusé, comme pour lui rappeler que, malgré tout, elle était prête à affronter le monde avec la même audace que son père.

- Je sais, maman. Mais je gère !

Élisabeth, exaspérée mais amusée par l'arrogance tranquille de sa fille, roula les yeux au ciel. Le bruit de la taverne semblait se dissoudre autour d'elles tandis qu'elle se tenait là, les bras croisés, cherchant à réprimer un sourire malgré sa frustration évidente. Elle observa Isabella, cette jeune fille audacieuse, qui ne semblait même pas réaliser la gravité de sa situation. Avec un soupir, elle s'approcha d'elle, décidée à lui faire comprendre qu'il y avait des limites, même pour les enfants de pirates.

D'un geste rapide, Élisabeth attrapa l'épaule d'Isabella, la saisissant fermement pour l'empêcher de s'éloigner. L'adolescente se figea un instant, surprise par la poigne maternelle, mais elle ne broncha pas. Ses yeux, pétillants de défi, croisèrent ceux de sa mère.

- Tu seras quand même punie, jeune fille, dit Élisabeth, d'un ton décidé, mais avec une pointe de douceur qui trahissait son amour inébranlable pour sa fille. Certes, tu as hérité de ma détermination, mais je suis encore plus têtue que toi, tu le sais ? Elle planta un regard franc dans les yeux de sa fille, sa voix plus basse et plus ferme, comme une promesse.

Isabella, un peu surprise par la fermeté de sa mère, se dégagea légèrement de sa prise, mais l'esquisse d'un sourire malicieux ne quittait pas ses lèvres. Elle haussait les épaules, comme pour dire :

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Ses yeux brillaient toujours de cet éclat de liberté, mais elle savait que sa mère n'était pas du genre à céder si facilement.

- Allez, on rentre ! continua Élisabeth, son ton devenant moins strict, mais toujours marqué par cette aura d'autorité maternelle. Son regard se fit un peu plus doux, bien qu'elle n'enlevât pas sa prise de l'épaule d'Isabella. Tu as eu ta dose d'aventure pour aujourd'hui, mademoiselle.

Isabella poussa un léger grognement, un signe de résistance silencieuse, mais elle savait très bien que son obstination n'avait rien d'une victoire contre la volonté inflexible de sa mère. Élisabeth n'était pas du genre à laisser passer les choses sans réaction, et même si sa fille avait l'esprit vif de son père, elle avait aussi le caractère indomptable de sa mère.

- Tu sais, maman, lança Isabella d'un ton à la fois taquin et résigné, tu m'impressionnes toujours avec ton côté têtu ! Elle laissa tomber son sourire en coin, mais ses yeux reflétaient une complicité silencieuse avec la femme qu'elle respectait profondément, même si elle ne l'admettait pas toujours.

Élisabeth leva un sourcil, amusée malgré elle.

- Tu ne me feras pas changer d'avis, ma chère. Alors, fais-moi plaisir et viens tranquillement !

Elle tourna les talons, entraînant Isabella derrière elle, déterminée à remettre sa fille dans le droit chemin, ou du moins à lui rappeler que les règles de la maison n'étaient pas si faciles à contourner, même pour un esprit aussi brillant et espiègle qu'elle.

À mesure qu'elles s'éloignaient de la taverne, le bruit de l'île semblait se faire plus lointain, et Élisabeth, bien que fatiguée par l'inquiétude, ne pouvait s'empêcher de ressentir une étrange fierté en voyant la silhouette de sa fille marcher à ses côtés. Un mélange de douceur, de défis et de pirate dans une même âme. Et pour une fois, Élisabeth laissa son esprit se reposer, sûre que, malgré tout, elle avait fait son devoir de mère.

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Alors qu'Élisabeth et Isabella marchaient le long des ruelles poussiéreuses de Tortuga, la chaleur du jour commençait à se dissiper, et une brise légère soufflait entre les bâtiments, apportant avec elle une sensation de répit bienvenu. Les bruits de l'île s'estompaient peu à peu, mais la tension qui avait régné entre mère et fille ne semblait pas se dissiper aussi facilement. Isabella, bien que toujours un peu boudeuse, ne pouvait s'empêcher de laisser échapper une question qui lui trottait dans la tête depuis un moment.

