Chapitre 28 : Combat et explication
(La musique située en média, juste au dessus, est tout à fait en accord avec le chapitre, de mon point de vue.. n'hésitez pas à vous mettre dans l'ambiance en l'écoutant avant la lecture !!)
Thranduil avait les yeux rivés vers Elenwë qui rayonnait légèrement, entourée d'une aura d'argent. Son armure scintillante faisait plisser les yeux au roi des elfes sylvestre.
Le son de la voix basse et chargée d'étonnement du souverain parvint aux oreilles de l'elleth.
— Vous ?
Un demi sourire se dessina sur le visage de la demi-Maia.
— C'était vous cette fois là à Dol Guldur.. Mais.. pourquoi ? Pourquoi n'en n'avez-vous rien dit ?
Elenwë fixa son regard sur le bataillon orque qui se battait déjà avec des elfes, en première ligne, à quelques mètres de là.
— Aran Thranduil.. Pardonnez-moi mais nous continuerons cette conversation plus tard. Je.. je vous expliquerai tout..
Elle sourit faiblement et s'élança en première ligne. Thranduil fronça légèrement les sourcils tout en voyant son fils prendre la même direction.
— Aran nin ? Interpella une voix qu'il connaissait bien derrière lui. L'elfe tourna la tête, laissant ses longs cheveux blond-argenté se soulever légèrement.
Feren se tenait là. Fidèle à son poste, l'elfe brun, le second de Thranduil tendait à son roi ses épées jumelles.
— Merci Feren. Si Elenwë vous demande d'appliquer une stratégie, suivez-là, elle est digne de confiance.
— Bien, Aran nin.
Le second s'éloigna, criant à sa compagnie de bander ses arcs et de tirer.
À l'avant, la fille de Tilion se battait aux côtés de son fiancé. Thranduil, qui virevoltait entre les orcs qu'il abattait, vit du coin de l'œil, son fils et sa future bru qui se battaient, dos à dos, complémentaires et efficaces. Tandis qu'il songea soudain qu'il avait détourné son attention, il sentit une présence derrière lui. Il se retourna, voulant décapiter l'orc mais son épée balaya l'air. Il tiqua, surpris et vit Gimli se redresser.
— Je ne suis pas un orc, roi Thranduil.
Ce dernier eut un air un peu penaud.
— Mmh.. pardon.. Je n'étais pas vraiment..
Il s'interrompit, lançant son épée au dessus de l'épaule du nain.
Le fils de Glóin tourna la tête et vit un orc s'effondrer, l'épée elfique plantée dans la gorge. Il attrapa prestement la garde de l'épée et la tendit à Thranduil.
— Merci, murmura t-il à l'attention du roi d'Eryn Lasgalen.
L'elfe majestueux s'autorisa un sourire.
— Ce fut un honneur, maître nain.
L'elfe se détourna de l'ami de son fils et recommença son massacre. Gimli lui, abattait sa hache avec force sur les crâne, les cous, les torses.. Pour une fois, il ne comptait pas ses victimes mais son efficacité ne laissait pas à désirer. Thranduil devait bien reconnaître qu'il était très bon guerrier, ce nain.
Elenwë, baignée dans la douce lumière pâle de l'arbre Telperion, sentit soudain un vide derrière elle. Legolas avait sauté un peu plus loin et finissait de décapiter un de leurs assaillants. Elenwë, avec terreur, vit les ennemis l'encercler.
— Legolas ! No tiriel ! (Sois vigilant / Attention !!)
Le prince sylvestre tourna les yeux et se vit en mauvaise posture.
Son père, lui, alarmé par le cri de la demi-elfe, tourna le regard vers lui. Un souffle violent passa soudain à deux centimètres de son oreille, le frôlant avec un éclair argenté. Une hache.
Gimli courut la récupérer et regarda le roi.
— Nous sommes quittes maintenant, roi Thranduil.
L'elfe porta la main à son cœur et baissa la tête en remerciement.