- Est-ce que papa est à la maison ? demanda-t-elle, jetant un regard curieux à sa mère, comme si cette simple question allait apaiser sa propre confusion.

Élisabeth, qui avançait calmement à côté d'elle, secoua la tête en signe de négation.

- Non...répondit-elle d'un ton qui trahissait un mélange de lassitude et d'amusement. Il cherche encore son navire.

Isabella s'arrêta brusquement, presque choquée par la réponse. Ses yeux s'agrandirent, et elle ouvrit la bouche comme pour protester, mais aucun mot n'en sortit immédiatement. Puis, elle haussait les bras au ciel, sa voix éclatant dans l'air de l'île, déconcertée et incrédule.

- ENCORE ! Elle haussait les sourcils, totalement abasourdie par la situation. Maman, comment est-ce possible de perdre un si grand vaisseau de pirate plusieurs fois ?! Je pensais que papa était une légende avec le Black Pearl !

Sa voix se haussait de plus en plus, une frustration teintée d'amusement, alors qu'elle se mettait à tourner sur elle-même, comme pour exprimer son désarroi face à ce qu'elle considérait être l'improbabilité d'une telle situation. Les pirates de Tortuga qui passaient à proximité s'étaient retournés en entendant le cri d'Isabella, certains souriant sous cape, tandis qu'Élisabeth, bien qu'ayant entendu cette même histoire des dizaines de fois, ne put s'empêcher de soupirer en roulant les yeux.

- Je te l'ai déjà dit, ma chérie, répondit-elle, avec une patience qui commençait à s'effriter, ton père est une légende, mais aussi un homme qui a un talent pour se perdre...Il est capable de perdre un navire aussi grand que le Black Pearl dans la baie la plus évidente ! Elle marqua une pause, son regard se perdant un instant dans la rue animée devant elle, avant de reprendre, plus calme. Ce n'est pas un miracle si, après toutes ces années, il a toujours retrouvé un moyen de le récupérer ? Mais c'est le légendaire Jack Sparrow ! Il ne fait jamais les choses comme tout le monde.

Isabella, qui avait baissé les bras avec un soupir, se tourna vers sa mère, un air de perplexité toujours visible sur son visage.

- M-Mais...Comment il peut perdre un vaisseau entier ? C'est une légende ! Tout le monde connaît le Black Pearl, comment peut-il encore le perdre comme ça ?!

Élisabeth lâcha un rire léger, presque nostalgique, mais teinté de fatigue.

- Parce que c'est ton père, Isabella. Et son talent n'est pas tant dans la navigation, mais dans la manière dont...Elle chercha les mots, se mordillant la lèvre avant de les trouver. Il se laisse toujours échapper des situations. Le Black Pearl fait ce qu'il veut, et quand ton père décide de l'égarer il le fait bien !

Isabella resta un moment sans voix, fixant sa mère avec une expression qui mélangeait incrédulité et amusement. Puis, un sourire espiègle se dessina sur ses lèvres.

- Je suppose qu'il est vraiment spécial, papa ?

Élisabeth se tourna vers elle, un sourire tendre mais fatigué sur le visage.

- Tu n'as pas idée à quel point.

Puis, elle se remit à marcher, entraînant Isabella derrière elle. Tandis qu'elles avançaient, la brise soufflait à nouveau entre elles, mais cette fois, un léger éclat de compréhension passait dans les yeux d'Isabella. Peu importe les épreuves ou les pertes, Jack Sparrow était une légende vivante, pour de bonnes raisons, et il en fallait beaucoup pour le changer.

Ils arrivèrent finalement à la maison, un petit cottage isolé en bordure de Tortuga, au bout d'une ruelle tranquille et bordée de palmiers. Le soir tombait lentement, enveloppant l'île d'une lumière dorée. Élisabeth s'arrêta un instant devant la porte, la clé dans la main, son regard se perdant brièvement dans l'horizon. Elle avait l'impression que la journée n'avait jamais réellement cessé, et sa fatigue se faisait sentir. Elle tourna la clé dans la serrure et poussa la porte, qui s'ouvrit dans un grincement familier.

Isabella entra en premier, délaissant son manteau de pirate qui se retrouvait rapidement jeté sur une chaise. Un léger sourire éclaira son visage tandis qu'elle retirait le chapeau de pirate qui appartenait à son père, un vieux tricorne râpé et usé par le temps. Elle secoua la tête, ses cheveux noirs se libérant du chapeau, avant de le reposer sur la table avec une révérence exagérée, comme si ce simple geste avait quelque chose de solennel. Ses yeux pétillaient de malice, un éclat d'aventure insatiable, mais sa voix trahissait une autre préoccupation.

- J'ai faim, maman ! dit-elle en s'étirant, comme si le simple fait de rentrer chez elle venait de libérer toute l'énergie qu'elle avait accumulée en dehors. Elle marcha lentement dans la pièce, les pieds nus contre le sol en bois, sa démarche décontractée, comme si elle n'avait aucune intention de s'arrêter.

Élisabeth, qui avait refermé la porte derrière elle, roula les yeux au ciel, son ton sarcastique mais affectueux.

- Ben voyons, murmura-t-elle, à peine audible. Cela faisait déjà plusieurs fois dans la journée qu'Isabella la mettait à l'épreuve avec sa spontanéité, et sa mère, bien qu'épuisée, ne pouvait s'empêcher de sourire malgré tout. Tu viens de passer plusieurs jours à courir après des pirates et à explorer Tortuga, et maintenant tu veux manger un festin ?

Isabella, cependant, n'était pas du genre à se laisser abattre. Elle se tourna vers sa mère, ses yeux brillant de malice et de tendresse, et s'approcha d'elle en un clin d'œil. Avec une grâce presque théâtrale, elle se blottit contre Élisabeth et, d'un geste affectueux, l'entoura de ses bras dans un câlin sincère.

- S'il te plaît, la meilleure de maman, Roi des pirates, la plus douce Élisabeth Swann ! dit-elle, sa voix pleine de charme et d'admiration feinte, comme si elle jouait un rôle. Tu sais, tu es la seule à pouvoir me donner à manger après une journée aussi épuisante, tu es la reine de la cuisine et de l'univers ! Elle appuya sa tête contre l'épaule de sa mère, un sourire malicieux aux lèvres, clairement en train de chercher à adoucir son humeur avec cette petite touche d'humour et de flatterie.

Élisabeth resta un instant silencieuse, ses mains posées sur les bras de sa fille, un soupir doucement émis, un mélange de lassitude et de tendresse infinie. Elle avait l'impression que chaque instant avec Isabella était un défi constant entre les règles et la liberté, l'amour et la discipline. Mais, en même temps, elle se rendait compte que malgré tous les rebondissements de la journée, sa fille lui offrait ce qu'elle avait de plus précieux : son affection inconditionnelle.

Elle finit par sourire, bien que ce sourire soit empreint de cette fatigue douce, typique des mères qui en ont vu de toutes les couleurs.

- Tu es incorrigible, Isabella, dit-elle doucement, tout en posant une main affectueuse dans les cheveux de sa fille. Mais bon, tu as gagné. Je vais te préparer quelque chose à manger. Mais sache que la prochaine fois, tu n'échapperas pas à la punition !

Isabella, toujours blottie contre elle, se redressa légèrement, son regard pétillant de complicité.

- Je serai sage, promis ! assura-t-elle avec un clin d'œil, avant de se glisser vers la cuisine, sa démarche légère, comme si rien ne pouvait l'arrêter.

Élisabeth la regarda un instant, secouant la tête avec un sourire amusé et attendri. Elle savait que la vie avec Isabella serait toujours pleine de surprises, mais c'était aussi ce qui la rendait unique et précieuse. Et malgré tout, elle savait qu'elles se comprenaient, qu'elles étaient prêtes à tout affronter ensemble, avec ce mélange de douceur et d'indomptabilité qui faisait d'elles, chacune à sa manière, des pirates.