Legolas était submergé, trop s'en prenait à lui. Il serra les dents quand une lame sombre entailla sa joue droite. En désespoir de cause, Elenwë lança ses dagues sur deux d'entre eux qui s'écroulèrent et leva les bras, balayant le reste de l'armée orc.
La vague enflait, violente et sauvage, ravageant sur son passage le terrain.
Peu à peu, elle s'apaisa, dévoilant les cadavres noyés de leurs ennemis. Le sol était brun, légèrement boueux et parsemés de nombreux amas informes, ce qui avait été un bataillon orc.
Quand enfin, les flots retournèrent dans la rivière, Elenwë se précipita vers son fiancé.
— Legolas.. Lle tyava quel ? (Te sens tu bien ?)
— Mae.. Mae, Meleth nin.
Alors que son armure disparaissait peu à peu à la vue des elfes présents, elle posa doucement sa main sur la joue de Legolas pour la guérir. Mais son fiancé prit son poignet et l'éloigna, la fixant d'un regard bleu profond.
— Peut-être d'autres en ont plus besoin que moi.. je passerai en dernier.
Elenwë acquiesça et se tourna vers Feren qui se trouvait là.
— Y a t-il des blessés ? Demanda t-elle.
— Oui, soupira Feren. Deux.
L'elleth se dirigea vers les deux elfes et constata avec soulagement que leur blessures n'étaient pas profondes. Elle les soigna promptement et revint vers son fiancé qui discutait avec Feren.
Thranduil les rejoignit et regarda son fils dont la joue saignait abondamment.
— Ion nin.. Commença t-il.
Gimli n'était pas habitué à voir l'elfe blessé ou dépenaillé. Il soupira et ajouta :
— Cette vue m'est étrange, mon ami.. Vous vous êtes laissé surprendre ?
Le prince sylvestre sourit largement et dit :
— Possible !!
Elenwë sourit franchement et posa sa main sur la joue de Legolas, et quand elle la retira, toute trace de plaie avait disparu.
Le fils de Thranduil sourit en embrassant légèrement le front de sa fiancée qui rougit très légèrement.
— Meleth.., murmura t-il doucement, merci.
Thranduil ne put retenir un sourire en voyant Elenwë s'éloigner légèrement pour venir lui parler.
— Aran Thranduil.. je suis désolée pour votre terrain..
Le roi rit doucement cette fois, déclarant :
— Les dégâts auraient été mille fois plus importants sans votre intervention, alors, merci, Elenwë.
Le moins qu'il pouvait dire était qu'il éprouvait du respect pour elle. Elle était un soldat aguerri tout en étant naturellement élégante et d'un naturel plutôt doux, lui semblait-il. Plus il y pensait, plus il se disait que son fils avait fait un excellent choix. Tout comme sa fille d'ailleurs.. Lindir était un gendre idéal. Il eut une pensée pour eux, se demandant si Erù leur avait déjà accordé la grâce d'avoir un enfant.. Il était peut-être déjà grand-père.. Cette idée lui plut soudain et son sourire s'élargit.
— Je suis très heureux du choix que mon fils a fait. C'est avec une grande joie que je vous accueille dans ma famille.
Il la prit dans ses bras, le temps de lui faire une courte accolade, laissant Legolas pantois cligner des yeux plusieurs de fois de suite.
Peu à peu, tous s'organisèrent pour brûler les cadavres et nettoyer le terrain. Quand cela fut fait, Thranduil, les fiancés et Gimli allèrent s'installer pour dîner.
Alors, Elenwë avoua sa véritable filiation, et leur apprit que cette armure était un cadeau de son père qui apparaissait toujours au moment opportun. Encore une fois, Thranduil la remercia de son intervention dans la bataille de Dol Guldur.
Au moment de se séparer pour la nuit, Thranduil conclut :
— Je vous dois personnellement la vie et vous nous avez apporté la victoire, alors bien évidemment, vous êtes, vous et vos amis, les bienvenus dans ce royaume.
Les quatre convives se retirèrent pour la nuit, chacun rejoignant ses appartements respectifs.
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