Quelques minutes plus tard Élisabeth déposa soigneusement le dîner devant Isabella, un plat simple mais réconfortant : des légumes sautés accompagnés de poisson fraîchement pêché. Le parfum de la nourriture se répandait lentement dans la pièce, mélangeant l'odeur salée de la mer à celle des épices réconfortantes de la cuisine maison. Isabella leva les yeux vers sa mère avec un sourire sincère, un regard de gratitude qu'elle ne cachait pas, bien que son visage restait en partie concentré sur l'assiette devant elle.

- Merci, maman, dit-elle, sa voix calme et posée, les yeux brillants de satisfaction alors qu'elle commençait à manger, utilisant ses couverts avec une délicatesse étonnante, presque formelle. Elle savourait chaque bouchée, et pour un instant, son comportement semblait refléter tout ce qu'Élisabeth avait essayé de lui inculquer en grandissant : la civilité, les bonnes manières, l'élégance qui accompagnait les repas en famille.

Élisabeth, observant sa fille manger en silence, laissa un petit sourire se dessiner sur ses lèvres. La scène était familière, apaisante, mais aussi un peu déroutante. Elle se détourna doucement de la table, laissant Isabella profiter de son repas, et se dirigea vers la cuisine pour commencer à faire la vaisselle. Le cliquetis des assiettes et des couverts résonnait dans la pièce, mais son esprit était ailleurs, plongé dans des réflexions silencieuses.

Elle frotta doucement l'éponge contre une assiette, ses pensées partant dans une direction qu'elle avait rarement prise jusqu'à maintenant. Comment sa fille de seize ans pouvait-elle être à la fois cette adolescente calme et civilisée, les manières impeccables, comme si elle avait été élevée dans l'éducation la plus raffinée d'une noblesse, et en même temps, l'esprit de pirate que Jack lui avait transmis ? Un mélange si subtil entre la fille de son père et celle de sa mère.

Élisabeth se souvint des premiers instants de sa propre maternité. Lorsqu'Isabella était petite, elle avait tout donné pour lui apprendre à se tenir, à respecter les autres et à comprendre la valeur du calme et de la dignité. Mais, en même temps, il y avait ces moments où Isabella, même à un jeune âge, avait déjà ce regard farouche, cette énergie indomptable, ces gestes d'aventurière que Jack lui avait sûrement transmis par simple héritage. Élisabeth sourit un peu amèrement. Sa fille avait appris à manier les couverts comme une dame, certes, mais elle savait aussi manier une épée avec la même aisance, elle savait marcher dans les rues de Tortuga avec l'assurance d'une pirate en herbe, prête à tout.

Elle avait cette étrange dualité en elle, ce qui la rendait si fascinante et si déroutante pour sa mère. Isabella était capable de passer des heures à se tenir correctement lors d'un dîner, la bouche propre, la posture impeccable, mais dès que la conversation s'égarait vers l'aventure ou que l'on évoquait son père, son regard se faisait plus pétillant, son attitude plus libre, comme si elle revêtait à nouveau cette "armure" de pirate qui lui venait naturellement. Comment pouvait-elle être à la fois cette enfant pleine de douceur, d'empathie et de gentillesse, mais aussi cette jeune femme qui ne reculait devant aucun défi, défiant parfois même la logique pour poursuivre ses propres rêves et caprices ?

Un éclat de lumière passa à travers la fenêtre de la cuisine, attirant l'attention d'Élisabeth qui regarda l'horizon, perdue dans ses pensées. Elle frotta encore l'assiette, un peu plus fort cette fois, cherchant à comprendre ce paradoxe vivant qu'était sa fille.

- Elle est la fusion parfaite de deux monde...se dit-elle, un sourire fatigué aux lèvres.

Elle avait toujours su qu'Isabella porterait un héritage complexe, mais en la voyant grandir, elle se rendait bien compte à quel point c'était plus difficile qu'elle ne l'avait imaginé. Son cœur de mère était tiraillé entre l'envie de protéger sa fille et la fierté d'avoir élevé une jeune femme aussi brillante, aussi forte, mais aussi insoumise, tout comme son père.

Elle entendit Isabella, encore plongée dans son dîner, murmurer :

- C'est délicieux, merci encore !

En l'occurrence à peine perceptible, mais suffisamment sincère pour réchauffer le cœur d'Élisabeth. Elle se força à s'arracher à ses pensées et tourna son attention vers l'assiette suivante à laver.

Elle savait qu'elle ne pourrait jamais totalement comprendre comment Isabella parvenait à équilibrer ces deux facettes si opposées de sa personnalité. Mais elle n'en attendait rien de moins de la part d'un enfant de Jack Sparrow. Isabella n'était pas une simple jeune fille. Elle était un mélange de douceur et de fougue, de raffinement et de sauvagerie, une énigme, comme son père l'avait été avant elle. Et c'était bien là toute la beauté de son être.

Alors, avec un dernier soupir, Élisabeth se concentra sur la tâche devant elle, mais son regard, bien qu'apaisé, se perdit une nouvelle fois dans cette réflexion : peut-être que, finalement, c'était ainsi qu'Isabella vivrait sa vie une aventure sans fin entre la mer calme et les vagues déchaînées.

La porte s'ouvrit brusquement, et Jack Sparrow entra dans la maison avec sa démarche désinvolte, son chapeau en main qu'il se retriait calmement. Le bruit de la porte se refermant résonna derrière lui, et il prit un instant pour regarder autour de lui, un sourire malicieux sur les lèvres.

Élisabeth, qui se tenait près de la cuisine, tourna immédiatement la tête, son visage s'éclairant en voyant son mari.

- Jack ! s'écria-t-elle, une touche de tendresse dans sa voix. Elle se précipita vers lui, se glissant dans ses bras avec une légèreté familière, comme si chaque moment loin de lui était un peu trop long.

Jack, toujours aussi charmant et espiègle, répondit avec un sourire en coin.

- Voici ma jolie femme, dit-il d'une voix douce, avant de l'embrasser sur le front. Comment vas-tu, mon amour ?

- Je vais mieux, répondit-elle en souriant, un éclat de malice dans les yeux. Depuis que cette jeune Isabella est rentrée ! Elle tourna alors le regard vers Isabella, qui, occupée à finir son repas, leva la tête en entendant son nom.

- Je ne fais que d'explorer Tortuga ! répliqua Isabella, comme si cela justifiait chaque minute passée à s'éloigner de la maison.

Élisabeth soupira, mais Jack, comme toujours, avait déjà un sujet bien plus intéressant en tête.

- Mes amours, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle ! dit-il, en souriant d'un air mystérieux.

Isabella roula les yeux au ciel, avec un ton déjà fatigué de ce genre d'annonce.

- Ben voyons, c'est toujours le cas avec toi, papa...murmura-t-elle.

Élisabeth, s'appuyant contre le comptoir, leva un sourcil et croisa les bras.

- Commençons par la bonne, Jack, dit-elle avec une lueur de curiosité dans les yeux. Elle avait appris à ne jamais sous-estimer son mari, mais elle avait aussi développé une patience inébranlable face à ses extravagances.

Jack, qui semblait tout excité, leva les bras comme pour annoncer une grande victoire.

- J'ai retrouvé le Black Pearl ! dit-il joyeusement, son visage rayonnant de fierté.

Isabella, d'un air exaspéré, roula les yeux au ciel.

- Comme chaque semaine ! murmura-t-elle, à moitié moqueuse, avant de se replonger dans son assiette.

Élisabeth, quant à elle, lança un regard sévère à sa fille avant de reporter son attention sur Jack, une étincelle de surprise dans les yeux.

- Vraiment ? Et bien, bravo, Jack ! dit-elle en se forçant à ne pas sourire, tout en sachant que la mer avait toujours été une maîtresse capricieuse pour lui. Mais maintenant, la mauvaise nouvelle ?

Jack recula légèrement, son expression soudainement plus sérieuse, et regarda sa femme d'un air pensif.

- Il se peut qu'on ait de la visite, dit-il, comme si cela était un détail anodin.

Élisabeth fronça les sourcils.

- De la visite ? répéta-t-elle, un brin inquiet.

Isabella, qui n'était toujours pas totalement intéressée par les allées et venues de son père, siffla en se levant et prenant son assiette dans les mains.

- C'est oncle William ? demanda-t-elle, pensant à leur ami commun, le Capitaine Turner.

Jack secoua la tête, un sourire en coin.

- Non, bien plus effrayant que Turner ! répliqua-t-il, l'air mystérieux et dramatique.

Élisabeth soupira, une lueur de frustration se mêlant à la curiosité.

- Crache le morceau, Sparrow ! dit-elle, se retenant de rire. Elle savait déjà que son mari était un expert en suspense, mais cela commençait à devenir une habitude.

Jack leva un doigt, s'avançant lentement vers le centre de la pièce, comme s'il allait révéler un grand secret.

- Un vieil ami, Élisabeth, un veil ami...dit-il en étendant les bras, son ton lourd de mystère.

Isabella, qui avait terminé son repas et était maintenant debout près de la table, roula les yeux, légèrement agacée.

- Tu n'as pas beaucoup d'amis, papa, dit-elle avec un sourire en coin, comme pour taquiner son père.

Jack feignit d'être offensé.

- Pardon, j'en ai plein, jeune fille ! répliqua-t-il, tout en riant de bon cœur.

Élisabeth croisa les bras, un sourcil arqué, attendant la suite.

- Qui donc, Jack ? demanda-t-elle, visiblement intriguée, mais aussi légèrement exaspérée par le jeu de son mari.

Jack, son sourire s'élargissant davantage, éclata de rire.

- Tu vas rire, mon amour, dit-il, une lueur d'excitation dans les yeux. Il se peut que, quand j'ai ramené le Black Pearl vers le port, j'ai vu le vaisseau Queen Anne's Revenge...

Élisabeth écarquilla les yeux, figée un instant, son cœur manquant un battement. Elle lâcha l'assiette qu'elle tenait, oubliant son propre repas, alors que le poids des mots de Jack la frappait.

- T-Tu veux dire...Barbossa ? s'écria-t-elle, presque sans pouvoir y croire.

- Il se peut que Barbossa soit revenu pour prendre sa vengeance envers moi, ajouta Jack d'un ton presque trop détaché, comme s'il parlait simplement d'un petit incident de navigation.

Isabella, qui n'avait pas suivi le discours de ses parents, leva les yeux au ciel et murmura d'une voix confuse.

- Qui ça ?

Élisabeth, les mains soudainement tremblantes, tourna vers Jack un regard d'incompréhension et de terreur.

- JACK ! cria-t-elle, comme si tout venait de se jouer en un instant.

Le nom de Barbossa semblait avoir ravivé une vieille peur enfouie, un souvenir d'un temps où tout semblait plus incertain et dangereux. Le passé, à nouveau, frappait à leur porte.

Jack observa Élisabeth, un éclat d'amusement dans ses yeux, voyant l'inquiétude qui commençait à se profiler sur son visage. Il savait qu'elle allait s'emporter, comme toujours, mais il n'était pas du genre à se laisser submerger par les événements. Il fit un geste exagéré de la main pour la calmer, tout en arquant un sourcil de manière théâtrale.

- Calme-toi, Lizzie, dit-il d'une voix suave, un sourire espiègle sur les lèvres. Il ne sait même pas que je suis marié avec la plus belle des femmes, et que cette même magnifique femme m'a donné un magnifique trésor ! Il désigna Élisabeth d'un geste délibéré de la main, comme si elle était une œuvre d'art que l'on mettait en avant dans une galerie. Tu sais, la plus précieuse de toutes les récompenses.

Élisabeth leva les yeux au ciel, n'étant pas dupe de son jeu. Elle soupira longuement, secouant la tête.

- Jack...murmura-t-elle, visiblement agacée, mais aussi amusée malgré la situation tendue. Elle savait qu'il essayerait toujours de la distraire avec ses compliments et ses manières pleines de charme, mais l'heure n'était pas à la distraction.

Isabella, qui n'avait pas tout suivi jusqu'à présent, mais sentait bien que quelque chose d'important était en train de se passer, s'approcha lentement, ses yeux sombres fixant son père et sa mère avec une curiosité de plus en plus marquée. Elle était un peu perdue dans cette histoire de pirates et de trésors, mais une question lui brûlait les lèvres.

- Qui est Barbossa ? demanda-t-elle, sa voix hésitante, mais déterminée. Elle n'aimait pas être mise à l'écart de leurs conversations, et elle avait l'intuition que cette histoire pourrait bien la concerner d'une manière ou d'une autre.

Élisabeth se tourna lentement vers sa fille, son visage marqué par une fatigue croissante, mais aussi une certaine détermination. Elle savait que Jack ne lui expliquerait pas les choses de la manière la plus claire et directe possible. Et elle avait une idée de ce que Barbossa représentait pour eux tous, mais plus encore pour leur famille. Elle prit une profonde inspiration, prête à parler.

- Jack, explique à notre fille, dit-elle, sa voix ferme mais contenue, avant que je te balance dans la mer ! Elle avait beau dire cela sur un ton presque léger, il était clair qu'elle n'était pas prête à plaisanter avec cette situation. Il y avait trop en jeu, et trop d'histoires sombres liées à Barbossa, à leur passé, pour qu'elle laisse son mari se défiler.

Jack, sentant le sérieux dans la voix d'Élisabeth, tout en continuant de jouer sa nonchalance habituelle, tourna son regard vers Isabella, un sourire plus sérieux maintenant sur ses lèvres. Il comprenait que le moment était venu de raconter ce que, jusqu'ici, il avait soigneusement évité d'expliquer. Le regard de sa fille, curieux et un peu méfiant, le força à plonger dans les ténèbres de son propre passé, à révéler des morceaux d'histoires qu'il aurait préféré laisser dans l'ombre.

Il s'approcha de sa fille, laissant son chapeau reposer dans ses mains.

- Barbossa, ma princesse, commença-t-il, le ton soudainement plus grave, c'est un homme que j'ai connu il y a bien longtemps...Un pirate, comme moi, si ce n'est plus. Il a toujours voulu le Black Pearl, et il est prêt à tout pour l'obtenir, y compris trahir et manipuler. Il marqua une pause, scrutant les yeux d'Isabella. Il n'a jamais cessé de me pourchasser, et il a bien failli me tuer à plusieurs reprises !

Isabella écouta attentivement, mais l'expression sur son visage trahissait une confusion évidente.

- Mais pourquoi est-ce qu'il s'intéresse à toi, papa ? Il a déjà eu ce qu'il voulait non ?

Jack secoua la tête, un léger sourire amer se dessina sur ses lèvres.

- Ah, ma fille...Il ne s'agit pas seulement de la vengeance. Barbossa est obsédé par l'idée de se venger de ce qu'il considère comme un tort ! Un piratage, un vol de sa fierté. Et il ne veut pas seulement le Pearl. Il veut tout, tout ce que j'ai, tout ce que j'ai pris, tout ce qui m'est cher.

Isabella, qui avait toujours eu ce sens inné de l'aventure et de l'intrigue, fronça les sourcils.

- Donc, il revient juste pour nous pour toi et pour maman ? Sa voix tremblait légèrement, à la fois intriguée et inquiète.

Élisabeth, qui écoutait toujours attentivement, s'avança et posa une main sur l'épaule d'Isabella, la fixant avec un regard protecteur.

- Barbossa a été un ennemi de ton père pendant bien trop longtemps. Et il n'a pas oublié ce qu'il a perdu, ce qu'il croit mériter ! dit-elle calmement, tout en pesant chaque mot. C'est pourquoi, si tu veux savoir, il a tout de même un grand pouvoir sur l'histoire de ton père et sur nous.

Jack hocha la tête en signe d'accord, tout en se détournant pour se préparer à de nouvelles révélations.

- Barbossa est un homme à ne pas sous-estimer, et si jamais il revient pour ce que je crois ce sera un autre défi à surmonter. Mais cette fois-ci, on est prêts !

Isabella, désormais silencieuse, réfléchissait profondément à tout ce que son père venait de dire. Une nouvelle partie de son histoire familiale se dévoilait à elle, et cette fois, elle se sentait prête à y jouer un rôle actif, malgré son jeune âge.

Élisabeth, toujours tendue, se tourna vers Jack.

- Nous devons nous préparer à l'imprévu. Barbossa ne reviendra pas simplement pour discuter !

Jack hocha la tête, un sourire espiègle sur ses lèvres tandis qu'il remit son chapeau de pirate avec une exagération théâtrale, comme si c'était la plus grande cérémonie.

- En route vers le Black Pearl ! s'écria-t-il, son regard pétillant de malice. Monsieur Gibbs nous attend sur le port, et il risque de commencer à se poser des questions si nous traînons trop.

Élisabeth, qui observait son mari avec un mélange d'amusement et de frustration, roula les yeux au ciel, exaspérée par l'enthousiasme sans fin de Jack. Mais elle n'avait pas le temps de se laisser emporter par son humeur. Elle se dirigea vers le mur de la maison, où elle prit un sabre bien aiguisé. Son regard se durcit, et son visage se ferma dans une expression de détermination. Elle savait que le danger n'était jamais loin, et elle ne pouvait pas se permettre d'être distraite.

Isabella, quant à elle, s'approcha du meuble où son père avait laissé son chapeau de pirate. Elle le saisit avec un sourire radieux, l'expression de son visage rayonnant d'excitation. Puis, elle s'empara également d'un sabre, un peu plus petit, mais tout aussi impressionnant.

- Enfin ! s'exclama-t-elle, ses yeux brillant de l'enthousiasme d'une jeune fille prête à découvrir l'aventure de plein fouet. J'ai toujours rêvé d'apprendre à combattre comme un pirate !

Jack, observant sa fille avec un sourire fier, s'approcha d'elle.

- Ma fille, dit-il avec un ton de voix qui montrait sa fierté mêlée à un brin de malice, tu auras enfin l'occasion d'avoir ta première leçon d'attaque de pirate ! Il leva son sabre en l'air, prêt à se lancer dans une démonstration, tandis qu'Isabella fit un léger mouvement de bras, impatiente de commencer.

Mais avant qu'il ne puisse aller plus loin, Élisabeth s'approcha d'eux, son regard se durcissant, les bras croisés.

- Jack, dit-elle d'un ton lourd de menace, si par malheur il arrive quelque chose de grave à Isabella, je jure devant l'océan que tu sauras le prochain dans la liste après Barbossa ! Sa voix était calme, mais l'intensité de ses mots était incontestable, un avertissement à ne pas prendre à la légère.

Jack, bien qu'habitué aux menaces de sa femme, sentit le poids de ses paroles. Il lui lança un regard étonné mais aussi admiratif.

- Eh bien, Lizzie, dit-il en souriant, je crois que tu fais déjà partie de l'équipage, n'est-ce pas ? Je vais m'assurer que rien de grave ne lui arrive. C'est un pirate, après tout, elle saura se défendre !

Isabella, un peu prise de court par l'intensité de l'échange entre ses parents, lança un regard rassurant à sa mère, avant de se tourner vers Jack.

- T'inquiète pas, maman, je serai prudente ! dit-elle avec une touche de défiance dans la voix, bien consciente des risques, mais impatiente de prouver sa valeur.

Élisabeth la regarda longuement, son visage toujours marqué par l'inquiétude. Elle ne pouvait pas effacer la peur qui grandissait dans son cœur, mais elle savait que sa fille était déterminée.

- Fais attention, Isabella...murmura-t-elle finalement, son ton adouci, mais l'inquiétude toujours présente dans ses yeux.

Jack, toujours dans son rôle de capitaine, fit un geste grandiose vers la porte.

- Allons-y, mesdames ! Le Black Pearl nous attend ! Il fit un clin d'œil à Isabella et un sourire à Élisabeth avant de se diriger vers le port, son pas léger mais déterminé. Élisabeth le suivit de près, son sabre bien en main, prête à protéger sa famille.

Isabella, une dernière fois, lança un regard à sa mère avant de suivre son père, son cœur battant plus fort d'excitation. Elle avait toujours su que l'aventure et les dangers faisaient partie de l'héritage de son père, mais cette fois-ci, elle allait prendre une place active dans ce monde, un monde où la mer, les combats et les trésors étaient plus réels que jamais.

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